MIGRANTS : DÉAMBULATION et CERCLE DE SILENCE le 2 FÉVRIER à Mâcon

« Manifestation pour une politique de l’accueil, de l’asile, de la solidarité et de la fraternité »

Non à la fabrique de boucs émissaires

Non à la peur de l’étranger

le samedi 2 février 2018

à 10h
Rassemblons-nous rue de Strasbourg, devant la préfecture
pour manifester jusqu’à l’esplanade Lamartine

de 11h à 12h
Formons un cercle de silence

sur l’esplanade Lamartine

 Signataires :

Ligue des Droits de l’Homme Mâcon, RESF Mâcon/Cluny, Collectif Monnier, Cercle de silence Mâcon

Texte du tract :

 Pour une politique de l’accueil, de l’asile,

de la solidarité et de la fraternité

 Nous, citoyens de Mâcon et de Saône-et-Loire, sommes nombreux à accompagner les demandeurs d’asile et les jeunes isolés étrangers (apprentissage du français, aides alimentaires et juridiques, hébergement) : images d’une vague de soutien qui monte partout en France.

 Mais nous constatons que leurs conditions d’accueil se dégradent fortement

et que leurs droits sont de plus en plus réduits.

 Que dit la lettre du Président de la République invitant à son grand débat ?

Il annonce que «le devoir de l’asile ne saurait être remis en cause ».

En réalité,

– la nouvelle loi asile-immigration est une loi sans humanité, tournée contre les demandeurs d’asile : raccourcissement extrême des délais qui entravent les procédures de demande d’asile et de recours ; obtention plus difficile de l’asile ; allongement et multiplication des rétentions (même pour les enfants) ; plus de facilité à expulser

– Malgré la convention de Genève, pas d’hébergement des demandeurs d’asile dans de nombreux endroits de France. Bonne nuit dehors par tous les temps, même à Mâcon et dans d’autres villes de Saône-et-Loire !

– Au niveau national, refus courant d’hébergement et de prise en charge des mineurs isolés. A Mâcon, le Conseil départemental a fermé pendant plusieurs mois son accueil!

– Attaques devenues habituelles devant les tribunaux pour celles et ceux qui aident les réfugiés (Cédric Herrou dans la vallée de la Roya, ou les condamnations récentes des 7 de Briançon).

– Refus de porter secours à celles et ceux qui traversent la Méditerranée ou les Alpes au péril de leur vie (Aquarius, cols alpins).

Ces mesures sont autant de tentatives de sanctionner la migration en tant que telle et de refuser un accueil digne aux personnes exilées.

Que signifie sa suggestion de mettre la politique migratoire en débat au parlement ?

Derrière ce propos, n’y a-t-il pas une insinuation discrète :

le chômage, l’insécurité, c’est la faute des migrants ?

Mener une politique de boucs émissaires au mépris des droits humains fondamentaux (droit d’asile, droits de l’enfant) ne créera ni emplois, ni services publics convenables (santé, hôpitaux, éducation, etc) : elle ne fera qu’entretenir le racisme, la brutalité policière et une division aggravée dans notre société.