2. Les tables rondes

1ère Table-ronde  –  samedi 21 février 2015 – 11h/12h

 

« Parler de la guerre aux  enfants ?« 

Animation par Cyril Naudin, LDH

 

Sur nos écrans, les guerres qui ravagent le monde, dévastent des peuples et des pays, sont des violences insupportables aux adultes. Les enfants en sont les témoins aussi passifs mais pas moins touchés. La littérature jeunesse n’esquive pas le sujet, elle offre des passerelles et des mots pour parler de ces maux.

LES AUTEURS

Yaël Hassan – auteur jeunesse. Yaël Hassan a beaucoup écrit pour les enfants et les adolescents. Le thème de la seconde guerre mondiale et de la tragédie des juifs revient régulièrement, souvent abordé sous la forme d’un secret de famille que des enfants mettent à jour. Quand Anna riait évoque la rafle du Vel d’hiv : Simon et sa cousine Déborah passent le mois de juillet à la « Datcha », la maison de famille. En fouillant dans le grenier pour tuer le temps, ils tombent sur une étrange photo. On y voit leur grand-père, en compagnie d’une certaine Anna, dont ils n’ont jamais entendu parler. Peu à peu, les enfants vont découvrir le passé de leur grand-père, amoureux en 1942 d’Anna, juive polonaise récemment réfugiée en France…

Florence Thinard – auteur jeunesse. Après avoir été rédactrice en chef des Clés de l’actualité junior (Milan Presse), hebdomadaire qui permet aux enfants de décrypter l’actualité, elle devient journaliste indépendante et publie aux éditions Michalon une édition junior de Mondes Rebelles (avec Élisabeth Combres). Cet ouvrage explique une trentaine de conflits, importants pour l’équilibre des régions ou/et très médiatisés avec une ou deux double pages par conflit ainsi qu’une explication des termes difficiles. Elle est également l’auteur de nombreux livres pour la jeunesse.

2ème Table-ronde – samedi 21 février 2015  –  14h

 

« Mémoire de guerre et travail d’histoire« 

Animation par Dominique Guibert, président de l’Association européennes des Droits de l’Homme (AEDH)

 
La France est l’héritière d’un lourd passé colonial, la guerre d’Algérie c’était hier… D’ailleurs est-elle terminée cette guerre ? Partant des enseignements de ce conflit les questions surgissent ! Le rôle de l’historien et des politiques, la formation de la mémoire collective, le reportage de guerre, comment transcrire et transmettre l’histoire, les histoires ?

 

LES AUTEURS

 

Loïc Chevallier – dessinateur de bande dessinée. Il est l’un des dessinateurs de la série BD 14/18 dont l’histoire retrace quatre années de guerre au travers du destin de huit copains d’une même ville. Il a travaillé à la réalisation de l’exposition 14/18 (présentée dans la salle expo au rez-de-chaussée) qui permet de découvrir les coulisses de cette BD, à commencer par le travail de recherche historique…

 

Pierre Daum – journaliste (Monde diplomatique). Auteur de plusieurs livres d’enquêtes sur le passé colonial de la France, il effectue en parallèle des reportage pour Le Monde diplomatique. Immigrés de force, livre-révélation sur les travailleurs indochinois de la Seconde Guerre mondiale, adapté au cinéma. Ni la valise, ni le cercueil étudie sur les pieds-noirs restés en Algérie après 1962.

 

Jean-Paul Mari – grand reporter (L’Obs) et écrivain. Réalisateur, en 2010, du film « Sans blessures apparentes » (63 mn) qui a obtenu le Grand prix et le Prix du public au Festival international du grand reportage d’actualité. Il a créé et anime le site « grandsreporters.com ». Il a couvert tous les conflits dont les noms résonnent comme des fantômes : Afghanistan, Liban, Iran/Irak, Rwanda, Sri Lanka… Dans La tentation d’Antoine, Antoine, grand reporter, revient d’un pays en guerre, blessé, sa mémoire hésite.

 

3è Table-ronde  –  samedi 21 février 2015   –   16h30

 

«La force du récit : l’engagement de l’écrivain»

Animation par Danièle Gay, librairie Lignes d’Horizons

 

L’écrivain et son temps, est-il acteur ? Témoin ? Ou simple littérateur ? Est-il le digne fils de Sartre, d’Hugo ou ses écrits ne sont que la retransmission de ses états d’âme sans implications envers son époque ? Quels sont les engagements d’aujourd’hui ?

 

LES AUTEURS

Francis Combes poète, directeur littéraire aux Temps des Cerises qui réédite  L’honneur des poètes, une anthologie de poèmes signés (sous pseudonymes) : Aragon, Seghers, Tardieu, Eluard, Guillevic, Desnos, Vercors, Ponge entre autres ; excusez du peu ! L’ouvrage est publié la première fois en 1943, sous le manteau, par les éditions de Minuit… Ce livre témoigne de l’engagement des intellectuels de l’époque dans la résistance.

Loïc Merle – romancier. A peine deux romans et déjà un nom. Ses romans abordent les enjeux de l’engagement, des thèmes peu abordés dans la fiction française contemporaine, qui révèlent aussi l’engagement de l’écrivain. Dans L’esprit de l’ivresse, il imagine les conséquences que pourraient avoir en France des émeutes de grande ampleur si elles débouchaient sur une révolte généralisée. Seul, invaincu, met l’homme face à ces choix, dans un monde en guerre.

Serge Mestre – romancier. Dans Les plages du silence, il nous raconte l’exil des républicains espagnols, au travers de l’histoire d’un fils, qui retrouve celle de son père. Où l’on apprend ou se rappelle qu’Argelès, lieu de villégiature, a servi de camp d’internement pour ces réfugiés. Ce fils remonte et reconstruit la mémoire de son père, et la sienne.

 

4ème Table-ronde  –  Dimanche 22 février 2015   –   11h

«Climat : et après nous le déluge ?»

Animation par Hervé Rolland, librairie Odyssée de la BD

 

En 2015 la France accueille la conférence internationale sur le climat et le réchauffement climatique. L’occasion pour nous d’ouvrir un débat sur notre comportement citoyen, sur l’impact de nos modes de vie et sur ce dérèglement climatique que personne ne conteste plus, terrain de guerre… mais aussi facteur de paix si nous arrivons à équilibrer les rapports Nord-Sud, construire un développement équitable pour tous…

 

LES AUTEURS

Xavier Boissel – professeur de français et romancier. Dans un roman apocalyptique – Rivières de la nuit -, il imagine la fin d’un monde pollué, sous la menace nucléaire permanente, où les réfugiés climatiques se déplacent en masse… L’homme et le système se remettent-ils en cause pour sauver l’espèce ? On ne vous dit pas la fin. Venez l’écouter.

Jade Lindgaard – journaliste (Médiapart). Dans Je crise climatique, elle enquête à la première personne sur le rapport intime, paradoxal, névrotique que nous entretenons à nos modes de vie et aux menaces qu’ils font désormais peser sur la planète. Un peu de son « égo climat » ne nous fera pas d’ombre !

Stéphen Kerckhove – délégué général d’Agir pour l’environnement. Cette association croit au pouvoir de l’illustration qui, avec le sourire, contribue à éveiller les consciences sur les luttes environnementales. Exemple avec Mal de Terre, un abécédaire illustré des luttes environnementales (dessins de Red !) pour débusquer les multiples inventions de la nov-langue qui tentent de tout repeindre en vert.

Louison – dessinatrice de presse (France-culture, Charlie Hebdo, etc) croquera en direct le débat !


5ème Table-ronde  –  Dimanche 22 février 2015 – 14h15

 

«Guerres, conflits et exil vers l’Europe»

Animation par Serge Weber, membre du comité de rédaction de la revue Hommes et Migrations

 

L’histoire de l’Europe est jalonnée d’intenses mouvements de populations qui ont cherché refuge au delà de leurs frontières. La Méditerranée est devenue le point d’entrée vers l’Europe de tous ceux qui fuient les situations de guerre, de conflits politiques et religieux qui bouleversent leurs pays depuis des années. Les révolutions arabes et les guerres menées en Irak, Syrie ou Libye mettent sur les routes des milliers de personnes au profil très divers. Après des traversées au péril de leur vie, ces demandeurs d’asile se retrouvent ainsi sur le territoire européen malgré eux, dans des conditions humanitaires et sécuritaires extrêmes. Les opinions européennes ont-elles conservé les mémoires du passé ? Comment les demandeurs d’asile sont-ils accueillis par les pouvoirs publics ? Quels regards portent-ils sur leur avenir ? Quelle chance ont-ils de pouvoir rester dans les sociétés européennes et obtenir un statut de réfugié ? Comment perçoivent-ils leurs relations avec les sociétés dans lesquelles ils tentent de s’installer ? Les sciences sociales et la littérature apportent des lectures complémentaires de ces réalités contemporaines

 

LES AUTEURS

 

Gianni Pirozzi – travailleur social et romancier. Gianni Pirozzi avait fait une entrée remarquée dans le monde du roman noir avec Romicide, récompensé par le Prix du premier polar SNCF. L’auteur d’Hôtel Europa poursuit son tour de l’Europe des conflits, en compagnie de l’inclassable Augusto Rinetti.

Serge Mestre – romancier. Dans Les plages du silence, il nous raconte l’exil des républicains espagnols, au travers de l’histoire d’un fils, qui retrouve celle de son père. où l’on apprend ou se rappelle qu’Argelès, lieu de villégiature, a servi de camp d’internement pour ces réfugiés.

Serge Weber – Maître de conférences à l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée, spécialiste des migrations en Italie, Europe du Sud, Europe centrale et orientale ainsi que sur les politiques migratoires européennes. Co pilote de Migrations et mutations de la société française.


6ème Table-ronde

Dimanche 22 février 2015  –  16h15

 

«L’arme du rire, la caricature et le dessin de presse »

Animation par Emmanuelle Stroesser, LDH

 

La dérision, la caricature, le pamphlet, ont par la force d’un trait, d’une sentence, le pouvoir de souligner les excès, les mensonges, d’épingler et faire douter la propagande, bref, nourrir la réflexion et la conscience des citoyens… Elle dérange et est menacée autant en temps de guerre qu’en temps de paix au nom de la « sécurité nationale », pour « ne pas aggraver le conflit », « déformer la réalité (officielle) » etc. Face à la censure, la liberté d’expression doit être défendue, promue coûte que coûte.

 

LES AUTEURS

 

Hani Abbas – dessinateur de presse, palestinien né en Syrie, auteur du dessin de notre affiche, le trait de trop pour les autorités syriennes, qui l’a contraint à s’exiler. Prix Cartooning for Peace 2014. Un regard saisissant sur le contexte géo-politique de son pays , un humour désarmant, ses dessins disent ce que les mots n’arrivent plus à exprimer.

 

Aurel – dessinateur de presse (Le Monde, Politis, Yahoo ! Actualité, L’infirmière Magazine et CQFD) et dessinateur- reporter pour le Monde Diplomatique (avec le journaliste Pierre Daum). A lire : Clandestino (Glénat, 2014). Une plongée dans les dessous de l’immigration clandestine racontée à hauteur d’homme.

 

Mana Neyestani – dessinateur iranien. Avec l’émergence des journaux iraniens réformistes en 1999, il se lance dans le dessin de presse. Sous prétexte d’un dessin de trop, il est emprisonné en 2006 pour un de ces dessins. Il vit aujourd’hui à Paris, en tant que membre de l’ICORN (Réseau de refuge de villes internationales). A lire : Tout va bien !

 

Nadia Khiari – dessinatrice tunisienne, peintre, enseignante en arts plastiques et directrice artistique d’une galerie d’art. Son chat, Willis From Tunis est né le 13 janvier 2011, durant le dernier discours de Ben Ali, juste avant sa fuite…