Communiqué Réfugiés

Réfugiés hébergés dans l’ancienne Maison de retraite de Triel :

Nous condamnons l’occupation par des activistes racistes « identitaires »

La Maison de retraite de Triel a fermé au mois de juillet 2015. Elle ne répondait plus aux normes d’une Maison de retraite. L’ARS n’a pas souhaité la réhabiliter pour cet usage. Ses pensionnaires sont depuis été relogés dans l’EHPAD de Sartrouville.
Le « collectif de soutien aux réfugiés et sans-abris » de Conflans et environs en a demandé la réquisition immédiate, début octobre, dès qu’il a appris, l’existence de ces locaux, inadaptés pour une Maison de retraite, mais immédiatement habitables. La Préfecture a ordonnée la réquisition à la mi-octobre. Des réfugiés expulsés du Lycée Jean Quarré à Paris y sont hébergés depuis le 23 octobre.

Le 6 novembre 2015, vers 22h, cinq individus ont agressé et poursuivi un réfugié près de la gare de Triel. Effrayé, il s’est enfuit en courant jusqu’à la Maison de retraite.

Le samedi 7 novembre au matin, alors que se déroulait à Conflans une manifestation de soutien aux réfugiés et sans-abris réunissant plus de 300 personnes, une vingtaine de nervis du « bloc identitaire » ont occupé, pendant plusieurs heures, le toit de l’ancienne Maison de retraite, affectée par la Préfecture à l’hébergement des réfugiés.

Ils ont déployé des banderoles réclamant le départ des « clandestins », en terrorisant les réfugiés. La police est rapidement arrivée sur les lieux et s’est déployée autour du bâtiment. Au terme de cette occupation scandaleuse qui a duré quatre heures, 19 « identitaires » ont été interpellés et placés en garde à vue.

Les soussignés condamnent avec la plus extrême fermeté ces agissements.
Elles demandent que leurs auteurs et, comme l’indique des sources, leurs complices locaux soient poursuivis pour actes racistes et haineux.

Nous refusons la concurrence des misères qui distille, qu’au nom des pauvres d’ici il faudrait rejeter le réfugié, l’étranger de là-bas. Nous savons que ce sont les mêmes qui ne cessent de stigmatiser les pauvres d’ici et de les désigner comme des populations dangereuses.

Nous affirmons notre indéfectible Fraternité avec tous les réfugiés et sans-abris.

Nous appelons les habitants de Triel et des communes environnantes à manifester leurs solidarités avec tous les réfugiés et sans-abris du territoire par tous les moyens appropriés, en lien avec les multiples associations qui y contribuent.

Nous serons très attentifs et agissants, concernant les conditions de protection, de vie quotidienne et d’accompagnement des réfugiés hébergés à Triel afin que tous les acteurs institutionnels qui en ont la charge accomplissent leurs missions en déployant tous les moyens qui sont nécessaires.

Au titre de l’article 1er de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme faire « accueil et hospitalité » aux réfugiés et sans-abris est notre « devoir de Fraternité » pour qu’ils soient nos égaux en droits.

Nous n’y renoncerons jamais

Signataires : Les sections LDH de Conflans, de Poissy, de Verneuil, Attac 78 Nord, Solidaires 78, UD CGT 78, Confluence-Écologie-Solidarité (CES), Construisons Ensemble un Andrésy Solidaire (CEAS), Bureau d’Accueil et d’Accompagnement des Migrants (BAAM), NPA 78, EELV groupe Conflans, Comité Confluences du Parti de Gauche, PS (sections de la Confluence), Parti Communiste (sections locales Achères, Conflans, Poissy, les Mureaux).

Manifestation du 7 novembre 2015

Nouvelle manifestation à l’appel du Comité de Soutien aux Migrants et Tibétains.

La mobilisation continue et s’amplifie, le nombre de participants dépassait les trois cents et on a vu de nouveaux militants se joindre au mouvement.
Le collectif envisage toute action qui viendra renforcer notre impact auprès des autorités.

Nous étudions la mise en place d’une instance judiciaire à l’encontre du Préfet.
Aucune avancée n’a été enregistrée concernant l’hébergement des réfugiés actuellement encore sous la tente.Des contacts sont pris avec la sous-Préfecture pour organiser une nouvelle rencontre malgré l’absence d’initiatives tangibles de l’administration pour procurer aux réfugiés un hébergement digne.

Le Collectif entend réaffirmer le caractère indiscutable de l’obligation pour toutes les institutions Républicaines d’accueillir dignement les demandeurs d’asile, les réfugiés et de leur procurer un hébergement conforme à leurs besoins.


Violences policières et spirale de la violence

Communiqué de Presse

Une fois de plus à Chanteloup-les-Vignes, une interpellation dégénère en violences policières et spirale de la violence

Dans la nuit du vendredi 16 au samedi 17 octobre 2015 les interpellations de deux habitants de Chanteloup, ont dégénéré en violences policières. Ces faits seraient restés invisibles et inattaquables sans la présence d’esprit d’une habitante de les filmer. La vidéo qui circule sur les réseaux sociaux, depuis sa mise en ligne est édifiante. L’action de la police dans la lutte contre le trafic de drogue est bien sûr légitime. Pour autant, rien ne justifie l’usage « disproportionné », « inapproprié » de la force par des policiers. Ce que donne à voir cette vidéo (donner des coups au visage d’un homme menotté, jeté au sol ; traîner un homme au sol comme un sac d’un véhicule à l’autre ; tirer au flashball sur des habitants alors qu’ils protestent mais ne semblent pas hostiles) sont autant d’actes qui portent discrédit à l’Institution policière. La section locale de la LDH transmet cette vidéo, et les informations qu’elle détient à ses instances nationales pour étudier les suites à lui donner tant sur le plan juridique que sur celui de la citoyenneté. Le spectacle inacceptable de ces pratiques policières a enclenché une fois de plus la spirale de la violence à Chanteloup. Dans la nuit du 22 au 23 octobre, des affrontements avec la police ont eu lieu, six véhicules ont été incendiés (3 des services de la ville dans les ateliers municipaux, 3 d’habitants sur le parking de la Mairie), d’autres véhicules ont été dégradés, une vitre de la Mairie a été brisée. La Ligue des Droits de l’Homme n’accepte pas cette spirale de la violence, où à l’usage disproportionné et inapproprié de la force par des policiers, répondent des actes de destruction qui visent des symboles de la République et du vivre ensemble. La Ligue des Droits de L’Homme comprend la colère des habitants, particulièrement des jeunes face à la récurrence et la virulence des interventions policières sur le territoire (contrôle au faciès, interpellations « musclées », insultes parfois, …) qui nourrissent des sentiments d’injustice. Elle appelle l’ensemble des habitants, à exprimer leur indignation et leur colère dans des dynamiques démocratiques (pétition, manifestation, assemblées, délégations auprès des institutions, …) et à refuser les actions violentes qui sont utilisées pour alimenter la stigmatisation dont Chanteloup et les Chantelouvais sont l’objet et pour désigner les habitants de la Noé comme une population dangereuse. La LDH continuera d’agir avec les habitants de Chanteloup, pour le respect effectif des droits et pour une police républicaine au service des citoyens.

Le communiqué en .pdf

à télécharger: Modèle de formulaire de témoignage pour production en justice

Soutien aux migrants et réfugiés

A l’appel du Collectif de Soutien aux Migrants et Tibétains

Manifestation le 10 octobre 11h devant le bateau ‘Je Sers’.

Rassemblement du Collectif de soutien aux réfugiés, sans abris et Tibétains.
Plus de trois cent personnes se sont jointes à la marche unitaire de soutien au slogan de « Conflanais, Andrésiens, réfugiés, SDF, les mêmes droits, tous un toit, logements vides, réquisition.
Nous avons appris hier soir qu’une maison de retraite de Triel sur Seine est vide et peut accueillir 60 personnes. Le Collectif engage dés aujourd’hui des actions pour rendre accessibles ces logements aux réfugiés.
Nous continuons la mobilisation devant l’urgence de trouver des hébergements pour tous.

Vidéo et Infos sur la page du Collectif

Le tract recto verso en pdf

 

Santé Egalitaire et Solidaire

– Colloque Pour une Santé Egalitaire et Solidaire
Dans le prolongement d’un stage LDH régional »santé » en 2014, le Comité régional Ile-de-France a conçu un important colloque co-organisé avec la Macif (dans le cadre du partenariat LDH-Macif), avec le soutien de la Ville de Nanterre qui l’accueille dans le grand auditorium de la Maison de la Musique (en centre-ville, facilement accessible en RER A), samedi 14 novembre, de 9 à 18h.

Plus d’infos à la page Communiqués, Formations Colloques.

Nouvelle réunion du collectif

Le collectif de soutien aux tibétains s’est réuni à nouveau, face a la situation qui semble sans issue, après la fermeture des hébergements.

Des actions médiatiques sont envisagées. De nouveaux réfugiés arrivent chaque jour et contrairement à ce que souhaiteraient certains fonctionnaires il n’est pas envisageable de fermer la porte à es gens qui arrivent après avoir traversé la moitié du monde a pied pour fuir les persécutions.

Compte rendu de la réunion.

Flash ball à la cité bleue

Flash Ball à Conflans.

Vendredi 17 juillet, à la cité bleue.

Un incident de voisinage qui aurait du être mineur s’est transformé en gros incident avec l’intervention de la BAC. on aurait peut-être pu éviter cela avec un peu de pédagogie, de psychologie et de paroles dans l’optique d’une police de proximité. Quatre jeunes ont été interpellés. La section LDH de Conflans s’est saisie du dossier de cet incident.

Les faits évoquent une provocation policière qui semble avoir fait suite à d’autres interventions policières du même jour dans des cités des Yvelines.
L’intervention d’une première voiture banalisée, des faits à l’origine assez peu caractérisés, ( un contrôle sur la voie publique à l’encontre d’un jeune motard ), ne laissaient pas présager des incidents graves.
Pourtant, il a été procédé de la part de la police à des tirs de flash-ball, des jets de gaz lacrymogène, des actions d’exercice du maintien de l’ordre, qui ont été suivis de quatre interpellations, et de placements en garde à vue.
Des quatre gardés à vue, un a été condamné en comparution immédiate à 6 mois fermes en raison notamment d’une révocation de sursis ( 3 mois).
La situation des autres reste à préciser au fur et à mesure du recueil des informations et témoignages.
Actuellement, la section de la ligue des droits de l’Homme de Conflans , a été saisie par des habitants de la cité bleue.
Une première réunion s’est tenue en présence de plusieurs ligueurs et des témoignages ont déjà été recueillis.
La mobilisation de la section a été assurée par des ligueurs présents pendant la période de congés et un bureau élargi s’est réuni dés la fin août pour travailler sur ce dossier.