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Le réchauffement climatique sera plus fort que prévu, avertissent des scientifiques français
Et ce, peu importe les mesures mises en place pour le limiter.
Le réchauffement climatique s’annonce plus prononcé que prévu, quels que soient les efforts faits pour le contrer, ont averti mardi 17 septembre des scientifiques français. Leurs recherches serviront de base au Giec pour ses futurs estimations. Une centaine de chercheurs et d’ingénieurs, notamment du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) et de Météo France, ont participé à ces travaux qui alimenteront le rapport d’évaluation du groupe des experts de l’ONU sur le climat, prévu pour 2021-2022.
Deux modèles climatiques différents ont été produits, puis soumis à plusieurs scénarios socio-économiques. « Dans le pire des scénarios considérés, la hausse de température moyenne globale atteint 6,5 à 7 °C en 2100 », estiment les scientifiques. Ce scénario est prévu dans le cas d’une croissance économique rapide, alimentée par des énergies fossiles. Dans le dernier rapport du Giec sur la question, en 2014 – qui a servi de base à l’Accord de Paris – le pire scénario prévoyait une hausse de 4,8 °C par rapport à la période pré-industrielle.
La coopération internationale, nécessaire pour limiter les dégâts
Le scénario le plus optimiste, « marqué par une forte coopération internationale et donnant priorité au développement durable » permet de rester « tout juste » sous l’objectif des 2 °C de réchauffement. Cet objectif « implique une diminution immédiate des émissions de CO2 jusqu’à atteindre la neutralité carbone à l’échelle de la planète vers 2060, ainsi qu’une captation de CO2 atmosphérique de l’ordre de 10 à 15 milliards de tonnes par an en 2100 ». Impossible technologiquement pour l’instant. « La température moyenne de la planète à la fin du siècle dépend donc fortement des politiques climatiques qui seront mises en œuvre dès maintenant et tout au long du XXIe siècle », insistent les experts.
D’autres modèles établis par des scientifiques étrangers vont dans ce sens. Pour la France, le dernier exercice du genre remonte à 2012. « Comme les capacités de calcul augmentent, nous avons affiné la résolution et nous avons aussi des modèles qui représentent mieux le climat actuel », explique Olivier Boucher, directeur de recherche au CNRS. Les chercheurs ont donc mieux modélisé les conséquences du réchauffement climatique en Europe de l’Ouest, en s’intéressant notamment aux vagues de chaleur.
« L’intensité et la fréquence des vagues de chaleur ont augmenté ces dernières décennies » et « cette tendance va se poursuivre au moins dans les deux décennies qui viennent, quel que soit le scénario considéré ».
L’Accord de Paris sur le climat de 2015 prévoit de limiter le réchauffement de la planète bien en-dessous de 2 °C (1,5°C si possible). Or, les engagements jusqu’à présent pris par les Etats amèneraient à une augmentation de 3 °C
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