Lors du rassemblement sur la Grand Place de Lille. La Ligue des Droits de l’Homme réaffirme sa volonté inébranlable de faire barrage aux discours et actes racistes émanant de l’officine dite « La Citadelle ». Ce combat appelle le plus large front possible de forces anti-racistes et antifascistes, dans leur diversité. Sur cette base, la LDH demande la prolongation de la fermeture de ce lieu qui est une honte pour notre ville, la saisie de la justice pour pérenniser cette fermeture et sanctionner le délit de racisme, ses lieux et ses auteurs. »
Parce que nous ne pouvons plus supporter l’ouverture de lieux faisant ostensiblement la promotion de la discrimination, de la violence et de la haine. Parce que nous ne pouvons tolérer l’existence de lieux servant de point de ralliement et d’organisation aux groupuscules d’extrême droite et permettant une diffusion toujours plus massive de leurs idées nauséabondes. Les idées promues au sein de cet établissement n’ont pas leur place au sein de notre société : nous devons les combattre.
Le ministère de l’intérieur et la préfecture du Nord ont prononcé par arrêté l’interdiction de la soirée « Qu’ils retournent en Afrique ! », et la municipalité lilloise la fermé temporairement La Citadelle, mais ces mesures demeurent insuffisantes pour mettre hors d’état de nuire cette épicentre de la violence raciste et fasciste. Il faut maintenant aller plus loin et imposer la fermeture définitive de l’établissement.
Intervention de Marc Delgrange, au nom de la Ligue des Droits de l’Homme, au rassemblement du 24 février 2023 :
« Ça fait maintenant 7 ans que la Citadelle existe. 7 ans que, dans ses soirées, s’y tiennent régulièrement des propos racistes débridés. 7 ans que ceux qui la fréquentent se livrent à des agressions verbales et physiques. 7 ans de honte pour la ville. 7 ans de danger pour ceux que ces suprémacistes visent.
Il a fallu l’annonce d’une odieuse soirée raciste pour qu’enfin, les autorités locales commencent à réagir.
Mais, on a vu, aujourd’hui même, à quel point les décisions purement administratives sont insuffisantes, fragiles. Elles peuvent même devenir dangereuses dans un contexte où le gouvernement cherche tous les prétextes pour s’en prendre aux militants et associations de défense des droits, aux combats écologistes, aux manifestations de solidarité avec les migrants.
C’est à la justice d’agir. Le racisme n’est pas une opinion, c’est un délit. C’est au législateur d’arrêter d’encourager les discriminations, comme le fait la future loi Darmanin qui aggravera le traitement indigne des migrants.
Mais c’est aussi à nous tous, quelles que soient nos divergences secondaires de nous rassembler pour défendre nos valeurs communes.
La Ligue des Droits de l’Homme mène, depuis plus d’un siècle, ce combat. Elle continuera à le mener avec le souci de ce large rassemblement qui est la condition de la victoire. »
Communiqué de presse :
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