Section de Remiremont

Au cinéma le magestic de Remiremont le vendredi 12 mai à 20 heure, ciné débat. Présentation du film »Pour la France ».

Le débat sera animé par Pascale Du Boisbaudry, conférencière du Comité National Contre le Bizutage (CNCB) de paris.

06.04.2023

LA LIGUE DES DROITS DE L’HOMME APPELLE AU COMBAT POUR LES LIBERTÉS ET LA DÉMOCRATIE

Communiqué LDH

Lors de son audition au Sénat sur la question de la manifestation contre la « mégabassine » de Sainte-Soline, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a remis en cause les subventions publiques attribuées à la LDH (Ligue des droits de l’Homme). Cette menace est d’une particulière gravité. La LDH a été créée par des esprits résistants mus par l’impérieuse nécessité de combattre l’injustice antisémite faite au capitaine Dreyfus, au nom de la raison d’Etat.

Elle a depuis lors été de tous les combats historiques de la République : la loi de 1905 sur la laïcité, les projets d’émancipation, la lutte contre le fascisme et l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’Homme (DUDH). Elle a toujours travaillé dans un souci de dialogue franc et constant avec les institutions. Sous le régime de Vichy, elle fut dissoute et grand nombre de membres de la LDH résistants furent arrêtés, assassinés et/ou déportés. Elle s’est reconstituée pour participer à la reconstruction d’une France meurtrie par les atrocités de la guerre et de l’occupation. Elle n’a eu de cesse de se mobiliser pour soutenir les projets de liberté, d’égalité et de fraternité en défense permanente de l’Etat de droit.

Les attaques dont elle fait aujourd’hui l’objet sont notamment la conséquence de son travail sur cette défense de l’Etat de droit basé sur l’observation des pratiques policières et l’exigence d’une désescalade, indispensable au maintien de l’ordre républicain pour protéger le droit de manifester inscrit au cœur de notre contrat social.

Les subventions accordées aux associations constituent une pierre fondamentale de l’édifice démocratique promu par les organisations internationales et européennes. Elles sont indispensables en démocratie pour permettre la contestation des excès de pouvoir et de l’arbitraire. Supprimer ou diminuer ces subventions est l’un des moyens traditionnels utilisés par les régimes autoritaires pour affaiblir l’équilibre entre pouvoir et contrepouvoirs, sans lequel une démocratie est anéantie.

Ces menaces ne visent pas la seule LDH. Elles sont le symptôme du projet historique de la réaction contre « Les Lumières », de l’autoritarisme contre les libertés. Il y a urgence à lui opposer un refus ferme et large. La LDH sonne l’alarme et appelle celles et ceux qui ont à cœur de défendre notre modèle démocratique, celles et ceux qui, au sein des institutions de la République, disposent des moyens de s’opposer à ce projet délétère, à s’engager à ses côtés avec détermination.

Paris, le 6 avril 2023

TÉLÉCHARGER LE COMMUNIQUÉ “LA LDH (LIGUE DES DROITS DE L’HOMME) APPELLE AU COMBAT POUR LES LIBERTÉS ET LA DÉMOCRATIE ” EN FORMAT PDF

Remiremont – Mieux situer les dérives sectaires pour renforcer sa vigilance.

35 personnes ont participé à la conférence organisée par la section de Remiremont de la Ligue des Droits de l’Homme, au centre culturel de Remiremont, vendredi soir 24 février 2023. Une conférence qui faisait suite au ciné/débat qui s’était tenu au cinéma le Majestic le 27 janvier dernier, et qui avait pour thème “Les dérives sectaires”.

Le conférencier Jean Racine, du Cercle Laïque des Préventions Sectaires (CLPS), a présenté 3 petits documentaires, permettant de mieux comprendre l’endoctrinement. Son recrutement par la séduction, la luxure, les promesses, etc. Pourquoi et comment des personnes peuvent elles se laisser aveugler de la sorte ? Ni illuminées, ni pauvres, ni incapables, elles se laissent pourtant prendre dans les filets des recruteurs, experts en la matière.

Rappelons que les buts principaux des gourous sont l’argent, le pouvoir, le sexe. Et que les proies idéales sont des personnes qui viennent de subir un traumatisme : maladie, perte d’un être cher, rupture sentimentale, perte d’emploi, dépression due au travail, etc. La pandémie et le confinement n’ayant pas arrangé les choses. Méfions nous des salons thérapeutiques dans lesquels se faufilent des recruteurs sectaires sous prétexte de soigner. Attention, je n’ai rien contre les médecines dites parallèles, mais celles-ci ne doivent jamais remplacer un traitement médical surtout lorsque l’on est malade, parlez en à votre médecin” a souligné le conférencier, en signalant que les risques sectaires deviennent de plus en plus courant dans les formations professionnelles, qui sont une source de rentrée d’argent conséquente.

Les responsables des entreprises doivent vérifier d’où vient la société qui propose la formation, afin de ne pas tomber dans le panneau sectaire. Certains groupes entrent même par le biais des ONG” ajoute Jean Racine, secrétaire du CNCS.La loi est la loi et les textes sont les textes rappellent les documentaires. Tant qu’il n’y a pas de troubles à l’ordre public, la Gendarmerie ou la Police n’interviendront pas. Ce n’est pas le fait d’appartenir à tel ou tel bord qui est blâmable mais le comportement dudit groupe auquel on appartient, le Droit accepte les croyances quel qu’elles soient, et nous n’avons rien contre, il ne faut pas tomber dans la parano ! Mais il faut rester vigilent ! Les groupes sectaires sont intelligents et connaissent le droit !” précise le conférencier avant de rappeler que pour reconnaître si une personne est victime de dérives sectaires, il y a plusieurs critères : la déstabilisation mentale – la rupture avec l’environnement d’origine de la personne – les exigences financières exorbitantes demandées à la personne – l’embrigadement des enfants – le discours anti social – le trouble d’ordre public – de gros démêlés judiciaires – le détournement des circuits traditionnels. Pour obtenir une condamnation, il faut au moins que 3 de ces critères soient reconnus.

En France, 80.000 enfants sont enrôlés dans des dérives sectaires. Chaque année, 4;000 signalements sont déposés, 40 % d’entre eux concernent le milieu du bien-être.

De nombreux échanges ont suivi les documentaires présentés et de nombreux points y ont encore été abordés.“Soyez vigilants et ne coupez jamais les ponts avec la personne endoctrinée” rappelle le CLPS et “n’hésitez pas à contacter le MIVILUDES – le CLPS – l’UNAFI – le CCMM – l’INAVEP – PSYCO Vigilance”.

Section de Remiremont et vallées. Il n’y a pas de petit harcèlement, il y a harcèlement

Dans le cadre de son émission “la parole est à vous” et comme tous les premiers mardis du mois, Michel Gravier recevait la Ligue des Droits de l’Homme de Remiremont et Vallées. Plusieurs sujets y ont été abordés par Marcelle et Christiane, qui avaient choisi de débuter l’émission par le harcèlement qu’il soit physique, psychologique, virtuel, social, sexuel. En sachant que les chiffres du harcèlement scolaire sont très élevés et que la peine prévue par le code pénal pour harcèlement est de un an d’emprisonnement assorti de 15.000 € d’amende, et que cette peine peut être doublée en cas de circonstances aggravantes et que l’amende peut alors être plus que triplée.

Prévenir, informer, être vigilant et à l’écoute des enfants est très important, non il n’y a pas une petite gifle ! Il y a une gifle ! Comment celui qui gifle peut-il juger de la force avec laquelle il l’a donné ? De quel droit peut-on gifler son camarade ? Non il n’y a pas de menace pour rire ! Une menace est une menace, elle est donnée soit pour être exécutée soit pour intimider l’autre ! Non une moquerie envers l’un ou l’autre de ses camarades n’est pas anodine, et encore moins quand elle est divulguée via les réseaux sociaux !

Ces vérités sont d’ailleurs valables autant pour les enfants que pour les adultes “Il y a dans les établissements scolaires des représentants de parents d’élèves, en principe un parent représente une classe. Parents n’hésitez pas à vous rapprocher d’eux et à leur parler des problèmes que vos enfants rencontrent, ils seront vos relais auprès des responsables de l’établissement de votre enfant” ont souligné Marcelle, Christiane et Michel.

La LDH a ensuite présenté sa prochaine manifestation prévue le 24 février 2023 au centre culturel Gilbert Zaug de Remiremont. Une conférence/débat qui fait suite à la séance ciné/débat qui s’est tenue au cinéma le Majestic le 27 janvier et qui porte sur les dérives sectaires. Le conférencier de la soirée sera le même, à savoir Jean Racine du Cercle Laïque contre les dérives sectaires. Le sujet sera présenté différemment, avec le support de 3 petits documentaires d’une dizaine minute, qui permettront de s’y reconnaître dans les différentes formes, que prennent les dérives sectaires.

C.T.

Remiremont – Ciné/Débat : les mouvements sectaires expliqués au public

Plus de 80 personnes ont participé au ciné/débat organisé par la Ligue des Droits de l’Homme, section de Remiremont, au cinéma le Majestic vendredi soir où était projeté le film « les Eblouis ».

Le conférencier du jour, Jean Racine, du Cercle Laïque pour la Prévention du Sectarisme, a pris la parole dès la fin du film, pour répondre aux questions, interrogations, et inquiétudes du public. « Le film nous montre très bien les critères des dérives sectaires : qui sont la manipulation et la déstabilisation mentale exercées auprès des personnes qui franchissent le pas, souvent sans le savoir, des portes de mouvements sectaires. Nous comprenons bien la dangerosité de ces pratiques qui peuvent se compléter par la suite par une demande d’aide financière aux personnes, par une modification de leur rapport à la nourriture, voire même de leur aspect physique. Les groupes sectaires se sont multipliés depuis les confinements, nous devons être vigilants sans pour autant tomber dans la paranoïa, même si pour le moment nous sommes moins touchés dans les Vosges. Nous devons prévenir, informer, être attentifs. Pour faire un signalement nous devons avoir des documents, ce n’est pas si simple » a souligné le conférencier Jean Racine pour répondre aux questions posées.

Il a ensuite précisé que les personnes le plus souvent visées sont des personnes seules, avant de donner des noms de groupes sectaires connus. « Dans toutes les religions, on retrouve des dérives au sein de celles-ci. Que recherchent les meneurs de groupes sectaires : le pouvoir, l’argent et le sexe. Se retrouver dans une secte concerne toutes les catégories sociales. Toute personne peut être qui potentiellement partante lorsque fragilisée par les problèmes de la vie, elle est en quête de bien-être, de connaissances. Elle peut alors, parfois, se retrouver dans un groupe. Attention à Internet, beaucoup de recrutements sont faits par ce biais. Beaucoup de communautés s’y mettent en place. Soyez vigilants et gardez votre sens critique. Attention lorsque vous êtes malade et que l’on vous dit de prendre telle potion et d’arrêter votre traitement médical ! Une tisane ou tout autre traitement doit venir en complément de vos traitements médicaux mais ne doivent pas les remplacer ».

Avant de conclure, le conférencier a rappelé qu’il faut toujours garder contact avec la personne embrigadée dans une secte, ne jamais couper les ponts, même si cela est difficile. « Certaines personnes donnent tous leurs biens aux communautés dans lesquelles elles sont entrées. En France, environ 400 signalements sont donnés par an. Si vous avez des doutes, n’hésitez pas à appeler la Gendarmerie, le MIVILUDS, ou le CLPS. 40% des signalements concernent des groupes santé/bien être… ».Cette soirée sera complétée par une conférence/débat programmée le vendredi 24 février 2023 à 20 heures 00 au centre Culturel Gilbert Zaug de Remiremont. Jean Racine traitera une autre partie des dérives sectaires après une petite projection d’un quart d’heure environ.

Remiremont – Un ciné-débat bien suivi au Majestic

Un peu plus de 60 personnes ont assisté vendredi soir à la soirée ciné/débat organisée par la Ligue des Droits de l’Homme, section de Remiremont, au cinéma Le Majestic. Le film « Riposte Féministe » a permis à tous d’entendre les revendications, de ces mouvements composés de jeunes gens, filles rejointes également par des garçons, qui se créent partout en France, et surtout dans les grandes villes.

De nuit, elles sillonnent les rues de leurs villes, pour choisir les murs les plus appropriés au collage des affiches, qu’elles ont confectionnées elles-mêmes.Nous existons et nous voulons nous réapproprier la rue. Pouvoir se promener dans sa ville sans risquer d’être agresser, ou insulter, est-ce trop demander, est-ce infaisable ? Etre reconnu en tant que victime lorsque l’on porte plainte après une agression ou un viol, est-ce trop demander ? Ne plus avoir honte d’exister en tant que personne différente des autres, est-ce trop demander ? Voir nos agresseurs reconnus comme tels et être punis comme tels, est-ce trop demander ? Ne plus avoir à subir les remarques déplaisantes sur les lieux de travail, est-ce trop demander ?Autant de questions posées à travers ce film par ces jeunes qui se rassemblent la plupart du temps dans le calme, juste pour crier au monde leur souffrance et leur désarroi mais aussi leur volonté d’avancer et de sortir de ce patriarcat. La parole était donnée au public après la projection du film, et les adultes ont pu constater que les dix jeunes adolescents présents n’étaient pas restés insensibles à ces revendications.Des chiffres ont ensuite été donnés, à savoir que 120 féminicides ont déjà eu lieu en France depuis le début de l’année, nous sommes donc en train de dépasser le nombre de l’an dernier.– En France 250 femmes sont victimes de viol chaque jour, 32% ont été victimes de harcèlement sexuel au travail.– Chaque année, 1,2 millions de femmes
sont la cible d’injures sexistes. 94 000 femmes sont victimes de viols ou de tentatives de viol.– Dans 91% des cas, ces agressions sont perpétrées par une personne connue de la victime, dans 47% c’est le conjoint ou l’ex conjoint qui est l’auteur des faits. 6,7 millions de personnes ont subi l’inceste. Les enquêtes menées par l’INED, INSEE – ONDRP- SSMSI ou les appels reçus par le 3919 sont toutes d’accord sur les chiffres.Les membres de la Ligue des Droits de l’Homme ont terminé la soirée en présentant le rapport réalisé par les sénatrices Annick Billon, Alexandra Borchio Fontimp, Laurence Cohen, Laurence Rossignol de la Délégation aux Droits des Femmes qui ont travaillé sur le dossier « porno, l’enfer du décor ». Le sénateur Jean Hingray qui travaille également au sein de cette délégation avait fourni des fascicules dits « Essentiels sur le rapport d’information » qui ont été distribués en fin de soirée au public.– Des chiffres effarants : en violation totale de l’article 227-24 du code pénal, les mineurs sont massivement exposés aux images du porno sur le net, volontairement comme involontairement. 2/3 des enfants de moins de 15ans et 1/3 des enfants de moins de 1 ans on déjà eu accès à des images porno. La consommation est généralisée chez les jeunes comme chez les adultes, avec 19 millions de visiteurs uniques de sites porno chaque mois en France.Les violences subies par les femmes lors de ces films sont réelles, le sang est le leur, rien n’est fictif. Ces films visionnés par les jeunes leurs donnent une idée fausse et dangereuse du rapport homme/femme. « Il faut agir, informer, éduquer, etc… » précisent les sénatrices rejointes par les membres de la Ligue des Droits de l’Homme, qui ont invité les personnes désirant aller plus loin dans leur réflexion à les rejoindre pour en débattre.Téléphones : 06 70 81 88 38 – 06 11 44 67 73

LDH section de Remiremont. Sites internet visités par les enfants. « Attention danger! »

Articles Remiremont vallées.

Les membres de la section de Remiremont et Vallées de la Ligue des Droits de l’Homme ont pu s’entretenir avec la Sénatrice Annick BILON, Présidente de la commission : Délégation aux Droits des Femmes, dont font partie les Sénatrices Alexandra Borchio Fontimp, Laurence Cohen et Laurence Rossignol, toutes les 4 étant également rapporteures du rapport d’information présenté au Sénat sur « Porno : l’Enfer du Décor ». Un rapport horrifiant qui fait état des actes de ‘barbarie’ subies par ces jeunes femmes. Des violences vues régulièrement par des milliers d’enfants qui identifient le rapport amoureux à ces actes de barbarie gratuits. Des violences inacceptables qui déforment la vision des enfants, futurs adultes de demain, de l’amour entre deux personnes, et qui a par ricochet des répercussions dans les couples. Alors que les associations se battent contre les violences faites aux femmes, des millions de jeunes et moins jeunes prennent comme modèles ces productions qui atteignent le paroxysme de la violence et qui marchandisent le sexe et le corps des femmes.
« Les violences sexuelles physiques et verbales sont massivement répandues dans le porno, revêtant un caractère systémique. Elles ne sont pas simulées mais bien réelles pour les femmes filmées. Le porno est plus une affaire d’argent que de sexe. Quand on sait que chaque mois près d’un tiers des garçons de moins de 15 ans se rend sur un site porno, sur 19 millions de visiteurs de sites uniques, cela représente17 millions d’adultes – 1,1 million d’adolescents de 15 à 18 ans et 1,2 millions d’enfants de moins de 15 ans. Les conséquences sur la jeunesse sont nombreuses et inquiétantes : traumatismes, troubles du sommeil et de l’alimentation, vision déformée et violente de la sexualité, difficulté de nouer des relations avec les personnes du sexe opposé, développement de conduites à risques ou violentes. Mais le porno a également un impact sur les adultes, leur représentation d’eux-mêmes, des femmes et de la sexualité. » Souligne le rapport présenté au Sénat.

Attention ! Surveillez les sites fréquentés par vos adolescents, vos enfants, mais aussi vos proches, « les témoignages recueillis ont mis en évidence des similitudes dans le mode de recueillement des cibles sur le net qui sont des jeunes femmes fragiles et précaires. Les modes opératoires sont : premier viol de ‘soumission’, processus de déshumanisation, manipulation, chantage, emprise, actes sexuels forcés, partenaires multiples imposés, viols….. Les producteurs ne craignent pas d’exploiter la vulnérabilité économique et psychologique de femmes jeunes ; voire très jeunes, et de réaliser des tournages dans des conditions déplorables » précise encore ce rapport, dont un condensé appelé « essentiel »est disponible sur le site du sénat.

Christiane THIRIAT

Remiremont – Addictions aux drogues dures : une conférence passionnante, un public très intéressé

Près de 30 personnes ont bravé l’orage et la pluie qui tombait vendredi soir pour assister à la conférence organisée par la Ligue Des Droits de l’Homme, section de Remiremont. Au programme de la soirée : l’addiction aux drogues dures, un sujet savamment présenté par le Docteur Jean-Joseph Maglia, spécialiste en la matière et Emilie Claude infirmière à l’AVSEA (association vosgienne pour la sauvegarde de l’enfance, de l’adolescence et de l’adulte).Tous deux ont fait un exposé détaillé, précis et complet de l’addiction et expliqué comment reconnaître que l’on souffre d’addiction, que ce soit à l’alcool, au tabac, à la drogue, aux médicaments, à l’écran, aux jeux, au sexe ? L’addiction : c’est une perte de liberté à un certain moment de sa vie « les centres de soin, tel la Croisée qui comporte le SEPIA, le CSAPA et le CAARUD, sont là pour aider les personnes qui en souffrent, les consultations sont anonymes et gratuites. L’addiction est une maladie très ancienne, la consommation de certains produits accompagne l’humanité. Il y a plus de 40 ans, au Beillard, une famille qui accueillait les automobilistes, essayait lorsqu’il y en avait, de sevrer les toxicomanes de façon naturelle, telle la pratique des massages. Depuis des structures se sont créées petit à petit. Et lorsqu’un patient consulte à l’hôpital, un médecin prend le temps de parler avec lui des différents produits… ».

« Le tabac est le premier produit consommé responsable de la mort des personnes. Il y a 50 ans, l’espérance de vie était beaucoup moins importante qu’aujourd’hui (en moyenne 55/60 ans) contre actuellement 80 ans, voire plus, en bonne santé. Il n’est donc plus possible de voir mourir les gens à 50 ans, comme c’est encore le cas aujourd’hui. Bien sûr, il y a le capital génétique, il y a l’environnement, contre lesquels on ne peut pas faire grand-chose ! Mais il y a les addictions contre lesquelles ont peut faire quelque chose ! Les centres de soin sont là pour vous aider ! » a souligné le Docteur Maglia avant d’ajouter que les Français sont également de gros consommateurs de médicaments anxiolytiques. 3Chaque produit est différent, certains rendent dépendants très vite et avec d’autres, il faut plus de temps ».

Pour l’alcool, au début on fait la fête et on boit quelques verres. « Dans la tête des gens, l’un ne va pas sans l’autre. On boit une bière, deux, trois… Les jeunes mélangent de l’alcool fort dans les jus de fruit, on en boit un, deux et plus et l’on finit à l’hôpital en coma éthylique. Une bière équivaut à 3 doses d’alcool, il faut apprendre aux jeunes à connaître l’équivalence de ce qu’ils consomment ! L’alcool passe directement dans le sang, l’alcool est un produit cancérigène. Il faut 7 jours pour obtenir un sevrage chez une personne alcoolique, mais cela ne peut pas se faire seul, car c’est dangereux pour la personne qui a alors besoin de calmants. On ne peut pas obliger une personne à se soigner, c’est elle qui doit prendre la décision de le faire. Profitons de ‘Janvier Sans Alcool’ pour en parler, c’est une action qui a été proposée par les spécialistes en addictologie ».

« Attention au Redbull, c’est un excitant. Il faut éviter de donner certaines boissons, même non alcoolisées, aux jeunes enfants lors des fêtes, c’est les habituer à prendre de l’alcool plus tard (Ils penseront que l’un ne va pas sans l’autre). Il faut apprendre les petits bonheurs aux enfants : le jeu peut faire partie d’une fête et pas l’alcool. Le bonheur peut se trouver dans une promenade en famille, dans un coucher de soleil… Les enfants ne doivent pas grandir trop vite, il faut leur laisser le temps. Il faut aussi leur apprendre à dire NON, non à l’alcool, non au cannabis, non au tabac, Non tu n’as pas le droit de me toucher ».

« Le cannabis gène le développement du cerveau, il est illégal, une filière s’est créée autour du cannabis qui s’est ensuite transformée en filière d’héroïne, avant de devenir une filière de cocaïne. Au départ ses consommateurs avaient de l’argent, elle avait plutôt bonne presse, mais elle est devenue la ‘coc’ du pauvre ou crac. Il y en a beaucoup dans les Vosges. Les vapeurs montent tout de suite au cerveau, Attention, le cerveau n’oublie jamais la sensation produite par la ‘coc’. Lorsque la dose de ‘coc’ redescend, le consommateur ressent un grand malaise et mal être, et a besoin d’en reprendre immédiatement. Il lui faut donc de l’argent à tout prix pour la payer… Il n’y a pas de traitement de substitution pour cette drogue. Les gens deviennent paranoïaques ». La conférence s’est poursuivie assez tard, le public étant attentif et intéressé par toutes les informations données pour les deux conférenciers du jour.