Soirée-débat « D’autres regards sur la guerre 14-18 »

La Ligue des Droits de l’Homme
L’Association Républicaine des Anciens Combattants
La Libre Pensée      

invitent à une soirée-débat sur le thème

D’autres regards sur la guerre 14-18

Maison pour Tous
Châtellerault

Jeudi 15 octobre 2015  à 20h30

Conférence de
Gilles Manceron
Membre du Comité central de la LDH

Projection du film
Adieu la vie, adieu l’amour – fusillés pour l’exemple
de Michel Brunet et
Dominique Hennequin

Pour une lucidité de bon aloi

Les commémorations de la « Grande Guerre » ont commencé l’année dernière et vont se dérouler pendant les quatre années du centenaire de cette grande boucherie.

Le temps d’une soirée, nous vous proposons de prendre du recul, et de porter d’autres regards sur cet abîme.

En rappelant d’abord la mémoire des hommes qui ont vécu cette descente aux enfers et, particulièrement, ceux qui ont été victimes des représailles orchestrées par la hiérarchie militaire en réponse à des actes de refus, supposés ou réels : les fusillés pour l’exemple. Un film de 2012, réalisé par Michel Brunet et Dominique Hennequin nous fera découvrir cette triste réalité, et nous évoquerons le cas de cinq soldats originaires de la Vienne qui ont subi cette opprobre.

La conférence de Gilles Manceron, historien, membre du comité central de la LDH, nous permettra ensuite d’élargir le propos en abordant le contexte de cette guerre.

Qu’en a-t-il été des années précédant le premier conflit mondial ? Configuration des alliances, crises diplomatiques, guerres balkaniques … Oui, mais encore ? Quel a été le rôle des élites, politiques comme économiques ? Les actions populaires ? Les alternatives possibles ?

L’Histoire ne se répète pas … mais elle bégaye, parfois. Dans le monde encore très rural des années 1920/30, les crises économiques et géostratégiques n’ont pas eu la même trajectoire que celles que nous connaissons actuellement … mais elles ont été causées par les mêmes facteurs : les crises à répétition d’une finance folle libérée de toute contrainte et une fuite des capitaux dans la sphère privée. Elles ont globalement été suivies des mêmes effets : chômage, misère, affirmation des nationalismes, auxquels s’ajoutent aujourd’hui la crise environnementale et la mondialisation effrénée qui multiplient la capacité de nuisance du néolibéralisme.

Christopher Clark écrit dans son livre Les somnambules : été 1914 : comment l’Europe a marché vers la guerre (Flammarion, 2013) le propos suivant :

«  … l’Europe portait en elle les germes d’autres avenirs, sans doute moins terribles. Mais de crise en crise, les personnages qui la gouvernaient, hantés par leurs songes et aveugles à la réalité des horreurs qu’ils allaient déchaîner, marchèrent vers le danger comme des somnambules … »

Faisons en sorte que cet aveuglement,  aujourd’hui,  ne se reproduise plus !