La Ligue des Droits de l’Homme, section de Remiremont et Vallées recevait ce week-end, Ondine Arnould, conférencière doctorante en philosophe et mondes germaniques, chargée d’enseignement à l’Université de Strasbourg. La jeune conférencière a pendant une bonne heure développé le thème de la féminité à travers l’histoire, avant d’arriver à l’actualité, puis de répondre aux nombreuses questions et constations de la trentaine de personnes présente dans la salle. « Un nombre satisfaisant si l’on tient compte des vacances, des autres manifestations et des réunions familiales en ce week-end de Pâques. Merci à Ondine d’être parmi nous ce soir et de nous éclairer sur ce sujet qui reste d’actualité car si la femme a toujours inspiré les auteurs, il est dommage qu’elle n’ait pas su convaincre les politiques et certains patrons de grandes entreprises, qui, lorsqu’ils la reconnaissent pour le travail fourni, oublient cette reconnaissance sur la fiche de paye. C’est sans aucun doute à nous qu’il revient aujourd’hui de continuer le combat mené jadis par des femmes aux noms célèbres, telles Olympe de Gouges, Gisèle Halimi, Claire Lacombe, Simone de Beauvoir, Simone Veil, etc » ont souligné les membres de la Ligue des Droits de l’Homme avant de donner la parole à Ondine Arnould.
« La charge mentale d’une femme est énorme, elle doit penser aux enfants, à son travail, à faire les courses, à ce qu’elle doit préparer pour les repas, elle doit faire le ménage, surveiller les devoirs des enfants, à son apparence lorsqu’elle travaille…Elle est mère, elle travaille etc. La contraception de la femme est une pilule à avaler chaque jour, alors que pour l’homme cette pilule est à avaler une fois par mois, alors pourquoi n’est elle pas commercialiser ? Pour éviter les effets secondaires ? Ce n’est pas grave lorsqu’il s’agit de la femme ? » conclut Ondine Arnould.
Il faut vivre ensemble, hommes et femmes, trouver un équilibre, les femmes ne trouveront pas du jour au lendemain. Même si une évolution a déjà eu lieu. On exige plus de la femme que de l’homme. La disparité est encore plus grande avec l’âge, si la femme sort avec un homme plus jeune, alors c’est une « couguar », ça gène, alors que l’homme qui sort avec une femme plus jeune ne choque pas ? Où est l’erreur ?
De nombreux exemples antiques et plus récents ont été présentés, de nombreuses situations sur les conditions de la femme également en passant par la sexualité. Une conférence de qualité qui a débuté par une enquête menée auprès des hommes avec des questions dédiées aux femmes, mettant les hommes dans une position plutôt inconfortable.Christiane Thiriat.