Remiremont – Mieux situer les dérives sectaires pour renforcer sa vigilance.

35 personnes ont participé à la conférence organisée par la section de Remiremont de la Ligue des Droits de l’Homme, au centre culturel de Remiremont, vendredi soir 24 février 2023. Une conférence qui faisait suite au ciné/débat qui s’était tenu au cinéma le Majestic le 27 janvier dernier, et qui avait pour thème “Les dérives sectaires”.

Le conférencier Jean Racine, du Cercle Laïque des Préventions Sectaires (CLPS), a présenté 3 petits documentaires, permettant de mieux comprendre l’endoctrinement. Son recrutement par la séduction, la luxure, les promesses, etc. Pourquoi et comment des personnes peuvent elles se laisser aveugler de la sorte ? Ni illuminées, ni pauvres, ni incapables, elles se laissent pourtant prendre dans les filets des recruteurs, experts en la matière.

Rappelons que les buts principaux des gourous sont l’argent, le pouvoir, le sexe. Et que les proies idéales sont des personnes qui viennent de subir un traumatisme : maladie, perte d’un être cher, rupture sentimentale, perte d’emploi, dépression due au travail, etc. La pandémie et le confinement n’ayant pas arrangé les choses. Méfions nous des salons thérapeutiques dans lesquels se faufilent des recruteurs sectaires sous prétexte de soigner. Attention, je n’ai rien contre les médecines dites parallèles, mais celles-ci ne doivent jamais remplacer un traitement médical surtout lorsque l’on est malade, parlez en à votre médecin” a souligné le conférencier, en signalant que les risques sectaires deviennent de plus en plus courant dans les formations professionnelles, qui sont une source de rentrée d’argent conséquente.

Les responsables des entreprises doivent vérifier d’où vient la société qui propose la formation, afin de ne pas tomber dans le panneau sectaire. Certains groupes entrent même par le biais des ONG” ajoute Jean Racine, secrétaire du CNCS.La loi est la loi et les textes sont les textes rappellent les documentaires. Tant qu’il n’y a pas de troubles à l’ordre public, la Gendarmerie ou la Police n’interviendront pas. Ce n’est pas le fait d’appartenir à tel ou tel bord qui est blâmable mais le comportement dudit groupe auquel on appartient, le Droit accepte les croyances quel qu’elles soient, et nous n’avons rien contre, il ne faut pas tomber dans la parano ! Mais il faut rester vigilent ! Les groupes sectaires sont intelligents et connaissent le droit !” précise le conférencier avant de rappeler que pour reconnaître si une personne est victime de dérives sectaires, il y a plusieurs critères : la déstabilisation mentale – la rupture avec l’environnement d’origine de la personne – les exigences financières exorbitantes demandées à la personne – l’embrigadement des enfants – le discours anti social – le trouble d’ordre public – de gros démêlés judiciaires – le détournement des circuits traditionnels. Pour obtenir une condamnation, il faut au moins que 3 de ces critères soient reconnus.

En France, 80.000 enfants sont enrôlés dans des dérives sectaires. Chaque année, 4;000 signalements sont déposés, 40 % d’entre eux concernent le milieu du bien-être.

De nombreux échanges ont suivi les documentaires présentés et de nombreux points y ont encore été abordés.“Soyez vigilants et ne coupez jamais les ponts avec la personne endoctrinée” rappelle le CLPS et “n’hésitez pas à contacter le MIVILUDES – le CLPS – l’UNAFI – le CCMM – l’INAVEP – PSYCO Vigilance”.