Saisie en urgence par la LDH, la juge des référés du tribunal administratif de Marseille a suspendu en moins de 48 heures les articles 8 et 29 de l’arrêté du maire de Carry-le-Rouet du 20 juin 2025. Elle a jugé qu’ en ce qu’ils portaient notamment une atteinte grave et manifestement illégale aux libertés fondamentales que sont la liberté d’aller et venir et la liberté personnelle. (retrouvez l’ordonnance ici)
La LDH Marseille se réjouit de ce que le droit de se baigner habillé comme on veut ait été rétabli par le juge administratif.
Quasiment 10 ans après les premières décisions sur le « Burkini », il est temps pour les maires de comprendre qu’ils ne peuvent restreindre les libertés des usagers des plages pour satisfaire les franges les plus extrêmes de leur électorat.
S’agissant de la mendicité, il est bon de rappeler que l’interdiction de la mendicité par principe est illégale.
Les maires feraient mieux de travailler à la réduction des inégalités plutôt qu’à la criminalisation de la pauvreté.
Si l’on peut regretter que le préfet des Bouches-du-Rhône n’ait pas souhaité déférer l’arrêté du maire de Carry-le-Rouet, on peut espérer de ce que, étant également destinataire de l’ordonnance rendue par le juge des référés, il sera plus prompt à faire respecter la légalité républicaine la prochaine fois qu’un maire empêchera une baigneuse de profiter des charmes de la mer méditerranée.