Une quarantaine de personnes était présente à la projection du film « Aux masques Citoyennes », qui s’est tenue au cinéma le Majestic de Remiremont vendredi soir. Une soirée organisée par les membres de la section de Remiremont de la Ligue des Droits de l’Homme, qui, après le film ont invité les personnes présentes et qui le souhaitaient à s’exprimer. Un beau moment d’échanges permettant de revenir pour une part sur le confinement et la façon dont il a été perçu : il a fait réfléchir certain sur le sens de leur vie et sur la vie des personnes vivant constamment dans cet isolement. Pour d’autres il a permis de renouer certains liens avec leurs familles et à retrouver le plaisir des jeux de société. Mais le téléphone a remplacé les rencontres en familles, remplacées pour certains par des visios. « C’est quand on est privé de quelque chose que l’on en prend conscience et que l’on en ressent le besoin » a précisé une personne. Pour beaucoup, ce confinement a été une rupture dans les relations sociales que l’on ressent encore aujourd’hui, notamment au niveau du bénévolat où le ‘chacun pour soi’ semble encore plus vrai qu’il y a dix ans.
La teneur du film : « Malgré l’humeur changeante du directeur, qui variait selon la production du jour et la pression de la livraison des commandes, l’amitié, la solidarité, le dynamisme qui régnaient entre les salariées (és) a permis la réussite de l’entreprise. Quand on arrive à tous s’entendre quand il y a des problèmes, quel que soit son origine, jeunes ou moins jeunes, il n’y a plus de barrière si l’on avance dans le même sens. » Ont fait remarqué des jeunes femmes. « Il y a encore de la solidarité en France, mais elle n’arrive plus à s’exprimer, sauf en cas de danger. » Tous ces échanges ont fait ressortir que le marasme n’a pas encore disparu « Si on a oublié la catastrophe, les morts, etc, beaucoup sont restés traumatisés, y compris chez les jeunes qui ont du mal à reprendre leur vie en main (travail), d’autres qui ne se projettent plus dans l’avenir (plus envie de vivre), d’autres ne croient plus en l’humain, certains ne veulent pas d’enfant par peur de l’avenir, etc. Qu’est ce qui fait que l’on n’arrive plus à se regarder, et à s’arrêter à des choses simples ? » Ont questionné certains spectateurs ? Dans la salle certains ont fait remarquer qu’il fallait rester optimiste, car il y a encore des jeunes qui ont envie d’aller vers les autres.
Durant ces échanges un hommage a été rendu à Christophe Thomas de Saint Etienne les Remiremont, qui a fait beaucoup pour les autres durant cette crise, permettant de fournir des masques, des blouses, des calots, du gel… à un grand nombre d’infirmières, aides soignantes, etc. En tant que bénévole il n’a jamais compté le temps qu’il offrait aux autres. Des propos approuvés par tous. D’autres points ont également été abordés au cours de cette soirée.Un film, une leçon de vivre, dont la conclusion a été « si l’on ne s’écoute pas, si l’on ne se rapproche pas, si l’on n’est pas solidaire, on n’avance à rien. »