VIOLATION DU DEVOIR DE MEMOIRE A L’ENCONTRE DE PIERRE MOREAU: JEAN-MARC NESME ET CHRISTIANE MATHOS TORPILLENT LA COMMEMORATION (12/5/2021)
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ter en tant que Ldh Paraylemonial
Depuis 2017, la section de la Ligue des droits de l’Homme sait que le maire de Paray-le-Monial préfére les commémorations catholiques avec des associations catholiques (Les Amis des Antilles, Les Routes de l’Abolition de l’Esclavage) promotrices de messes pour des abolitionnistes en grande partie agnostiques, athées, protestants et francs-maçons en 1789. Ainsi le 10 mai 2017, Jean-Marc Nesme a-t-il déjà officié au prieuré avec Christiane Mathos, après une messe à la basilique. Mais cette année où l’on fête les 400 ans de Pierre Moreau, on atteint un sommet avec une invitation du maire devant la maison des Billet et une pose de plaque, non pas dans la rue Baudron où est né Pierre Moreau, mais à l’entrée la rue Billet, au-dessous de la plaque, associant ainsi les deux noms de manière tout à fait arbitraire, volontaire et assumée. Or ce détournement du lieu de naissance dans une rue évoquant une famille très catholique elle-aussi n’est pas anodin: en effet historiquement, Antoine Billet, provincial des jésuites lyonnais, très engagé dans le courant rigoriste (les « radicalisés » d’aujourd’hui) fut l’ organisateur et l’exécuteur, avec l’évêque d’Autun, des persécutions violentes contre la communauté protestante de Pierre Moreau, persécutions inductrices d’exclusion des personnes et d’accaparement de leurs biens. Quelle délicate attention!Les protestations de Germaine Lemétayer au Conseil Municipal du 31 mars n’ont bien évidemment obtenu aucune réponse, le maire se contentant de se targuer de connaissances historiques … (il est vrai qu’il possède le livre de référence sur « Les protestants de Paray-le-Monial… » et sait parfaitement à quoi s’en tenir sur la question).A Paray-le-Monial, le devoir de mémoire à l’égard d’un protestant et de la communauté parodienne du XVIIème siècle reste donc un sujet extrêmement sensible qui provoque encore des réactions haineuses, nous le constatons à travers cette indignité. Pour comprendre ces invraisemblances, ces commémorations symboliquement désastreuses diligentées par Philippe Pichot, Christiane Mathos et Jean-Marc Nesme, il faut mentionner une autre pierre d’achoppement: la communauté de l’Emmanuel ayant entrepris la promotion d’Anne-Marie Javouhey…comme abolitionniste de l’esclavage (en vue d’une canonisation), « Les amis des Antilles » et les « Routes des abolitions de l’Esclavage » la privilégient comme première abolitionniste de la région. Or la congrégation qu’elle a créée en 1807, les Soeurs de Saint Joseph de Cluny, s’est développée à La Réunion, au Sénégal, en Guyane et à La Martinique dans le cadre de la colonisation et avec l’argent et le travail de l’esclavage jusqu’en 1848 lorsque la 2ème république vote son abolition. Attachée à la monarchie, la religieuse elle-même n’a évidemment jamais revendiqué l’abolition de l’esclavage défendue par les Républicains. Dans ces conditions, en Saône-et-Loire, les « vrais » abolitionnistes ne servent que de faire-valoir et de caution à une opération que nous considérons comme frauduleuse. Mais nous constatons maintenant qu’avec le soutien de l’évêque d’Autun qui dira une messe pour les abolitionnistes à Digoin le 9 mai, cette catholicisation de la cause abolitionniste s’officialise, ce qui justifie rétrospectivement les protestations de la Ligue des Droits de l’Homme et pose la question des subventions publiques aux associations qui promeuvent l’emprise du religieux sur une cause publique, nationale et intrinsèquement laïque. Nul doute qu’une hiérarchie est déjà établie entre les abolitionnistes qui seront désignés catholiques et les autres, mécréants et protestants comme Pierre Moreau auxquels on réservera comme le 7mai 2021 une commémoration bâclée et infâmante.La section de la Ligue des Droits de l’Homme exprime sa colère face à de tels dévoiements: les mascarades folkoriques et commerciales de Madame Mathos et de Monsieur Pichot qui certes, créent de l’animation, certes font le buzz et leur valent d’importantes subventions publiques ne servent qu’ à instrumentaliser la grande cause qu’est l’abolition de l’esclavage à des fins de prosélytisme catholique via la « Nouvelle Evangélisation » de l’Emmanuel.Dans une ville comme Paray où l’esclavage moderne a sévi contre de jeunes mineurs africains en 2017 et 2018 sans qu’aucune mesure n’ait été prise à l’encontre du responsable, Hervé Thurin, cette cause reste fortement entachée d’indignité, du côté du Conseil Départemental (André Accary) et de la Mairie (Jean-Marc Nesme) par le profond mépris qu’ils ont alors manifesté à l’égard de ces jeunes réduits à l’état de main-d’oeuvre gratuite et de source de profit. Rappelons que c’est l’intervention conjuguée de la Ligue des Droits de l’Homme et de la Cimade qui a mis fin au scandale.La pose d’une plaque dans la rue Billet et la commémoration du 7 mai constituent de fait une violation du devoir de mémoire. Nous publierons incessamment une biographie des frères Billet, montrant aux parodiens que cette pose est une infamie semblable à ce que serait une plaque à la mémoire de Jean Moulin dans une éventuelle rue Pétain…Nous interviendrons pour que cette plaque soit déscellée le plus vite possible et placée dans la rue Baudron.La Ligue des Droits de l’Homme aura à coeur, les 18 et 19 septembre, lors de la commémoration des 400 ans de Pierre Moreau, de rétablir la dignité de la mémoire de Pierre Moreau et d’ici là, de prendre toutes les mesures possible pour « réparer » cette nouvelle atteinte à sa mémoire après 350 ans de mise au placard. Section de la Ligue des Droits de l’Homme de Paray-le-Monial
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