1ère Table-ronde
samedi 16 février 2013
14h
«Les jours heureux version 2013 ? Ils imaginent un nouveau contrat social »
Animation par Pascal Petit, économiste
Il y a 300 ans naissait Jean-Jacques rousseau. Sa pensée inspira largement la Révolution française et son « Contrat social » pose les bases du vivre ensemble, gage de construction d’un avenir harmonieux.
Son contrat pourrait se résumer par le célèbre : « un pour tous et tous pour un ». Rousseau ne propose pas de s’effacer au profit du collectif, il défend le plus faible par la force du groupe, chacun devient un citoyen, un être autonome. Et l’héritage de Rousseau aujourd’hui, qu’en est-il ?
Notre démocratie nous autorise à vivre et à disposer de tous nos droits dans le respect de ceux des autres, cette simple affirmation pose les bases de notre contrat social. Les citoyens se prononcent et agissent sur un contrat moral, sur un contrat politique qui pourrait se dénommer notre « Bien commun ». Belle utopie ! Rousseau ne s’illusionnait pas non plus. Les esprits partisans, les querelles politiques, les ambitions, nos mesquineries, nos égoïsmes brisent ce contrat. Alors aujourd’hui comment agir, penser, décider pour redéfinir un contrat social moderne ? Des économistes évoqueront les possibilités de monnaies complémentaires, de nourrir la planète, de réindustrialisation, de nouveaux indicateurs de richesse…
Avec Bruno Théret, Gilles Allaire et Gabriel Colletis.
2è Table-ronde
samedi 16 février 2013
16h30
«Quelle(s) Utopie(s) politique(s) aujourd’hui ?»
Animation par Dominique Guibert, secrétaire national de la Ligue des droits de l’homme
Nous le savons bien, nous le ressentons tous : tout système politique à ses limites. Le communisme fut l’utopie politique du siècle dernier, le libéralisme – gagnant aujourd’hui – semble enchanter la planète de ses idées de mise en avant de l’individu tandis que le socialisme s’y oppose énonçant le peu de valeur de l’homme sans le collectif. Et puis reste à l’aventurier, au curieux ou à l’égaré, les aventures des extrêmes, des anarchistes, des indignés et autres. Alors cette table ronde pour essayer de discerner quelles utopies nous sont proposées, fort de l’expérience du passé, par la politique d’aujourd’hui ? Quelles sont les forces de résistance et de subversion ? Comment travailler à bâtir une société qui posera comme priorité l’intérêt du collectif devant le privé, autour d’un projet commun accepté par et pour le bonheur de tous. L’utopie oblige de par sa nature inventive au mouvement, cassant ainsi les dogmes établis du monde politique.
Avec Richard Marazano, Claude Margat et Emmanuel Terray
3è Table-ronde
dimanche 17 février 2013
10h30
« Mondes parfaits ?
Uchronies, contre utopies… voir le pire ou le meilleur pour ausculter aujourd’hui et demain !»
Animation par Cyril Naudin
Avant, la littérature policière et la science-fiction étaient considérées comme des sous-genres, reléguées dans les fonds obscurs des librairies, cachées. Ce temps là est fini. Lecteurs, écrivains et critiques se sont rendus compte, pour ce qui est du monde de la S.F., qu’il n’existe pas mieux parmi tous les genres littéraires pour décortiquer nos sociétés. La S.F. explose la planète et la transporte au cœur de ses réalités, de ses contradictions, de ses aberrations. Si vous imaginez le pire, il est déjà écrit ! Les pouvoirs multiples, la société électronique, l’homme dominé, l’homme robotisé, sont déjà écrits. Les utopies, elles, sont déjà prévues ! En fait la S.F. est un espace de mots qui démultiplie notre monde, nous le rend compréhensible, nous en précise les limites, à nous de savoir la lire. La littérature jeunesse explore elle aussi plus directement des champs complexes, les contre utopies, pas si simples, et instructif autant pour les jeunes que les adultes !
Avec Bruce Begout, Claire Gratias, Yves Grevet, Richard Marazano
4è Table-ronde
dimanche 17 février 2013
13h30
« La fin des frontières ? »
Animation par Marie Poinsot, rédactrice en chef d’Hommes et Migrations
Sans doute jamais les états n’auront jamais construit autant de murs, alourdi, complexifié, électrifié, militarisé et durci les points de passage inter-pays. Chine/Corée, Chine/Japon, Maroc/Espagne, USA/Mexique, Israël/Palestine, les exemples ne manquent pas. A l’intérieur même de chaque pays, les États « rangent » et « classent » la population en catégorie, les riches à Neuilly et les pauvres en banlieue, chacun son coin, chacun sa vie. Les retraités aspirent paraît-il aussi à passer leurs derniers jours en cités de séniors sécurisées. Murs et frontières n’ont jamais autant proliférés. Pourquoi ? Pour rien. Les États fanfaronnent, rassurent et le peuple est content alors que nous nous trouvons en pleine ambiguïté. Les Mexicains rentrent au USA par milliers et participent à l’économie américaine. les trafics humains, économiques, financiers se moquent des frontières, etc. Les Etats sont débordés. A quoi servent alors ces frontières ? Quelle serait l’utopie d’un monde réellement sans frontières ?
Avec Michel Agier, James Cohen, Mickaël Ferrier.
5è Table-ronde
dimanche 17 février 2013
16h
« La puissance utopique de la Littérature »
Animation par Patrick Frêche
C’est la littérature qui au fil du temps à donné corps et audience à l’utopie, aux utopies. Elle en est la créatrice et le vecteur historique. Le temps de la description d’un lieu idéal (une île souvent) est passé et maintenant les littérateurs utopiques modernes s’impliquent dans les idées contemporaines, voire les guident, les inspirent. Par une analyse critique de la réalité, par une incitation à la rêverie, par un développement des mythes, par la critique politique, par l’excitation de nos esprits, ces romanciers se présentent à nous lecteurs comme une force de proposition apte à changer, à modifier notre monde (au moins bousculer notre regard). Nos invités nous expliquerons leurs visions et sans doute aussi nous pourrons leur poser une question : « Ecrire, n’est-ce pas une utopie individuelle ? » .
Avec Bruce Begout, Claude Margat, Marie Cosnay, Patricia Cottron Daubigné.
En fil rouge,
en conclusion de chaque table-ronde,
les improvisations des Décalous,
les acteurs-clowns