19 octobre 2017 préfecture des Yvelines

Mobilisation du 19 octobre devant la préfecture des Yvelines
– article de la Gazette en Yvelines
– droit de réponse du Directeur Général d’ACR

Hébergement d’urgence : le 115 est à la rue

  Travailleurs sociaux au bout du rouleau, familles et enfants dormant dehors malgré leurs appels au 115, forte pression des maires pour les expulsions : la situation de l’hébergement d’urgence est critique. Et les associations ne croient pas que les 240 places supplémentaires annoncées suffiront.

« Plus personne dans la rue ! » Ce mot d’ordre, scandé jeudi dernier à intervalles réguliers devant la préfecture des Yvelines, ne semble pas près de devenir réalité. Réunies pour manifester à Versailles à l’initiative du collectif Rom-Yvelines, une trentaine d’associations liées à l’hébergement d’urgence tirent une nouvelle fois la sonnette d’alarme. Si joindre le 115 a toujours été difficile, il arrive désormais même aux jeunes enfants de dormir dehors.

Lors du rassemblement versaillais, les associations ont été reçues par le préfet, Serge Morvan. Se défendant des accusations d’inaction de l’Etat, évoquant le budget du 115 passé de 16 millions d’euros à 24 millions d’euros en quatre ans, il a annoncé 240 places supplémentaires au 1er novembre.

Elles s’ajouteront aux 2 381 places, dont 716 en chambres d’hôtel, que compte le département en 2017 (il en comptait 1 510 en 2013, Ndlr). En attendant, depuis la rentrée de septembre, des familles représentant 70 personnes environ sont refusées par le 115 chaque soir.

« Je pense que la situation du 115 est pire qu’avant, témoigne avec un peu de lassitude Geneviève Bercovici, membre du Secours catholique. D’abord, ça peut être des heures au téléphone avant de les avoir. Un homme seul, ce n’est même pas la peine, ils n’ont aucune chance. Et pour les familles avec enfants, ils disent de rappeler mais qu’ils n’ont pas suffisamment de place. Le 115 est complètement dépassé. Ça fait dix ans qu’on répète les mêmes choses… »

Odile Jouanne (photo), du Réseau éducation sans frontières 78, citant le préfet : « Mes prédécesseurs et les maires ne veulent pas des pauvres dans leurs villes, et ont délaissé le 115. »

La petite dizaine de travailleurs sociaux chargés de répondre au téléphone seraient eux aussi en souffrance. « Les salariés du 115 vivent très mal leur travail, il y a toujours un manque de moyens considérable, remarque ainsi Mustapha Bouarouk, délégué CGT et éducateur de l’association Agir combattre réunir (ACR), chargée du 115 par l’Etat. Il y a parfois des burnout car le travail n’a plus de sens quand ton boulot consiste à dire non aux familles, parfois avec des enfants en bas âge. La situation est invivable, ça dure depuis des années. »

Les chiffres, que nous nous sommes procuré, n’incitent pas à l’optimisme. Du 1er novembre au 31 mars, ils ont eu à répondre à 7 500 appels en moyenne chaque mois. Parmi ces SDF, 2 480 ont pu être logés, dont 1 366 en hôtel. Mais près de 2 000 demandes n’ont pu être pourvues pour « absence de place disponible ». Si la majorité était composée d’hommes seuls (1 247, Ndlr), plus de 600 demandes refusées concernaient soit des femmes seules, soit un ou des parents avec enfant.

Le préfet a indiqué aux associations réunies à Versailles qu’il ne procéderait pas à de nouvelles expulsions cette année, la trêve hivernale entrant en vigueur au 1er novembre (jusqu’au 31 mars, Ndlr). Il a annoncé plein de bonnes nouvelles en disant « Mes prédécesseurs et les maires ne veulent pas des pauvres dans leurs villes, et ont délaissé le 115 », a cité Odile Jouanne, du Réseau éducation sans frontières (RESF) 78, à la sortie de la réunion.

Depuis 2016, le Département doit assumer les moins de trois ans

La décision a été rendue par le Conseil d’Etat en août 2016 : si l’Etat est chargé de l’hébergement d’urgence, les conseils départementaux le sont désormais pour les enfants de moins de trois ans. Selon nos informations, cette responsabilité n’est pour l’instant assumée que financièrement, faute de places et d’une organisation adaptée.

« Des foyers existent mais pas suffisamment, les Départements n’ont pu trouver les places en foyer, ils paient la chambre d’hôtel réservée par le 115 », détaille sa vice-présidente à l’insertion, Catherine Arenou (DVD).

« On menace de placer les gamins pour les loger, nous ont dit beaucoup de familles, du coup, elles n’y vont pas, et ils disent en permanence d’appeler le 115 qu’ils engorgent encore plus », rapporte pour sa part Mustapha Bouarouk, délégué CGT de l’association qui gère le 115, des réponses faites par certains travailleurs sociaux du Département.

Serge Morvan, qui recevrait d’ailleurs des menaces de mort lorsqu’il n’expulse pas rapidement, leur a également assuré avoir donné des instructions pour donner la priorité aux « familles avec enfant et mères seules avec enfants ». Il aurait enfin exigé que cesse la séparation des parents par le 115 (seule la mère et le ou les enfants sont alors hébergés, Ndlr). « Il l’a dit et répété : c’est scandaleux », a rapporté Odile Jouanne.

La pratique serait en effet courante, d’après les témoignages recueillis par La Gazette. « La mère est à l’hôtel et le père dort sur le trottoir ou dans une voiture épave. Le 115 déstabilise des familles, regrette ainsi Mustapha Bouarouk, le délégué CGT d’ACR. Les gens préfèrent rester ensemble, même à la rue, plutôt que de se séparer. »

Quand il y a une place, c’est souvent en hôtel. L’hébergement est alors précaire, et ne tient pas compte de la scolarisation des enfants, déplorent les associations. « Ils peuvent être logés à Poissy avec des gamins allant à l’école à Magnanville, donne en exemple Michel Lemoine, trésorier du Droit au logement dans le Mantois, aujourd’hui en sommeil (voir ci-dessous). Et tous les lundis matin, il faut appeler le 115 pendant des heures pour savoir si elle est relogée dans le même hôtel ou un autre. »

L’hébergement hôtelier, coûteux pour l’Etat, ne serait par ailleurs pas du tout adapté, selon les intervenants associatifs et politiques interrogés. « Ca fait des années que des hôtels ne vivent que de l’argent de la préfecture avec le 115. Certains sont insalubres ou pas aux normes de sécurité, assure Mustapha Bouarouk. L’Etat s’appuie sur les hôteliers, mais ils ne sont ni formés ni associés, et ce n’est pas leur métier. »

Depuis la rentrée de septembre, des familles représentant 70 personnes environ sont refusées par le 115 chaque soir.

Les discriminations seraient communes, les hôteliers pouvant refuser les clients du 115 s’ils ne leur conviennent pas, tandis que les conditions de vie seraient difficiles. Ainsi, à Chanteloup-les-Vignes, un hôtel est aujourd’hui entièrement occupé par plus de 110 personnes hébergées via le 115. Il est interdit de cuisiner dans les chambres, alors, tous se partagent deux micro-ondes situées au rez-de-chaussée.

Dans cet établissement chantelouvais, ils sont 57 enfants d’après un récent recensement de la mairie. « Sur 57, ils sont peut-être deux ou trois à être scolarisés, c’est quoi leur avenir ? s’indigne son premier magistrat, Catherine Arenou (DVD). On crée de facto une misère sociale qu’on fait perdurer, qui va entraîner obligatoirement des comportements anormaux, et on les met dans des conditions de scolarité extrêmement précaires. On ne leur donne aucune capacité de réussir. »

L’élue, « volontaire pour scolariser les gens », assure n’avoir jamais été prévenue de l’hébergement de ces 57 enfants. « Depuis des années, notre politique d’hébergement est insupportable, elle n’est ni solidaire, ni efficace, ni visionnaire, on trouve des solutions d’urgence, dans des endroits déjà en grande difficulté », poursuit celle qui est aussi vice-présidente chargée de l’insertion et de la cohésion sociale au conseil départemental.

Dans les Yvelines, la plupart des places d’hébergement d’urgence sont en vallée de Seine, territoire le plus pauvre du département où de nombreux hôtels sont d’ailleurs déjà occupés par le 115. La politique d’hébergement « ne prévoit rien, n’anticipe rien, met les professionnels dans une situation extrêmement compliquée et crée le conflit avec les collectivités », poursuit Catherine Arenou : « Rien n’est pire que ce qu’on vous impose en urgence. »

Jeudi après-midi, lors de la manifestation à Versailles, plusieurs militants associatifs n’ont pas hésité à citer Emmanuel Macron. Sa « première bataille » de président de la République serait de « loger tout le monde dignement », a-t-il en effet annoncé fin juillet. « Le 115 est le démarrage de la dignité, qui est un toit sur la tête », estime Geneviève Bercovici, du Secours catholique, qui espère sans trop d’illusions que cette promesse sera tenue.

Tibétains ou Roms, hommes seuls ou familles, tous dorment dehors

Des Tibétains continuent d’arriver de manière ininterrompue à Conflans-Sainte-Honorine.

Parmi les manifestants versaillais de jeudi dernier figuraient des familles Roms habitant dans des campements ou des squats de la boucle de Chanteloup. Expulsées en septembre, elles sont pour la plupart revenues, une fois terminées les deux semaines d’hébergement promises par le 115.

Des Tibétains continuent également d’arriver de manière ininterrompue à Conflans-Sainte-Honorine. Ces derniers sont aujourd’hui plusieurs centaines, et n’ont d’autre choix que le 115 tant qu’ils ne sont pas dans le circuit administratif des demandeurs d’asile.

« Nous n’avons pas de maison, nous dormons dehors où nous avons très froid, nous tombons malades, nous avons besoin que le gouvernement français nous aide, témoigne ainsi dans un anglais hésitant Tsering, 25 ans, arrivé voilà un mois. Nous avons appelé de nombreuses fois [le 115], c’est très difficile. »

Mantois : l’asso des mal-logés en sommeil faute de bénévoles

Dans le Mantois, Droit au logement (Dal) a longtemps été le dernier recours de ceux qui étaient en voie d’expulsion ou dans des logements insalubres, avec une permanence hebdomadaire souvent bondée. Mais l’association, fondée puis tenue par quelques bénévoles très engagés, est en sommeil depuis un an et demi.

« Au départ, quand on l’a montée, on pensait que les gens en difficulté, une fois relogés, auraient pu en prendre la direction, mais ça ne s’est pas produit », regrette son ex-présidente, Monique Bouillaud. Les bénévoles motivés souhaitant aider à faire revivre la branche mantaise du Dal peuvent lui laisser un message au 06 12 92 19 40.

Droit de réponse du Directeur Général d’ACR

 

Un acte courageux!

Je vous rappelle notre mobilisation pour la réouverture des bains douches de septembre 2016.
(Vous trouverez ci-dessous notre tract)

Notre parole aurait pu se perdre totalement dans le désert des consciences .
Rebondissement, un élu du groupe majoritaire de la mairie vient de démissionner en faisant référence expresse à l’argumentaire que nous avions développé.

« Quel sens donner à notre action lorsque nous renonçons à aider les plus fragiles, en les privant d’un service public indispensable à leur santé ainsi qu’à leur dignité ? »

Quel bel acte de courage pour un élu du groupe majoritaire !!!
La dignité cela commence aussi par le respect de ses convictions.( surtout quand elles sont conformes au respect des droits fondamentaux)
Notre action n’a pas permis d’obtenir gain de cause sur l’essentiel.
Pour autant, il convient d’accueillir cette nouvelle avec la satisfaction d’avoir au moins favorisé l’éveil d’une conscience.
GC

Lire l’article de presse

REOUVRIR les BAINS – DOUCHES

Signez la Pétition en ligne
pour exiger la réouverture
des Bains-Douches (le texte)

Pétition à imprimer


MOBILISATION pour la RÉOUVERTURE des BAINS – DOUCHES à CONFLANS

tractdouches-final

TOUS AU CONSEIL MUNICIPAL
LUNDI 19 septembre 20h45

(Salle des Fêtes) AVEC SERVIETTE ET SAVON!

TOUS A LA MANIFESTATION SAMEDI 24 septembre 11H

DU BATEAU « JE SERS » (Quai de la République) à la MAIRIE.

 

Fichier .pdf du tract pour impression

Au retour de vacances le Maire de Conflans a fait placarder sur l’accès aux Bains Douches un avis de fermeture définitive à effet du 05 septembre 2016.

WP_20160901_005Cette décision unilatérale est intervenue dans une quasi clandestinité au retour des congés.

Rappelons que le choix d’organiser un service de Bains Douches a correspondu à une demande de trouver un lieu d’hygiène et de dignité ouvert à tous et délivrant ce service à un tarif très modéré.

Loin de paraître obsolète ou démodé, la pérennité de tels services a été considérée comme un élément essentiel pour garantir l’accès à la dignité des plus modestes.

La ville de Paris a ainsi, offert ce service gratuitement depuis l’année 2000.

A Conflans, la présence de populations fragiles, précaires et modestes n’est pas discutable.

Le collectif de soutien aux réfugiés, sans abri et tibétains atteste que des situations d’ extrême précarité sont constatées sans discontinuer au cours des dernières années.

WP_20160901_006Pour autant, la mairie de Conflans persiste et impose une fermeture définitive alors que des besoins évidents sont ignorés par cette équipe municipale.

Une mobilisation de tous les citoyens en faveur du maintien du service de Bains Douches est indispensable pour garantir l’hygiène et la dignité de tous.

la LDH – Le Collectif

 

Communiqué de presse 8/2/16

Communiqué de presse

8 septembre 2016

Contre les expulsions destructrices

Pour la construction d’une politique d’hospitalité

 

Entre janvier et septembre 2016, à Paris, Calais, Cherbourg, Chocques, Dieppe et Steenvoorde, de nombreux campements ont été détruits, où survivaient plusieurs centaines d’hommes, femmes et enfants.

A Norrent-Fontes, un campement où survivent 250 exilé.e.s est menacé à son tour. Cet endroit précis est  pourtant habité depuis 2008, suite à un accord passé entre les collectivités locales, les associations et les exilés, après une décennie d’expulsions délétères. Ce campement, financé par le Réseau des Élus Hospitaliers a, comme de nombreux autres, été toléré et reconnu par les autorités préfectorales qui veulent maintenant le détruire au mépris des personnes qui s’y abritent. L’audience au tribunal de Béthune aura lieu le mercredi 14 septembre prochain.

A Calais, les autorités préparent la destruction des cabanes où survivent 9000 personnes. C’est pourtant précisément à cet endroit que les mêmes autorités ont décidé de parquer ces gens en 2015, le plus loin possible de la vie de la cité, tolérant explicitement la construction de ces abris. Malgré les conditions de vie extrêmement difficiles, les exilé.e.s se sont organisé.e.s individuellement et collectivement. Une vie sociale s’est développée, aujourd’hui menacée, sans autre solution que l’errance.

Depuis la fermeture du camp de Sangatte en 2002, plusieurs dizaines d’expulsions de squats et de campements ont eu lieu. Force est de constater que la même histoire se répète sans cesse: les pouvoirs publics ouvrent eux-mêmes ou laissent s’ouvrir des « lieux de tolérance » pour les fermer ensuite à plus ou moins longue échéance, en annonçant au pire la fin d’un problème et, au mieux, des solutions qui, étant trop souvent indignes et toujours inadaptées, montrent très rapidement leurs limites.

La recrudescence de ces expulsions/destructions ces derniers mois est le signe de l’échec patent des politiques d’inhospitalité mises en place par l’État et certains élus locaux à l’encontre des exilé.e.s en transit.

Plutôt que de réfléchir et d’expérimenter des dispositifs d’accueil adaptés, les responsables préfèrent déplacer régulièrement les bidonvilles, quitte à empirer la situation.

Nous le savons par expérience: les expulsions des lieux de vie n’ont jamais eu d’autres conséquences que d’aggraver la précarisation des personnes expulsées qui perdent leurs effets personnels, sont dispersées et condamnées, plus fragilisées encore, à errer à la recherche d’un nouvel abri.

Sans concertation ni solutions adaptées, la destruction des abris détruit aussi un réseau social.

Devant les carences de l’État, nombreuses sont les associations et les personnes qui viennent en aide aux exilés. Aide humanitaire, information sur les droits, accès aux soins de santé, conseil et accompagnement administratif, etc. Les destructions de lieux de vie effacent les espaces où se retrouvent des personnes de confiance et renforcent la méfiance des exilé.e.s vis à vis d’un État qui les pourchasse jusque dans les fossés, les stocke dans des containers ou les contraint à un déplacement forcé en CAO, dans la direction opposée à leur trajet migratoire.

La destruction des abris intensifie également la pression et la violence autour des points de passage. L’augmentation des rixes entre groupes de personnes migrantes autour de Angres, Chocques, Norrent-Fontes et à Calais même depuis la destruction de la partie sud du bidonville en mars dernier en est la preuve criante.

Enfin, et ce n’est pas la moindre des choses, les discours qui accompagnent ces destructions cristallisent et encouragent les réactions xénophobes. Ces destructions sont irrespectueuses des personnes qui passent mais aussi de celles qui restent, en transformant la question de l’accueil en problème et en faisant croire qu’il suffit de détruire des abris pour régler ce problème.

Il est urgent de remettre en cause cette politique systématique d’expulsion qui n’a aucun sens.

Les organisations signataires demandent instamment aux autorités :

– un moratoire sur les expulsions et destructions d’abri, tant que des solutions adaptées ne seront pas réfléchies,

– de construire l’hospitalité. D’une part, en mettant en place des Maisons des Migrants pour les exilé.e.s en transit, proches des différents lieux de passage, comme l’actuel premier ministre le suggérait il y a trois ans, et, d’autre part, en instaurant de véritables programmes d’accueil dans les communes pour les exilé.e.s qui restent,

– de renégocier avec la Grande-Bretagne les accords du Touquet qui rendent la frontière meurtrière,

– de renégocier le règlement Dublin III qui empêche les demandeurs d’asile de déposer leur dossier dans le pays de leur choix, rallonge coûteusement et inutilement les délais d’examen de la demande et est la cause de nombreux départs de CAO, les exilé.e.s craignant de se faire expulser dans des pays qu’ils ont traversés.

 

Pour dénoncer la politique actuelle, inefficace et destructrice et pour défendre l’hospitalité, les organisations signataires appellent à :

participer samedi 10 septembre à la journée festive « champs de résistance » au campement de Norrent-Fontes,

– assister à l’audience au tribunal de Béthune le mercredi 14 septembre, à 14h

Signataires :

Organisations régionales :

Hauts de France :

ACC Minorités Visibles

Arras Solidarité Réfugiés

L’Auberge des Migrants

La Brique

La Cabane Juridique / Legal Shelter

Care4Calais

La Cimade – Nord/Picardie

ECnou

Emmaüs Dunkerque

Fraternité Migrants Bassin Minier 62

Gynécologie Sans Frontière – délégation Hauts de France

Ligue des Droits de l’Homme – Dunkerque

Médecins du Monde – Hauts de France

Réveil Voyageur

Secours Catholique – délégation du Pas-de-Calais

Secours Populaire – Vendin/Oblinghem

Terre d’Errance

Terre d’Errance Steenvoorde

Utopia 56

Normandie :

Itinérance Dieppe

Paris :

La Chapelle Debout

Kâlî

Organisations nationales :

Association pour la Défense des Droits des Étrangers (ADDE)

CCFD Terre Solidaire

Emmaüs France

Fondation Abbé Pierre

Groupement Étudiant National d’Enseignement aux Personnes Incarcérées (GENEPI)

Observatoire de l’enfermement des étrangers (OEE) Revue Pratiques, les Cahiers de la médecine utopique

Syndicat de la Médecine Générale

Syndicat de la Magistrature

Dont organisations membres de la CFDA :

Elena France

Groupe d’Information et de Soutien aux Immigrés (Gisti)

Jesuit Refugee Services (JRS) – France

Ligue des droits de l’Homme (LDH)

Mouvement Contre le Racisme et Pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP)

Organisations Internationales :

Emmaüs International

Tibétains – Des avancées – Pas de solution

La situation est très contrastée, d’une part l’aménagement de la bourse d’affrètement intervient comme un projet très positif dans le contexte de Conflans et du confluent, d’autre part des arrivées qui excèdent largement les capacités d’accueil dans la dignité.

La gestion des prochains mois sera donc très tendue et nous devrons rester mobilisés pour faire respecter les droits essentiels des demandeurs d’asile et réfugiés.

WP_20160901_003L’état des lieux par Yves Dujon.

Au « Pointil », l’ancienne Bourse d’affrètement de VNF (Voies Navigables de France), qui sur « demande » de la S/Préfecture et sans doute aussi suite à la rencontre avec le S/Préfet qui a précédé, est mise à disposition de La Pierre-Blanche pour l’accueil de réfugiés. Il s’agit d’un appartement de fonction : 4 pièces avec sanitaires et cuisine, dans lequel l’administration espérait héberger 20 JF, et dans lequel en réalité, pour l’instant on se contente de 14 ; mais peut-être après aménagement, il se pourrait que l’on arrive à 16 ou 17.

VNF devrait faire en sorte que le chauffage central fonctionne avant l’hiver,    il n’a pas fonctionné depuis les années 1990/95. La Mairie doit organiser un chantier d’insertion (spécial Tibétains) en lien et par ACR.

La Pierre Blanche est à saturation, l’effectif des accueillis atteint les 300, ils ont eu des repas à 200 personnes cet été, ça devient ingérable et invivable pour tout le monde, actuellement il y a pas loin d’une cinquantaine de personnes qui dorment sur le quai dont au moins une dizaine de filles ; le bateau « Notre-Dame-des-Eaux » qui devrait avoir disparu depuis plus d’un an héberge plus de 20 gars ! Donc dans l’esprit de tous, le « Pointil » n’est pas là pour accueillir plus, mais pour accueillir mieux ceux qui sont présents. La fameuse DIHAL n’a que très peu permis de faire partir en province des gars ou des filles et certains qui étaient partis se sentant tellement isolés cherchent à revenir. Quant aux familles, certaines n’ont pas repris parce qu’elles ne pensaient pas que ça allait être de l’aussi long terme !

 

Expulsion des Tibétains

expulsionTibetainsConflans : 21 juin 2016

 

Conflans-Sainte-Honorine, lundi. Des Tibétains, accueillis sur la péniche « Je Sers » et installés sous le pont de la N 184 ont été expulsés par les services de la ville. (DR.)

Y.F.

Vive émotion à l’association la Pierre-Blanche de Conflans-Sainte-Honorine. Ce mardi, les membres, qui gèrent l’accueil des réfugiés, ont expédié un courrier cosigné avec la Ligue des droits de l’homme à la sous-préfecture de Saint-Germain-en-Laye pour faire part de leur indignation. Lundi, journée mondiale des réfugiés, une vingtaine de Tibétains, installés sous le pont de la N 184, ont été expulsés par les services de la ville.

« Après le passage de la police municipale, des agents communaux sont intervenus pour virer tout le monde sans fournir la moindre explication, explique Hugues Fresneau, le coordonnateur de l’association. Ils ont jeté à la benne les couvertures, les duvets et même les sacs remplis des effets personnels des Tibétains. »

Choqués, les réfugiés sont allés se mettre à l’abri dans la péniche « Je Sers » de la Pierre-Blanche. Christian Souchon, le président de l’association qui gère environ 150 Tibétains, a vivement réagi. « Je ne comprends pas la méthode de la mairie qui envoie la police sans le moindre dialogue », déplore-t-il.

>Laurent Brosse, le maire (LR) justifie cette expulsion par la présence des Tibétains dans les belvédères de la passerelle pour piétons qui enjambe la Seine. « Un arrêté municipal a été pris en décembre 2014 pour interdire ces petites cabines en raison de leur vétusté et pour éviter un accident, insiste l’élu. La vie des Tibétains était donc en danger. »

De son côté, Stéphane Grauvogel, le sous-préfet de Saint-Germain-en-Laye, rappelle que les services de l’Etat sont attentifs à la situation concernant l’accueil des réfugiés. « Nous nous occupons des Tibétains qui bénéficient de places d’urgence dans des centres entre autres celui de Bonnelles », précise-t-il. Une cinquante sont en effet hébergés dans le monastère des Orantes.

Ce sujet sera abordé ce vendredi lors de l’assemblée générale de l’association.

 Le Parisien

 

Appel à mobilisation contre l’expulsion imminente d’une mère de 3 enfants!

Appel de RESF

J’abhorre cet instant ; j’abhorre qu’un enfant de 10 ans m’appelle pour me demander si je vais aider sa maman « à sortir de prison » (de rétention) ; j’abhorre Pécresse, présidente de la Région Ile-de-France qui a supprimé la carte solidarité transport permettant aux étrangers en situation irrégulière affilés à l’AME (Aide médicale d’Etat), de bénéficier de 75% de gratuité de leur passe Navigo et de circuler librement en transports en commun et de ne pas frauder ; j’abhorre ce gouvernement qui enferme, qui expulse, qui démembre des familles sans se soucier des dégâts collatéraux… Irada A., ressortissante russe, d’origine tchétchène, demeurant à Saint-Ouen, est séparée de ses 3 enfants depuis le 04 mai et enfermée au centre de rétention pour femmes à Cité (Paris).

Elle est convoquée lundi à 13h30 au tribunal administratif de Paris devant un(e) juge qui décidera de la remettre en liberté ou pas. Aidons-le(la) à prendre sa décision en signant massivement la présente pétition en faveur de la libération de Mme Irada A. http://resf.info/P3069

Objectif : soyons mille à dire non à l’expulsion d’une mère de famille tchétchène vers la Russie ! L’administration ayant son passeport, le risque d’expulsion est imminent.

Merci d’avance pour eux !

MC