Articles Remiremont vallées.
Les membres de la section de Remiremont et Vallées de la Ligue des Droits de l’Homme ont pu s’entretenir avec la Sénatrice Annick BILON, Présidente de la commission : Délégation aux Droits des Femmes, dont font partie les Sénatrices Alexandra Borchio Fontimp, Laurence Cohen et Laurence Rossignol, toutes les 4 étant également rapporteures du rapport d’information présenté au Sénat sur « Porno : l’Enfer du Décor ». Un rapport horrifiant qui fait état des actes de ‘barbarie’ subies par ces jeunes femmes. Des violences vues régulièrement par des milliers d’enfants qui identifient le rapport amoureux à ces actes de barbarie gratuits. Des violences inacceptables qui déforment la vision des enfants, futurs adultes de demain, de l’amour entre deux personnes, et qui a par ricochet des répercussions dans les couples. Alors que les associations se battent contre les violences faites aux femmes, des millions de jeunes et moins jeunes prennent comme modèles ces productions qui atteignent le paroxysme de la violence et qui marchandisent le sexe et le corps des femmes.
« Les violences sexuelles physiques et verbales sont massivement répandues dans le porno, revêtant un caractère systémique. Elles ne sont pas simulées mais bien réelles pour les femmes filmées. Le porno est plus une affaire d’argent que de sexe. Quand on sait que chaque mois près d’un tiers des garçons de moins de 15 ans se rend sur un site porno, sur 19 millions de visiteurs de sites uniques, cela représente17 millions d’adultes – 1,1 million d’adolescents de 15 à 18 ans et 1,2 millions d’enfants de moins de 15 ans. Les conséquences sur la jeunesse sont nombreuses et inquiétantes : traumatismes, troubles du sommeil et de l’alimentation, vision déformée et violente de la sexualité, difficulté de nouer des relations avec les personnes du sexe opposé, développement de conduites à risques ou violentes. Mais le porno a également un impact sur les adultes, leur représentation d’eux-mêmes, des femmes et de la sexualité. » Souligne le rapport présenté au Sénat.
Attention ! Surveillez les sites fréquentés par vos adolescents, vos enfants, mais aussi vos proches, « les témoignages recueillis ont mis en évidence des similitudes dans le mode de recueillement des cibles sur le net qui sont des jeunes femmes fragiles et précaires. Les modes opératoires sont : premier viol de ‘soumission’, processus de déshumanisation, manipulation, chantage, emprise, actes sexuels forcés, partenaires multiples imposés, viols….. Les producteurs ne craignent pas d’exploiter la vulnérabilité économique et psychologique de femmes jeunes ; voire très jeunes, et de réaliser des tournages dans des conditions déplorables » précise encore ce rapport, dont un condensé appelé « essentiel »est disponible sur le site du sénat.
Christiane THIRIAT