Ligue des droits de l'Homme - Tous les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits.Ligue des droits de l'Homme Poitou-Charentes

Pour la journée de la femme, la Ligue des droits de l’homme de Niort- Deux-Sèvres a recueilli les témoignages d’hommes et de femmes sur l’égalité professionnelle. Un ancien de la métallurgie casse les préjugés sur les métiers « féminins » et « masculins ».

A votre avis, l’égalité femme-homme existe-t-elle réellement dans le monde du travail ?

Non elle n’est pas présente dans la vie professionnelle, la disparité semble suivre celle observée dans la vie courante.

L’argument de la faiblesse physique des femmes ne tient pas toujours

Comment expliquez-vous cette situation ?

En tant qu’homme ayant travaillé dans la formation aux métiers de la métallurgie : « chaudronnerie tôlerie industrielle » avec des publics en phases d’insertion sociale par l’apprentissage, j’ai constaté que les stéréotypes, métiers d’hommes et métiers de femmes sont encore très ancrés dans les consciences. Il est alors souvent difficile de faire accepter l’accès pour des femmes à des métiers traditionnellement masculins. L’argument majeur étant : la force physique nécessaire liée aux matières d’œuvre, alors que les équipements modernes pallient largement à ce supposé handicap et que certains secteurs de la branche (tôlerie fine, petite mécano-soudure) ne correspondent pas à ce critère.

Même si des comportements sectaires ont tendance à évoluer, grâce à la volonté de beaucoup de femmes à s’intégrer dans ces professions, certaines de nos apprenantes ont essuyé des refus à des demandes de stage ou d’embauche. Les arguments étant : « travail peu ou pas adapté aux femmes ».

A quelle période cela s’est-il produit ?

Je suis à la retraite depuis dix ans, et je pense qu’aujourd’hui, les mentalités, par la force des choses, ont évolué et que nombre d’entreprises du secteur de la métallurgie ouvrent leurs portes à ces changements.

Les femmes amènent des compétences complémentaires

Beaucoup de femmes réagissent par leur ténacité à s’imposer. Les situations se résolvent à coup sûr par les compétences apportées. Pour beaucoup de tâches où la précision et la dextérité sont nécessaires, les femmes sont souvent plus performantes. Il n’en reste pas moins que l’on entend encore assez souvent : « Elle s’adapte bien… pour une femme » ! Les clichés culturels sont parfois tenaces !

Comment améliorer la situation en France ?

Redéfinir dès l’orientation scolaire, les notions de genre associées aux métiers. Continuer, dans et hors entreprise, à militer contre les différences.

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