La vidéo-surveillance, une fausse bonne solution ?
Conférence-débat jeudi 2 avril à 18h30 à la Maison des associations
12 rue Joseph Cugnot à Niort
Avec Noé LE BLANC, journaliste
Le Maire de Niort envisage de faire « vidéo-surveiller » le centre-ville, avec un financement partiel du Fonds interministériel de Prévention de la Délinquance (FIPD) et des fonds de la collectivité publique. Le coût de l’investissement s’élève à 350 000 euros, auxquels il convient de rajouter des coûts de fonctionnement. Quels faits nouveaux justifient ce projet ? Pour quelle efficacité ? Au service de qui ?
La vidéo-surveillance est-elle la solution aux problèmes de sécurité ? Venez en débattre avec nous.
La vidéo-surveillance, c’est :
- Un risque pour la liberté et la démocratie car elle constitue une première atteinte sournoise à la liberté d’aller et venir et au libre arbitre. Comment s’assurer de l’utilisation des images enregistrées ?
- Une suspicion à l’encontre du lien social car ce n’est qu’un artifice technique qui détruit le lien social et n’apporte pas de réponse humaine au sentiment d’insécurité des citoyens.
- Une solution-gadget dont l’efficacité est remise en cause (la Grande-Bretagne reconnaît son échec)
A la Ligue des Droits de l’Homme, nous souhaitons des solutions basées sur le contact humain : le renfort de la présence, notamment de travailleurs sociaux, d’artistes de rue, de médiateurs, ou de policiers de proximité et le développement des espaces de rencontres et d’échanges pour rendre les gens acteurs de leurs espaces de vie collective.
A titre d’exemple il n’y a pas d’argent pour financer les arts de la rue et la culture urbaine ( CNAR de Niort ) qui créent du vivre ensemble fraternel, solidaire, convivial…Mais à cette veille collective des artistes et des spectateurs-participants sur l’espace public il est préféré la vidéo-surveillance dont le coût s’annonce comme au moins trois fois plus onéreux et dont même les partisans reconnaissent l’inefficacité en termes de prévention : « Il ne s’agit pas de dire que les caméras règlent à elles seules tous les problèmes. Mais elles peuvent permettre aux enquêteurs de travailler plus vite pour retrouver les délinquants » Jérôme Baloge, Maire de Niort, le Courrier de l’Ouest du 30.08.2014.
Retrouver éventuellement les délinquants après coup donc, sans rien empêcher, mais pour cela surveiller tout le monde en permanence ? C’est cher payé non ?
La Ligue des Droits de l’Homme refuse la banalisation de la vidéo-surveillance de l’espace public, rebaptisée hypocritement « vidéo-protection » et qui ne protège rien préventivement.
Adhérer à la LDH, c’est contribuer, participer, militer, rencontrer, débattre.
Adhérer à la LDH, c’est refuser de se taire, c’est agir ensemble.
Rejoignez la Ligue des Droits de l’Homme
Partager la publication "La vidéo-surveillance, une fausse bonne solution ?"