AIDE AU DEVELOPPEMENT – TRIBUNE

[Tribune]

Concernant l’aide au développement, 65 dirigeants d’ONG, dont la #LDH appellent à une augmentation et une réaffectation de la taxe sur les transactions financières.
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Tribune de plusieurs dirigeants d’ONG, signée par Malik Salemkour, président de la LDH
Politique de développement : le Gouvernement doit presser le pas pour plus de justice sociale « ici » et « là-bas »
Alors que la France s’apprête à mettre à jour sa politique relative au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales, l’ambition politique clamée en début de mandat s’est essoufflée.
Lors de la déclaration de politique générale, le Premier ministre a annoncé le renvoi à 2020 de l’examen de la nouvelle loi d’orientation et de programmation dédiée à ces questions, initialement prévue pour 2019. Avec cet ajournement, puis un nouveau report du Conseil du développement, l’ambition présidentielle de renforcer le dispositif et les moyens de la coopération au développement et à la solidarité internationale tarde à se concrétiser.
Ce texte doit pourtant fixer les orientations de la politique de développement dont l’enjeu est d’assurer la protection des biens publics mondiaux que sont, entre-autres, le climat, l’eau, la santé et l’éducation. Elle doit aussi préciser les modalités de mise en cohérence des autres politiques avec les objectifs du développement ; enfin donner la programmation budgétaire qui doit détailler la façon dont le gouvernement mettra en œuvre l’engagement présidentiel à atteindre 0,55 % du revenu national brut pour l’aide publique au développement.
Il est regrettable que les atermoiements, le manque d’ambition et le délai dans l’adoption de la loi soient justifiés comme des conséquences des dépenses engagées dans le contexte social français actuel et la mobilisation des Gilets jaunes.
Il faut accélérer le processus et dès cette année, allouer des moyens à la hauteur des enjeux et le faire avec une prévisibilité nécessaire à une réponse efficace. Pour ce faire, un outil remarquable permet à la fois de financer notre politique de solidarité internationale et de répondre à l’aspiration pressante pour plus de justice fiscale : la taxe sur les transactions financières.
Cette dernière a été créée à la suite de la crise de 2008 pour que le secteur bancaire, ayant largement bénéficié de la mondialisation et de l’envol des flux financiers internationaux, mais également du soutien de la puissance publique pendant la crise, participe à la lutte contre l’extrême pauvreté et les changements climatiques.Ce que nos concitoyennes et concitoyens veulent aujourd’hui, c’est la justice et l’équité, pour tous et toutes afin que les personnes les plus pauvres, et les plus vulnérables, où qu’elles soient, puissent vivre dignement.
S’exprime ainsi le souhait d’une plus juste redistribution des richesses, en France et à l’échelle mondiale. Le gouvernement doit entendre cette soif de justice fiscale et de nécessaire solidarité et la traduire par des mesures concrètes sans plus attendre.
En effet, les solidarités ne s’opposent pas. Bien au contraire, elles convergent. La défense et la promotion des biens publics mondiaux bénéficient, par définition, à l’ensemble de la population du globe. Nos concitoyennes et concitoyens ont bien conscience que sur de nombreux sujets, nos destins sont liés avec les pays les plus pauvres. Tous et toutes comprennent l’intérêt de se battre pour la défense des droits humains et la nécessité de lutter, aux côtés de nos partenaires, contre les changements climatiques, et de construire des systèmes éducatifs, alimentaires, sanitaires et fiscaux efficients, durables et équitables. Ils attendent que nos pays luttent sérieusement contre les inégalités, y compris celles entre les femmes et les hommes, où qu’elles se manifestent.
Renforcer cette taxe en augmentant son taux et son affectation à la solidarité internationale, dès cette année, permettrait de faire un pas vers l’atteinte des engagements internationaux en matière d’aide publique au développement en répondant aux aspirations de nos concitoyennes et concitoyens : construire une société plus juste et un monde plus équitable.
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Liste des signataires : Philippe JAHSHAN, Président (Coordination SUD) ; Cécile DUFLOT, Directrice Générale (Oxfam France) ; Bertrand LEBEL, Directeur Exécutif (Acting For Life) ; Thomas RIBEMONT, Président d’honneur (Action Contre la Faim) ; Catherine Sophie DIMITROULIAS, Présidente (AFEM) ; Frédéric APOLLIN, Directeur (Agronomes et Vétérinaires sans Frontières – AVSF) ; Gwenaëlle BOUILLE, Présidente (Aide et Action) ; Aurélien BEAUCAMP, Président (AIDES) ; Alexandra POTEAU, coordinatrice générale (Amis des Enfants du Monde) ; Thomas DE LA BOUVRIE, Trésorier (Antenna France) ; Alain CHEVALIER, President (APIFLORDEV) ; Alain BARRAU, Président (Asmae-Association Sœur Emmanuelle) ; Halimatou CAMARA, Présidente (Association des Jeunes Guinéens de France – AJGF) ; Benoît LAMBERT, Président (Association la Voûte Nubienne) ; Gilles COLLARD, Directeur Général (Bioforce) ; Philippe LEVEQUE, Directeur Général (CARE France) ; Sylvie BUKHARI-DE PONTUAL, Présidente (CCFD-Terre Solidaire) ; Bruno GALLAND, Conseiller technique régional (CIDR) ; Daneil VERGER, Président (CLONG-Volontariat) ; Sandra METAYER, Coordinatrice (Coalition Eau) ; Anne-Françoise TAISNE, Déléguée Générale (Comité français pour la solidarité internationale – CFSI) ; Julie STOLL, Déléguée Générale (Commerce équitable France) ; Thierry MAURICET et Xavier BOUTIN, Présidents (Coordination Humanitaire Développement – CHD) ; Emmanuel POILANE, Président (CRID) ; Emilie VALLAT, Directrice (ECPAT France) ; Hervé GOUYET, Président (Electriciens sans frontières) ; Armelle RENAUDIN, Cofondatrice (Entrepreneurs du Monde) ; Aurélie GAL-REGNIEZ, Directrice Exécutive (Equipop) ; Ruvie GAMBIA, Président (Etudiants et Développement) ; Gérald GODREUIL, Délégué Général (Fédération Artisans du Monde) ; Manuel PATROUILLARD, Directeur Général (Fédération Handicap International) ; Mackendie TOUPUISSANT, Président (FORIM) ; Matthieu GAUTIER, Directeur Général (Futur Au Présent) ; Laurence TOMMASINO, Déléguée Générale (GERES) ; Jean-Michel ROYER, Président (Gevalor) ; Bruno RIVALAN, Directeur Exécutif adjoint (Global Health Advocates / Action Santé Mondiale) ; Olivier BRUYERON, Directeur (Gret) ; Pierre JACQUEMOT, Président (Groupe Initiatives) ; Claude ROSENTHAL, Président (Gynecologie Sans Frontières) ; Cathy BLANC-GONNET, Directrice (HUMATEM) Alexis BEGUIN, Directeur Général (IECD) ; Marie Francoise PLUZANSKI, Présidente (Initiative Développement) ; François DOLIGEZ, Président (Inter-réseaux Développement rural) ; Johan GLAISNER, Directeur de programme (Ircom) ; Jean-Paul DAVID, Président (Kinésithérapeutes du Monde) ; Anouchka FINKER, Directrice Générale (La Chaîne de l’Espoir) ; Olivier ALLARD, Délégué (Général La Guilde) ; Malik SALEMKOUR, Président (Ligue des droits de l’Homme) ; Blaise DESBORDES, Directeur Général (Max Havelaar France) ; Dr Philippe DE BOTTON, Président (Médecins du monde) ; Xavier DEMANCHE, Directeur Général par Intérim (Partage) ; Dominique BISSUEL, Président (PARTAGE avec les enfants du monde) ; Yvan SAVY, Directeur (Plan International France) ; Stéphanie SELLE, Co-Directice (Planète Enfants & Développement) ; Thierry MAURICET, Directeur Général (Première Urgence Internationale) ; Jean-Louis MAROLLEAU, Secrétaire Exécutif (RESEAU FOI & JUSTICE AFRIQUE EUROPE) ; Rachid LAHLOU, Président-Fondateur (Secours Islamique France) ; Florence THUNE, Directrice Générale (Sidaction) ; Clotilde BATO, Déléguée Générale (SOL, Alternatives Agroécologiques et Solidaires) ; Alain CANONNE, Délégué Général (Solidarité Laïque) ; Antoine PEIGNEY, Président (Solidarités International) ; Isabelle MORET, Directrice Générale (SOS VILLAGE D’ENFANTS) ; Lysiane ANDRE, Présidente (Terre des Hommes France) ; Camille ROMAIN DES BOSCS, Directrice Générale (Vision du Monde) ; Véronique MOREIRA, Présidente (Women Engage for a Common Future (wecf) France).

17 mai 2007: rien de ce qui est Africain ne nous est étranger

Pour nous Réunionnais, l’Afrique est une part de notre histoire, de notre héritage, une part aussi de notre Avenir. Rien de ce qui est Africain ne nous est étranger.
Pour nous Réunionnais, qui avons conquis, par la lutte de nos ancêtres, le droit de proclamer, avec la République, que « Nulle terre française ne peut plus porter d’esclaves », nul esclavage moderne, nulle razzia visant à constituer butin d’êtres humains, qui plus est des enfants, ne sauraient nous laisser indifférents.
Nous, plus que d’autres peut-être, nous avons, nous devons avoir, la très exigeante conscience que pour faire vivre la grande « Famille Humaine » dont parle la Déclaration des Droits de 1948, il nous faut, au jour le jour, tisser les liens invisibles mais durables d’une solidarité et d’une responsabilité universelle.
Comme il nous faut, ici et maintenant, faire ensemble R-E-U-N-I-O-N …
C’est avec cela en tête que nous sommes ici rassemblés.
Le sort cruel fait à ces jeunes filles africaines du NIGERIA nous émeut et nous rassemble.
Nous voulons d’abord leur libération. Et pour cela, notre mobilisation n’est pas vaine.
Nous voulons ensuite redire que si les droits humains sont indivisibles, le droit à l’Education, le droit à l’Emancipation pour les femmes, jeunes ou moins jeunes, et de tous les continents, est NOTRE combat.
Nous voulons enfin exiger que le crime, celui-ci comme d’autres, ne reste pas impuni.
REND BAND TI FILLES A ZOT FAMILLE !
Notre rassemblement d’aujourd’hui est un cri ! C’est une protestation contre la barbarie qui prend toujours visage humain.
La lutte contre le conditionnement des consciences, qu’il soit sectaire ou communautaire, passe par l’affirmation des principes laïques de notre République.
La survie de notre société démocratique et laïque dépend de sa capacité à éliminer les groupements nuisant à l’équilibre de la société et des individus.
Mais au-delà de ce cri, nous voulons faire une promesse à nos enfants et à nous-mêmes : celle de travailler ensemble, au-delà de nos différences, afin d’élargir concrètement le champ de nos solidarités et de nos responsabilités citoyennes. Dans notre Ile. Et dans le monde.

(…)
Allocution de Isnelle GOULJAR Présidente de la LDH à la Réunion

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Le 17 mai 2014 – Parvis des Droits de l’Homme,
Saint-Denis

COMORES : Pour une mobilisation en faveur d’une coopération concrète et renforcée avec les COMORES

COMMUNIQUE

La Ligue des droits de l’Homme à la Réunion partage l’émotion légitime provoquée par les propos du Président de la République sur les kwassa-kwassa.

Se trouvent ainsi remis en pleine lumière :

–  la question de la responsabilité de notre pays dans la situation dramatique qui conduit depuis tant d’années des migrants comoriens à périr en mer pour rejoindre Mayotte ;

–  l’urgence d’une réponse adaptée, mettant en œuvre tous les moyens nécessaires pour relancer d’une manière concrète une coopération active avec les Comores ;

–  l’indispensable solidarité de tous les acteurs, les Etat, les  Collectivités, et les ONG des sociétés civiles pour mettre en œuvre des actions en ce sens.

Au-delà de l’émotion, la Ligue des Droits de l’Homme à la Réunion appelle les représentants politiques de la Réunion et l’ensemble des réunionnais à agir en faveur de cette mobilisation utile et concrète. Il s’agit pour nous de garder le respect de nous-mêmes, de nos voisins et de notre unique et égale humanité.

Saint-Denis, le 06/06/2017

 

La Ligue des Droits de l’Homme à la Réunion

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