La section de la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) de Paris18e et et le comité local du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP) ont alerté par deux courriers des 25 juillet et 1er août, la Mairie de Paris sur les conséquences de l’évacuation du bidonville de la Porte de la Chapelle qui est intervenue le 23 juillet dernier.
En effet, les familles, que les bénévoles des deux organisations accompagnent depuis un an, ont effectué des démarches d’insertion qui seront mises en péril si aucune solution vivable et durable, ne leur est proposée, et tout particulièrement concernant la scolarisation de leurs enfants.
Il apparaît, selon divers recoupements et informations, que de nombreuses inquiétudes et incertitudes perdurent, malgré les engagements pris :
> Même si elles ont toutes accepté les solutions de relogement temporaire proposées, beaucoup de familles n’ont pas ou peu de visibilité sur la durée réelle de leur séjour, suscitant des angoisses quotidiennes. L’engagement donné aux familles, à savoir le relogement en «Séjour long », doit être privilégié et doit leur permettre de poursuivre leur démarche d’insertion, entamée depuis plusieurs mois.
> Les familles réunissant trois générations, composées des parents, grands-parents et enfants ne sont pas rassemblées et sont dispersées en plusieurs lieux.
> Enfin, aucune famille dont les enfants sont scolarisés n’a eu de proposition de rapprochement de leurs écoles dans le 18ème arrondissement.
A un mois de la rentrée des classes, la LDH et le MRAP restent mobilisés et demandent instamment aux pouvoirs publics, à la Ville de Paris comme à la Préfecture, de trouver des solutions durables et vivables pour que ces enfants et leurs familles puissent disposer d’une perspective sereine pour la prochaine année scolaire.