Honte à eux !

Depuis cinq ans, Alep-Est se fait écraser sous les bombes des d’Al-Assad, suivies par celles de Poutine depuis Octobre 2015.

Nos appels, nos rassemblements n’ont eu aucun impact.

Nous avons aussi échoué à entraîner la mobilisation nécessaire pour donner du poids à nos valeurs.

Certains candidats à l’élection présidentielle de mai 2017 soutiennent que les Russes et Al-Assad sont LA solution pour détruire l’Etat islamique. Que la communauté internationale parle avec la Russie, c’est une nécessité. La vérité, c’est que les bombes détruisent les populations civiles, les écoles, les hôpitaux, etc, ce qui est un assassinat de masse. Elles visent aussi tout ce qui pourrait représenter une alternative modérée au régime.

Nous condamnons nos responsables politiques qui s’accommodent voire approuvent ces assassinats de masse, ces crimes de guerre.

A Alep, les bombardements ne sont pas aveugles, ils sont ciblés et les morts ne sont pas des dommages collatéraux.

Nous continuerons à parler d’Alep, des autres bains de sang, à Deraa, à Homs,à Idleb, dans la Ghouta, perpétrés par Al-Assad, Poutine et leurs alliés (Iran, Hezbollah,…). Nous continuerons à parler des flots de réfugiés qui fuient ces frappes puis viennent s’échouer sur les plages de notre Méditerranée. Nous continuerons à alerter sur les usines à terroristes que créent les bombes russes. Nous continuerons à nous battre pour raconter ce qui se passe vraiment en Syrie.

Après le Rwanda, la Yougoslavie, la Guerre en Irak de 2003, une fois de plus, l’horreur et l’inacceptable se déroulent sous nos yeux. Et nos dirigeants ne font rien. Honte à eux !

LA CRISE ACTUELLE N'EST PAS UNE CRISE DES RÉFUGIÉS MAIS UNE CRISE DE L'ACCUEIL DES RÉFUGIÉS EN FRANCE ET EN EUROPE

A l’heure où certains se servent des malheurs du monde pour de bas calculs politiques, jouent sur les peurs, en brouillant la réalité, bafouent les droits de l’Homme (celui de demander asile), la section LDH du pays Royannais réaffirme son soutien et sa solidarité envers toutes celles et tous ceux, citoyens du monde, qui donnent un sens au droit d’asile, et servent la cause de l’humanité.

Elle tient aussi à témoigner à toutes celles et ceux qui ont fui des pays dévastés par la guerre, les catastrophes, soumis à des dictatures, que beaucoup de citoyens français souhaitent les accueillir, comme ils ont pu l’être, pour certains et en d’autres temps, quand ils ont dû aussi fuir des guerres.

La crise actuelle n’est pas une crise des réfugiés mais une crise de l’accueil des réfugiés, dans nos communes, en France et en Europe.

Nos pays ne sont pas menacés par une vague d »immigration massive » comme certains veulent le faire croire. Soyons précis face à ceux qui ne le sont pas.

L’an dernier, la France a accordé l’asile à 19 506 personnes. Soit l’équivalent d’à peine 0,03% de sa population. Un chiffre quasi stable depuis des années.

Depuis septembre 2015, à peine 5000 personnes ont été relocalisées (1600 en France) sur les 160 000 qui doivent l’être à l’échelle européenne d’ici 2017 (30 000 en France).

4000 personnes ont péri en Méditerranée en 2016, plus de 12 000 depuis le naufrage de Lampedusa en octobre 2013 .

A Royan, en proposant il y a quelques jours une charte « ma commune sans migrants », deux élus d’extrême droite refusent l’installation de centres d’orientation et d’accueil mis en place par l’Etat pour répondre aux situations indignes et inhumaines des bidonvilles de Calais ou de Paris. Ils refusent également la création de places pour des demandeurs d’asile (CADA), écrasant ainsi du pied un droit fondamental.

Depuis plusieurs mois, des personnes, hommes, femmes, enfants, ont trouvé refuge en pays royannais, à Corme-Ecluse, à Étaules, à Meschers. Venant de Syrie, d’Irak, du Soudan, d’Afghanistan, d’Iran. Certains ont été amenés en bus pour désengorger les camps de Calais, de Grande-Synthe ou de Paris. D’autres sont venus de Grèce, dans le cadre du plan dit de relocalisation européen. Des bénévoles se sont mobilisés auprès d’eux ainsi que des professionnels en charge de leur hébergement et de leur accompagnement. Ces témoignages sont la véritable expression de notre humanité.

Dans notre région, beaucoup de citoyens sont prêts à apporter leur soutien à l’accueil des exilés.

Certains élus préfèrent n’entendre que ceux qui crient et vocifèrent.

Il n’y a pas de débat à avoir sur le droit d’asile. C’est un principe fondamental, un droit inscrit par la Convention de Genève, au lendemain de la seconde guerre mondiale, à l’époque où l’on comprenait qu’il fallait savoir accueillir l’autre.

Notre pays a trop longtemps fermé les yeux sur tous les pays beaucoup moins riches et stables que le nôtre, qui accueillent l’essentiel des mouvements de migrations provoqués par des catastrophes naturelles et des conflits.

Le débat d’aujourd’hui porte sur notre capacité à accueillir dignement ces personnes.

En Europe même, d’autres pays assument cet accueil à des niveaux sans commune mesure à celui de la France. Ramenons donc ces questions à de justes proportions. Revenons aux enjeux fondamentaux des droits de l’Homme.

La Ligue des droits de l’Homme réaffirme que le droit d’asile est un droit fondamental, inconditionnel, et que l’accueil et l’hospitalité sont des devoirs.

Nous appelons donc à combattre les discours qui refusent à des hommes, des femmes et des enfants leurs droits élémentaires d’êtres humains, et à s’inspirer des valeurs républicaines d’égalité et de fraternité pour agir.

Samedi 19 mars à Royan : rassemblement pour la Syrie

RASSEMBLEMENT DE SOLIDARITÉ AVEC LE PEUPLE SYRIEN

Samedi 19 mars 2016

15 h à Royan
Carrefour des Droits de l’ Homme – place Charles de Gaulle

À l’appel d’ACAT, LDH, ATTAC, SOLIDARITÉ SAINTONGE SYRIE

Merci de venir avec un rameau d’olivier, ou tout autre signe de paix, pour une action symbolique autour du Carrefour des Droits de l’Homme.

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Pas d’impunité pour les responsables de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre.
Nous exigeons le libre accès des secours et l’arrêt de toute attaque contre les civils.
Nous soutenons le projet du peuple syrien d’une Syrie libre et démocratique.

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A noter également d’ici là, deux RV sur Saintes, à l’initiative de la LDH de Saintes et de Solidarité Saintonge Syrie :

Mercredi 16 Mars à 18h, à la Musardière (Rue Alsace-Lorraine-Saintes)

Rencontre poétique, avec Omar Youssef Souleimane, poète

 Jeudi 17 Mars, à 20h30 (Salle Saintonge – Saintes)

Rencontre-débat,avec Hala Kodmani : La situation en Syrie. 5 ans de guerre, pourquoi ? La paix, c’est pour quand ?

14 – 18 mars : une semaine pour la Syrie à Saintes

Une Semaine pour la Syrie à Saintes

14 – 18 Mars

Organisée par

sectionde Saintes de la Ligue des Droits de l’Homme,

association Solidarité Saintonge-Syrie

association Souria Houria (Syrie Libre)

 

Programme détaillé

1 – Du Lundi 14 au Jeudi 17 Mars.
Rencontres au Lycée Bellevue de Saintes,

avec Omar Youssef Souleimane (Poète réfugié politique), Hazar Bakbachi -Henriot (plasticienne), Hala Kodmani (journaliste), Rana Haj Ibrahim (journaliste, réfugiée politique).

Sont concernées : 12 classes, de la Seconde à la Terminale, avec 12 professeurs (5 professeurs d’Histoire-Géographie), 4 professeurs de Lettres, 2 professeurs d‘Arts plastiques, 1 professeur de Philo.

Pendant deux semaines, exposition au Centre de Documentation :

« Regard sur la Syrie »

  • Le patrimoine syrien dans la guerre
  • – des syriens nous parlent (textes, dessins, ….)

2 – Mercredi 16 MarsRassemblement à 16 h, Place de l’Echevinage, dans les rues piétonnes de Saintes,

en soutien à la population syrienne, en lutte pour ses libertés depuis 5 ans.

Prises de parole – distribution de tracts

 

3 – Mercredi 16 Mars, à 18h, à la Musardière (Rue Alsace-Lorraine-Saintes)

Rencontre poétique, avec Omar Youssef Souleimane, poète

Lecture de poèmes – échanges avec le poète.

 

4 – Jeudi 17 Mars, à 20h30 (Salle Saintonge – Saintes)

Rencontre-débat,a vec Hala Kodmani

La situation en Syrie. 5 ans de guerre, pourquoi ? La paix, c’est pour quand ?

 

 

Syrie_Saintes

DERNIÈRE MINUTE : M Quentin ne viendra finalement pas

M Didier Quentin, député-maire de Royan, nous a informé qu’il ne pourrait finalement pas être là à la réunion publique du vendredi 26 février au Palais des Congrès, réunion sur le thème de l’état d’urgence.

Mais rassurez-vous, M Tubiana, président d’honneur de la Ligue des Droits de l’Homme sera lui fidèle au poste pour une soirée d’échanges et de débat avec tou.te.s les citoyen.ne.es présent.e.s.

http://www.ldh-france.org/section/royan/2016/02/16/26-fevrier-2016-a-royan-debat-sur-letat-durgence/

26 février 2016 à Royan : débat sur l'état d'urgence

26fev

Tout a été vite ! Dans les heures, dans les jours qui suivirent les attentats de novembre 2015, le gouvernement décrète l’état d’urgence, vieil outil législatif obsolète puisque datant d’avant notre Constitution de 1958. L’état décide donc de modifier cette Constitution et d’y incorporer cette notion d’état d’urgence. Mais pas seulement ! Toute une série de lois et de projets d’exceptions suivent (1) : déchéance de nationalité, perquisition administrative, assignation à domicile, contrôle des manifestations, pouvoir de police renforcé, etc …

On veut nous faire croire que la lutte contre le terrorisme ne peut se satisfaire de notre droit commun et que le recours à l’exception serait la meilleure des réponses. Notre société s’est radicalisée et réclamerait de plus en plus de mesures sécuritaires, quitte à les rendre permanentes en droit, quitte à perdre des pans de libertés fondamentales.

Agir dans l’émotion, sous le coup d’une certaine peur populaire, c’est le choix du gouvernement mais pas seulement ; la politique mauvaise conseillère, la course aux élections pousse à légiférer aussi en réponse aux idées d’extrême droite. Mais de basses réponses n’endiguerons pas ce problème, nous le savons.

Sur les près de 3000 perquisitions et 500 assignations à résidence, une poignée à peine ont débouché sur des mises en examen pour des faits liés au terrorisme. Et pourtant, l’état veut prolonger l’état d’urgence et nous promet une énième loi antiterroriste. Quelques mois à peine après la précédente, ayant suivie les attentats de janvier 2015. Jusqu’où la surenchère ?

Le pouvoir judiciaire (garant de nos libertés individuelles) s’efface au profit du pouvoir administratif. Dans le même temps, ce que l’on constate, c’est toujours plus d’arbitraire.

La LDH du pays royannais vous invite à venir débattre de ces sujets avec Michel Tubiana, avocat, président d’honneur de la LDH, qui nous alertera sur les menaces qui pèsent sur notre démocratie et nos libertés, et Didier Quentin, député, appelé à se prononcer sur ces projets de loi (révision de la constitution, prolongation de l’état d’urgence, réforme pénale).

Lors du 1er vote du projet de loi de révision de la Constitution à l’Assemblée nationale, jeudi 10 février, les députés de la Charente Maritime ont voté contre (D.Bussereau, O. Falorni, D. Quentin, S.Tallard) ou se sont abstenus (C.Quéré).

Pour nous, c'est NON !

Non au projet de déchéance de la nationalité, non à une démocratie sous état d’urgence, non à une réforme constitutionnelle imposée sans débat, en exploitant l’effroi légitime suscité par les attentats.

Nous n’acceptons pas la gouvernance de la peur, celle qui n’offre aucune sécurité mais qui assurément permet de violer nos principes les plus essentiels.

Notre rejet est absolu. Nous appelons tous ceux et celles qui partagent une autre idée de la France à le manifester.

SIGNEZ ICI LA PETITION

Du 1er au 8 octobre en Pays royannais : une semaine pour la Syrie

Parmi les réfugiés et migrants qui traversent la Méditerranée, au risque d’y perdre la vie, se trouvent nombre de Syriens. La France a accepté, au compte goutte, d’accorder un statut de réfugié à quelques centaines. Dérisoire. Des millions d’autres sont réfugiés au sein même de leur pays ou dans des pays voisins (Turquie, Liban, Jordanie), tentant de survivre dans des camps.

Depuis presque cinq ans déjà, la Syrie est en guerre. Pourquoi ? Parce qu’un nombre incroyable de Syriens s’étaient soulevés – pacifiquement – pour mettre un terme à la dictature de Bachar-al-Assad. Celui-ci a répondu par les armes, la torture, l’emprisonnement.

Certaines images ont ces dernières semaines réveillé les consciences. La cruauté du régime dictatorial de Bachar-al-Assad n’est plus à démontrer, mais la communauté internationale peine toujours à la condamner et intervenir en soutien des forces d’opposition démocratiques.

Certains ont pu croire que ce conflit était loin, qu’il ne nous concerne pas, détournant ainsi l’attention et le regard. Dans ce pays, c’est pourtant bien aussi notre histoire qui se joue, et qui s’est jouée… Qu’en savons nous ? Qu’en faisons-nous ? Quel soutien apportons nous aux Syriens qui se battent pour une Syrie libre et démocratique ? Que savons nous de leur(s) histoire(s) ?

Le conflit syrien est complexe, mais pas incompréhensible. Pour le comprendre, pour témoigner notre solidarité avec celles et ceux qui n’aspirent qu’à plus de liberté et de paix, pour échanger avec celles et ceux qui s’impliquent dans cette résistance, nous vous invitons à quatre rencontres exceptionnelles avec des personnalités fortes.

 

LES INTERVENANTS

 

  • Hala Al Abdallah, réalisatrice syrienne.
  • Seve Aydin-Izouli, avocate au barreau de Paris, secrétaire de l’organisation syrienne des droits de     l’homme Sawasyah, créée clandestinement en Syrie dans les années 2000.
  • Hala Kodmani, journaliste franco syrienne à Libération, co fondatrice de Souria Houria (Syrie       Liberté), auteur de  « La Syrie promise » (Actes Sud, 2014).
  • Omar Souleimane, poète et journaliste syrien.

 

LE PROGRAMME

 

DÉBAT vendredi 2 octobre – 20h30

Pourquoi le conflit syrien nous concerne ? Après 5 ans de guerre, c’est quand la paix ?

avec Seve Aydin-Izouli, Hala Kodmani

Relais de la côte de beauté, Saint Georges de Didonne

 

LECTURES samedi 3 octobre – 14h

avec Hala Kodmani et Omar Souleimane

Librairie Lignes d’Horizons, Saujon (en face de l’église)

 

CINÉMA jeudi 8 octobre – 20h30 (entrée 6 euros / tarif réduit euros étudiant, apprenti, demandeur d’emploi)

« Le Sergent immortel », un film de Ziad Kalthoum, en présence de Hala Al Abdallah, réalisatrice.

Relais de la côte de beauté, Saint Georges de Didonne

 

EXPOSITION du 1er au 11 octobre

Photo, dessins et caricatures

au Relais de la côte de beauté, Saint Georges de Didonne

 

LES RENCONTRES LYCÉENNES

 

Vendredi 2 octobre, deux journalistes et une avocate, Hala Kodmani, Omar Souleimane, Seve Aydin-Izouli iront à la rencontre de plusieurs classes du lycée Cordouan. Ils répondront aux questions des lycéens sur la situation de la Syrie et des Syriens depuis le soulèvement populaire contre la dictature de Bachar al-Assad en 2011. Ils aborderont plus particulièrement la montée de la dictature, la place de la Syrie dans le contexte international, l’état de droit et la mise en danger des libertés individuelles et collectives,l’aspect multiculturel de la Syrie, l’écriture et l’exil, le métier de journaliste.

Ces rencontres n’auraient pu avoir lieu sans la mobilisation du lycée Cordouan et de ses professeurs qui se sont investis dans la préparation de ces échanges.

 

LES ORGANISATEURS

 

Cette semaine est organisée par trois associations : l’ACAT (Action des chrétiens pour l’abolition de la torture), la Ligue des droits de l’Homme du pays royannais, Solidarité Saintonge Syrie -, avec le soutien de la ville de Saint Georges de Didonne, le partenariat de l’association CRÉA et de la librairie Lignes d’Horizons (Saujon).

 

Plus d’info ICI (bio des intervenants): Semaine_Syrie_BIO

Contacts :

ldhpaysroyannais@orange.fr

saintonge.syrie@gmail.com