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5 TABLES RONDES
Lundi 6 décembre 18H/20H-
Maison des Associations – 27 rue Jean Bart – Lille – métro République Beaux-Arts
Quelle laïcité en France ?
Jean-Louis Bianco
Conseiller d’État honoraire et Président de l’Observatoire de la laïcité (2013-2021), membre fondateur de Vigie de la Laïcité
De nos jours, la laïcité est souvent manipulée, comme si elle devait- et pouvait à elle seule – résoudre tous les problèmes de la société. Elle est alors une ressource utilisée pour mener des combats idéologiques et politiques, elle divise… au lieu de rassembler.
Autour de Jean-Louis Bianco se sont réunis des intellectuels, universitaires, et responsables associatifs, au sein de l’association La vigie de la laïcité, qui cherchent à rappeler la teneur démocratique de ce projet républicain, entendent exercer une veille active, et diffuser des informations fiables.
Cette vigilance vise à éviter que la laïcité perde sa source et se coupe de la philosophie politique libérale contenue dans la loi de 1905 qui l’a toujours guidée.
Partenariat Citéphilo – Animateur : Gabriel Galvez-Béhar, LDH
Mardi 7 décembre-18H/20H-
Maison Régionale de l’Environnement et des Solidarités (MRES) – 5 rue Jules de Vicq – Lille – métro Fives
Des libertés académiques en danger ?
Michel Deneken
Président de l’Université de Strasbourg
Imposition par voie réglementaire de contenus d’enseignement, pénalisation des manifestations et mouvements étudiants sur les campus, projets d’enquête sur les objets de recherche et les chercheurs : depuis quelques années, les libertés académiques font l’objet de graves atteintes entretenues par un discours médiatique et politique qui met en cause les universitaires. L’université est-elle réellement traversée par des forces issues de ses rangs, qui auraient pour objectif de contrôler la légitimité de la production intellectuelle et la liberté d’expression sur les campus ? La communauté universitaire n’est-elle pas mise en péril par la création des Établissements publics expérimentaux qui restreignent l’exercice de la démocratie dans les universités ?
Animateurs : Rémi Lefebvre, Politiste, Professeur des universités, université de Lille / Zacharie Sadek, étudiant élu au CA de l’université de Lille
Mercredi 8 décembre-18H/20H-
Maison Européenne des Sciences de l’Homme et de la Société
2 rue des canonniers – Lille – métro Gare Lille Flandres
Une société de la vigilance ?
Vanessa Codaccioni
Politologue, maitresse de conférence Paris VIII
Partout dans le monde, les populations sont incitées à se mobiliser pour assurer leur propre sécurité et celle de leur pays. Partout, les appels à la vigilance et à la responsabilité individuelle se multiplient, tandis que les états s’appuient de plus en plus sur les citoyennes et les citoyens pour surveiller, réprimer et punir. Au travail, sur internet, dans la rue, à l’école, au sein de la famille. De nombreux dispositifs tendent à utiliser les populations à des fins sécuritaires, à impulser des comportements policiers, espions ou guerriers en leur sein et à institutionnaliser la surveillance mutuelle et la délation. Ces injonctions sécuritaires visent à obtenir l’obéissance citoyenne et à légitimer la répression.
Avec le soutien de l’association des Amis du Monde Diplomatique – Animatrice Murielle Ruef, avocate, Syndicat des Avocats de France
Jeudi 9décembre
18H/20H-Espace Marx – 6B rue Roger Salengro – métro Marbrerie
Expansion ou reflux de la sécurité sociale ? Économie politique des
réformes de la protection sociale dans un contexte de crise
permanente
Michaël Zemmour
Enseignant chercheur en économie à l’Université Paris 1 (Centre d’Économie de la Sorbonne) et chercheur associé à Sciences Po (Laboratoire interdisciplinaire d’Évaluation des Politiques Publiques –LIEPP)
Du début du XXe siècle aux années 90, la protection sociale a connu une phase d’expansion continue, suivie d’une phase (90-2008) de « maîtrise des dépenses » au cours de laquelle les dépenses sociales ont continué de croitre (plus de besoin, plus de personnes protégées) mais les droits sociaux individuels ont été revus à la baisse (réformes des retraites, de la santé..) Depuis la crise de 2008, l’orientation des gouvernements successifs a pour trait commun de viser à réduire la place de la protection sociale dans l’économie française et de la rendre plus conforme à une logique marchande, sans toujours toutefois y parvenir. Dans un contexte où les besoins sociaux sont structurellement en augmentation (vieillissement de la population, dépendance, évolution des structures familiales, politique de jeunesse…), où la crise économique augmente fortement l’insécurité sociale et où la croissance apparaît incertaine, quelles sont les trajectoires possibles pour le système français de protection sociale ?
Partenariat Pour Politis – Animateur : Ludovic Finez, SNJ-CGT
Vendredi 10 décembre-18H/20H-
Salle Courmont, 2 rue Courmont – Lille- métro Porte d’Arras
Dans un contexte d’obsession sécuritaire : Un droit d’asile ? quel
asile ?
Catherine Teitgen-Colly
Professeur émérite de droit public de l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne, Membre de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH)
Droit des États qui, souverains sur leur territoire, sont libres d’offrir leur protection à qui ils souhaitent, l’asile s’affirme également depuis la fin de la Seconde guerre mondiale comme un droit de l’homme, « un droit à l’asile ». Tout à la fois prérogative de l’État et droit opposable à l’État, le droit d’asile cristallise par cette ambivalence de multiples tensions qu’exacerbent aujourd’hui la pression de la demande et l’omniprésence des préoccupations sécuritaires dans le cadre de la guerre contre le terrorisme. Quelle place dans un tel contexte géopolitique pour le droit d’asile ? Quelles modalités concrètes d’accès à ce droit qui relève aujourd’hui principalement de l’Union européenne ? Quel asile enfin, car la protection au titre de l’asile n’est pas uniforme.
Animatrice : Lara Faustini, La Cimade
La soirée du vendredi 10 décembre se poursuit avec une expo photo de Julie DEVILLE, avec le CSP59, le village des associations partenaires.
Le bal du Tire-Laine est reporté à des jours meilleurs en raison du contexte sanitaire. (voir ci-dessous)
4 CONFÉRENCES
Samedi 11décembre-14h-
SCIENCES PO LILLE – 9 rue Auguste Angellier – Lille – métro République -Beaux-Arts
OUVERTURE PAR Malik SALEMKOUR, Président de la LDH
Les extrêmes droites en France : bilans et perspectives
Nicolas Lebourg
Chercheur spécialisé sur les extrêmes droites, Nicolas Lebourg est membre du CEPEL (CNRS-Université de Montpellier) et du programme sur l’histoire transnationale des extrêmes droites de l’Université George Washington
Le terme « extrême droite » existe dans la vie politique française depuis deux siècles. Pour autant, il recouvre des réalités très différentes. Des populistes aux radicaux, des dynamiques électorales aux statistiques de la violence, il s’agira ici de circonscrire chaque phénomène en recourant à l’ensemble des sciences sociales (histoire, géographie, sociologie, droit etc.).
Partenariat Les Amis du Monde diplomatique – Animateur Christophe Boussemart, LDH
Samedi 11 décembre -17H/19H-
SCIENCES PO LILLE – 9 rue Auguste Angellier – Lille – métro République -Beaux-Arts
Prendre la mesure des discriminations. Un enjeu pour les libertés
publiques et l’égalité
Julien Talpin
Chercheur en science politique au CNRS, co-directeur du GIS Démocratie et participation et président du conseil scientifique de l’Observatoire des libertés associatives
La France n’a pas pleinement pris la mesure de l’ampleur et des conséquences des discriminations, notamment ethno-raciales, qui la traversent. Outre le déni du phénomène, les politiques publiques restent atones quand les mobilisations associatives ne sont pas ouvertement attaquées (à l’instar de la récente loi séparatisme). À partir des résultats d’une grande enquête sociologique menée dans plusieurs quartiers populaires en France et à l’étranger, il s’agira de préciser ces constats et de proposer quelques pistes de réflexion sur la façon dont le monde associatif peut contribuer à structurer les attentes d’égalité dont témoignent les citoyens.
Partenariat Citéphilo – Animateurs : Nathalie Sename et Philippe Vervaecke, LDH
Dimanche 12 décembre 14h30/16h30-
Ecole Supérieure de Journalisme – 50 rue Gauthier de Chatillon – Lille – métro République -Beaux-Arts
La manif en crise
Danielle Tartakowsky
Professeur émérite d’histoire contemporaine, université Paris 8 Vincennes-Saint Denis
Les 32 premiers mois du mandat d’Emmanuel Macron ont compté pas moins de 22 mois de mobilisations sociales de grande ampleur. Celles-ci ont pu prendre des formes inédites d’occupation de l’espace public tout en s’inscrivant (ou pas) dans des évolutions à l’œuvre depuis les années 1970. En 1995, des manifestations massives ont fait reculer Alain Juppé et sa réforme de la Sécurité sociale. Mais qu’en est-il depuis ? Si cette forme d’action politique semblait en repli en France dans les années 2000, elle se réinvente, ici et dans le monde, dans la lutte altermondialiste avec des modalités nouvelles d’occupation de l’espace public, des Zad aux places, jusqu’aux Gilets jaunes. Comment analyser et comprendre les profondes mutations de la manifestation dans les cinquante dernières années ?
Partenariat Citéphilo – Animateur : Cédric Passard, LDH
Dimanche 12 décembre 17H/19H-
Ecole Supérieure de Journalisme – 50 rue Gauthier de Chatillon – Lille – métro République -Beaux-Arts
Les droits de la personne humaine sont-ils divisibles et sélectifs ?
Réflexions sur la place de la liberté de croyance dans le système des
libertés
François Héran
Sociologue et démographe, professeur au Collège de France, titulaire de la chaire « Migrations et sociétés »
À l’approche de la campagne présidentielle, on entend de plus en plus de voix réclamant une modification radicale du paysage des libertés publiques et des droits fondamentaux. La liberté d’expression devrait absorber la liberté de croyance, et la France devrait se retirer des conventions internationales pour renégocier une adhésion sélective, permettant enfin de se débarrasser du « gouvernement des juges » qui assure des droits aux étrangers (comme le droit au regroupement familial). Ces deux mouvements peuvent sembler très différents en nature, mais ils relèvent d’une même approche : plier les droits à notre guise au nom d’une tradition nationale ou d’une revendication de souveraineté. François Héran propose de contrer ces arguments en distinguant deux conceptions de la souveraineté : une souveraineté par le bas et une souveraineté par le haut, une souveraineté à courte vue qui isolerait le pays de l’Europe et une souveraineté qui prendrait de la hauteur et verrait dans les droits de l’homme non pas un obstacle extérieur mais un héritage à revendiquer et un défi à relever.
Partenariat Citéphilo – Animatrice : Emmanuelle Jourdan-Chartier, LDH
LE 10 DECEMBRE
JOURNEE INTERNATIONALE DES DROITS DE L’HOMME
Salle Courmont, 2 rue Courmont – métro Porte d’Arras
Table Ronde à 18h : Dans un contexte d’obsession sécuritaire : un droit d’ asile ? Quel asile? Catherine Teitgen-Colly
EXPO PHOTO de Julie DEVILLE (avec le CSP59)
VILLAGE DES ASSOS PARTENAIRES
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