Qui a dit ?

« Qui a dit… ? »

« Le gouvernement précédent avait mis en place une politique du chiffre avec laquelle j’ai souhaité rompre. »
(a) Jean-Marc Ayrault
(b) François Hollande
(c) Manuel Valls

Manuel Valls lors de sa conférence de presse du 31 janvier 2014

« Le niveau total des éloignements forcés atteint ainsi son plus haut niveau depuis 2006. Ces résultats, encourageants, sont la traduction de votre mobilisation qui devra se poursuivre tout au long de l’année 2014. »
(a) Manuel Valls
(b) Nicolas Sarkozy
(c) Brice Hortefeux

Manuel Valls dans sa circulaire du 11 mars 2014 aux Préfets

« Disons les choses, il y a des interventions qui se font sur les préfets pour régulariser celui-ci, celle-là. C’en sera fini. Ce seront des critères, rien que des critères. »
(a) François Hollande
(b) François Mitterand
(c) Bernard Cazeneuve

François Hollande en mai 2012, avant l’élection présidentielle

« Les occupants de campements ne souhaitent pas s’intégrer dans notre pays pour des raisons culturelles ou parce qu’ils sont entre les mains de réseaux versés dans la mendicité ou la prostitution. »
(a) Claude Guéant
(b) Manuel Valls
(c) Charles Pasqua

Manuel Valls le 14 mars 2013 au Figaro

« Les centres de rétention sont utiles. »
(a) Manuel Valls
(b) Philippe Marchand
(c) Brice Hortefeux

Brice Hortefeux dans une interview au journal « jeune afrique »

« Une belle image ouais ; une belle image de la ville d’Evry…. Tu me mets quelques blancs, quelques whites, quelques blancos ! »
(a) Jean-François Copé
(b) Manuel Valls
(c) Claude Guéant

Manuel Valls alors maire, dans les allées d’une brocante à Evry

 

REGULARISONS LES SANS-PAPIERS !

Des femmes, hommes et enfants, ayant fui un conflit, la pauvreté, une dictature, ou cherchant simplement à vivre en famille se retrouvent aujourd’hui victimes des conséquences de l’application des lois sur l’immigration aggravées par Nicolas Sarkozy depuis 2003.
Ces lois, toujours plus répressives, sont toujours en vigueur et laissent les migrants en situation irrégulière, dans une précarité totale, sans droits, avec des accès aux soins de plus en plus difficiles, pourchassés par la police et expulsés.
Deux projets de lois ont été examinés en conseil des ministres le 23 juillet dernier et devraient être débattus au parlement d’ici la fin de l’année.
Cette énième modification de la loi sur l’immigration et l’asile, par bien des aspects, réduit à nouveau les droits des migrants, ce qui aura pour conséquence d’accroître leur précarité.
Nous dénonçons la politique actuelle du parti socialiste qui est dans la continuation de celle de la droite : la criminalisation et la peur de l’étranger, une approche répressive de l’immigration au détriment d’une vision progressiste.
Nous ne pouvons accepter sous François Hollande ce que nous n’acceptions pas sous Nicolas Sarkozy. Nous exigeons du gouvernement une véritable politique d’accueil et d’intégration des migrants.

Associations signataires :
Association pour la Reconnaissance et la Défense des Droits des Immigrés (ARDDI 79 Niort) –
ARDDIB Bressuire (79) – BAOBAB (16 Angoulême) – CIMADE (17 La Rochelle) –CIMADE Sud-
Deux-Sèvres – CIMADE (86 Poitiers) – Comité Anti-expulsions (17 Rochefort) – Collectif contre les
expulsions et pour le droit de vivre en France (86 Poitiers) – Ligue des Droits de l’Homme Niort
(section 79 Deux-Sèvres) – Ligue des Droits de l’Homme (section 17 Rochefort et Pays
Rochefortais) – Ligue des Droits de l’Homme Royan et Pays Royannais – Ligue des Droits de
l’Homme Châtellerault (86) – Regroupement pour la Paix (17 Rochefort) – Réseau de Vigilance
Citoyenne de La Rochelle – Réseau Education Sans Frontières (RESF 86 Poitiers et RESF 17 La Rochelle

Coordination Régionale Poitou-Charentes Solidarité Migrants :
Michel Hertz : 06 07 15 15 25 – michel.hertz@wanadoo.fr

CINEMA – DEBAT : "Pride" de Matthew Warchus – jeudi 25 septembre 2014

Cinéma Apollo de Rochefort à 20H30 le jeudi 25 septembre 2014

Film Grande-Bretagne (Comédie , 2014)  Réalisé par Matthew Warchus Tout public – Durée : 1h57

Dans le cadre du festival du film éco-citoyen en Charente-Maritime, Frédéric HAY Président d’ADHEOS participera au débat avec la salle et les organisateurs à l’issue de ce film.
http://www.festivalecranvert.fr/wp-content/uploads/2014/08/pride-222x300.jpg
En 1984, les mineurs sont en grève contre les mesures d’austérité imposées par le gouvernement de Margaret Thatcher. Les temps sont difficiles pour les grévistes et leurs familles, privés de revenus.
 
Les mineurs trouveront du soutien auprès de l’association militante pour les droits des LGBTQ, soutien que l’Association des Mineurs sera réticente à accepter.
 
Pride raconte l’histoire d’un groupe de défense des droits des LGBTQ, qui s’allie aux mineurs d’un petit village du Pays de Galles. Une histoire de luttes, d’unions et de rencontres qu’il nous tarde de découvrir.

Gaza croule sous les bombes, Israël s’enferre dans la répression…

La Ligue des droits de l’Homme réaffirme son rejet absolu de toute forme de racisme et d’antisémitisme. Elle appelle tous ceux et toutes celles qui sont attachés à ces principes fondateurs de la République à ne rien tolérer en ce domaine. Elle exprime en même temps son attachement déterminé à la liberté d’expression et de manifestation. Il revient aux pouvoirs publics de faire respecter le droit de chacun à exprimer ses opinions pacifiquement, et dans le cadre des lois de la République. La paix civile, comme le libre débat démocratique, ne seront préservés que si les pouvoirs publics ont une attitude claire et impartiale.

Les actes antisémites commis à Sarcelles autour d’une manifestation interdite ne servent en rien la cause palestinienne et sont, en tout état de cause, inexcusables ; ils appellent enquêtes et sanctions. Rien, en revanche, ne justifie qu’ils puissent servir à l’interdiction de « toutes les manifestations présentant un risque » comme des voix, déjà, le réclament… Sous couvert de ne pas attiser un affrontement communautaire, le gouvernement est en train d’en créer toutes les conditions, en faisant vivre un « deux poids, deux mesures » injustifié et dangereux.

Cette dynamique perverse est le fruit de trois contre-vérités alimentées par la parole gouvernementale :

– il n’est pas vrai que celles et ceux qui entendent manifester leur douleur, leur inquiétude et leur solidarité se « laisseraient entraîner par des querelles qui sont trop loin d’ici pour être importées ». D’abord parce que ramener l’offensive sur Gaza à une « querelle », c’est déjà et presque prendre le parti de l’agresseur, en évacuant sa dimension aussi illégale que tragique. Ensuite parce que la solidarité, l’humanité et les droits de l’Homme ne sont pas une affaire de kilométrage, et que prétendre l’ignorer revient à dire aux Françaises et Français à quoi ils devraient être sensibles et à quoi ils ne le devraient pas ;

– il n’est pas vrai que critiquer Israël et son offensive miliaire contre la population de Gaza soit manifester quelque antisémitisme que ce soit. Il est donc honteux que le Premier ministre ait instrumentalisé la commémoration du 72e anniversaire de la rafle du Vel d’Hiv pour stigmatiser, en les qualifiant de « nouvel antisémitisme », celles et ceux qui exigent que cesse le massacre à Gaza. Les responsabilités d’un Etat ne sont en aucune façon celles de personnes ou de communautés ; cela vaut aussi pour l’Etat d’Israël ;

– il n’est pas vrai, enfin, que les débordements et incidents survenus à Paris autour de la manifestation de solidarité avec la population de Gaza justifient a posteriori son interdiction. Le prétendre, c’est délibérément confondre la cause et les conséquences. La décision d’interdire, prise au plus haut degré de l’Etat a, au contraire, enclenché une dynamique de colère, avivée un sentiment d’injustice flagrante et fait le jeu de toutes les provocations. La preuve c’est que partout où elles ont été autorisées, en France comme ailleurs, ces manifestations se sont déroulées de façon pacifique.

Au moment où tout indique que le gouvernement israélien entend poursuivre son offensive militaire sans tenir aucunement compte des lois et conventions internationales protégeant les vies civiles, il est plus que légitime de soutenir les actions pour un cessez-le-feu et pour la paix. C’est pourquoi la Ligue des droits de l’Homme appelle à manifester pacifiquement le mercredi 23 juillet, à Paris, à partir de 18h30, de Denfert-Rochereau aux Invalides.

Paris, le 21 juillet 2014

Nous voulons accueillir et non contrôler les migrants et les réfugiés!

Des avant-projets de réforme de l’asile et de l’immigration sont connus et contiennent des mesures inquiétantes.

Que cela soit dans les permanences de nos associations, dans les réseaux de solidarité de nos mouvements, dans les centres d’accueil pour les demandeurs d’asile ou dans les centres d’hébergement, nous accueillons et accompagnons dans leur difficile insertion des migrants, des demandeurs d’asile et réfugiés, quel que soit leur statut.
Attachés aux valeurs d’accueil inconditionnel et de solidarité, nous ne pouvons que nous inquiéter de l’évolution de la politique d’accueil des étrangers, particulièrement des demandeurs d’asile, et craignons qu’à la logique d’accompagnement et d’insertion, qui doit prévaloir dans les missions du travail social, tende à se substituer une logique de contrôle et de surveillance.
Des avant-projets de réforme de l’asile et de l’immigration sont en effet connus et contiennent des mesures inquiétantes qui mettraient à mal l’accueil et les réflexes de solidarité.
Plusieurs points sont particulièrement inquiétants : l’obligation qui serait faite aux demandeurs d’asile d’être hébergés dans des centres d’accueil ignore et rejette la solidarité familiale ou l’entraide citoyenne ; l’obligation de contrôler la présence des étrangers dans les structures d’hébergement instaurerait un nouveau type d’accueil sous contrainte ; le régime de l’assignation à résidence pour les déboutés du droit d’asile et les discussions autour de la création de centres dédiés remettraient en cause le principe d’accueil inconditionnel ; enfin, la possibilité ouverte aux forces de police d’interpeller les migrants à leur domicile, ou au sein même des structures d’hébergement, dissuaderait les actes de solidarité, rendrait suspect tout acte d’hospitalité, et mettrait à mal la relation de confiance qui prévaut entre une association et une personne accueillie.
Les orientations des projets de loi du ministère de l’intérieur, si elles étaient confirmées, placeraient ainsi les travailleurs sociaux et les bénévoles des associations en contradiction avec l’éthique et les principes de déontologie liés à leur profession ou leur engagement citoyen. Car les associations et les mouvements de solidarité, comme les acteurs du travail social, se donnent pour objet d’accueillir et d’accompagner sans distinction toute personne confrontée à des difficultés sociales : pas de les surveiller !
Parce que nous craignons que ces principes fondamentaux soient remis en cause par ces réformes ; parce que nous refusons de devenir des auxiliaires de police, chargés de surveiller des personnes fuyant la misère ou l’oppression ; parce que nous ne voulons pas contribuer au fichage des personnes que nous accueillons en transmettant les données confidentielles sur les personnes accueillies à des fins autres que celles du suivi social ; parce que nous voulons continuer à développer des actions citoyennes ou à exercer un travail social qui respecte la liberté et la dignité de toutes les personnes ; parce que nous refusons d’assurer un contrôle des migrants au nom et pour le compte de l’État, nous demandons le respect clair des principes de déontologie qui relèvent du travail social à l’égard de tous les migrants, comme nous demandons la reconnaissance et le respect des actes d’entraide et de solidarité développés au sein de la société.
C’est à ces conditions que les associations pourront continuer à accueillir et accompagner dignement les migrants dans le respect des valeurs de solidarité, d’égalité de traitement, et d’accueil inconditionnel.

 

Thierry BRIGAUD, président de Médecins du monde ; Véronique FAYET, présidente du Secours catholique ; Louis GALLOIS, président de la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale ; Jean-Michel HITTER, président de la Fédération de l’entraide protestante (FEP) ; Geneviève JACQUES, présidente de la Cimade ; Thierry KUHN, président d’Emmaüs France

Vendredi 16 mai à Royan : Changer l'Europe !

« C’est la faute à l’Europe ! » Ces quelques mots trop fréquemment entendus à tous propos, il faut leur mettre un sens. Parfois elle a bon dos l’Europe, alors que, comme souvent, il nous appartient à nous, citoyens, de la façonner par nos dialogues, par notre réflexion, par nos votes. Ou comment passer de « no future » à « nos futurs ».

À quelques jours des élections européennes (dimanche 25 mai), il nous a semblé important, à la Ligue des Droits de l’Homme du pays royannais, de consacrer une soirée de réflexion sur ce sujet et donner ainsi à chacun l’occasion de mieux savoir pourquoi voter.

Une soirée pour se poser des questions donc : Existe-t-il une Europe sociale ? Quel fédéralisme pour l’Europe ? L’Europe fiscale ? Politique d’austérité ou relance ? L’indépendance de la Banque centrale européenne ? Comment remettre au cœur de l’Europe plus de démocratie ? L’enjeu des élections à venir ?…

Nos deux invités font partie du mouvement des « économistes atterrés », qui réunit quelques centaines d’économistes dans le monde aujourd’hui, et propose une réflexion nouvelle et ouverte sur l’Europe. Dans leur dernier livre, «  Changer L’Europe » (éditions Les Liens qui Libèrent), les « atterrés » formulent un ensemble de propositions novatrices pour remettre l’Europe sur pied.

Catherine Mathieu, économiste dans un institut d’études (Paris). Ses domaines de recherche portent sur les économies européennes (politiques macroéconomiques, policy-mix, questions sociales, prévisions macro-économiques). Elle est co auteur des chapitres consacrés à l’Europe sociale et fiscale.

David Cayla, docteur en économie et maître de conférence à l’université d’Angers.

En finir avec les idées fausses propagées par l'extrême droite

73 idées de l’extrême droite contrecarrées une à une

Syndicats de salariés et d’étudiants, associations s’unissent pour soutenir la publication d’un livre antidote au discours du Front national.

Les 73 affirmations relatées et contrecarrées dans ce livre ressortent de conversations quotidiennes, trouvent de l’écho chez les salariés, les jeunes et les milieux populaires. Dans une France et une Europe traversées par une crise sociale et économique aigüe, l’extrême droite et son parti en France, le Front national, sont de plus en plus compris comme un parti de protestation contre l’iniquité social qui serait capable de réaliser une partie des promesses non tenues par les gouvernements successifs. De plus en plus de citoyens s’interrogent sur ces propositions, certains reprennent, souvent sans le savoir, des idées fausses. D’autres se demandent comment défendre au mieux les valeurs de la République.

Aujourd’hui, pour faire reculer l’extrême droite, il ne suffit plus de dénoncer ses dérives antirépublicaines, de combattre un clan et un parti politique, tout comme de s’en tenir à la posture de l’antifascisme. Il faut s’atteler à combattre les idées fausses qui contaminent insidieusement nos discours, en les contrecarrant une à une.

Ce petit livre, édité dans un format poche (164 p. – 5 €), accessible au grand public, répond à 73 idées reçues diffusées par l’extrême droite. Sur le modèle du livre d’ATD Quart Monde, En finir avec idées fausses sur les pauvres et la pauvreté (Editions de l’Atelier, paru en 2013) sur le thème de la pauvreté et diffusé à ce jour à plus de 30 000 exemplaires, En finir avec les idées fausses propagées par l’extrême droite s’appuie sur des données solides. Il est un antidote indispensable au discours de l’extrême droite et invite à refuser la tentation autoritaire, le « chacun chez soi » et le « chacun pour soi », pour construire une société d’égalité, de liberté et de fraternité pour tous. Il démasque cette propagande selon laquelle l’égalité des êtres humains ne serait pas une chance mais une menace.

Pierre-Yves Bulteau a bénéficié du concours précieux de syndicats (CGT, FSU, Union syndicale Solidaires) et d’associations (FIDL, JOC, MRAP, UNEF, UNL) dont les militants sont quotidiennement confrontés aux questions d’un monde de la jeunesse et du travail sensible à la propagande de l’extrême droite. Ce livre est le symbole de la mobilisation de syndicats et d’associations, pour faire barrage à ces idées qui sous le masque de l’évidence véhiculent des mensonges et remettent en cause le fondement de notre démocratie : le droit de chacun à vivre dans la liberté, l’égalité et la fraternité. Le devoir des citoyens et des organisations qui les rassemblent est de dissiper le mensonge, de se défaire du poison de la division et de la haine. On ne peut laisser le soin aux seuls partis politiques qui se reconnaissent dans l’idéal républicain de répondre à la propagande de l’extrême droite. Les idées de l’extrême droite ne circulent plus seulement dans les meetings électoraux et les isoloirs, elles se propagent dans les campus, les lycées, les quartiers, les territoires, sur les lieux de travail, jusqu’à occuper les conversations quotidiennes et se banaliser.

· Argumentaire solide développé par Pierre-Yves Bulteau, précédé d’une introduction de Gérard Aschieri, Frédéric Bodin, Agnès Naton et Pierre Tartakowsky.

· Ce livre est édité par Les Editions de l’Atelier en partenariat avec l’Institut de recherches de la FSU, La Ligue des Droits de l’Homme, Union syndicale Solidaires, VO Editions ; avec le soutien de la CGT, FIDL, FSU, JOC, MRAP, UNEF, UNL.

 

Pour se procurer ce livre, cliquer ICI.

Soigner ou expulser ?

Depuis la loi du 16 juin 2011, des personnes étrangères gravement malades sont régulièrement enfermées et expulsées vers des pays n’offrant aucune garantie d’accès aux soins. Faute de réaction du Ministère de la Santé sur ce dossier, ces pratiques inhumaines se sont même intensifiées sous la présidence Hollande. Nos associations tirent une nouvelle fois la sonnette d’alarme et lancent une vaste campagne de mobilisation citoyenne.

Chaque jour sur le terrain la même mécanique se met en place : déni de droits, interpellation, enfermement et expulsion. En violation totale du droit à la santé prévu par la loi française, des milliers de personnes atteintes d’hépatite C, de diabète ou du VIH vivent désormais sous la menace d’un retour forcé au pays. Retour souvent synonyme de condamnation à mort eu égard à la gravité de leur pathologie.

Depuis fin 2012, pour une trentaine de personnes risquant le renvoi vers un pays sans possibilité effective de traitement, nos associations ont alerté Marisol Touraine et Manuel Valls afin d’éviter leur expulsion ou de faire cesser leur enfermement en centre de rétention. Des alertes qui, hélas, n’ont pas toujours été entendues par les services ministériels. Et combien d’autres personnes ont subi le même traitement sans que nous en soyons informés ?

Ce traitement arbitraire au cas par cas n’est pas acceptable. Il est temps de rétablir une politique conforme à l’esprit de la loi, respectueuse de la santé et de la dignité des personnes.

Une dizaine d’associations dont Médecins du Monde, AIDES et la Cimade lancent le 17 avril une campagne virale de mobilisation et  invitent les citoyens à attirer l’attention des ministres concernés.

Dès maintenant, rendez vous sur http://soignerouexpulser.org : twittez pour que les ministres agissent et découvrez les recommandations et les constats de nos associations.

Nos associations en appellent à une réponse gouvernementale coordonnée. Il appartient au Premier Ministre de réaffirmer au plus vite le primat des enjeux de santé sur les objectifs de contrôle migratoire. Un dispositif transparent doit être mis en place, sous la tutelle exclusive du Ministère des Affaires sociales et de la Santé, afin de garantir la protection des étrangers gravement malades.

Pour redonner au droit de séjour pour raison médicale sa vocation première, le retour au dispositif antérieur à la loi de 2011 est nécessaire. Il doit permettre aux personnes gravement malades résidant en France de poursuivre leur prise en charge médicale, sans vivre sous la menace d’une expulsion.

L’enfermement en rétention des étrangers présentant des affections sévères et les procédures abusives régulièrement constatées en préfecture doivent cesser. Un cadre juridique contraignant doit être instauré pour permettre un accès effectif à la santé en cas d’enfermement, et la suspension de toute expulsion tant qu’un avis médical n’est pas rendu.

 

AIDES – Médecins du Monde – La Cimade – MRAP – CATRED – GISTI -Creteil Solidarité – AFVS – Solidarité SIDA – Ligue des Droits de l’Homme – Planning Familial – FASTI – FTCR

Se mobiliser pour Aïcha

 » Se mobiliser pour Aïcha « 

C’est le slogan de ses amis et amies du lycée Atlantique (Royan).

Qui est Aïcha ?

Aïcha vient de Guinée, elle est arrivée en métropole en décembre 2011. Elle a été, à sa demande, scolarisée en avril 2012 au lycée Atlantique sur le dispositif « P.A.Q.I. », afin de se former à un métier.
Afin de conforter ses acquis scolaires, avec l’accord de la proviseur du lycée et de l’inspection académique, elle a pu être re-scolarisée dans le même dispositif. Elle a pu ainsi valider un certain nombres de certifications au cours de l’année 2012/13.
Suite à un stage au restaurant « la Jabotière », le directeur lui a proposé de faire un apprentissage cuisine. Une demande a été faite pour un permis de travail (nécessaire pour cela) ; mais la préfecture lui a opposé un refus en août 2013.
En octobre, Aïcha a déposé un recours auprès de la préfecture : la réponse est arrivée en avril, toujours négative et avec obligation de quitter le territoire français… puisqu’elle vient d’avoir 18 ans !

A la rentrée 2013/14, le lycée avait proposé à Aïcha de poursuivre sa formation, en CAP service restaurant.
Aïcha est une élève brillante selon ses professeurs et parfaitement intégrée.

Alors mobilisons-nous tous demain en soutien de cette jeune fille.