Conflans : 21 juin 2016
Conflans-Sainte-Honorine, lundi. Des Tibétains, accueillis sur la péniche « Je Sers » et installés sous le pont de la N 184 ont été expulsés par les services de la ville. (DR.)
Y.F.
Vive émotion à l’association la Pierre-Blanche de Conflans-Sainte-Honorine. Ce mardi, les membres, qui gèrent l’accueil des réfugiés, ont expédié un courrier cosigné avec la Ligue des droits de l’homme à la sous-préfecture de Saint-Germain-en-Laye pour faire part de leur indignation. Lundi, journée mondiale des réfugiés, une vingtaine de Tibétains, installés sous le pont de la N 184, ont été expulsés par les services de la ville.
« Après le passage de la police municipale, des agents communaux sont intervenus pour virer tout le monde sans fournir la moindre explication, explique Hugues Fresneau, le coordonnateur de l’association. Ils ont jeté à la benne les couvertures, les duvets et même les sacs remplis des effets personnels des Tibétains. »
Choqués, les réfugiés sont allés se mettre à l’abri dans la péniche « Je Sers » de la Pierre-Blanche. Christian Souchon, le président de l’association qui gère environ 150 Tibétains, a vivement réagi. « Je ne comprends pas la méthode de la mairie qui envoie la police sans le moindre dialogue », déplore-t-il.
>Laurent Brosse, le maire (LR) justifie cette expulsion par la présence des Tibétains dans les belvédères de la passerelle pour piétons qui enjambe la Seine. « Un arrêté municipal a été pris en décembre 2014 pour interdire ces petites cabines en raison de leur vétusté et pour éviter un accident, insiste l’élu. La vie des Tibétains était donc en danger. »
De son côté, Stéphane Grauvogel, le sous-préfet de Saint-Germain-en-Laye, rappelle que les services de l’Etat sont attentifs à la situation concernant l’accueil des réfugiés. « Nous nous occupons des Tibétains qui bénéficient de places d’urgence dans des centres entre autres celui de Bonnelles », précise-t-il. Une cinquante sont en effet hébergés dans le monastère des Orantes.
Ce sujet sera abordé ce vendredi lors de l’assemblée générale de l’association.
Le Parisien