La Bande Dessinée, nouvelle arme politique…La preuve samedi et dimanche prochains à Royan, à l’occasion des 1ères rencontres du livre et du citoyen, manifestation organisée par la Ligue des Droits de l’Homme du Pays Royannais. Le monde du dessin sera invité à débattre autour du thème « peuples et migrations ».
A la une
Les vidéos des Rencontres
SAMEDI
11 h « Les Amoureux au ban public »
film documentaire (2011) de Nicolas Ferran (1h10)
Nicolas Ferran fut à l’origine de ce mouvement des « Amoureux au ban public », qui, depuis 2007, accompagne les couples franco-étranger dans leur combat pour mener une vie familiale normale sur notre territoire.
14 h 30 Diaporama « Je me suis réfugié là »
Photographies de Sara Prestianni
16 h 35 « On bosse ici, on reste ici » (version provisoire)
film documentaire (2012) de Lucy Tourette (1h)
Version image de l’ouvrage éponyme sur la lutte des travailleurs sans papiers : le 15 avril 2008, trois cents travailleurs sans papiers se mettent en grève et occupent leurs entreprises, en région parisienne. Ils seront bientôt des milliers.
Projection suivie d’un débat avec Lucy Tourette
18 h 35 Diaporama « Je me suis réfugié là »
Photographies de Sara Prestianni
DIMANCHE
10 h 45 « Les Amoureux au ban public »
film documentaire (2011) de Nicolas Ferran (1h10)
Nicolas Ferran fut à l’origine de ce mouvement des « Amoureux au ban public », qui, depuis 2007, accompagne les couples franco-étranger dans leur combat pour mener une vie familiale normale sur notre territoire.
12 h 35 Diaporama « Je me suis réfugié là »
Photographies de Sara Prestianni
15 h 35 « Cimetière des vivants»
film documentaire (2012) de Audrey Hoc (50 mn)
production Traits d’Union Ekoispenak
Ce documentaire analyse cette absurde politique du chiffre, à travers l’exemple saisissant de Hendaye, zone frontalière. Des images inédites de centres de rétention, des témoignages d’avocats, de bénévoles et de retenus dévoilent ce que cachent les chiffres des expulsions.
Les tables rondes des Rencontres
1ère Table-ronde
samedi 26 février 2012
14h30
« Peuples et migrations, l’état des lieux »
Animation par Dominique Guibert, secrétaire national de la LDH
LE THÈME…
Les temps sont durs ! En France comme ailleurs. La crise ! La mondialisation ! L’économie ! Tous ces mots qui hantent l’actualité et dont nous ne maîtrisons pas forcément le sens génèrent stress et inquiétudes. Nous en constatons les effets directs sur le nombre de chômeurs, sur la pauvreté grandissante, l’incertitude quant à notre avenir devient une constante, une obsession.
Alors l’immigration et ses flux sont mis en avant par le politique comme cause de tous nos maux. L’État prône une immigration « choisie » plutôt que « subie ». Une politique dure est mise en place, la liberté simple de circuler est discutée, les idées les plus nauséabondes surgissent et s’imposent dans le débat politique comme évidentes. Qu’en est-il exactement ?
Pourquoi quitter son pays ? Pourquoi venir en France ? Combien d’immigrants arrivent, passent, repartent ? D’où viennent-ils ? Quel est le poids et l’utilité des 30.000 expulsions annuelles ? L’importance de l’immigration sur notre économie ? Un débat pour remettre nos idées en place.
LES AUTEURS…
Michel Agier. Anthropologue, directeur de recherche à l’institut de recherche pour le développement et directeur d’études à l’EHESS. Ses recherches portent sur les relations entre la mondialisation humaine, les conditions et lieux de l’exil et la formation de nouveaux contextes urbains. Il a publié récemment
Gérer les indésirables (2008, Flammarion), Le couloir des exilés (édition du Croquant) et, avec Sara Prestianni, photographe, Je me suis réfugié là (éditions Donner lieu).
Lucy Tourette. Journaliste indépendante, a participé à l’enquête sur la grève des sans-papiers en 2008 et qui fait l’objet du livre paru aux éditions de la Découverte, On bosse ici, on reste ici, co écrit avec Nicolas Jounin, Pierre Barron et Anne Bory. Le 15 avril 2008, trois cents travailleurs sans papiers se mettent en grève et occupent leurs entreprises, en région parisienne. Ils seront bientôt des milliers.
Nicolas Jounin. Maître de conférence en sociologie à l’université Paris-VIII et chercheur au laboratoire URMIS, Unité de recherches Migrations et société. Il a publié Chantier interdit au public, enquête parmi les travailleurs du bâtiment (la Découverte, 2008) et a participé à l’ouvrage On bosse ici, on reste ici (2011, La Découverte).
Catherine de Wenden. Politologue et juriste, directrice de recherche au CNRS – Centre d’études et de recherches internationales de Sciences Po et docteur en science politique, elle est une spécialiste des migrations internationales. Elle y a consacré l’Atlas mondial des migrations (2009, Autrement) et plus récemment, La question migratoire au XXIe siècle. Migrants, réfugiés et relations internationales (Presses de Sciences Po, 2010).
Emmanuel Terray. Anthropologue, membre de la LDH nationale et co auteur de « Immigration : fantasmes et réalités ». A publié Combats avec Méduse, Éditions Galilée. Vient de publier : Penser à droite (éditions Galilée).
Dominique Guibert. Secrétaire national de la Ligue des droits de l’homme.
2è Table-ronde
samedi 26 février 2012
16h30
« Témoignage et engagement de l’écrit »
Animation par Martine Laval
LE THÈME…
A la lecture du titre surgissent à l’esprit Camus et Sartre, deux archétypes de l’engagement littéraire, l’un avec sa conscience universelle, l’autre avec ses mots qui collent à l’actualité la plus immédiate.
La révolte de Camus ! Quoi de plus noble comme réaction à l’absurdité du monde, à l’impasse de la vie. L’écrivain seul à l’instant de l’écriture sait pourtant qu’à terme ses interrogations, ses indignations, ses révoltes seront partagés avec le lecteur et pour le citer « Je me révolte, donc nous sommes ».
Alors nos invités nous exprimeront le sens de leurs engagements et de leurs passions d’écrivains. En ce monde où les syndicats s’anémient, où les partis politique et associations manquent de militants ou s’engager semble absurde voire ridicule, les écouter dopera nos implications petites ou grandes dans le mic-mac intellectuel contemporain.
LES AUTEURS…
Marie Cosnay, écrivain, romancière et professeur de lettres en collège à Biarritz. A publié aux éditions Cheyne (La langue maternelle) , Verdier (Villa Chagrin). Plus récemment Entre chagrin et néant, retrace les auditions d’étrangers en situation irrégulière au tribunal de Bayonne. Marie Cosnay s’efforce, dans son texte, de rendre à ces personnes leur statut et de témoigner, de sa place de témoin chagriné, de sa place d’habitante frontalière, de ce qui, en son nom, en notre nom, se poursuit, en Europe et en France. Son dernier livre : Comment on expulse ?, édition du Croquant 2011, poursuit cette réflexion.
Frédérique Clémençon. Écrivain, romancière et professeur à Poitiers. Prix Robert Walser en 1998 pour son premier roman Une saleté chez Minuit. A publié depuis plusieurs romans dont Traques (2009) et Les petits (2011), chez l’Olivier. Dans ce dernier recueil de nouvelles, les injustices, les brimades et les souffrances de l’enfance sont un portrait cruel et lucide de notre société, comme Traques, roman polyphonique, nous confrontait à des individus traqués dans leur existence par leur histoire, leur famille ou leur origine.
Abdelkader Djemaï, écrivain algérien né en 1948 à Oran. Journaliste pendant 25 ans en Algérie avant de s’installer en France en 1993 où il anime dans toute la France et à l’étranger de nombreux ateliers d’écriture dans les établissements scolaires, centres culturels, les prisons etc. Il collabore également auprès du Centre National du Livre pour les ateliers d’écriture « L’Ami littéraire ». Il a notamment publié Saison de pierre, Mémoires de nègre, Un été des cendres, Camus à Oran, Sable rouge, 31 rue de l’Aigle, Camping, Dites-leur de me laisser passer, Le nez sur la vitre.
Martine Laval. Critique littéraire. Animatrice du blog « lectures buissonnières ». Bien connue des lecteurs de Télérama qu’elle a quitté il y a peu. Auteure d’un court roman, puissant et terrible, 15 kilomètres trois, paru en 2011 chez Liana Lévi.
3è Table-ronde
dimanche 25 février 2012
10h30
« L’écrivain migrant et ses pays »
Animation par Danielle Schramm
LE THÈME…
Un tunisien, un américain, un malien, une indienne. Presque tous les continents seront représentés sur ce plateau ! Ils vivent ou séjournent régulièrement en France. Écrivent-ils et pensent-ils en français ? Comment s’enchaîne le processus de création ? Ils nous exprimeront ce choix et son influence sur leur écriture. Comment se situer entre deux cultures ?
La distance entre la langue d’origine et la langue d’adoption aide-elle à la création ? Peut-on parler d’exil littéraire ? Devient-on à l’usage écrivain français ? Nos quatre écrivains, acrobates de l’entre-deux cultures, nous exprimeront leurs joies, leurs peines, leurs enthousiasmes d’écrivains immigrés.
LES AUTEURS…
Hubert Haddad, d’origine franco-tunisienne, poète, nouvelliste, historien d’art, essayiste. Prix Renaudot et de la Francophonie pour Palestine, son précédent roman. Dernier roman Opium Poppy, chez Zulma. L’histoire d’un enfant afghan à Paris réfugié, traqué et tiraillé entre l’admiration de son frère, l’amour de sa belle voisine. Un bel éclairage sur le drame des enfants soldats.
Eddy Harris, écrivain américain (Harlem, Jupiter et moi, Paris in noir et black, chez Liana Lévi). Cet homme éminemment libre, installé près d’Angoulême, nous interroge sur les raisons de l’exil, le sentiment d’appartenance, la condition des Noirs en Amérique et celle des Africains en France.
Moussa Konaté. D’abord enseignant au Mali , il abandonne son poste pour se consacrer à la littérature. Quelques dizaines d’années plus tard, on ne compte plus le nombre de ses romans, pièces de théâtre ou livres pour la jeunesse. En 1997, Moussa Konaté crée les éditions Le Figuier, devenant ainsi le premier écrivain éditeur du Mali. Auteur également d’une série policière (éditions Fayard et Seuil). Il réside aujourd’hui en Limousin où il a créé début 2006 la maison d’édition « Hivernage ». Il est également co directeur du festival Etonnants voyageurs de Bamako au Mali.
Shumona Sinha. Écrivain, poète, interprète d’origine indienne (Calcutta). Largement inspiré de son expérience personnelle, son premier roman Assommons les pauvres (L’Olivier, 2011) est le récit d’un passage à l’acte violent, signe de l’insupportable brutalité du monde pour les déplacés, réfugiés et autres clandestins qui espèrent le salut en émigrant. Entre mensonges de survie et froide incrédulité administrative, les mots ne veulent plus rien dire pour la traductrice du malheur du monde.
Danielle Schramm. Critique littéraire (à Télérama notamment), traductrice de l’espagnol et du portugais (dont Suburbio chez Moisson Rouge et Le Don du mensonge chez Liana Levi, deux romans brésiliens). A traduit notamment Aller simple (Moisson rouge, réédition Actes sud) ou Nager sans se mouiller chez Actes Sud de Carlos Salem ou encore « Pénélope » d’Emilio Rodrigué chez Rivages. Dernier roman traduit, celui de Carlos Salem (Actes Sud, 2011), Je suis toujours le Roi
4è Table-ronde
dimanche 25 février 2012
13h30
« Regards et images sur les migrants »
Animation par Dominique Guibert, secrétaire national de la LDH
LE THÈME…
Cette table ronde est la suite logique de la première.
Le migrant sert le discours politique, médiatique et économique.
Avec de sombres et inavouables pensées électoralistes, le plus souvent, le public est manipulé, notre vision est faussée : L’immigré prend nos emplois, facteur de chômage. L’immigré aggrave l’insécurité et d’ailleurs il remplit nos prisons. L’immigré menace notre cohésion nationale. Notre système social attire l’étranger. Etc. Pourquoi cette image négative persistante ?
Alors que l’immigration n’est pas un phénomène nouveau ou momentané mais un mouvement perpétuel et durable de population, la France n’existerait pas aujourd’hui sans l’immigration d’hier. Nos intervenants issus du monde de l’image décrypteront et démystifierons les codes d’instrumentalisation de nos esprits.
LES AUTEURS…
Michel Agier. Anthropologue, directeur de recherche à l’institut de recherche pour le développement et directeur d’études à l’EHESS. Ses recherches portent sur les relations entre la mondialisation humaine, les conditions et lieux de l’exil et la formation de nouveaux contextes urbains. Il a publié récemment Gérer les indésirables (2008, Flammarion), Le couloir des exilés (édition du Croquant) et, avec Sara Prestianni, photographe, Je me suis réfugié là (éditions Donner lieu).
Sara Prestianni. Photographe italienne, membre du réseau Migreurop qui compte 40 associations d’Europe, d’Afrique et du Moyen Orient ainsi qu’une trentaine de chercheurs et de militants. Migreurop étudie les impacts des politiques migratoires européennes dans l’espace européen et à l’extérieur, notamment la politique de sous-traitance de la gestion migratoire aux pays de transit des migrants. Coauteur avec Michel Agier de Je me suis réfugié là, éditions Donner lieu, 2011.
Christophe Dabitch est né en 1968. Il vit à Bordeaux. Après des études de lettres, il est devenu journaliste indépendant en presse écrite et télévision. Il est auteur de livres historiques et de carnets de voyages et scénariste de B.D. (Voyage aux pays des Serbes, illustré par David Prudhomme (Éditions Autrement), Les Capucins, géographie du ventre, ouvrage collectif sur un quartier populaire de Bordeaux (Éditions Le Cycliste), deux volumes de Abdallahi, dessin de Jean-Denis Pendanx (Futuropolis), Prix de la meilleure bande dessinée historique aux Rendez-Vous de l’Histoire de Blois). Il a coordonné la BD Immigrants (Futuropolis), collectif co édité avec l’association BD Boum. Sous la direction de Christophe Dabitch, l’ouvrage recueille 13 témoignages, mis en images par 13 auteurs de bande dessinée.
Aurélien Ducoudray est né en 1973 et vit dans un petit village de l’Indre. Il a touché à toutes les facettes du journalisme. Photographe de presse, journaliste rédacteur écrit, journaliste reporter de télévision, on lui doit de nombreux documentaires. Après Championzé (avec Eddy Vaccaro, Futuropolis, 2010) et La Faute aux chinois (avec François Ravard, Futuropolis, 2011), il travaille en ce moment sur différents projets, dont une autre biographie de boxeur avec Eddy Vaccaro sur Young Perez, et Bekame avec Jeff Pourquié (éditions Futuropolis).
Jeff Pourquié, né à Toulouse, 48 ans, vit en région parisienne. Dans son univers se croisent pêle-mêle bande dessinée, peinture, graphisme, illustration, scénographie, guitare jazz manouche. En 2010, il participe au collectif Immigrants, co édité par Futuropolis et le festival Bd Boum. En février 2011, il sort Bekame (éditions Futuropolis)
5è Table-ronde
dimanche 25 février 2012
15h30
« Littérature, espace de témoignages et d’engagements »
Animation par Marie Poinsot, rédactrice en chef d’Hommes et Migrations
LE THÈME…
Littérature et histoire de l’immigration vont de pair. Les écrivains témoignent à travers leurs écrits de leur expérience migratoire. Leurs oeuvres nous entraînent sur leurs histoires personnelles, ponctuées par des expériences singulières, par leurs réflexions et leurs émotions.
Au-delà du témoignage individuel, ils restituent aussi les parcours de ces hommes et de ces femmes qui ont accompagné leur exil. C’est ainsi tout un univers peuplé de faits réels et d’inventions qui se laisse découvrir. A travers leurs récits, les écrivains mettent leur engagement en mots et en phrases, ce qui résonne autrement que par des essais ou des textes plus didactiques. Ce balancement entre témoignages et engagements fait la force de cette littérature née dans la migration.
LES AUTEURS…
Abdelkader Djemaï, écrivain algérien né en 1948 à Oran. Journaliste pendant 25 ans en Algérie avant de s’installer en France en 1993 où il anime dans toute la France et à l’étranger de nombreux ateliers d’écriture dans les établissements scolaires, centres culturels, les prisons etc. Il collabore également auprès du Centre National du Livre pour les ateliers d’écriture « L’Ami littéraire ». Il a notamment publié Saison de pierre, Mémoires de nègre, Un été des cendres, Camus à Oran, Sable rouge, 31 rue de l’Aigle, Camping, Dites-leur de me laisser passer, Le nez sur la vitre.
Edouardo Manet, né au début des années trente à Cuba, est un écrivain et réalisateur devenu français en 1979. La passion de l’écriture l’emporte à l’âge de 15 ans. Puis le théâtre, le cinéma et… la politique. Il est longtemps le compagnon de route des révolutionnaires cubains, qu’il suit dans les situations les plus improbables, du lycée de La Havane jusqu’à New-York, des théâtres militants aux chambres du Ritz. En 1968 il découvre la France (sa langue, le théâtre, la musique) qui devient sa terre d’exil et de liberté. C’est un auteur prolixe qui a abondamment traité à travers ses œuvres des thèmes de l’exil, notamment dans La sagesse du singe, Rhapsodie cubaine.
Khadi Hane, née en 1962 à Dakar, elle entreprend des études en physique-chimie à l’université Cheikh Anta Diop. Elle convainc son père de l’aider à poursuivre ses études en France, à Limoges puis à Nanterre. Elle se spécialise en 1992 en commerce international à l’Association Polytechnique à Paris. Ses études achevées, elle voyage entre Dakar et Paris, incapable de faire un choix entre ces deux cultures qui forgent son identité. La jeune femme retourne alors au Sénégal et parvient à se faire éditer. En 1998 sort ainsi son premier roman Sous le regard des étoiles, dans lequel l’auteur traite du problème de l’immigration, du rejet de la terre d’accueil, du déracinement… Elle a publié des nouvelles : Sous le regard des étoiles, Les violons de la haine, Ma sale peau noire, Le Collier de paille, Il y en a trop dans les rues de Paris, Un samedi sur la terre, et Des fourmis dans la bouche, son premier roman en 2011.
Dans le Colporteur
Collectif de graphistes
Dans "Le Littoral"
Des BD sur le thème des rencontres
Pour aller plus loin, nous vous proposons une liste de Bandes Dessinées portant sur le thème de ces rencontres « Peuples et Migrations » .
Lors de ces deux jours vous pourrez les retrouver sur le stand « La Grande Librairie ».
Avant les rencontres, les rencontres continuent !
Avec les Lectures des “Diseurs de mots”, dans les bibliothèques de Royan (14 février à 18h30), Le Gua (15 février, 18h30), Meschers (16 février, 18 h 30), et aux « Rendez-vous Littéraires » de Royan (Palais des congrès, 21 février, 18 h) et au Centre socio culturel de Royan, jeudi 22 février, à 18h30.
Avec l’exposition “Migrants et citoyens” à l’Office de tourisme d’Arvert
Ainsi que celle « La terre est ma couleur », autour du livre éponyme édité par Rue du Monde, à la bibliothèque de Meschers.
Et des séances de lectures-discussion organisées (du 9 au 17 février) dans des classes de primaire, dans les écoles de Breuillet, du Gua, de La Tremblade, Meschers, Royan et Saint-Palais.
La BD et les rencontres
Parmi les vingt et quelques auteurs invités aux Rencontres du livre et du citoyen, trois arrivent directement du monde de la bande dessinée : Christophe Dabitch, Jeff Pourquié, Aurélien Ducoudray.
Ces rencontres vous démontreront que la B.D., pour qui l’ignore, pour qui appréhende mal ce genre littéraire, recèle parmi ses 5000 publications annuelles des brûlots politiques, des engagements idéologiques, des enquêtes journalistiques. Que de Tintin qui bouffait allègrement et sans finesse du communiste à Maus d’Art Spiegelman, 60 ans ont passés, et la B.D., devenue adulte, n’a cessé d’élargir son champ graphique et textuel pour, sans crainte et souvent avec effronterie et modernisme, aborder toutes questions, même ardues, politiques ou sociétales.
Au passage, les codes éditoriaux traditionnels ont sauté ! Fini l’album 48 pages avec 8 cases bien rangées. Tout est possible maintenant et la B.D. engagée, celle qui nous intéresse lors des Rencontres, trouve souvent son format dans le style « Roman graphique » ; album épais, gros comme un roman traduction de l’américain « Graphic novel ». Le roman graphique sous sa forme atypique s’oppose ainsi au « Franco-belge », renouvelle le genre et ouvre un champ illimité, parce que sans code et sans complexe à une génération d’auteurs passionnants et passionnés.
A la Grande Librairie, vous sera présentée une soixantaine de B.D. représentatives de ce nouvel élan du 9ième art.
Un fil conducteur : Un grand merci à Étienne Davodeau qui nous autorise à reprendre comme affiche des Rencontres le dessin de couverture qu’il avait réalisé pour la B.D. « Immigrants » éditée chez Futuropolis.
Sur 120 pages couleurs, Christophe Dabitch a recueilli le témoignage de 11 immigrants, parfois venus des anciennes colonies, ayant trouvé asile en France. Ils se nomment Naïma, Misa, Reynad, Hamid, Iray… Ils viennent de Turquie, d’Uruguay, d’Angola, de Roumanie… Pour des raisons économique ou politique, leurs parents ou eux-mêmes ont dû quitter leur pays pour la France. Ces témoignages dessinés sont entrecoupés par six textes d’historiens, spécialistes de la question, qui replacent les raisons de l’immigration dans l’histoire de notre pays.
Une expo : Nous avons la chance et le plaisir de pouvoir vous présenter 34 planches originales extraites de la B.D. « Immigrants » , des dessins originaux donc d’Étienne Davodeau, Benjamin Le Flao, Jeff Pourquié, Simon Hureau, Étienne le Roux, Christian Durieux, etc.
Une nouveauté : la B.D. « Békame ». Écrit par Aurélien Ducoudray, ce docu-fiction est né de l’envie qu’il a eu de faire vivre le témoignage de migrants clandestins, qu’il a côtoyés au début des années 2000, en sa qualité de photographe de presse. Il y est question de Sangatte, que l’on peut voir comme un endroit où l’on s’est réellement occupé des migrants, mais que l’on peut aussi considérer comme le réservoir de chair fraîche des passeurs, un Eldorado pourri… Et c’est aussi, et surtout, l’histoire terrible de deux frères perdus corps et morale dans la misère de la clandestinité
L’histoire… Bilel est un jeune adolescent, qui se fait appeler Békame, comme son idole, le footballeur anglais. Il est arrivé clandestinement en France, pour tenter de retrouver son frère Ahmed, qui y réside depuis deux ans. Ils ont le projet de partir en Angleterre, tous les deux. Des ateliers clandestins aux campements sauvages d’immigrés, en passant par le trafic d’humains, Bilel découvre les conditions impitoyables de ces gens qui ont quitté la misère de leur pays pour en trouver une nouvelle, dans une société déshumanisée et bien sombre.
Jeff Pourquié et Aurélien Ducoudray seront présent pour dédicacer « Békame ».
Christophe Dabitch est né en 1968. Il vit à Bordeaux. Après des études de lettres, il est devenu journaliste indépendant en presse écrite et télévision. Il est auteur de livres historiques et de carnets de voyages et scénariste de B.D. 2003 : Voyage aux pays des Serbes, illustré par David Prudhomme (Éditions Autrement).
2005 : Les Capucins, géographie du ventre, ouvrage collectif sur un quartier populaire de Bordeaux (Éditions Le Cycliste). 2006 : publication des deux volumes de Abdallahi, dessin de Jean-Denis Pendanx (Futuropolis), qui obtient le Prix de la meilleure bande dessinée historique aux Rendez-Vous de l’Histoire de Blois. 2008 : Premier volume du triptyque Jeronimus avec Jean-Denis Pendanx. 2009: Jeronimus, second volume, avec Jean-Denis Pendanx et Mauvais Garçons, 2 tomes, avec Benjamin Flao, éditions Futuropolis. 2010. Fin du triptyque de Jeronimus. 2011: Parution d’Immigrants, collectif co-édité avec l’association BD Boum. Sous la direction de Christophe Dabitch, l’ouvrage recueille 13 témoignages, mis en images par 13 auteurs de bande dessinée.
Jeff Pourquié a 48 ans. Il est né à Toulouse et vit en région parisienne. Dans l’univers de Jeff Pourquié se croisent pêle-mêle bande dessinée, peinture, graphisme, illustration, scénographie, guitare jazz manouche.
2000 : Des méduses plein la tête, avec Patrick Pécherot (Casterman), adaptation d’un épisode du Poulpe : La Bande Décimée d’après Jean-Luc Cochet (6 Pieds Sous Terre). 2001 : Ciao Pékin (Casterman). 2003 : Vague à Lame, avec Patrick Pécherot (Casterman). 2010 : il participe au collectif Immigrants, coédité par Futuropolis et le festival Bd Boum
Aurélien Ducoudray est né en 1973 à Chateauroux et vit dans un petit village de l’Indre. Il a touché à toutes les facettes du journalisme. Photographe de presse, journaliste rédacteur écrit, journaliste reporter de télévision, on lui doit de nombreux documentaires. Après Championzé (avec Eddy Vaccaro, Futuropolis, 2010) et La Faute aux chinois (avec François Ravard, Futuropolis, 2011), il travaille en ce moment sur différents projets, dont une autre biographie de boxeur avec Eddy Vaccaro sur Young Perez, et Bekame avec Jeff Pourquié pour les éditions Futuropolis.
Lectures à La Tremblade (et dans Sud Ouest)
Sud-Ouest a publié un article sur les lectures organisées à la bibliothèque de La Tremblade dans le cadre des rencontres du livre et du citoyen.