LA COLONISATION ET LA GUERRE D’ALGÉRIE : UN PASSÉ ENCORE PRÉSENT

Dans le cadre de la mémoire du 17 octobre 1961, la Ligue des droits de l’Homme de Lille propose un évènement en deux temps le 13 octobre à l’Antre 2 à 18h00.

D’abord, la conférencière gesticulante Nadège de Vaulx(-en-Velin) présentera sa conférence gesticulée intitulée « j’aurais dû m’appeler Aïcha [ou l’identité française en question] ». Diplômée en anthropologie de la culture, elle est la réalisatrice du documentaire radiophonique « Les Algériennes Ont De La Voix ! » et anime l’émission « Les Femmes Ont De La Voix ». Sa conférence gesticulée est un spectacle éducatif sur le ton de la confidence : alors que les débats identitaires grondent en France et qu’il y a comme une injonction à choisir son camp, comment s’émanciper d’identités qu’on voudrait nous imposer et trouver sa propre voie ?

Dans un second temps, l’historien et membre du Comité National de la Ligue des droits de l’Homme, Gilles Manceron animera le deuxième temps de cet évènement avec une conférence intitulée : « la colonisation et la guerre d’Algérie : un passé encore présent ». Épisodes majeurs dans les quatre siècles d’histoire coloniale française, les 132 ans de la colonisation de l’Algérie et tout particulièrement la guerre d’Algérie continuent à peser sur notre présent. Réfléchir à leurs traces actuelles doit occuper une place importante dans nos analyses de la France d’aujourd’hui.

La réservation pour cet évènement est gratuite et se fait sur HelloAsso.

Cet évènement s’inscrit dans le cadre de la mémoire du massacre du 17 octobre 1961. Ce jour-ci, des dizaines de milliers d’Algériens ont manifesté sans armes dans Paris pour protester contre un couvre-feu discriminatoire qui leur avait été imposé. Dix mille furent arrêtés, torturés, certains jetés dans la Seine, et plus d’un millier transporté en Algérie dans des camps militaires. À Paris, le jour même, comme dans ces camps, ils furent nombreux à perdre la vie. Ces faits ont été dissimulés pendant des décennies. (Communiqué de la LDH France du 12 octobre 2021).