ALICE MOGWE élue présidente de la FIDH

« L’universalité des droits humains est menacée, il est temps de contre-attaquer »

La militante botswanaise ALICE MOGWE élue présidente de la FIDH (Fédération internationale des ligues des droits de l’homme, ce 24/10/2019). « Une des figures emblématiques des combats menés ces dernières années par les sociétés civiles africaines », Alice Mogwe, 58 ans, est fondatrice et directrice du centre Ditshwanelo des droits de l’homme au Botswana, a indiqué dans un communiqué la FIDH, après l’élection de l’intéressée lors du 40e congrès de la fédération à Taïwan.
« Mon attachement aux droits humains s’enracine dans les valeurs traditionnelles du “Botho” botswanais », qui « repose sur la conviction que l’humanité que nous portons en chacun d’entre nous est reliée à l’humanité de tous et toutes à travers le monde. Dès lors, chaque personne dispose du droit d’être traitée avec dignité », a déclaré Alice Mogwe, citée dans le communiqué. Mme Mogwe, qui a assumé ces trois dernières années le poste de secrétaire générale de la FIDH, a été élue présidente pour une durée de trois ans.

CONCOURS « ÉCRITS POUR LA FRATERNITÉ : LA LIBERTÉ !

La LIBERTÉ : C’est sur le thème de la liberté que nous proposons aux enfants de s’exprimer pour cette 28e édition du concours, avec une citation de l’historien grec Thucydide »Il faut choisir : se reposer ou être libre ».
N’oubliez pas d’envoyer vos fiches d’inscription. Celles-ci nous permettent d’évaluer la participation au concours et d’établir un fichier de contacts préalables.
Télécharger la plaquette de présentation : https://www.ldh-france.org/…/LDH_plaquette-concours_2019-20…

La Ligue des Droits de l’Homme à la Réunion
97 avenue de Lattre de Tassigny – 97490 Ste-Clotilde – TEL : 0692 69 01 71
Courriel : saintdenis-reunion@ldh-france.org – Site : http://site.ldh-france.org/saintdenis-reunion/
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DEUX JOURNÉES DE FORMATION FRUCTUEUSES

Retour sur les deux journées de formation organisées par la LDH à la Réunion sur le repérage et l’accompagnement des Femmes victimes de violences. Echanges fructueux pour les participants.

Au programme

  • Samedi 19 octobre :

– 9h-10h : Mme DOUZAIN-VISNELDA, psychiatre. Repérage de psycho trauma dans les contextes de violences faites aux femmes.

– 10h-12h : Mme Geneviève PAYET, Présidente du Réseau VIF. Violences faites aux femmes et Grand Danger.

  • Samedi 26 octobre :

– 9h-10h : Mme Agnès PRIVAT, médiatrice à Horizons. La médiation familiale, un outil de prévention face à la violence

– 10h-12h : Mme Thérèse BAILLIF, Présidente du CEVIF. Accueil et écoute des victimes de violences.

LUTTER CONTRE LES DÉRIVES SECTAIRES


Communiqué commun dont la LDH est signataire
La conférence de presse du jeudi 10 octobre à l’Assemblée nationale, présidée par le député Les Républicains (LR) du Rhône Patrice Verchère et à laquelle participaient des député-e-s en exercice, d’anciens députés, dont Monsieur Georges Fenech ex-président de la Miviludes, des sénateurs (dont un ancien ministre) et sénatrices de plusieurs partis républicains (PS, PC, LR, LERM) ainsi que des universitaires et des professeurs en psychiatrie infanto-juvénile, des victimes et de nombreuses associations de défense des victimes et de lutte contre les dérives sectaires a permis de rappeler l’importance de l’action de la Miviludes.
Il a été rappelé aussi l’importance de la dimension interministérielle, fondamentale, de la Miviludes ainsi que son savoir-faire et son expérience accumulée depuis vingt ans, notamment en matière de prévention.
Comment passer à la trappe le fait que la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires mène, depuis 2002, une mission d’observation et d’analyse du phénomène sectaire à travers ses agissements attentatoires aux droits de l’Homme, aux libertés fondamentales, à la laïcité… Elle coordonne l’action préventive et répressive des pouvoirs publics à l’encontre des dérives sectaires et contribue à la formation et l’information de ses agents. Elle informe le public sur les risques, voire les dangers, auxquels il est exposé et facilite la mise en œuvre d’actions d’aide aux victimes de dérives sectaires, ses rapports d’activités sont aussi un indicateur de la problématique et de son évolution.
Pour tous les participants à cette journée, la dissolution de la Miviludes et l’affectation de quelques uns de ses personnels dans un service du ministère de l’Intérieur (bureau des cultes), sans aucune raison tangible, constitueraient un recentrage exclusif sur la répression et sur le fond, à un renoncement du gouvernement à lutter contre les dérives sectaires en leur laissant le champ libre.
L’expansion des mouvements sectaires dans notre pays, et au-delà, est une véritable menace pour de nombreuses personnes et pour le fonctionnement démocratique. Faut-il le rappeler également que, ces organisations, souvent cachées derrière des faux-nez, ont leurs entrées dans les grandes administrations, les grandes entreprises, le milieu politique, bref aux étages décisionnaires.
La situation doit être clarifiée car Monsieur Edouard Philippe a, à de nombreuses reprises et pas plus tard que fin août 2019 en réponse à des questions parlementaires, rappelé l’importance de la Miviludes et de son rôle.
Les organisations signataires demandent expressément :
• le maintien de la Miviludes dans ses prérogatives actuelles à protéger par la loi ainsi qu’une augmentation de ses moyens humains et financiers avec le maintien de son rattachement au Premier ministre ;
• à être reçues par le Premier ministre dans les meilleurs délais.

Signataires :
Action antisecte, Association de défense des familles et de l’individu victimes des sectes (ADFI. Paris-IDF), Association noiséenne de défense et de protection contre les sectes (ANDPS), Anjou laïque, Astec, Centres d’entrainement aux méthodes d’éducation actives (Cemea), Centre national d’accompagnement familial face à l’emprise sectaire (Caffes), Centre contre les manipulations mentales (CCMM National) – Centre Roger Ikor, Cercle laïque pour la prévention du sectarisme (CLPS), Comité national des associations familiales laïques (Cnafal), Fédération internationale des associations de personnes âgées (Fiapa), Fédération syndicale unitaire (FSU), Groupe d’étude des mouvements de pensée en vue de la protection de l’individu (Gemppi), Ligue des droits de l’Homme (LDH), Psychothérapie vigilance, Secticide, Société famille individu – Association de défense des familles et de l’individu victimes des sectes (SOFI-ADFI), Solidarité laïque.
Paris, le 29 octobre 2019

PROTÉGER LE DROIT DE DÉFENDRE LES DROITS


« Défendre les droits humains est devenu en France une activité qui peut présenter des risques », publiée sur Le Monde

Tribune de plusieurs personnalités, dont Malik Salemkour président de la LDH
Paris, le 29 octobre 2019
Lire la tribune sur Le Monde
Dans la pratique, l’universalité des droits et leur défense ne résistent que trop rarement aux intérêts économiques ou stratégiques de la France, soulignent, dans une tribune au « Monde », vingt-huit signataires, parmi lesquels Jean-François Julliard, Philippe Martinez ou Aurélie Trouvé, représentant de grands réseaux d’ONG et des organisations syndicales.
En octobre 2017, Emmanuel Macron affirmait devant le Conseil de l’Europe « […] le respect des droits de l’Homme est battu en brèche. Ils sont considérés comme un affaiblissement par celles et ceux qui cherchent à les combattre ou les réduire alors qu’ils sont une force, une spécificité, alors qu’ils sont universels. Ils sont présentés comme une option alors qu’ils sont une obligation ». Le président français aurait pu ajouter que les droits humains étant partout attaqués, celles et ceux qui les défendent sont pris pour cibles.En adoptant la Déclaration des Nations unies sur les défenseurs des droits de l’Homme en décembre1998, les gouvernements se sont engagés à les soutenir et à veiller à ce qu’ils soient en mesure d’agir sans entraves et sans crainte de représailles.Deux décennies plus tard, les défenseurs des droits humains se trouvent confrontés à un niveau de persécution et de répression inédit, tandis que l’offensive contre les droits est de plus en plus assumée par de nombreux dirigeants.Les défenseurs des droits humains sont des personnes qui, seules ou collectivement, s’engagent pacifiquement pour protéger et défendre les droits de tous. C’est Loujain al-Hathloul, qui par son activisme a permis des avancées importantes pour les droits des femmes en Arabie saoudite, et qui est emprisonnée depuis plus de 18 mois. C’est Edward Snowden, ancien employé de la NSA, qui a révélé au monde l’étendue de la surveillance de masse, et qui est obligé de vivre en exil. Ce sont les activistes de Greenpeace France qui se sont introduits dans la centrale de Cattenom pour dénoncer le risque nucléaire, et dont le procès s’ouvre demain. Ce sont également les communautés autochtones qui promeuvent un autre modèle social et environnemental face à la rapacité et l’irresponsabilité des entreprises extractives. Ce sont ces millions de Hongkongais qui bravent pacifiquement les interdictions de manifester pour préserver leurs droits démocratiques. Ce sont ces milliers de citoyens en Europe qui apportent une aide essentielle aux personnes réfugiées et migrantes lorsque les États ont tourné le dos à leurs obligations et à leur humanité.Il y a un an jour pour jour, à l’occasion du Sommet mondial des défenseurs à Paris, Emmanuel Macron recevait à l’Élysée une délégation de défenseurs venue lancer un appel aux États afin qu’ils respectent enfin leurs engagements. Dans les mois suivants, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères français annonçait officiellement que la protection des défenseurs serait une priorité de sa nouvelle stratégie internationale en matière de droits humains.Les engagements sont donc pris et la doctrine semble claire : il faut protéger le droit de défendre les droits. Dans la pratique pourtant, l’universalité des droits et leur défense ne résistent que trop rarement aux intérêts économiques ou stratégiques de la France.Ainsi, en octobre 2019, Emmanuel Macron dénonçait à nouveau devant le Conseil de l’Europe la répression judiciaire contre les défenseurs des droits en Turquie ou encore la répression de manifestations en Russie, quelques jours seulement après avoir refusé de s’associer à une déclaration sur la situation des droits humains en Arabie Saoudite, présentée au Conseil des droits de l’Homme des Nations unies et pourtant portée par vingt-quatre pays dont quinze européens.Échouant à mettre en oeuvre une réelle stratégie de protection des défenseurs, cohérente et durable,dans sa politique extérieure, la France d’Emmanuel Macron est également loin d’être exemplaire à l’intérieur de ses frontières. Des bénévoles associatifs défendant les droits des personnes réfugiées et migrantes, des observateurs des pratiques policières lors des manifestations, des journalistes indépendants, des militants écologistes, sont aujourd’hui soumis à de fréquentes intimidations policières et à des poursuites judiciaires. Défendre les droits en France est devenu, en quelques années seulement, une activité qui peut présenter des risques.La parole de la France perd de sa crédibilité quand, dans sa diplomatie comme sur le territoire national,la défense des droits varie selon les intérêts économiques, stratégiques ou encore les enjeux sécuritaires. C’est pourquoi nous appelons la France à la cohérence dans ses actes et l’ambition dans sa stratégie, afin de ne pas participer elle aussi à l’affaiblissement des droits et à la mise en danger de celles et ceux qui les défendent.Nous demandons à M. Macron que cessent les silences complices, le « deux poids, deux mesures » et l’érosion des libertés en France.Nous demandons au gouvernement français de répondre à l’appel lancé il y a un an lors du Sommet mondial des défenseurs à Paris. À l’instar des autres États, la France, doit s’engager à élaborer, en lien avec la société civile, une stratégie claire et un plan d’action national visant à garantir un environnement sûr et favorable pour celles et ceux qui défendent nos droits à tous. A mi-mandat, il n’est pas trop tard pour que le discours d’octobre 2017, que nous espérions fondateur d’un engagement véritable, se traduise désormais en actes concrets.

BAYONNE : UN CRIME RACISTE QUI NOUS BLESSE TOUS


Communiqué LDH
Lundi 28 octobre, une mosquée a été à nouveau attaquée à Bayonne. Deux hommes ont été blessés volontairement parce qu’ils étaient musulmans.
La Ligue des droits de l’Homme (LDH) condamne absolument cette violence raciste venue de l’extrême droite, l’auteur présumé étant un ancien membre du Front national. Elle exprime sa pleine solidarité aux victimes.
Ce crime atteint toutes celles et tous ceux qui sont attachés aux valeurs de la République qui protège le libre exercice des cultes sans aucune distinction.
Cette attaque islamophobe s’inscrit dans un contexte lourd de haine et de racisme croissant qui dépasse largement l’extrême droite, qui en a fait son fonds de commerce odieux.
Les bonnes paroles des uns et des autres ne suffiront pas à effacer les propos répétés faisant des musulmans, des femmes et des hommes à part, des suspects de terrorisme parce que musulmans, des Françaises et des Français de façade toujours astreints à prouver qu’ils le sont réellement.
Il est urgent d’arrêter les amalgames, les stigmatisations et les traitements différenciés et de réunir la communauté nationale autour du combat contre le racisme, quelles qu’en soient les formes.

29.10.2019

Semaine Internationale de la Justice Restaurative #LaRéunion

CONFERENCE sur la « justice restaurative »
et FILM « A la Rencontre de mon agresseur »
Pour la 3ème édition de la Semaine Internationale de la Justice Restaurative, l’ARCJR organise le 22 novembre 2019 après-midi à Saint Denis (*) une après-midi dédiée à la Justice Restaurative, avec le soutien de l’IFJR et la collaboration du Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation de la Réunion, l’ARAJUFA, l’ARIV, le CEVIF et le Réseau VIF.
Nous serions heureux de vous compter parmi nous,
Au programme :
Une conférence lors de laquelle les principes fondamentaux de la Justice Restaurative vous seront présentés. Interviendront également des acteurs de la Justice Restaurative qui témoigneront de leurs expériences lors des rencontres détenus-victimes qui se sont déroulées au centre de détention du Port (2016) et au centre pénitentiaire de Domenjod (2017). Seront envisagées par la suite, les perspectives de justice restaurative pour la Réunion.
Cette conférence sera suivie de la projection d’un film. Le documentaire Rencontre avec mon agresseur de Maiana Bidegain (2019) vous plongera au cœur d’une médiation restaurative.

Rencontre avec mon agresseur
Décembre 2017. Une femme, victime d’un viol par un inconnu dans son enfance, se retrouve à dialoguer avec son agresseur, 33 ans plus tard. Cette rencontre improbable est possible en France par l’entrée dans la loi française de la « Justice Restaurative », lors de la réforme Taubira, en 2014.
La petite fille qui a été violée et qui décide de témoigner aujourd’hui, c’est moi, Maiana, la réalisatrice du film. J’ai décidé d’aller à la rencontre de cet homme pour avoir enfin des réponses à des questions qui m’ont hantée toute ma vie. Et aussi, peut-être, pour essayer de réduire la probabilité que cet homme récidive. Cette rencontre directe est l’une des toutes premières en France.
Loin d’être un point final, cette rencontre avec O, n’est que le début de ma quête, qui m’emmène outre-Atlantique, au Québec. Elle m’emmène à la rencontre d’autres victimes et agresseurs, ainsi que des personnes qui en ont été les pionniers dans la mise en pratique de cette vision nouvelle de la justice, où chacun doit jouer une part active à la réparation des torts.
Vous pouvez d’ores et déjà pré-réserver vos places par retour mail à coordination.reunion@justicerestaurative.org
(*) Le lieu précis de l’évènement sera précisé ultérieurement
A l’initiative de :
Antenne Réunionnaise de Coordination de la Justice Restaurative (ARCJR)
ARIV – Boulevard Vauban
Local 9015 SIDR Vauban II
97400 Saint Denis
tél : 0693 802 803