Communiqué commun Libertés publiques

Communiqué commun : Recul des libertés démocratiques dans nos quartiers populaires !

Nous avons appris que, le jeudi 9 mai, une distribution de tracts du PCF, ayant lieu dans le cadre de la campagne électorale des européennes, a été interrompue par les forces de l’ordre sur la base d’un arrêté préfectoral du 2 novembre 2018. Les justifications données pour prendre l’arrêté seraient les « nuisances » dans nos quartiers dont seraient victimes certain·e·s résident·e·s : il est à noter qu’une fois de plus, dans des quartiers populaires, la solution qui a été privilégiée n’est pas celle de la démocratie, mais bien celle de la répression.

Cet arrêté qui s’en prend aux organisations politiques mais aussi syndicales, associatives et citoyennes, est proprement inadmissible et inconcevable dans notre démocratie.

Suite au tollé provoqué par cette affaire et aux légitimes protestations du PCF, la préfecture de police de Paris a expliqué que cet arrêté avait été mal compris par les fonctionnaires de terrain et s’est empressé de le modifier. Comment être dupe ? S’il s’agissait bien d’une erreur, pourquoi cette démarche ? D’ailleurs, cet arrêté « n’avait pas empêché des militants de la République en marche de tracter au même endroit le 4 mai » (L’Humanité, 13 mai) ! 

Cette façon de ne pas assumer sa propre politique autoritaire est devenue une habitude pour l’exécutif ! Alors que la colère issue de l’injustice sociale agite notre société, nous constatons la violence avec laquelle sont traités les manifestants, y compris les plus pacifiques, comme cela a été le cas le premier mai. Nous avons assisté médusé·e·s à l’arrestation de journalistes.

Nous condamnons fermement cette interdiction et demandons le retrait complet de l’arrêté.

Par ailleurs, nous réaffirmons notre volonté de voir retirées les lois liberticides en vigueur dans notre pays, de la loi « anti-casseurs » à la loi Savary, ou encore la loi « anti-terroriste », qui a inscrit certaines dispositions de l’état d’urgence dans la loi ordinaire depuis le 30 octobre 2017.

Pour la liberté d’expression de nos opinions sur la voie publique, pour le droit de tracter, de revendiquer, de manifester !

Ensemble des organisations signataires