Le 4 juin 1898 : Création de la LDH
La Ligue des Droits de l’Homme (LDH) est fondée par Ludovic Trarieux pour refuser l’injustice du procès Dreyfus, capitaine juif accusé à tort de trahison. La LDH étend par la suite ses combats à la défense de la laïcité, de la justice sociale et de la paix entre les peuples, et n’a de cesse depuis lors d’affirmer l’indivisibilité et l’universalité des droits de l’Homme.
Le 17 janvier 1905 : Création de la section à la Réunion
La section réunionnaise est créée à Saint-Denis par M. Beaumeuvielle. La LDH s’assigne pour but de défendre les travailleurs, de combattre l’arbitraire et les discriminations dont ils sont trop souvent victimes.
De 1906 à 1920 : Des débuts difficiles…
La ligue, présidée par Jules Auber jusqu’en 1920, ne suscite pas un grand enthousiasme, notamment parce que l’affaire Dreyfus mobilise peu à la Réunion. Les articles parus dans les médias à l’époque sont majoritairement anti-dreyfusards. Pour en savoir plus voir l’article de « Clicanoo » sur La-Reunion-et-laffaire-Dreyfus
En 1912 : Un lien fort avec les syndicats
La LDH participe aux premiers grands mouvements sociaux dans l’île, avec les syndicats des dockers et du chemin de fer. C’est à l’école de la LDH que se forment la plupart des syndicalistes.
De 1914 à 1918 : Engagement de la LDH pendant la Grande Guerre
La Ligue s’engage en faveur des blessés, des veuves, des orphelins, des minorités, et exerce un contrôle de la République. Elle ne cessera jamais de se battre pour la réhabilitation des soldats et civils condamnés et/ou fusillés arbitrairement par les conseils de guerre.
De 1921 à 1929 : Paul Caubet réactive la LDH à la Réunion
3 ans après la guerre, Paul Caubet reprend la présidence de la Ligue. Ce professeur d’histoire-géographie dans l’unique lycée de l’île s’entoure d’une équipe active, notamment composée d’Henri Vavasseur journaliste et infatigable défenseur du progrès social.
En 1932 : Le développement dans les années 30
Sous la présidence d’Alix Esparon, l’adhésion de personnalités, comme le Prince Vinh San (Empereur d’Annam exilé à la Réunion), apporte de la notoriété à l’association. Deux nouvelles sections sont créées à Saint-Benoît et Saint-Pierre.
Le 15 avril 1934 : Présidence de Raymond Vergès
Les trois sections de la LDH Réunion se fédèrent, et Raymond Vergès prend la tête de cette fédération. Il s’engage activement pour la départementalisation de la Réunion. Par ailleurs, il crée la Fédération des Syndicats de Fonctionnaires à la Réunion (FSFR).
En 1936 : Le Front Populaire
251 ligueurs saluent l’arrivée du Front Populaire et s’engagent dans la revendication de la départementalisation.
En 1938 : Diffusion des idées de la Ligue
La LDH diffuse ses idées à travers les colonnes du journal « La Démocratie » dirigé par le ligueur Léonce Salez. Les réunions de la fédération ont lieu au moins une fois par mois, et réunissent des femmes et hommes issu.e.s de tous milieux. La ligue partage alors ses locaux avec l’Union Départementale des syndicats CGT, créée en 1938.
En 1940 : La LDH et le régime de Vichy
Sous le régime de Vichy du Maréchal Pétain, le Gouverneur Aubert et son chef de cabinet s’attaquent aux associations républicaines : la LDH et la Loge Maçonnique perdent alors une grande partie de leurs archives, et leurs meubles sont détruits. C’est le début de 3 ans de clandestinité.
Le 19 mars 1946 : La Réunion, un département français
Les « quatre vieilles colonies », la Réunion, la Guyane, la Martinique et la Guadeloupe deviennent des départements français d’outre-mer. A la Réunion, la départementalisation est le fruit du combat des ligueurs de l’île, qu’ils perçoivent comme la fin de la misère coloniale, l’intégration à la République et la garantie de l’égalité des droits.
Le 25 octobre 1989 : La renaissance de la LDH
En 1970, le Comité Central de Paris accorde l’agrément à Saint-Denis pour recréer une section de la LDH. Le projet est abandonné faute de local, et d’autres tentatives échouent par la suite. En sommeil depuis 1947, la Ligue renaît le 25 octobre 1989 avec un bureau provisoire, sous l’impulsion de Yoland Gouljar et de Gilles Tajtelbom. L’assemblée consultative a lieu le 9 novembre 1990 à Saint-Paul.
En 1994 : Commémoration de l’abolition de l’esclavage
La Ligue permet à la Réunion de se réapproprier son Histoire en commémorant le bicentenaire de l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises décidée par la Convention avec le décret du 4 février 1794. L’abolition de l’esclavage de 1848 est également commémorée, et la ligue organise des expositions visant à sensibiliser les Réunionnais.e.s à leur passé. Enfin, le bureau de la LDH participe aux réunions permettant de faire reconnaître l’esclavage comme crime contre l’Humanité.
En 1994 : De nombreuses actions en faveur de l’éducation
Avec le Rectorat de la Réunion, la LDH organise un Concours de Poésie sur la Fraternité à partir de 1994. La « Caravane de la citoyenneté » circule dans les collèges de l’île à partir de 1997.
En 1998 : Une inscription dans l’Océan Indien
La LDH à la Réunion s’intéresse à son environnement immédiat, notamment après les massacres perpétrés le 10 août 1991 à Madagascar. Des contacts s’officialisent avec les Comores, Maurice et Mayotte.
En 2020 : Les actions de la LDH aujourd’hui
La LDH décline ses actions autour de grands piliers : le droit à l’éducation, au logement, à la santé, le droit des étrangers et le droit à l’égalité entre les hommes et les femmes. Pour en savoir plus sur nos actions de terrain, c’est par ici : LDH Section Saint Denis de la Réunion
– Promouvoir l’éducation populaire, et notamment l’éducation civique et laïque (interventions éducatives);
– Eclairer nos débats publics et promouvoir nos valeurs démocratiques ( avec l’objectif d’organiser un débat public par trimestre) ;
– Défendre et garantir nos droits et libertés;
– Mobiliser notre responsabilité citoyenne et notre solidarité à travers nos partenariats locaux.
Les adhérent.e.s sont invité.e.s à s’inscrire dans un Groupe de travail thématique (réunions Visio. ou info. par mail).