4. Les invités

AUTEURS

Hani Abbas

Dessinateur palestinien né en Syrie, auteur du dessin de notre affiche, qui lui a valu d’être poursuivi et chercher refuge en Suisse. Prix international du dessinateur de presse 2014.

Maram Al Masri

Poétesse et écrivaine syrienne

L’amour au temps de l’insurrection et de la guerre (Le Temps des Cerises, 2014). « La Syrie est touchée par le soulèvement, la répression et la guerre ; le sang n’en finit pas de couler… Dans ces circonstances, à plusieurs reprises, je me suis demandé : Comment peut-on encore aimer ? Cette sensation de joie, de plaisir et même d’exaltation qui va avec l’amour est-elle encore possible, et légitime ? Venant de Syrie, quelqu’un m’a répondu : Surtout en temps de guerre, comme un acte de vie. Je veux, à travers le choix de poèmes que vous allez lire, montrer le visage humain, le visage de la beauté de ce peuple qui mérite de connaitre la paix, la liberté et la démocratie. »

Aurel

Dessinateur reporter français

Clandestino (Glénat, 2014) avec Pierre Daum. Habitué des enquêtes satiriques, le dessinateur de presse Aurel nous montre une autre facette de son talent avec cette fiction politique et sociale basée sur des faits réels issus de plusieurs reportages qu’il a effectué aux côtés de journalistes tel que Pierre Daum du Monde Diplomatique. Une plongée sans concession dans les dessous de l’immigration clandestine racontée à hauteur d’homme…

Xavier Boissel

Écrivain

Rivières de la nuit (Inculte, 2014). Redoutant un cataclysme planétaire, une Fondation a construit dans les glaciers d’une île, au Pôle Nord, une chambre cryogénique censée préserver la diversité des espèces végétales – environ cinq millions d’échantillons – peuplant la planète. Elle charge Elja Osberg d’en être la sentinelle. Très vite, une catastrophe climatique de grande ampleur survient… Elja Osberg comprend qu’il est le dernier homme.

Autopsie des ombres (Inculte, 2013) : un ancien casque bleu, de retour chez lui, largue les amarres.  Il fuit les images d’une guerre qui le hante et dont pourtant il n’a rien vu ou presque, dont il n’a vu que les cadavres et les ruines. Un style dense et sombre, ce livre évoque la guerre telle que le monde occidental la perçoit aujourd’hui, lointaine, fantomatique, irréelle.

Loïc Chevalier

Dessinateur

(série) 14/18 (Delcourt, 2014) : « 1er août 1914. Louis, Jacques, Maurice, Armand, Denis, Arsène, Pierre et Jules sont mobilisés. Huit amis, âgés d’une trentaine d’années, issus de la même petite ville et affectés dans le même régiment d’infanterie. Ensemble, ils découvrent les premiers combats, les premiers doutes et les premiers ordres absurdes, point de départ de quatre longues années dont certains reviendront, d’autres non ».

Pierre Daum

Journaliste

Ni valise ni cercueil (Actes sud, 2012) : Le 5 juillet 1962, l’Algérie devient indépendante. Six cent mille Pieds-noirs ont déjà pris le chemin de l’exil, mais quatre cent mille restent. Au premier janvier 1963, plus de deux cent mille Européens et Juifs ne sont toujours pas partis, tentant le pari de l’Algérie algérienne. Ceux-là, qui les connaît ?

Immigrés de force

A paraître (avril) : Le dernier tabou, les « harkis » restés en Algérie après l’indépendance (Actes Sud).

Pierre Daum est également le scénariste de la bande dessinée Clandestino (Futuropolis, 2014) qui remonte le parcours de ces migrants qui en Europe font que les fraises ne sont pas chères…

Gérard Filoche

Écrivain et homme politique

Comment résister à la démolition du code du travail (Ed. Le Vent se lève, 2014). Dans ce livre coup de pong, il se montre fidèle aux indignations de l’inspecteur du travail révolté qu’il a été. Confronté pendant sa carrière aux conditions de travail difficiles faites aux salariés, il a toujours combattu avec force le non-respect du Code du travail. Toujours combatif, ne renonçant jamais à la bataille pour le maintien et le progrès des acquis sociaux, il donne des pistes pour que la France ne devienne pas un pays de non-droit et que survive ce Code du travail que tant de travailleurs dans le monde nous envient.

Armelle Goulet

Écrivain

Comment ils ont résisté à la captivité en 1940 (Le Vent se lève, 2015). A partir des carnets de captivité de son père en Allemagne en 1939-41 et les lettres que lui écrivait sa mère

Yaël Hassan

Auteur jeunesse

Quand Anna riait (Castermann, 2014) : Simon et sa cousine Déborah passent le mois de juillet à la « Datcha », la maison de famille. En fouillant dans le grenier pour tuer le temps, ils tombent sur une étrange photo. On y voit leur grand-père, en compagnie d’une certaine Anna, dont ils n’ont jamais entendu parler. Peu à peu, les enfants vont découvrir le passé de leur grand-père, amoureux en 1942 d’Anna, juive polonaise récemment réfugiée en France…

Yaël Hassan a beaucoup écrit pour les enfants et les adolescents. Le thème de la seconde guerre mondiale et de la tragédie des juifs revient régulièrement, souvent abordé sous la forme d’un secret de famille que des enfants mettent à jour.

Thomas Hippler

Philosophe et historien

Drones, le triomphe d’une nouvelle arme ? (Etat du monde, découverte, 2014),  Le gouvernement du ciel, histoire globale des bombardements aériens (2014, Prairies ordinaires), quand la guerre aérienne brouille définitivement les frontières entre guerre et paix.

Maitre de conférences à Sciences-po Lyon, il est notamment l’auteur de Soldats et citoyens. Naissance du service militaire en France et en Prusse (PUF, 2006) et de Bombing the people : Giulio Douhet and the Foundations of Air-power Strategy 1884-1939 (Cambridge University Presse, 2013).

Stéphen Kerckhove

Délégué général d’Agir pour l’environnement

Mal de Terre, un abécédaire illustré des luttes environnementales est un recueil de dessins de Red !, agrémenté de textes et d’un dictionnaire pour débusquer les multiples inventions de la nov-langue qui tentent de tout repeindre en vert. L’association Agir pour l’environnement croit au pouvoir de l’illustration qui, avec le sourire, contribue à éveiller les consciences sur les luttes environnementales.

Jade Lindgaard

Journaliste à Médiapart

Je crise climatique (Ed. La Découverte 2014) : Je crise climatique est une enquête à la première personne sur le rapport intime, paradoxal, névrotique que nous entretenons à nos modes de vie et aux menaces qu’ils font désormais peser sur la planète. Un peu de son « égo climat » ne nous fera pas d’ombre !

Jean-Paul Mari

Grand reporter et écrivain

Sans blessures apparentes (Laffont, 2013) : Depuis trente ans, Jean-Paul Mari a couvert toutes les guerres du globe. Il a parcouru les champs de bataille, de l’Irak au Rwanda, du Moyen-Orient à la Bosnie, au Sierra Leone, en Somalie, au Sri Lanka

La tentation d’Antoine (Laffont, 2013) : Un homme sort du coma. Touché à la tête, par balle. Antoine, grand reporter, revient d’un pays en guerre. Sa plaie cicatrise mais il lui manque quelque chose d’essentiel. Une partie de son passé s’est évanouie.

Réalisateur, en 2010, du film « Sans blessures apparentes » (63 mn) qui a obtenu le Grand prix et le Prix du public au Festival international du grand reportage d’actualité. Il a créé et anime le site « grandsreporters.com ».

Loïc Merle

Écrivain
Seul, invaincu (Acte Sud, 2015) : Sur les enjeux de l’engagement et les choix de l’âge d’homme dans un monde en guerre, dans une époque qui a confisqué le sens de l’histoire, de l’aventure et de l’héroïsme, Seul, invaincu est le chant déchirant d’une bataille intérieure patiemment délivrée du passé.

L’esprit de l’ivresse (Acte sud, 2013) : « J’ai imaginé les conséquences que pourraient avoir en France des émeutes de grande ampleur si elles débouchaient sur une révolte généralisée, pendant laquelle quelques personnages apprennent de leur ivresse ou de celle des autres, tentent de se délivrer de leurs addictions pour en acquérir d’autres, meilleures, en tout cas plus conformes aux temps nouveaux qu’ils entrevoient, cernés par de grandes limites : l’attachement à leurs origines, le rôle qu’ils ont tenu pendant toute leur vie ; la mort ; la fidélité à leurs convictions, à la révolte, à la contre-révolte ; la mort ».

Ses 2 romans abordent les enjeux de l’engagement, des thèmes peu abordés dans la fiction française contemporaine, qui révèlent aussi l’engagement de l’écrivain.

Serge Mestre

Écrivain

Les plages du silence (Ed. Sabine Wespieser, 2013). « L’absence de Manu, c’est aussi l’histoire vide, la part absente. Que se passe-t-il en Espagne, pour son père, dans les années trente ? Ses racines puisent leur nourriture dans le sable du silence. Il creuse, creuse, que peut-il aller chercher sous le sable ? Les souvenirs ne s’enlisent pas comme les mollusques en grève profonde. On peut devenir orphelin d’histoire. »

Serge Mestre naît à Castres de parents républicains espagnols et réfugiés politiques en France. Après une formation à l’École normale d’instituteurs de Toulouse, il enseigne dans le Tarn, puis à Paris, il mène sa carrière dans l’Éducation nationale en tant que responsable des relations internationales à l’Institut de formation des maîtres. Parallèlement, ses premiers livres paraissent chez Flammarion.

Mana Neyestani

Dessinateur et illustrateur de presse iranien, membre de l’association Cartooning for Peace, Prix international du dessin de presse en 2012, réfugié politique en France depuis 2011.

Tout va bien ! (Arte Editions / Editions Çà et là, 2013) : à travers ses dessins aux fines hachures rappelant ceux de Serre et de Topor, Mana Neyestani porte un regard empreint d’humour noir sur le monde, et notamment sur la situation politique en Iran et dans d’autres pays du Moyen-Orient.

Une Métamorphose iranienne (Arte Editions / Editions Çà et là, 2012) : Le cauchemar de Mana Neyestani commence en 2006, le jour où il dessine une conversation entre un enfant et un cafard dans le supplément pour enfants d’un hebdomadaire iranien. Le problème est que le cafard dessiné par Mana utilise un mot azéri… Au prétexte d’une émeute, il devient bouc émissaire du régime de Téhéran… « Aussi fin dans ce récit que dans ses magnifiques coups de crayon critiques des dictatures du Moyen-Orient, il revisite Kafka, à l’iranienne » (Rue89). Award du meilleur album étranger 2012.

Jacques Nunez Teodoro

Écrivain

Les moutons noirs (Le Vent se lève, 2015) : L’auteur, dont c’est le premier roman publié, lui-même petit fils d’immigrés de la faim, reconstruit leurs ombres, franchit les barbelés du passé, dénoue les fils entremêlés de mémoires enfouies. Ce roman, écrit avec une rage intense, tisse des destinées minuscules, soudées à la misère et enfoncées dans le malheur, comme le sont toujours tant de vies dans ce vieux monde qui aurait bien besoin d’un grand chambardement.

Gianni Pirozzi

Travailleur social et auteur de polar

Sara la noire (Rivages Noir, 2014).

Le quartier de la fabrique (Rivages/Noir, 2009). Avril 1999. La guerre du Kosovo s’abat comme un déluge de feu sur l’est de l’Europe. Pour faire échec aux milices serbes, des réseaux s’organisent dans le but de convoyer des armes à destination des Kosovars

Giannni Pirozzi avait fait une entrée remarquée dans le monde du roman noir avec Romicide, récompensé par le Prix du premier polar SNCF. L’auteur d’Hôtel Europa poursuit son tour de l’Europe des conflits, en compagnie de l’inclassable Augusto Rinetti.

Lydie Salvayre

Romancière

Pas pleurer (Seuil, 2014) : retour sur l’Espagne de 1936 et plongée dans la mémoire familiale du drame républicain au travers des souvenirs de sa mère et des écrits de Bernanos. L’enchantement de l’audace, de la liberté, le désenchantement des outrages aux idées, à l’humanité. Deux voix qui racontent cet épisode si particulier de l’histoire de l’Espagne et qui font terriblement écho à notre époque actuelle.

Florence Thinard

Auteur jeunesse

Pourquoi la guerre ? Comment la paix (Gallimard Jeunesse, 2010).

Après avoir été rédactrice en chef des Clés de l’actualité junior (Milan Presse), hebdomadaire qui permet aux enfants de décrypter l’actualité, elle devient journaliste indépendante et publie aux éditions Michalon une édition junior de Mondes Rebelles (avec Elisabeth Combres). Cet ouvrage explique une trentaine de conflits, importants pour l’équilibre des régions ou/et très médiatisés avec une ou deux double pages par conflit ainsi qu’une explication des termes difficiles. Elle est également l’auteur de nombreux livres pour la jeunesse.

Serge Weber

Géographe

Membre du comité éditorial de la revue Hommes et Migratons. Co directeur avec Marie Poinsot, de Migrations et mutations de la société française (Ed. La Découverte, 2014).

Maître de conférences à l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée / LVMT. Ses travaux portent sur les migrations en Italie, en Europe du Sud et en Europe centrale et orientale ainsi que sur les politiques migratoires européennes.

Willis From Tunis (Nadia Khiari)

Dessinatrice tunisienne, peintre, enseignante en arts plastiques et directrice d’une galerie d’art à Tunis.

Chroniques de la révolution (Ed. La Découverte, 2012). Son chat, Willis From Tunis, est né le 13 janvier 2011, durant le dernier discours de Ben Ali, juste avant sa fuite. Chroniquant les évènements de la révolution tunisienne sur les réseaux sociaux, Willis est très rapidement devenu célèbre. Plus d’un an après ces évènements, le chat continue aujourd’hui à croquer l’actualité tunisienne sur un ton d’humour grinçant. Nadia Khiari a reçu en avril 2012 le prix Honoré Daumier, lors de la 2è Rencontre internationale des dessinateurs de Cartooning for peace. Elle reçoit également le titre de Docteur Honoris Causa à l’Université de Liège en 2013 pour son engagement pour la liberté d’expression.

Hélène Thiollet

Spécialiste des migrations internationales

Docteur en science politique, elle enseigne les relations internationales et l’étude des migrations internationales à  Sciences Po. Elle coordonne le projet « Mobilité mondiale et gouvernance des migrations » avec Catherine Wihtol de Wenden (invitée de la 1ère édition des Rencontres). Ses recherches portent sur les politiques migratoires dans les pays du Sud, particulièrement au Moyen Orient et en Afrique sub-saharienne.

Dominique Guibert

Président de l’Association européenne des droits de l’Homme, président d’honneur de la Ligue des Droits de l’Homme, parrain de nos Rencontres.

 

ÉDITEURS  

Le passager clandestin

Un catalogue d’une soixantaine de titres, Sa ligne de conduite : nous ne sommes pas à le recherche du « coup » éditorial ; nous imprimons en France ; nous pratiquons les prix les plus bas possibles.

www.lepassagerclandestin.fr

 

Le vent se lève

Cette jeune maison d’édition indépendante du Gers a choisi d’être le miroir des sociétés d’aujourd’hui (en France et dans le monde) et de se faire le porte parole de toutes les formes de résistances, qu’elles appartiennent au passé ou à l’actualité (Molex, vichy, OGM, capitalisme…)

www.editionsleventseleve.com

 

Editions Libertaires

Les éditions Libertaires sont de ces petites fourmis qui se refusent au suicide annoncé et qui s’obstinent, contre vents et marées, à tarauder le grand manteau blanc de l’hiver capitaliste de quelques petits perce neige d’espoir.

http://editions-libertaires.org

 

Hommes et migrations

La plus ancienne des revues de sciences sociales spécialisée sur les faits migratoires et leurs conséquences, éditée par le Musée de l’histoire de l’immigration, la revue est partenaire des Rencontres depuis la 1ère édition.

www.hommes-et-migrations.fr