#LIGUONSNOUS

Affiche, Liguons-nous - Pour nos droits - Nous avons toutes et tous un rôle à jouer.

RAPPORT OL3P LDH-SAF (OBSERVATOIRE LILLOIS DES LIBERTÉS PUBLIQUES ET DES PRATIQUES POLICIÈRES) SUITE À LA MANIFESTATION DU 7 JUILLET AU SOIR

Un espoir s’est levé

Communiqué LDH
Les électrices et électeurs ont tranché : le Rassemblement national (RN) est battu. Ce résultat s’explique par un front républicain mis en œuvre grâce à la mobilisation des actrices et acteurs politiques, associatifs, syndicaux, et de millions de citoyennes et citoyens. La participation électorale massive acte de façon indiscutable le rejet de la société d’exclusion que prône le RN. Le Nouveau Front Populaire (NFP) est en tête, suscitant un immense espoir pour les forces progressistes.

La séquence ouverte par la dissolution n’est cependant pas close. La réponse électorale écarte le péril imminent, mais elle ne résout pas les défis économique, écologique, social et démocratique.

Il faut que cessent immédiatement toutes les formes de violences et d’intimidation commises par les extrêmes droites. Il faut que cessent immédiatement les attaques visant les contre-pouvoirs institutionnels, sociaux et citoyens, et les atteintes à l’État de droit.

Après des décennies d’une société fondée sur la mise en concurrence de tous dans tous les domaines, des décennies d’augmentation des vulnérabilités et des inégalités, il faut apporter des réponses de fond aux urgences démocratiques, écologiques et sociales.

Les mobilisations massives portées ces dernières années par les syndicats, associations, mouvements, traduisent les aspirations collectives qui doivent être entendues. Il faut bâtir une société dont l’objectif soit d’assurer à toutes et tous, partout sur le territoire, l’accès effectif aux droits fondamentaux, une société qui mette une juste part de la richesse créée au service de cette ambition, une société où les politiques publiques assurent davantage d’égalité, de justice et de solidarités, sans détruire les écosystèmes, une société qui tourne radicalement le dos au racisme, à l’antisémitisme, au sexisme, aux LGBTphobies et à toutes les discriminations. Sans cela le répit ne sera que de courte durée et de nouveau la colère, les peurs, le rejet de l’autre et le ressentiment feront vaciller le vivre ensemble et la démocratie.

Pour la défense de la République, nous avons dit NON au RN.

Pour renouveler et faire vivre la démocratie, la LDH (Ligue des droits de l’Homme) en appelle aujourd’hui à une réforme en profondeur des institutions et à des mesures d’urgence traçant le chemin d’un projet solidaire garant de l’effectivité des droits pour toutes et tous.

Paris, le 8 juillet 2024

Télécharger le communiqué de la LDH “Un espoir s’est levé” en pdf.

ENSEMBLE CONTRE L’EXTRÊME DROITE

L’extrême droite au pouvoir, c’est NON !
Les vidéos de militants de la section sont à retrouver sur notre chaine Youtube de la section et dans la playlist dédiée (ou dans la page actu de ce site)

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Le 7 juillet, assurons la défaite du RN !

Episode 21 “Des Voix et des droits”, le podcast de la LDH, avec Nathalie Tehio, présidente de la LDH

A 4 jours du second tour des élections législatives qui risquent de porter le Rassemblement national (RN) au pouvoir, Nathalie Téhio détaille les principaux risques encourus et la nécessité de tout faire pour empêcher la destruction de nos acquis constitutionnels.
https://www.vodio.fr/frameplay.php?idref=19536&urlref=1

Assurons la défaite de l’extrême droite le 7 juillet !

Appel de syndicats et associations dont la LDH
Face à la perspective mortifère d’un gouvernement du Rassemblement national (RN) nous appelons à un sursaut démocratique et républicain des partis politiques et des électrices et électeurs !

Le deuxième tour, décisif, est à la fin de la semaine. Dans un très grand nombre de circonscriptions, il y a une candidature du RN qui peut gagner le 7 juillet en cas de triangulaire.

Nous appelons les partis politiques à décider du maintien d’une seule candidature face à l’extrême droite, partout où elle est en mesure de l’emporter.

Nous appelons les électrices et électeurs à voter pour la candidature la mieux placée après le premier tour, là où les partis auront maintenu plusieurs candidat-e-s face au RN.

Nous entendons toutes les raisons qu’il y aurait pour ne pas voter pour celui-ci ou pour celle-là. Ce peut être le rejet de député-e-s sortant-e-s d’une majorité qui a mené des politiques ayant, dans les faits, renforcé l’extrême droite. Ce peut être un rejet de partis politiques dont on ne partage pas l’ensemble des priorités, les méthodes, des politiques.

Mais ce qui se joue dimanche dépasse radicalement ce qui nous divise. Ce n’est pas une question de droite ou de gauche. C’est une question encore plus essentielle qui va se jouer, celle de la possibilité de vivre toutes et tous ensemble en France. A cette question, le RN répond par un projet politique raciste et violent, celui de la destruction progressive des libertés et plus généralement de la République, qui a toujours été sa cible première. Il s’agit de l’arrivée au pouvoir d’un parti dont le programme est construit autour de la négation de l’égalité en droit des êtres humains proclamée par l’ONU en 1948. C’est à cette égalité que nous, syndicats et associations, travaillons jour après jour, pour que chacune, chacun, ait accès à un service, à un droit, une réponse à ses besoins.

Celles et ceux qui refusent la société que nous annonce l’extrême droite sont donc devant un choix simple : toute dispersion des votes au second tour offrirait le pouvoir au RN du fait du mode électoral, alors même que ses idées inégalitaires sont minoritaires dans la société. Les votes doivent converger autour d’un seul objectif : défaire le RN.

Le 7 juillet, pas une voix ne doit manquer à la défaite du RN !

Paris, le 30 juin 2024

Un appel à l’initiative de la LDH (Ligue des droits de l’Homme) et signé par AC ! Agir ensemble contre le chômage, ActionAid France, Action Justice Climat (AJC), Alice Guy production, Alternatives européennes, Alynea – Samu Social 69, Les Amis de la Terre France (ATF), Les Amoureux au ban public, Animafac, APF France handicap, Appel des cent pour la paix, Archipel de l’écologie et des solidarités, Asile Asso, L’Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (L’Acort), Association Abraham Mazel, Association d’accueil des demandeurs d’asile de Mulhouse (AADA), Association des anciens appelés et leurs amis contre la guerre (4ACG), Association Causons, Association chez Violette, Association pour la défense des droits des étrangers (ADDE), Association d’ex prisonniers politiques Chiliens en France (AEXPPCH-France), Association des femmes de l’Europe méridionale (Afem), Association française des juristes démocrates (AFJD), Association franco-ukrainienne VOLYA, Association Histoire coloniale et postcoloniale, Association “i’anen” chants traditionnels des femmes de la méditerranée, Association Josette et Maurice Audin, Association des milles et une victimes d’inceste et de Traumatismes (LAMEVIT), Association nationale des ancien-ne-s combatant-e-s et ami-e-s de la Résistance – Isère (ANACR Isière), Association nationale d’assistance aux frontières pour les personnes étrangères (Anafé), Association Nationale des Pieds Noirs Progressistes et leurs Amis (ANPNPA), Association nationale des villes et territoires accueillants (Anvita), Association Phénix LGBTQIA+ Quimper, Association de prévention spécialisée nationale (APSN), Association pour la reconnaissance des droits des personnes homosexuelles et trans à l’immigration et au séjour (Ardhis), Association pour la sauvegarde et la valorisation du patrimoine normalien du Finistère (ASVPNF), Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), Association Tunisie culture et solidarité (ATCS), Association Vite au Théâtre, Une Autre voix juive (UAVJ), Cent pour Un 06, Centres d’entrainement aux méthodes d’éducation active (Cemea), Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale (Cedetim), Centre évolutif Lilith Marseille (CEL), Centre de recherche et d’information pour le développement (Crid), Centre social Echo, Cercle Condorcet de Paris, Cercle des voisins du CRA de Cornebarrieu, La Cimade, CliMates, Collectif des associations citoyennes (CAC), Collectif catholique P.A.I.X, Collectif Changer de cap, Collectif national pour les droits des femmes (CNDF), Collectif Poétisthme, Collectif Tenon pour l’IVG (CIGV), Comité écologique ariégeois, Comité pour les relations nationales et internationales des associations de jeunesse et d’éducation populaire (Cnajep), Comité pour le respect des libertés et des droits humains en Tunisie (CRLDHT), Comité pour la santé des exilés (Comede), Comité de vigilance pour le maintien des services publics de proximité de Haute-Saône (CV 70) ; Commerce équitable France, Commown, CGT – Union Locale CGT de Lille et environs, Confédération nationale du logement (CNL), CNL  31, Confédération syndicale des familles (CSF), Conseil national des associations familiales laïques (Cnafal), Conseil national de la nouvelle résistance (CNNR), Convention pour la 6° République (C6R), Convergence de défense et développement des services publics, Coordination antifasciste pour l’approbation des libertés académiques et pédagogiques (CAALAP), Coordination des associations pour le droit à l’avortement et à la contraception (Cadac), Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité, Droit au logement (Dal), Ecofestival Ca marche Parthenay, Elena France, Emmaüs Solidarité, Enfance réseau monde/services (ERM/S), EthnoArt, Europe solidaire sans frontières (ESSF), Exod, Fédération des acteurs de la solidarité (Fas), Fédération des acteurs et actrices des musiques et danses traditionnelles (FAMDT), Fédération des Aroéven, Fédération Addiction, Fédération artisans du monde (FAdM), Fédération des associations générales étudiantes (Fage), Fédération des centres sociaux et socioculturels de France (FCSF), Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), Fédération des mutuelles de France (FMF), Fédération nationale des arts de la rue, Fédération nationale des Francas, Fédération nationale des Samu sociaux (FNSS), Fédération régionale des MJC Méditerranée (FRMJC Méditerranée), Fédération sportive et gymnique du travail (FSGT), Fédération syndicale unitaire (FSU), FSU 59, FSU 62, FSU Emploi, FSU Travail emploi insertion organismes sociaux (FSU TEIOS), Fédération des travailleurs africains et amis en France et en Europe (Fetafe), Le Fil, Fondation Copernic, Fondation Danielle Mitterrand France Liberté, Fondation Lilian Thuram contre le racisme, pour l’égalité, Foodwatch France, Français Langue d’accueil (FLA), France Amérique latine (FAL), France Fraternités, France Nature Environnement (FNE), France terre d’asile, Futurs composés – réseau national de la création musicale, Générations Futures, Generation for rights over the world (GROW), Golem, Greenpeace France, Groupe accueil et solidarité (GAS), Groupement d’associations porteuses de projets en environnement (Grappe), Habitat & citoyenneté (H&C), Halte au contrôle numérique, HES – socialistes LGBTI+, Human Dignity (HD), Humanity Diaspo, Instants vidéo numériques et poétiques, Jeunes communistes du Nord, Les Jeunes européens – France (JE-F), Un Jour la paix, JRS France, Kodiko, Kolone, Ligue de l’enseignement, Ligue de l’enseignement de l’Yonne, Ligue des femmes iraniennes pour la démocratie (LFID), MADERA, Médecins du monde (MDM), Les Midis du Mie, Migraction59, Migrations santé France, Monde d’après monde d’avance (Mama), Le Mouton numérique, Mouvement e-graine, Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), Mrap métropole lilloise, Mrap Montpellier, Mouvement pour l’économie solidaire, Mouvement national Le CRI, Le Mouvement de la paix, Mouvement de la paix comité angers, Mouvement pour une alternative non-violente (Man), Négawatt, Nous sommes vivants, Observatoire international des prisons – section française (OIP),  On est prêt, Oxfam France, Le Planning familial du Nord, Paris d’exil, Patron.nes solidaires, People’s Health Movement France – Le Mouvement populaire pour la santé France (PHM/MPS France), Peuple et culture (PEC), Place Network, Poitiers, l’avenir à taille humaine, Pollinis, Queers uni.e.s de Bretagne (QuB), Radio Campus Lille, Réseau d’actions contre l’antisémitisme et tous les racismes (Raar), Réseau éducation sans frontières (RESF), Réseau étudiant pour une société écologique et solidaire (Reses), Réseau euro-maghrébin citoyenneté et culture (REMCC), Réseau Euromed France (Ref), Réseau Hospitalité, Réseau national des juniors associations (RNJA), Revivre, Roya citoyenne, Run ar puns, Service civil international branche française (SCI France), Singa, Solagro, Solidarité Laïque, Soliha, SOS Racisme, Stop aux violences obstétricales et gynécologiques France (Stop VOG France), Syndicat des avocats de France (Saf), Syndicat national des infirmières conseillères de Santé-FSU (SNICS-FSU), Syndicat national des journalistes (SNJ), Syndicat national des médecins de PMI (SNMPMI), Tous migrants, L’Union étudiante, Union des étudiants exilés, Union fédérale d’intervention des structures culturelles (UFISC), Union des Juifs pour la résistance et l’entraide (UJRE), Union nationale des étudiants de France (Unef), Union nationale des étudiants de France-Poitiers (Unef Poitiers), Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux (Uniopss), Union nationale des syndicats autonomes (Unsa), Union nationale des syndicats autonomes Hauts-de-France (Unsa Hauts-de-France), Union syndicale lycéenne (USL), Université européenne de la paix (UEP), Universités & Réfugié.e.s (Unir), Utopia 56, Victoires Populaires, VoxPublic, YES Akademia, Zero Waste France (ZWF).

Les organisations qui souhaitent signer l’appel “Assurons la défaite de l’extrême droite le 7 juillet !” peuvent remplir ce formulaire.

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NOUS AVONS TOUJOURS ET TOUJOURS PLUS BESOIN DE VOUS !

La LDH a besoin de votre soutien. Si ce n’est déjà fait, n’hésitez pas à nous rejoindre ou à renouveler votre cotisation (voir ci-dessous). Nous avons aussi besoin, pour celles et ceux qui le peuvent, de participation active, pour être encore plus nombreux dans les actions. Nous avons créé des groupes de travail que chaque adhérent peut intégrer. Nous sommes ouverts à toute autre proposition.

     Nous comptons sur vous. Celles et ceux qui sont victimes d’atteintes aux droits de l’Homme comptent sur vous.

Pour le bureau : Emmanuelle Jourdan-Chartier (Présidente)

mail : lille@ldh-france.org – actualité sur la page facebook officielle de la section https://www.facebook.com/lille.ldh/ , le fil Twitter, la page Instagram (liguedesdroitsdelhommelille) et la chaîne YouTube, et notre billetterie Hello Asso.

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Vous souhaitez adhérer (ou réadherer) à la section lilloise de la LDH ? rendez-vous sur la page https://www.ldh-france.org/adherer/
ou téléchargez le bulletin ci-dessous :


Permanence d’aide dans les démarches juridiques et administratives des personnes migrantes et étrangères :

Conseil auprès des personnes migrantes et étrangères dans les démarches juridiques et administratives auprès de la préfecture et des autres institutions administratives de l’État et des collectivités locales.
Aides à la régularisation et à l’obtention des titres de séjours.

Permanences : un jeudi sur deux à la Maison Régionale de l’Environnement et des Solidarités MRES de Lille 5 rue Jules de Vicq (métro Lille Fives) de 17h à 20h. Prochaines dates les jeudi 11 et 25 avril, 02 et 23 mai, 06 et 20 juin, 4 juillet.

3ᵉ EDITION DU FORUM DES LIBERTÉS

Entrée gratuite sur réservation : https://www.helloasso.com/associations/ligue-des-droits-de-l-homme-section-de-lille/evenements/forum-des-libertes


Découvrez notre programme:


Présentation de cette édition 2023

2023 aurait pu être l’année d’un joyeux 75ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Hélas, elle est celle de l’inquiétude : droit international bafoué, extension des dictatures et pays « illiberaux », mais aussi, chez nous, recul de l’État de droit, répressions des manifestations, menaces contre les militants écologistes et de la solidarité, ou encore « course à l’échalote entre la droite et l’extrême droite pour savoir qui sera le plus violent à l’égard des migrants »1. C’est dans ce contexte, et au moment où les inégalités et les injustices ne cessent de se creuser et où l’extrême droite étend son racisme, que se tiendra, les 9 et 10 décembre prochain, dans le cadre de la Journée internationale des droits de l’Homme, le Forum des Libertés organisé par la Ligue des Droits de l’Homme de Lille. Elle se tournera, cette année, vers le cinéma avec 4 œuvres remarquables qui illustrent 4 facettes de ces droits malmenés, à travers le monde et en France.

  • Le droit à un niveau de vie suffisant, alors que le taux d’extrême pauvreté en France grimpe en flèche? Discutons-en après le film Louise Wiemmer, de Cyril Mennegun sur l’exclusion, avec des associations engagées dans l’accompagnement et l’inclusion sociale ainsi que le mal logement. Séance de 14h.
  • Le droit au respect, avec le film de Marc Ball Police, Illégitime violence revenant sur la question des violences policières qui fut au centre des récents conflits sociaux et reste le quotidien dans de nombreux quartiers. Arié Alimi, après le débat, présentera et signera son livre l’État hors la loi: Logiques des violences policières. Séance de 18h.
  • Pour évoquer le droit à l’éducation suivons Pascal Plisson Sur le Chemin de l’école, nous en discuterons ensuite avec les enfants du Conseil Municipal des Enfants de Lille. Séance de 14h.
  • La résistance face à l’oppression est magnifiquement illustrée par le film Las 13 rosas du réalisateur espagnol Emilio Martínez-Lázaro sur les crimes de la dictature franquiste. Séance de 18h.

Toutes les projections se tiendront à l’École Supérieure de Journalisme et seront suivies d’un débat !

Journée internationale contre les violences faites aux femmes

En cette journée internationale du 25 novembre,dans un contexte de guerres qui se multiplient, notre soutien va à toutes les femmes dans le monde, premières victimes avec les enfants des conflits armés. Nous manifestons particulièrement notre soutien aux femmes d’Ukraine, de Birmanie, de Palestine, d’Israël, du Haut-Karabakh. Nous clamons haut et fort notre solidarité avec nos soeurs afghanes maintenues sous le joug d’une oppression effroyable où même aller à l’école devient un acte héroïque. Nous réaffirmons notre sororité avec les femmes iraniennes et kurdes en révolte pour leur liberté. Femme, Vie, Liberté. Nous apportons notre soutien aux femmes ouïghoures, persécutées, victimes de politique génocidaire.

Le 25 novembre nous marcherons pour rendre hommage à toutes les victimes de la violence machiste, les femmes, les personnes LGBTQIA+, à toutes celles qui souffrent et qui luttent. A toutes celles que nous avons perdues.

Les violences sexistes et sexuelles surviennent partout, et tout le temps : dans nos espaces familiaux, sur nos lieux de travail et d’études, dans l’espace public,dans les transports, dans les établissements de soin, les cabinets gynécologiques, dans les maternités, dans les milieux du théâtre, du cinéma, du sport, en politique… Dans tous les milieux sociaux. Elles touchent les femmes comme les filles. Elles trouvent racine dans le patriarcat et se situent aussi, souvent, au croisement d’autres discriminations. Ainsi les femmes les plus touchées par ces violences sont celles qui souffrent déjà de multiples oppressions : les femmes victimes de racisme, les femmes migrantes, sans papiers, les femmes précarisées, en situation de handicap, les femmes lesbiennes et bi, les femmes trans, les femmes en situation de prostitution et celles victimes de l’industrie pornocriminelle.

Une prise de conscience collective a eu lieu avec #MeToo. Elle n’est pas suffisante, les chiffres parlent d’eux-mêmes. En France, depuis 2017 ce sont 848 féminicides ayant fait plus de 1000 enfants orphelin∙es qui ont été commis par un conjoint ou un ex conjoint. Le nombre de femmes victimes de violences dans le couple et les enfants qui en subissent les conséquences ne diminue pas (213 000 par an) tout comme les viols ou tentatives (94 000 par an). La quasi-totalité des agresseurs sont des hommes (97,3%).Une femme en situation de handicap sur 5 a été victime de viol. 50% des lesbiennes et 75% des bi ont été confrontées à des violences dans l’espace public et 85 % des personnes trans ont déjà subi un acte transphobe.

La plupart du temps, encore, les victimes ne sont pas crues, les plaintes classées sans suite, l’impunité des agresseurs persiste. La justice reste encore largement sourde à reconnaître ces violences. 160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles chaque année, en majorité au sein de la famille. Mais leur parole peine toujours à être reconnue. Bien plus, les mères qui cherchent à les protéger de l’inceste subi sont souvent elles-mêmes poursuivies et se voient retirer la résidence de leurs enfants.

Au bout de 2ans, le gouvernement veut supprimer la Commission Indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants sous prétexte que son travail est terminé. Nous exigeons son maintien. Les femmes demandeuses d’asile sont très vulnérables aux réseaux de prostitution, de proxénétisme et de traite des êtres humains. Ceux-ci sont déjà à pied d’oeuvre pour satisfaire l’augmentation de la demande de marchandisation du corps des femmes et des filles avec les Jeux Olympiques et Paralympiques en France en 2024. Le projet de loi « Asile et immigration » ne fera que dégrader encore plus la situation de ces femmes comme celle de toutes les femmes sans papiers.

Sur les lieux de travail plus de 8000 viols ou tentatives ont lieu chaque année et un tiers des femmes subissent du harcèlement sexuel. Les employeurs publics et privés doivent faire cesser les violences et protéger les victimes y compris de violences conjugales. Nous ne nous contentons pas de la ratification par le gouvernement de la convention 190 de l’Organisation internationale du travail à moyens constants. Nous exigeons la mise en place de nouvelles obligations pour renforcer la protection des victimes !

Toutes ces violences ne sont pas une fatalité. Nous serons massivement dans la rue le 25 novembre pour faire valoir nos revendications, pour exiger la fin des violences machistes. Nous exigeons l’application des lois existantes, un plan d’urgence national, des politiques publiques s’élevant contre la tolérance sociale, promouvant la prévention, la protection et la solidarité vis à vis des victimes et des co-victimes, mettant fin, enfin, à l’impunité des agresseurs ! Disons stop aux annonces du gouvernement non suivies d’effet et exigeons la mise en place d’une loi-cadre !

Le dernier rapport de la Fondation des femmes publié en septembre dernier estime que pour lutter efficacement contre les violences faites aux femmes, il faudrait au minimum 2,6 milliards d’euros. L’Etat en dépense aujourd’hui 184,4 millions. On est loin du compte. C’est ainsi que des associations d’aide aux victimes, qui les soutiennent, les hébergent et leur permettent d’entamer leur reconstruction se retrouvent en grande difficulté. De qui se moque -t-on ? Nous exigeons l’obtention immédiate de 3 milliards d’euros pour combattre enfin efficacement ces violences !

Non à la videosurveillance algorithmique !

Mobilisons-nous contre le déploiement de la vidéosurveillance « intelligente » que le gouvernement veut nous imposer en prévision de la Coupe du Monde de rugby (octobre 2023) et les JO (été 2024).

La vidéosurveillance algorithmique, cela veut dire que ce sont des machines développées par des entreprises privées qui seront mises au service des pouvoirs publics et des forces de l’ordre pour déterminer ce qui sera identifié comme des comportements suspects dans l’espace public, et ce en toute opacité, sans contrôle citoyen, potentiellement discriminatoire et probablement de façon pérenne, une fois réalisés les investissements d’ampleur requis par la mise en place de la « vidéosurveillance automatisée ».

En mars 2023, le Parlement français a adopté de nouvelles dispositions sécuritaires en amont des grandes compétitions sportives que notre pays accueillera en 2023 et 2024.

Cela nous concerne à Lille, car notre métropole sera hôte de matches en septembre et en octobre 2023 lors de la Coupe du monde de rugby et à l’été 2024 pour les jeux olympiques. Parmi les mesures adoptées par le Parlement figure le recours massif et soi-disant expérimental à « l’intelligence artificielle » censée renforcer la sécurité dans un certain nombre de lieux (enceintes sportives et leurs abords, transports publics, gares, espace public).

Nous souhaitons manifester notre hostilité au déploiement dans la métropole lilloise de ces technologies de vidéosurveillance algorithmique dont nous sommes convaincus, avec la CNIL et la Défenseur des Droits, qu’elles constituent un risque en termes de libertés publiques, de discrimination et d’usage abusif, notamment par le recours à terme à la reconnaissance faciale

Nous alertons par ailleurs sur le fait que l’introduction de ces technologies à titre expérimental ne doit leurrer personne : la surveillance « intelligente » de masse, une fois déployée, restera en usage au-delà du terme prévu par la loi (janvier 2025), comme cela a été le cas lors de précédentes « expérimentations ».

Reposant sur l’usage de données biométriques recueillies sans notre consentement, la VSA est tout aussi dangereuse pour nos libertés que ne l’est la reconnaissance faciale. Le risque de discrimination et de criminalisation d’un certain nombre de « comportements » dans l’espace public (se tenir statique, courir, porter une banderole, etc.) est manifeste.

NOUS NE VOULONS PAS ETRE CONSIDERES COMME TOUS SUSPECTS !

Nous ne voulons pas que, sous prétexte de sécuriser ces compétitions, l’État français et les entreprises qu’il mobilisera pour déployer ces technologies à grande échelle et aux frais du contribuable, disposent de moyens de contrôle social similaires à ce que l’État chinois a mis en œuvre pour surveiller certaines populations avec les conséquences que nous connaissons.

Nous appelons la présidence de la MEL et les pouvoirs publics locaux à sursoir à la mise en place de la surveillance généralisée et automatisée de l’espace et des transports publics dans la métropole lilloisE.

Nous les appelons enfin, si leur décision était de procéder au déploiement de la VSA, à tenir le public des implications concrètes de ces dispositifs en termes de surveillance de l’espace public.

LA COLONISATION ET LA GUERRE D’ALGÉRIE : UN PASSÉ ENCORE PRÉSENT

Dans le cadre de la mémoire du 17 octobre 1961, la Ligue des droits de l’Homme de Lille propose un évènement en deux temps le 13 octobre à l’Antre 2 à 18h00.

D’abord, la conférencière gesticulante Nadège de Vaulx(-en-Velin) présentera sa conférence gesticulée intitulée « j’aurais dû m’appeler Aïcha [ou l’identité française en question] ». Diplômée en anthropologie de la culture, elle est la réalisatrice du documentaire radiophonique « Les Algériennes Ont De La Voix ! » et anime l’émission « Les Femmes Ont De La Voix ». Sa conférence gesticulée est un spectacle éducatif sur le ton de la confidence : alors que les débats identitaires grondent en France et qu’il y a comme une injonction à choisir son camp, comment s’émanciper d’identités qu’on voudrait nous imposer et trouver sa propre voie ?

Dans un second temps, l’historien et membre du Comité National de la Ligue des droits de l’Homme, Gilles Manceron animera le deuxième temps de cet évènement avec une conférence intitulée : « la colonisation et la guerre d’Algérie : un passé encore présent ». Épisodes majeurs dans les quatre siècles d’histoire coloniale française, les 132 ans de la colonisation de l’Algérie et tout particulièrement la guerre d’Algérie continuent à peser sur notre présent. Réfléchir à leurs traces actuelles doit occuper une place importante dans nos analyses de la France d’aujourd’hui.

La réservation pour cet évènement est gratuite et se fait sur HelloAsso.

Cet évènement s’inscrit dans le cadre de la mémoire du massacre du 17 octobre 1961. Ce jour-ci, des dizaines de milliers d’Algériens ont manifesté sans armes dans Paris pour protester contre un couvre-feu discriminatoire qui leur avait été imposé. Dix mille furent arrêtés, torturés, certains jetés dans la Seine, et plus d’un millier transporté en Algérie dans des camps militaires. À Paris, le jour même, comme dans ces camps, ils furent nombreux à perdre la vie. Ces faits ont été dissimulés pendant des décennies. (Communiqué de la LDH France du 12 octobre 2021).

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