Présents sur place le matin du 28 février au moment de l’expulsion du bidonville de la Porte de la Chapelle, nos associations signataires de ce communiqué souhaitent apporter les témoignages suivants à propos des conditions dans lesquelles a été menée l’expulsion de plusieurs dizaines de familles Roms présentes sur le site depuis plus de 8 mois.
Les services de police, arrivés dès 6h du matin, sont intervenus en intimant l’ordre de partir aux habitants.
Vers 7 heures, deux cars de la Préfecture sont arrivés pour proposer des hébergements provisoires : les équipes se sont alors étonnées que le terrain soit vide de tout habitant. La matinée s’est passée par la suite à discuter de la prise en charge de familles revenues entre temps aux alentours du bidonville. Conformément à la circulaire du 26 août 2012, une telle opération de mise à l’abri aurait dû passer par un diagnostic social précis et un accompagnement des familles prévenant et transparent, sans nécessiter l’intervention d’une police armée à 6 heures du matin alors même qu’aucun service chargé du relogement en hôtels n’était arrivé. Rien ne paraissait avoir été convenablement coordonné ce matin du 28 février.
Nous déplorons que les hébergements de quelques jours proposés aient une nouvelle fois compromis gravement la continuité de la scolarisation des enfants en les envoyant en plusieurs points éloignés de l’Île de France. Cette désorganisation a fait revivre aux personnes – hommes, femmes et enfants – chassées, humiliées, désorientées, effrayées, parfois malades, un cauchemar qui ne fait que se renouveler de mois en mois depuis des années et qui empêche toute insertion durable dans la société. Il est temps de cesser une politique aussi inhumaine et dégradante et de se tourner vers des solutions pérennes et viables.
La Mairie du 18e inaugure vendredi 3 mars une exposition autour de la fraternité nécessaire à l’égard des sans-abri. Nous demandons qu’à cette occasion des engagements soient pris par tous les responsables afin de permettre au plus vite la mise en oeuvre de propositions de solutions, restées sans réponse à ce jour, que certaines associations suggèrent depuis longtemps pour reloger ces personnes d’une manière durable.
Roms
Samedi 20 décembre 2014, 9h 30/15h : Séminaire sur l’accès aux droits des populations rom vivant à Paris
La Ligue des droits de l’Homme propose une matinée d’échange et de formation autour de l’accès aux droits des familles d’origine rom vivant à Paris :
Samedi prochain 20 décembre 2014 de 9 h 30 à 15 h
au siège de la LDH -138 RUE MARCADET, 75018 PARIS
MÉTRO : LAMARCK-CAULAINCOURT (LIGNE 12)
Le séminaire débutera à 9 h 30, le déjeuner est offert à partir de 12 h 30 et la bûche de Noel à partir de 14 h.
C’est l’occasion de conclure cette année de travail du collectif en tirant un bilan de nos actions, en échangeant sur nos pratiques et nos savoirs. Nous en profiterons également pour nous approprier les outils à notre disposition.
Le programme envisagé est le suivant :
9h 30 : Accueil
9 h 45 : Première partie « Faisons connaissance et échangeons nos savoirs » : Tour de table où chacun-e s présente et rappelle ce qui l’a marqué durant l’année et sur les compétences acquises par les participants
10 h 30 : « Améliorons nos interventions » : Echange autour des modes d’interventions (dispositif d’alerte, accompagnement et suivi de familles, permanences)
11 h 30 : « Améliorons notre fonctionnement » : Présentation des outils et documents de référence, présentation de l’espace collaboratif, mise au point du calendrier des réunions et des pistes de travail collectif pour 2015.
12 h 30 : Déjeuner offert sur place
14 h : Bûche de Noel
Toutes les personnes intéressées (déubtantes, confirmées ou simplement intéressées) peuvent venir participer ou apporter leur soutien soit dès 9 h 30 pour le séminaire, soit à 12 h 30 pour le déjeuner qui est offert, soit à partir de 14 h pour la bûche de Noël.
Merci de confirmer votre participation à l’un, à deux, ou aux trois événements,
avant le mercredi 17 décembre
via le lien suivant :
Solidarité Roms : la section Paris18 mobilisée au sein du collectif parisien
Le mercredi 23 juillet dernier, l’évacuation du site (ou campement ou bidonville selon les termes utilisés) où vivaient depuis l’été 2013 plusieurs dizaines de familles Roms Porte de la Chapelle a mis fin à plus d’un an de démarches militantes pour accompagner des familles dans les domaines de la scolarisation, domiciliation, demandes d’AME, demande de RSA, demande de logement, inscription à Pôle Emploi et accompagnement dans la recherche d’un emploi, accompagnement auprès de centres de santé et hôpitaux..
Aujourd’hui dispersées dans plusieurs hôtels (Paris, Drancy, Les Mureaux…), ces familles doivent continuer à être accompagnées dans une dynamique parisienne voire francilienne. La plupart des associations et notamment ERRC, LDH, MRAP, Secours Catholique… sont regroupées dans le Collectif RomParis et ne cessent de rappeler et d’interpeller pour dénoncer que cette politique d’expulsion viole les droits fondamentaux des Roms – pour la plupart citoyens européens – garantis par le droit interne, y compris la Constitution, ainsi que par le droit international qui lie la France. Les expulsions devraient être accompagnées de relogement et de soutien social, comme ceci est préconisé dans la circulaire du 26 août 2012. Elles ne le sont pas même si, dans la pratique, une solution d’hébergement temporaire a pu être offerte à quelques familles selon des critères peu clairs.
Pour ne pas rester dans une simple posture du constat et du fait accompli, car après cette évacuation d’autres campements s’installeront et d’autres familles se trouveront dans des situations similaires que celles de la Porte de la Chapelle, il nous a semblé nécessaire que la section de Paris18 intègre le collectif RomParis, animé par Philippe Goossens et Pascal Nicolle. Pour rejoindre ce collectif, merci de contacter la section LDH PARIS 18 : ldhparis18@gmail.com