La LDH Royan interroge les candidats aux législatives

Début avril, la LDH de Royan a envoyé aux candidats déclarés sur la 4ème et la 5ème circonscriptions deux lettres ouvertes:

– l’une sur la démocratie (Lettre ouverte candidats – Démocratie)

– l’autre sur l’accueil des étrangers (Lettre ouverte candidats – Etrangers)

 

Voici les réponses reçues (par ordre alphabétique des candidats):

D. BUSSEREAU – Etrangers

F. DUGUAS-RAVENEAU – Démocratie et étrangers

P. FERCHAUD – Etrangers

P. FERCHAUD – Démocratie

J L GUERBOIS – Démocratie

J L GUERBOIS – Etrangers

J GUIARD – Démocratie et étrangers

D QUENTIN – Etrangers

 

Vendredi 1er juin – Atelier citoyen

Atelier citoyen : la LDH bat la campagne !

 

La Ligue des droits de l’Homme de Royan et pays royannais vous invite à la 1ère séance de l’Atelier Citoyen, en partenariat avec Arc en Ciel Théâtre, de Saintes.

 

Celle-ci aura lieu vendredi 1er juin

au café du Palais des congrès

à Royan

de 19h à 20h30

Le principe est simple : une situation qui pose question/problème est présentée aux habitants-citoyens que nous sommes. Chacun a ensuite l’opportunité de proposer une piste/alternative, de vérifier (en direct !) ses conséquences, jusqu’à ce que… nous parvenions, ensemble, peut-être, à trouver une ou deux propositions. Celles-ci seront, par la suite,  adressées à qui de droit. Mais, pour tout comprendre, le plus simple est de venir !

Pour cette première édition, nous avons choisi le thème de la Démocratie locale. Et une question : « comment faire pour que la démocratie nous ressemble ? ». Faut-il accorder le droit de vote des étrangers ? Opter pour le non cumul des mandats ? Élargir les élections au suffrage universel direct aux intercommunalités ? Etc.

La citoyenneté se construit tous les jours, et chacun peut y participer

1er mai 2012 à Royan – 10h30 – Place Charles de Gaulle

Le 1er mai, un rassemblement est organisé à 10h30 place Charles de Gaulle à Royan. La section LDH de Royan et du Pays royannais appelle tous les citoyens à y participer.

Pour la démocratie, le progrès social

La mobilisation sociale du 1er Mai de cette année revêt une place singulière en raison du contexte de l’élection présidentielle et des tentatives d’instrumentalisation dont il est l’objet.

Parce qu’elle défend l’idée que les droits sociaux sont indivisibles des droits et des libertés politiques, parce qu’elle pense que la solidarité est une valeur universelle, ici et là-bas, parce qu’elle a la conviction que le dialogue social doit irriguer une démocratie effective et vivante, la Ligue des droits de l’Homme appelle toujours ceux qui vivent et travaillent en France à participer aux défilés syndicaux unitaires.

Cette année plus que jamais, il est important, face aux crises et aux politiques d’austérité, de faire entendre les priorités sociales et les préoccupations des salariés, des demandeurs d’emploi, des jeunes et des retraités ; d’exprimer la défense des droits fondamentaux et des libertés partout dans le monde ; de faire reculer la xénophobie, le racisme et l’antisémitisme.

De fait, la crise ne peut être le prétexte pour remettre en cause des systèmes sociaux construits sur la solidarité, les libertés publiques, le principe de l’égalité des droits qui fondent notre vivre ensemble.

Tout au long du quinquennat de Nicolas Sarkozy, la Ligue des droits de l’Homme s’est mobilisée contre un gouvernement qui a asphyxié la démocratie, nié les droits, discriminé en fonction d’une origine supposée ou réelle, augmenté les inégalités, attaqué le service public, et enfin, développé un tel sentiment de peur de tous contre tous qu’il a voulu faire des services de la justice et de la police les gardiens de son propre pouvoir.

Persuadée qu’infliger une défaite au candidat sortant ne suffira pas à répondre aux angoisses et aux espoirs que traduit le premier tour des élections présidentielles, la LDH appelle à manifester aux côtés des organisations syndicales qui défileront dans l’unité, et à faire du 1er Mai 2012 un moment d’affirmation de la démocratie et du progrès social.

La LDH porte plainte contre Didier Quentin

La Ligue des Droits de l’Homme a déposé une plainte auprès de Monsieur le Procureur de la République – TGI de Saintes – suite aux propos tenus par M Didier Quentin, député maire de Royan, à l’encontre des gens du voyage lors du conseil municipal du lundi 26 mars et à l’antenne de la radio Demoiselle FM le 27 mars.

Nous considérons en effet que ces propos sont constitutifs du délit de provocation à la haine ou à la violence et à la discrimination raciale réprimé par l’article 24 de la loi du 29 juillet 1881.

Plainte contre Monsieur QUENTIN

Suite aux propos de Didier Quentin…

Lors du dernier conseil municipal de Royan, Didier Quentin s’en est pris aux gens du voyage installés sur le parking des Jardins du Monde.

Le journal Sud-Ouest s’en est fait l’écho (retrouvez l’article ICI) ainsi que la radio Demoiselle FM (retrouvez des extraits de l’interview de Didier Quentin ICI).

La Ligue des Droits de l’Homme de Royan et du Pays royannais a adressé à la presse la mise au point suivante :

Communiqué de presse

2000… 2002… 2012…  Assez de paroles : des actes !

Suite aux propos tenus lors du conseil municipal de Royan du 26 mars, par le député maire Didier Quentin, la Ligue des droits de l’homme de Royan et du pays royannais, visiblement accusée de défendre les causes indéfendables, tient à rappeler et préciser plusieurs points.

Nous réagirons simplement en rappelant que la commune de Royan est dans l’illégalité depuis 2002, date à laquelle elle devait disposer d’une aire d’accueil pour les gens du voyage itinérants, comme ceux actuellement installés sur le parking des Jardins du Monde de Royan.

Petit rappel : la loi de 1990 a  instauré la création d’aires d’accueil pour répondre aux questions d’hébergement des gens du voyage, qui, au même titre que n’importe quel français, attendent que les pouvoirs publics se préoccupent des conditions de leur logement.

Une loi de 2000 a renforcé l’obligation faite aux communes de plus de 5000 habitants de disposer d’une aire d’accueil, inscrite dans le schéma départemental d’accueil des gens du voyage, dans les deux années suivant l’adoption de la loi… (le délai ayant même été repoussé jusqu’à 2008 pour les communes faisant montre de leurs bonnes intentions).

2000… 2012… Royan est la seule commune de plus de 5000 habitants du pays royannais (1) à  ne pas s’être conformée à ses obligations, obligations par ailleurs revues à la hausse par le dernier schéma départemental qui porte la capacité de l’aire à aménager de 20 à 32 places (voire 40 places), compte tenu des besoins manifestes.

La construction d’une aire d’accueil serait enfin en voie d’aboutir, nous dit-on.. à moins d’un énième rebondissement (en 2009, le projet n’a pu se finaliser car la mairie de Royan a refusé le permis de construire sur le terrain acheté par la Communauté d’agglomération).

Le législateur a été conciliant car aucune pénalité n’est due par les communes qui ne respectent pas la loi. En revanche, les aides que l’État pouvait accorder ne sont plus disponibles aujourd’hui en raison du dépassement de délai. Le contribuable en sera sans doute ravi !

Nous ne pouvons qu’approuver la recommandation du député Didier Quentin, dans son rapport de mars 2011 de « rendre plus aisée et systématique l’utilisation par les préfets de leur pouvoir de substitution, lorsque les communes et les EPCI ne respectent pas leurs obligations en matière de création et d’aménagement d’aires permanentes d’accueil dans les délais prescrits ».

Rappel : Depuis le 1er janvier 2009, le préfet dispose du pouvoir de se substituer aux communes qui ne remplissent pas leurs obligations.

Les voyageurs dont parle M Quentin se sont installés sur le parking des Jardins du Monde le 26 février, après avoir passé un mois à Touvent. Ils sont donc sur Royan depuis deux mois et non pas trois comme l’affirme M le Maire.

Ces voyageurs viennent régulièrement sur le pays royannais pour leur activité d’artisan ambulant (foires, marchés, entretien de bâtiment) ; ils ont le statut d’auto-entrepreneur et sont régulièrement enregistrés à ce titre à la chambre des métiers de La Rochelle ou de Poitiers. A moins de qualifier d’emblée tout auto-entrepreneur de « voleur », que peut signifier le propos de M Quentin ?

A plusieurs reprises, ces voyageurs ont demandé à être reçu en mairie pour obtenir des conteneurs (pour les ordures ménagères) et pour payer la consommation d’eau et d’électricité (et non de gaz auquel ils ne sont pas raccordés). Ils n’ont jamais été reçus !

M le Maire évoque leur refus de s’installer à Saujon où une aire d’accueil leur aurait été proposée. Il existe certes une aire à Saujon mais elle affiche complet. Il existe également un terrain pour recevoir des groupes de voyageurs mais celle-ci n’est ouverte que du 1er juin au 30 sept. La CARA a fait en sorte de nettoyer ce terrain pour l’ouvrir au plus tôt… ce qui est fait depuis aujourd’hui seulement ! Il aurait donc paru difficile à ces voyageurs de s’y installer avant !

La mairie leur aurait également proposé de s’installer à la Puisade où tous ceux qui s’y sont un jour rendus savent qu’il ne s’agit pas d’une aire aménagée, le maire l’ayant lui même qualifiée de « honte ».

Nous déplorons des propos trop aisément généralisés et pour le moins stupéfiants de la part d’un élu de la République accusant les voyageurs de frauder et de voler.

Nous appelons une nouvelle fois à la mesure des propos de nature à attiser des tensions et des préjugés déjà bien ancrés dans certains discours. Nous ne pouvons qu’espérer que ces paroles aient dépassé la pensée de celui qui les a exprimées.

On pourrait aisément, à l’inverse, user de termes tout aussi indélicats, grossiers et à la limite de l’insulte, s’agissant des engagements ou des responsabilités des autorités locales.

Nous ne qualifierons donc pas de menteur le maire qui se réclame adhérent de l’APGV mais n’en a pas renouvelé l’adhésion depuis deux ans.

Le député dit ne pas être contre les gens du voyage car il a effectué des rapports parlementaires dont celui d’une commission qu’il a présidé (rapport rendu public en mars 2011). Nous partageons en partie les préconisations de ce rapport et nous aurions aimé qu’il soit suivi de propositions de loi s’agissant notamment de la fin de la discrimination intolérable concernant le droit de vote des voyageurs (qui doivent justifier de trois ans de résidence fixe pour être inscrit sur les listes électorales ; ce qu’aucun autre français ne se voit imposer) ou leurs contrôles disproportionnés (titres de circulation). Force est de constater qu’à ce jour, M Quentin n’a déposé aucune proposition de loi en ce sens.

La carence de l’offre permettant l’accueil des familles génère des tensions contre productives. Il est urgent d’abandonner les postures caricaturantes et les injures pour s’engager enfin sur la voie de la résolution des questions posées par l’accueil des gens du voyage.

(1)     deux autres aires d’accueil existent depuis plusieurs années sur Saujon (8 places, 16 caravanes) et Saint Georges de Didonne (12 places, 24 caravanes)

Le 6 avril à Royan : débat sur les nanotechnologies

La LDH et ATTAC organisent vendredi 6 avril à 20h30 à la Maison des associations à Royan une réunion-débat sur les nanotechnologies. Elle sera animée par Jean-Claude Vitran, membre du bureau national de la Ligue des Droits de l’Homme et spécialiste de ces questions.

On n'a rien vu venir !

On n’a rien vu venir, roman à 7 voix illustré par Aurore Petit et préfacé par Stéphane Hessel.


En cette période de campagne présidentielle française, découvrez ON N’A RIEN VU VENIR, un roman étonnant et instructif pour les jeunes lecteurs de 10 ans et plus, écrit à 7 voix et préfacé par Stéphane Hessel lui-même.

À travers le regard de 7 familles, il décrit l’arrivée au pouvoir du « Parti de la Liberté » et les mesures radicales qui s’ensuivent.
7 auteur, 7 chapitres, 7 facettes de la politique extrémiste d’un parti qui s’est fait discrètement sa place et pour qui la plupart ont voté, parce que ce qu’il disait avait l’air si bien… Un texte qui montre, avec des mots adaptés à son public, les dégâts que peut produire la propagande démagogique, lorsqu’« on n’a rien vu venir ».

Les rencontres dans "Le littoral"

Les migrations, une question de droits

Voici le texte de l’intervention de Dominique Guibert, secrétaire général de la LDH, lors des Rencontres du livre et du citoyen à Royan :

« Dans ces deux jours de débats, nous allons faire des rencontres, partager des histoires, rencontrer l’histoire, revendiquer l’universel, confronter le particulier. On pourrait dire fréquenter l’autre, accueillir les autres. Mais un tel programme ne peut se contenter d’évoquer leur essence sans se préoccuper de leur existence.

Vous le savez, la situation faite aux migrants et plus largement le sort des étrangers est l’un des fils rouges du travail de la Ligue des droits de l’Homme à tous ses niveaux. Au jour le jour, nos équipes locales auprès des sans papiers, des familles d’enfants scolarisés, auprès des Roms font valoir que les droits sont universels.

Derrière ces dossiers, ces lettres, ces démarches, ces données administratives et judiciaires, il y a une politique. Il y a des lois. Celles qui, depuis tant d’années, font de la vie de tant d’êtres humains une succession d’épreuves et d’angoisses.

Ces lois, elles disent successivement vouloir « maîtriser » l’immigration, Puis elles disent lutter contre une « immigration subie », enfin organiser une « immigration choisie ». Elles ont en commun une certaine conception  de l’« identité nationale », qui rend toujours plus difficile l’entrée des étrangers sur le territoire français, qu’ils viennent travailler, étudier ou tout simplement vivre en famille. Il s’agit de mener avec rigueur une « politique du chiffre » qui, produit son lot quotidien de drames, d’injustices et d’inhumanité.

Drames, inhumanité : ce n’est pas une exagération de « droitsdel’hommistes » cherchant à jouer sur l’émotion. La vie des migrants, c’est la précarité mais c’est aussi ces regards, ces façons de mettre en cause leur altérité.

Ce sont ces enfants laissés seuls, ici dans un camp de Roms après que les adultes ont été embarqués, là dans un appartement où personne ne se demande comment ils subviendront à leurs besoins. Et ces autres, parfois des bébés, enfermés dans des centres de rétention, des enfants que l’on embarque ensuite de force avec leurs parents dans des avions qui les renvoient vers la misère et l’inconnu.

C’est l’humiliation des contrôles au facies, des expertises osseuses, et même parfois ces examens pileux et génitaux, visant à démontrer qu’un enfant est plus âgé qu’il n’y paraît, afin de pouvoir le bouter de France. C’est l’expulsion des étrangers malades vers des pays où chacun sait qu’ils ne pourront être soignés.

C’est pour les cas les plus graves, ces femmes et ces hommes renvoyés vers le danger voir la mort, parce que leur pays figure sur la liste des pays sûrs, qui permet à l’OFPRA une gestion à minima des demandes d’asile.

Si l’on ne veut pas se complaire dans la si habituelle euphémisation des temps d’aujourd’hui, il fallait bien parler de ces choses qui fâchent. Dire ce qui se cache derrière la politique d’immigration, celle qui tend vers une certaine xénophobie d’Etat. Le tableau est noir. Prenons conscience de ce double symbole. : D’un côté des « gated communities » qui interdisent qu’on y rentre si l’on est étranger, et de l’autre des lieux d’enfermement, qui interdisent aux étrangers d’en sortir. La migration est une réalité parce que le droit de circulation est un droit de l’Homme, garanti par les textes internationaux. Il vaut le coup que l’on se batte pour lui.

Mais les femmes et les hommes « contre » agissent. L’engagement des « délinquants de la solidarité », dans le Réseau Education sans frontières, à la Ligue des droits de l’Homme ou dans d’autres organisations associatives ou syndicales, non seulement apporte aide et solidarité, mais pose dans les faits que ce n’est pas la nécessité qui fait loi, mais que ce sont les droits qui sont la loi. Le mouvement de grève des travailleurs sans papiers, avec un fort soutien syndical et associatif pour la régularisation de leur situation, pose dans les faits la nécessité de lutter contre une surexploitation contre laquelle il se révolte. Ensemble ces actions citoyennes montrent que les habitants de France profiteraient d’un changement profond de politique, qui prendrait au sérieux l’universalité des droits.

Car le statut des étrangers, dans une société démocratique est emblématique de l’état des droits. Aucune considération politique ou économique ne saurait  justifier la méconnaissance de droits universels indissociables du respect de la dignité humaine. Des droits aussi fondamentaux que le droit d’asile, le droit à la santé, au logement, à l’éducation, au respect du droit du travail ou encore de la vie privée et familiale ne peuvent être refusés à aucun être humain présent sur le territoire d’un Etat : l’égalité en dignité et en droits exclut toute discrimination fondée soit sur la nationalité soit sur la régularité du séjour.

A une époque marquée par l’accélération de la globalisation, c’est-à-dire par la circulation, de moins en moins limitée par des frontières, des capitaux, des marchandises et des services, il est injustifié que des êtres humains – ou plus exactement une partie d’entre eux, ceux dont les pays sont catalogués « à risque migratoire » ‑ se voient assignés à résidence au risque de la misère et parfois de la terreur.

Il est à la fois injuste et, au regard des raisons multiples des migrations, absurdement inutile, de continuer à refuser le droit d’entrée sur le territoire et, plus largement, sur celui de l’Union européenne. Ces restrictions instituent l’arbitraire : séparation des familles, trafic de visas en tous genres, traitement indigne des étrangers lorsqu’ils présentent une demande de visa, imprévisibilité des décisions prises… Elles nourrissent en outre les réseaux, parfois mafieux, qui profitent des limitations apportées à l’entrée des étrangers pour s’enrichir, au risque de la mort de ceux qui y ont recours. Il y a une hypocrisie insupportable dans l’attitude des Etats qui affirment leur volonté de réprimer de plus en plus sévèrement les organisateurs de ces réseaux, alors que ceux-ci ne peuvent prospérer que grâce aux entraves mises par ces mêmes Etats à la liberté de circulation.

Liberté de circulation, liberté d’établissement, voyager, visiter, partir, revenir, s’établir dans le pays de son choix : ce sont des libertés essentielles auxquelles il est possible, comme à toutes les libertés, d’apporter des restrictions, mais qui ne doivent pas être sacrifiées aux politiques protectionnistes des Etats. En tout état de cause, le recours à une politique unilatérale de quotas, y compris professionnels, ne peut être une réponse acceptable, dès lors qu’elle peut conduire à priver les pays les plus pauvres de personnes formées dont ils ont besoin.

Si un Etat entend réglementer ce droit au séjour durable, c’est-à-dire conférer ou non la qualité de « résident » (au-delà du court séjour lié à l’exercice de la liberté de circulation), ce ne devrait être qu’en fonction de sa capacité de garantir concrètement l’exercice de leurs droits aux migrants, en apportant la preuve des difficultés qu’il invoquerait pour expliquer cette restriction et en instituant des mécanismes assurant la protection des droits universels (santé, éducation, vie familiale normale) contre l’arbitraire, l’égalité réelle d’accès au droit au recours et le caractère suspensif des recours étant ici d’une importance décisive.

En un mot, nous ne retrouverons le chemin de l’humanité commune qu’en refondant les politiques migratoires sur le respect de tous les droits partout et pour tous.

C’est pourquoi la Ligue des droits de l’Homme se bat pour l’abrogation des visas de court séjour, pour la dépénalisation du séjour irrégulier, pour la suppression effective de la « double peine », pour la suppression des zones d’attente et des centres de rétention, pour l’interdiction d’expulser des étrangers installés durablement en France ou en Europe, pour la généralisation du caractère suspensif des recours judiciaires et administratifs concernant le séjour des étrangers, pour le rétablissement du droit au travail pour les demandeurs d’asile, et pour la ratification de la Convention des Nations unies sur la protection des droits des travailleurs migrants et des membres de leur famille.

En rappelant ces principes et en formulant ces revendications, la LDH poursuit l’œuvre qu’elle a entreprise depuis sa fondation : porter assistance à ceux qui sont victimes de l’injustice et de l’arbitraire, mais aussi restituer à l’humanité tout entière l’universalité et l’indivisibilité de ses droits. »

Dominique Guibert

Secrétaire général de la LDH

Un grand succès

Les premières rencontres du livre et du citoyen ont été un grand succès : plus de 600 personnes ont participé aux cinq tables rondes organisées pendant le week-end.

Quelques photos en vrac de ces deux jours (avant la mise en ligne sur ce site d’un compte-rendu plus détaillé) :

Né-e-s ici ou venu-e-s d’ailleurs, l’égalité des droits, c’est pour toutes et tous !

Appel à mobilisation :

Manifestations le 14 décembre 2024, partout en France et à Paris, place de Clichy à 14h

Meeting le 18 décembre 2024, à 18h30, à la Bourse du travail, 29 boulevard du Temple 75011 Paris – salle Henaff

Nous ne voulons pas d’une société raciste. Nous voulons pour nos voisin-e-s, collègues de bureau, d’atelier, nos camarades d’amphi, pour notre médecin, notre boulanger-e, pour la copine ou le copain de classe de nos filles, de nos garçons… une réelle égalité des droits.

Nous vivons ensemble, et ne concevons pas la société autrement que dans le respect de ce qui nous lie. La fraternité est aux côtés de la liberté et de l’égalité sur le fronton de nos édifices publics. Ces grands principes doivent se traduire par l’accès effectif à tous les droits, pour toutes et tous ; par l’accueil et la valorisation de la diversité qui fait la richesse de notre pays, de tout pays ; par le développement des solidarités pour et avec celles et ceux qui en ont besoin.

Travailleuses et travailleurs étrangers, personnes exilées, étudiantes et étudiants internationaux… qu’ils et elles soient arrivés hier ou il y a 20 ans, toutes et tous se retrouvent la cible de politiques migratoires qui voient en l’étranger un criminel en puissance, un « indésirable ».

La loi immigration de janvier 2024 et le Pacte Asile & Immigration de l’Union européenne ont encore radicalisé des politiques répressives et brutales, généralisant la maltraitance administrative. Les politiques publiques sont aujourd’hui dévoyées et utilisées comme des outils pour surveiller, arrêter, enfermer, expulser… C’est sur cette toile de fond que prospèrent au quotidien la xénophobie, la stigmatisation et les discriminations.

Les mers ramènent sur nos côtes les corps de celles et ceux que le choix politique d’une « Europe forteresse » a condamné-e-s ; des exilé-e-s venu-e-s chercher la protection à laquelle elles et ils ont droit sont renvoyé-e-s vers d’atroces destins dans des pays qui violent les droits fondamentaux autant que le droit international ; des enfants et des adolescents sont abandonnés par les institutions qui devraient les protéger ; des personnes qui travaillent, étudient, vivent avec nous sont harcelées et traitées comme des délinquantes faute de recevoir les documents qui légaliseraient et pérenniseraient leur séjour ; des résident-e-s de longue date rencontrent des difficultés indues pour la prolongation de leur titre de séjour, et se retrouvent de ce fait plongé-e-s dans une dramatique spirale, perdant leur travail, leur logement, leurs droits sociaux et leur couverture médicale.

L’extrême droite développe le fantasme d’une population « étrangère » présentée comme trop nombreuse et « inassimilable ». Elle attise auprès de la population le rejet des « étrangers » qui — selon elle — seraient la cause de tous les maux socio-économiques endurés par la société. En écho, le gouvernement instrumentalise cette peur de l’autre et prépare une énième loi toujours plus répressive qui pourrait s’affranchir, cette fois, du cadre de l’Etat de droit. Cette surenchère, contraire à nos valeurs d’humanité et de solidarité à la base de notre pacte social, abîme profondément nos sociétés.

Il faut réagir ! Nous sommes déjà nombreuses et nombreux à le faire au quotidien, en dépit des menaces qui pèsent sur nos militant-e-s syndicaux et associatifs qui s’engagent auprès de celles et ceux qui sont privé-e-s de leurs droits et de leur dignité pour une couleur de peau, une religion ou le simple fait d’être né-e ailleurs.
Des millions de citoyennes et de citoyens pensent comme nous et sont prêts à faire retentir la puissante voix de la solidarité !

Mobilisations partout en France

Voir en plein écran

➤ Le 14 décembre, manifestons partout en France pour défendre le respect de la protection et des droits des travailleuses et travailleurs migrants, de leurs familles et de toutes les personnes exilées !

Et le 18 décembre, Journée internationale des migrants, en meeting unitaire à Paris et dans d’autres initiatives en régions, réaffirmons plus encore l’impérieuse nécessité de l’égalité des droits pour toutes et tous, né-e-s ici ou venu-e-s d’ailleurs !

Ciné Blabla du Collectif Habitat

« Domicile fixe » de Xavier Diskeuve

Le Collectif pour l’habitat social en pays royannais vous donne rendez-vous
au cinéma Michel Legrand de Saint-Palais-sur-Mer,
mardi 10 décembre, à 19h, pour la première étape de « L’habitat dans tous ses états ! »

« Domicile fixe » court métrage de Xavier Diskeuve, suivi d’un débat : sans abris, une réalité ici comme ailleurs

CINE-DEBAT « JOUER AVEC LE FEU »

le 7/12/2024 à 20h30 au CREA

Synopsis

Pierre élève seul ses deux fils. Louis, le cadet, réussit ses études et avance facilement dans la vie. Fus, l’aîné, part à la dérive. Fasciné par la violence et les rapports de force, il se rapproche de groupes d’extrême-droite, à l’opposé des valeurs de son père. Pierre assiste impuissant à l’emprise de ces fréquentations sur son fils. Peu à peu, l’amour cède place à l’incompréhension…

SAINTE-SOLINE : LE RAPPORT QUI DÉMASQUE LES MENSONGES DES HOMMES DE DARMANIN

Vous pourrez voir la vidéo, en cliquant sur la lien ci dessous, d’un entretien entre une journaliste de « Le Media », Lisa Lap et deux observatrice et observateur de la LDH, Capucine Blouet et Flavian Lauzu. Ils commentent le rapport des observatoires des libertés publiques et pratiques policières de la LDH :  » Empêcher l’accès à la bassine quel qu’en soit le coût humain » .( Sainte Soline, le 25 mars 2023)

 « Le Media »: newsletter.lemedia.fr

Le 14 juin 2023, un jeune guinéen âgé de 19 ans était abattu par un ou de plusieurs tirs d’un policier à Saint-Yrieix-de-Charente à Angoulême à la suite d’un contrôle routier.

Conférence-débat: « Bébés d’ici, mères d’exil »

Le Collectif Migrants 17 vous invite à une conférence-débat au Palais des Congrès de Rochefort 73,rue Toufaire – Auditorium, le 31 mai 2023 à 20h.

La section LDH de Royan

La section de la Ligue des Droits de l’Homme de Royan reprend ses réunions mensuelles pour l’année 2024/2025.

Elles ont lieu tous les 1er lundi du mois à 18h30 à la Maison Des Associations de Royan.

Si vous êtes intéressés, si vous voulez discuter ou adhérer, n’hésitez pas à nous joindre:

ldhpaysroyannais@orange.fr

ÉCRITS POUR LA FRATERNITÉ 2024 : « L’EAU N’EST PAS NÉCESSAIRE À LA VIE; ELLE EST LA VIE » Antoine de Saint Exupéry

Une dizaine de classes de maternelles et élémentaires de Royan, Médis, Vaux-sur-Mer, Saint-Palais-sur-Mer ont participé au concours cette année. Voici certaines de leurs productions. Merci à ces élèves (et à leurs maîtres et maîtresses) conscients de l’importance de l’eau!

Coupures de Presse « RENCONTRES DU LIVRE ET DU CITOYEN » 2024 -« Environnement : trop tard pour être pessimiste! » 

Sud-Ouest – Le Littoral

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