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LA LDH MÂCON A VOTRE RENCONTRE LES 7 et 8 SEPTEMBRE au PARC des EXPOSITIONS

AU PARC DES EXPOSITIONS DANS LE CADRE DE 1, 2, 3 Mâcon

HALL B – STAND 97

LES DROITS, VOS DROITS : VENEZ NOUS RENCONTRER ET EN PARLER

Informations – documentation – échanges – conseils – rendez-vous…

ADHÉSIONS

 

Ciné-débat le 27 septembre 2019 à 20h : film LES SENTINELLES à la médiathèque

27 septembre. Très belle soirée d’information et d’échanges sur les toxiques industriels, amiante et pesticides. A l’issue de cette séance, après avoir animé le débat, Virginie Dupeyroux a présenté son livre et s’est entretenue avec de nombreux participants :

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LES SENTINELLES

Thème : combat contre les toxiques industriels (amiante…)
et agricoles (pesticides)

https://www.les-sentinelles.org/bande-annonce/

Date de sortie 8novembre 2017 (1h 31min)

De Pierre Pezerat

Genre Documentaire

Débat : avec un médecin de santé publique et des représentants de collectifs dont le Collectif Mâconnais Pesticides et Santé
Synopsis :

Josette Roudaire et Jean-Marie Birbès étaient ouvriers, en contact avec l’amiante. Paul François, agriculteur, a été intoxiqué par un pesticide de Monsanto, le Lasso. Henri Pézerat, chercheur au CNRS, a marqué leurs vies en les aidant à se battre pour que ces crimes industriels ne restent pas impunis… La justice s’est-elle prononcée pour les responsables du grand mensonge de l’amiante ? Que fera-t-elle pour ceux de la catastrophe annoncée des pesticides ?

Un film soutenu par la LDH (LDH info-nov 2017)

Ce film documentaire évoque un ensemble des combats contre les toxiques industriels, certains déjà anciens mais revenant devant la justice comme l’amiante, et d’autres plus récents dans le domaine agricole et agro-alimentaire. Tout en utilisant habilement quelques images d’archives, il suit quelques-unes des personnes ayant subi des expositions à divers polluants du fait de stratégies industrielles privilégiant la rentabilité financière maximale au détriment de l’humain, en témoignant à la fois des luttes et des drames vécus par les victimes et leur entourage.

Avec des séquences parfois très émouvantes, il donne à entendre la voix et l’expérience de celles et ceux que la plupart des reportages montrent peu : les “sentinelles”, en reprenant l’expression du père du réalisateur, le célèbre toxicologue Henri Pézerat (décédé en 2009) qui fut l’artisan essentiel de l’interdiction de l’amiante et avait coutume de dire que  »les ouvriers sont des sentinelles du milieu environnemental’’ du risque toxicologique, en tant que premiers touchés par les polluants… Ce film éclaire ainsi un aspect des évolutions épidémiologiques mises en évidence par de nombreux chercheurs montrant que la majorité des pathologies d’aujourd’hui n’ont rien d’inéluctables et relèvent, en France, comme à l’échelle mondiale, de déterminants environnementaux de la santé constituant un vaste champ d’actions nécessaires pour réduire les inégalités dès l’amont du soin.

Il suit aussi l’activité d’Annie Thébaud-Mony, sociologue de la santé, directrice de recherche honoraire INSERM (Unité Groupement d’Intérêt Scientifique sur les Cancers d’Origine Professionnelle), présidente de l’association Henri Pézerat (santé, travail, environnement), qui ne cesse depuis des décennies de défendre les victimes de maladies professionnelles et s’efforce d’en briser l’invisibilité, en France et dans le monde. Elle constitue le lien vivant entre les différents personnages du film, notamment lors d’une rencontre inédite et imprévisible entre un ex-salarié syndicaliste en lutte contre les méfaits de l’amiante et un agriculteur petit patron céréalier longtemps utilisateur intensif de produits chimiques ayant découvert accidentellement la nocivité des pesticides pour lui comme pour l’environnement…

Le film donne aussi à voir quelques moments de joie lors d’avancées dans les combats collectifs associant aux travailleurs concernés une équipe d’avocats et de chercheurs. Il ne cache pas pour autant les difficultés rencontrées pour obtenir la reconnaissance d’une responsabilité pénale des décideurs d’une production industrielle faisant usage de substances reconnues comme toxiques souvent mortels (cancérogènes, neurotoxiques) ou susceptibles de porter atteinte à la reproduction (mutagènes, reprotoxiques), contestant généralement le lien de causalité entre la maladie ou la mort de victimes et la substance incriminée.

Thématiques : santé – développement durable

DÉCÈS de Joseph PRIOLLET ancien Président de la LDH Mâcon-Hommage

Joseph Priollet est décédé dans la nuit de mardi à mercredi 8 mai. Ses obsèques fixées à mardi 14 mai au crematorium Rollet de Sancé réuniront ses nombreuses amies et nombreux amis, de LDH, Collines Humaines, Auberges de la jeunesse,, Bibliambules, Conseil municipal de Donzy le Pertuis.

Joseph était un homme engagé et nous continuons sur ses traces irréductibles.
LDH section de Mâcon

Lors de ses obsèques le 14 mai, la section lui rendit hommage par le texte suivant lu par une adhérente.

 » Les étoiles allumées par Joseph Priollet continueront longtemps à briller à la Ligue des droits de l’Homme de Mâcon, elles éclairent même le quotidien jusque dans le local rue de Crewe de notre section Jean Bouvet, tout particulièrement émue aujourd’hui puisque Jean-François Lerat, petit-fils de Jean Bouvet, se trouve ici dans l’assemblée.

Jusqu’en 1993, la Ligue des droits de l’Homme se réunissait rue Gambetta, dans une des salles anonymes de la municipalité, une table, des chaises, pas même un placard. Lorsque le Maire de Mâcon nous a attribué le local 6 Rue de Crewe, après le départ de AMI71, c’est Joseph, promu maître d’œuvre, qui a nettoyé, repeint, aménagé, récupéré du matériel, fixé des cimaises et des baguettes fort utiles encore pour décorer nos murs. Avec l’aide d’un autre ligueur, Guy Cahuet, Joseph a créé le local accueillant, fonctionnel, qui résiste aux années.

Les étoiles brillent à la Ligue des droits de l’Homme et au-delà, quand Joseph, militant engagé dans l’action plus que dans le verbe, a accueilli après 1995 un groupe d’artistes algériens (poètes, chanteurs, musiciens) pour une exposition à Saint Vincent des prés. C’était l’origine de SAFA dont l’objet est l’organisation de rencontres et échanges avec l’Algérie. Lors d’une réunion de préparation, une petite algérienne a glissé un papier « est-ce que tu pourrais m’aider à obtenir le droit de venir en France ? » trois ligueurs, Joseph, Guy et Marguerite, l’ont accompagnée jusqu’à l’aboutissement de la demande, elle vit bien dans la région parisienne. Il aura fallu passer tous les contrôles, quitter Pierreclos et Donzy le Pertuis où habitaient nos 3 amis pour aller pointer à la préfecture de Mâcon tous les 8 à 10 jours.

Ce n’était d’ailleurs pas la première implication de Joseph qui, avec sa mère, avait aidé les porteurs de valises entre la France et la Suisse au moment de la guerre d’Algérie.

Joseph a répondu présent lorsqu’il fallait préparer la Fête Altermondialiste qui s’installait à La Roche Vineuse. Quel accueil dans le jardin et dans la maison de Joseph et Armonia ! Quelle belle et franche convivialité sur la terrasse de Donzy ! Joseph prêtait sa tendue, on composait les textes qu’on collait et qu’on illustrait sur des panneaux renforcés de baquettes de fabrication maison, Sophie se chargeait des titres, et Joseph vissait pitons ouverts et pitons fermés juste ce qu’il fallait.

Les étoiles ont continué à briller quand on a eu besoin d’un président, Joseph a accepté pour la 2ème fois de conduire la Ligue des droits de l’Homme. Les réunions vibraient sous sa voix quand des situations inacceptables le blessaient si profondément.

L’ami, tu es l’homme qui n’accepte ni les réductions, ni les compromis, ni les discriminations.

Nous sommes donc là pour te dire, cher Joseph, que tu es l’homme que nous aimons très fort, et que, par toi, nous continuerons cette vie de combat qui seule, est le moyen de conquérir la liberté. »

CONFÉRENCE-DÉBAT « Autres regards sur le handicap » vendredi 14 JUIN à 20h

Médiathèque de Mâcon le 14 juin 2019 à 20h
Entrée libre et gratuite
dans le cadre du Printemps du handicap


La journaliste de Mâcon Infos a produit un bel article en hommage à l’évènement « Changeons le regard sur le handicap » organisé par la LdH Mâcon le 14 juin dernier à la Médiathèque.

Voici le lien pour y accéder :

https://www.macon-infos.com/index.php?option=com_content&view=article&id=22276:macon-une-soiree-debat-pour-changer-le-regard-sur-le-handicap&catid=91&Itemid=294&lang=fr

Si vous n’arrivez pas à l’ouvrir, faites-le nous savoir, nous vous enverrons le texte sous forme de pièce jointe.

Si vous souhaitez approfondir ce dossier, nous vous recommandons, l’émission de France Culture dans laquelle vous retrouverez Romuald Bodin et Anne-Sarah Kertudo s’exprimer sur ce thème. Le lien ou vous pouvez les écouter :

https://www.franceculture.fr/emissions/la-suite-dans-les-idees/du-monde-ouvrier-aux-classes-populaires

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Thème : Combattre l’étiquette HANDICAP imaginée par notre société

Deux intervenants autour de ce thème :

ANNE-SARAH KERTUDO : Anne-Sarah a fondé la première permanence juridique en langue des signes et organisé un procès dans le noir au Palais de Justice de Paris. Elle collabore à l’association DROIT PLURIEL  qui milite pour l’égalité des droits   http://droitpluriel.fr/ensemble-changeons-definition-handicap/

Elle est l’auteure du livre Est-ce qu’on entend la mer à Paris?, histoire de la permanence juridique pour les sourds. (Éditions L’Harmattan, 2010, prix Handilivre), et réalisatrice de films documentaires, dont le dernier « Parents à part entière »  aborde la question des parents non-voyants confrontés à la Justice.

ROMUALD BODIN sociologue, maître de conférences à l’université de Poitiers ; ses travaux portent sur l’action publique et les effets d’institution dans les domaines de la santé, du corps et de l’enseignement supérieur. Il est l’auteur de L’institution du handicap. Esquisse pour une théorie sociologique du handicap

Ce livre montre qu’il ne s’agit pas d’une réalité médicale, mais d’un phénomène social, qui peut faire référence à des singularités biologiques, mais dépend avant tout de la logique sociale de nos institutions. À partir de l’analyse de statistiques concernant la santé et le handicap ainsi que de nombreux entretiens biographiques, l’auteur met en évidence que ce qui fait qu’une personne est considérée ou non comme handicapée renvoie au fonctionnement des grandes institutions sociales – famille, école, travail, espace public… Il explique aussi comment le statut administratif de personne handicapée tend à imposer une modification des parcours, des comportements et des identités.

Cette nouvelle conception du handicap, qui met en relief sa construction étatique et législative, permet d’aborder différemment aussi bien l’expérience des personnes dites handicapées que les politiques de santé publique et d’action sociale.

UN CAMP DE MIGRANTS AU VALLON DES RIGOLETTES

Le 22 février 4 familles de migrants expulsées du Square de la Paix se sont installées au Vallon des Rigolettes, bientôt suivis par d’autres familles à la rue, parfois avec enfants.

Témoignage d’un habitant du quartier (26/2/2019) :

Le Vallon de la honte

Au Vallon des Rigolettes les fleurs ne sont plus seules. Les migrants albanais à la rue ont sans doute été repoussés du square de la Paix car nous les avons vus vers 17h faire de nombreux va et vient vers le Vallon avec 2 petits enfants qui attendaient au bord du rond point pendant que le transfert se faisait. Je n’imaginais pas qu’ils puissent s’installer en plein mois de février, pour dormir à même le sol sans le moindre abri. Je suis descendu vers 18h et les ai trouvés près du parking et du pont SNCF. Les nombreux sacs étaient regroupés en 4 parties (4 familles), pas de cartons sur le sol, un grand gaillard gardait le campement en présence de 2 femmes. L’une « mangeait » une vague tartine, assise sur le sol, l’autre que j’avais prise pour un empilage de sacs recouverts de couvertures semblait souffrir du froid et grand gaillard la désignait en se tapant sur la tête (malade ? mal de tête ?…). J’avais apporté des fruits et gâteaux secs et nous avons essayé de bavarder sans grand résultat. J’ai compris qu’il était catholique et qu’ils étaient musulmans et catholiques et dans le même pétrin. Il a voulu dire qu’ils avaient été chassés d’un lieu puis d’un autre et « gymnase non » et donc qu’ils finissaient dans l’herbe du Vallon. C’est là en effet que nous avons vu la préparation des couchages : cartons sur le sol, couvertures (en quantité insuffisante), puis au-dessus des corps d’autres couvertures, une ou deux couvertures de survie donc rien de fermé ou étanche. C’est l’installation que j’ai pu photographier peu avant minuit.
Les journées sont belles mais le vent soufflait et il faisait déjà froid.

C’est ainsi que les Hommes vivent actuellement dans notre beau Vallon : 4 familles, dont 1 femme enceinte et 4 enfants.
Le 30 avril le camp comptait 10 tentes, 28 personnes dont 4 enfants de 2, 3, 3 et 7 ans.
Durant la première semaine (février), campement sans abri

Voir articles :
Mâcon Infos 26/2/2019 et 13/3/2019

JSL  18/3/2019

 

 

 

8 MARS à MÂCON POUR LE DROIT DES FEMMES avec la LDH

MIGRANTS : DÉAMBULATION et CERCLE DE SILENCE le 2 FÉVRIER à Mâcon

« Manifestation pour une politique de l’accueil, de l’asile, de la solidarité et de la fraternité »

Non à la fabrique de boucs émissaires

Non à la peur de l’étranger

le samedi 2 février 2018

à 10h
Rassemblons-nous rue de Strasbourg, devant la préfecture
pour manifester jusqu’à l’esplanade Lamartine

de 11h à 12h
Formons un cercle de silence

sur l’esplanade Lamartine

 Signataires :

Ligue des Droits de l’Homme Mâcon, RESF Mâcon/Cluny, Collectif Monnier, Cercle de silence Mâcon

Texte du tract :

 Pour une politique de l’accueil, de l’asile,

de la solidarité et de la fraternité

 Nous, citoyens de Mâcon et de Saône-et-Loire, sommes nombreux à accompagner les demandeurs d’asile et les jeunes isolés étrangers (apprentissage du français, aides alimentaires et juridiques, hébergement) : images d’une vague de soutien qui monte partout en France.

 Mais nous constatons que leurs conditions d’accueil se dégradent fortement

et que leurs droits sont de plus en plus réduits.

 Que dit la lettre du Président de la République invitant à son grand débat ?

Il annonce que «le devoir de l’asile ne saurait être remis en cause ».

En réalité,

– la nouvelle loi asile-immigration est une loi sans humanité, tournée contre les demandeurs d’asile : raccourcissement extrême des délais qui entravent les procédures de demande d’asile et de recours ; obtention plus difficile de l’asile ; allongement et multiplication des rétentions (même pour les enfants) ; plus de facilité à expulser

– Malgré la convention de Genève, pas d’hébergement des demandeurs d’asile dans de nombreux endroits de France. Bonne nuit dehors par tous les temps, même à Mâcon et dans d’autres villes de Saône-et-Loire !

– Au niveau national, refus courant d’hébergement et de prise en charge des mineurs isolés. A Mâcon, le Conseil départemental a fermé pendant plusieurs mois son accueil!

– Attaques devenues habituelles devant les tribunaux pour celles et ceux qui aident les réfugiés (Cédric Herrou dans la vallée de la Roya, ou les condamnations récentes des 7 de Briançon).

– Refus de porter secours à celles et ceux qui traversent la Méditerranée ou les Alpes au péril de leur vie (Aquarius, cols alpins).

Ces mesures sont autant de tentatives de sanctionner la migration en tant que telle et de refuser un accueil digne aux personnes exilées.

Que signifie sa suggestion de mettre la politique migratoire en débat au parlement ?

Derrière ce propos, n’y a-t-il pas une insinuation discrète :

le chômage, l’insécurité, c’est la faute des migrants ?

Mener une politique de boucs émissaires au mépris des droits humains fondamentaux (droit d’asile, droits de l’enfant) ne créera ni emplois, ni services publics convenables (santé, hôpitaux, éducation, etc) : elle ne fera qu’entretenir le racisme, la brutalité policière et une division aggravée dans notre société.

 

 

 

 

Ciné-débat vendredi 15 février 20h « Al-Sissi, bons baisers du caire »

Al-Sissi, bons baisers du Caire
de Bence Maté
Allemagne – 2018 – 1h00

à la Médiathèque de Mâcon

à l’initiative de la Ligue des Droits de l’Homme et la Fédération Internationale des Droits de l’Homme

Synopsis : Le 3 juillet 2013, lors du coup d’Etat militaire contre le président Morsi, de nombreux Egyptiens considéraient Abdel Fattah Al-Sissi comme le sauveur du pays. Cinq ans plus tard, le pays est le théâtre d’arrestations arbitraires, d’actes de torture et de disparitions inexpliquées. Nourri de vidéos filmées clandestinement dans des prisons égyptiennes et de témoignages de victimes d’actes de torture, ce documentaire donne à voir un tout autre visage du président Abdel Fattah Al-Sissi, apparu comme un sauveur il y a cinq ans.
Cette soirée s’inscrit dans le cadre d’une campagne relative aux ventes d’armes par la France, pour un véritable contrôle par le Parlement, pour le respect des engagements de la France.

Ciné-débat film LIBRE de Cédric Herrou-15 janvier 20h Cinémarivaux

Venez voir « LIBRE » et invitez vos amis,

Renforcez la fraternité par- delà les frontières et la peur.

Documentaire de Michel Toesca et Cedric Herrou – France – 2018 – 1h40

Mention spéciale Œil d’Or Cannes 2018

La Roya, vallée du sud de la France frontalière avec l’Italie. Cédric Herrou, agriculteur, y cultive ses oliviers. Le jour où il croise la route des réfugiés, il décide, avec d’autres habitants de la vallée, de les accueillir. De leur offrir un refuge et de les aider à déposer leur demande d’asile. Mais en agissant ainsi, il est considéré hors la loi… Michel Toesca, ami de longue date de Cédric et habitant aussi de la Roya, l’a suivi durant trois ans. Témoin concerné et sensibilisé, caméra en main, il a participé et filmé au jour le jour cette résistance citoyenne. Ce film est l’histoire du combat de Cédric et de tant d’autres.

Débat animé par Guillaume Carron, philosophe

Guillaume Carron est professeur de philosophie, dramaturge et conseiller littéraire auprès du directeur du TNP de Lyon. Son travail se centre sur la place du discours philosophique dans la vie politique en particulier sur les rapports entre justice et liberté.

Cette soirée est soutenue par un ensemble de collectifs, associations et citoyens solidaires, ayant participé d’une manière ou d’une autre à l’accueil des réfugiés sur Mâcon depuis bientôt deux ans.

Aiapec – Allez on joue – Ami71 – Association Savoir Comprendre Agir St Ythaire
Artisans du monde – Attac -Au fil des mots –  Bazar Café -Biomonde Mâcon -Bistrot Gourmand – Cadran Lunaire –  Cent pour un Toit – Collectif JEM – Collectif Monnier – La Boulangerie des Deux roches – Le P’tit fournil de la Roche Vineuse -Le pain des copains – Femme d’ici Femme d’ailleurs – association Mine de rien et cie – Francas Mâcon – France Insoumise –  Groupe des libertaires – Groupe des amis d’Hurigny – Ligue des droits de l’Homme Mâcon – Vélo en ville – Mouvement Républicain et Citoyen – Parti communiste – Parti socialiste – RESF Mâcon Cluny – Et d’autres associations qui n’apparaissent pas ici. Les artistes qui ont proposé des activités aux enfants. Les nombreux donateurs. Les médecins bénévoles. Les travailleurs sociaux

DANS LA PRESSE – LIENS 

Le  Monde  – Jacques Mandelbaum

Applaudi au Festival de Cannes, le 17 mai, alors qu’il montait les marches en compagnie de migrants, enfariné par des militants d’extrême droite, le 17 septembre, au cinéma Le Navire, à Valence, au cours d’une avant-première du film. Ainsi va le destin contrasté de l’agriculteur Cédric Herrou, dont l’action est au cœur de Libre, documentaire signé Michel Toesca. Du moins l’intéressé n’a-t-il rien perdu de sa pugnacité ni de son humour, déclarant à nos confrères de France Bleu à la suite de l’incident : « Ce n’est pas avec de la farine que l’on va régler le problème. D’ailleurs, j’ai vu que les paquets venaient d’Argentine. Ils pourraient faire travailler les paysans français. Comme dirait ma mère, c’est pas bien de jouer avec de la nourriture ! »

On sourit, mais la situation est grave. Grave parce qu’il se trouve, aujourd’hui en France, et plus largement en Europe, des gens suffisamment haineux pour s’en prendre physiquement à un homme qui vient en aide à ses prochains. Grave parce que la situation de l’accueil des migrants sur ce continent nous adresse à tous des questions complexes, d’ordre moral et politique. Cédric Herrou, lui, a choisi de longue date. Agriculteur de la vallée de la Roya, région frontalière de l’Italie, il a décidé, avec le soutien d’habitants de la vallée, d’accueillir des réfugiés, qui, venus des camps de Vintimille, passent la frontière pour déposer une demande d’asile en France.

Lutte quotidienne

Le réalisateur Michel Toesca, qui habite lui aussi la vallée, a filmé deux années durant en amateur cette lutte quotidienne, altruiste et triviale, paradoxale aussi, pour cette raison que ses acteurs enfreignent parfois la loi pour mieux rappeler que l’Etat français l’enfreint le premier, en refoulant les candidats à l’asile qui se présentent sur son territoire et, pire encore, en faisant de la solidarité à leur endroit un délit. La simplicité du film fait donc sa force. On en connaît l’alphabet. Disponibilité et connivence avec le milieu filmé. Absence d’équipe. Débrouille. Tournage à l’épaule avec une caméra périmée. En cela aussi, le film est en cohérence avec l’objet filmé.

Les gens qu’il nous montre ne sont pas animés par un projet politique d’envergure. Ils tiennent, comme saint Augustin, qu’une loi injuste n’est pas une loi. Et ils réagissent, très

simplement, à une situation inédite qui se déroule sur leur territoire, qui voit soudain des gens démunis et épuisés passer devant chez eux à la recherche d’un abri provisoire, d’une raison de vivre. A la différence des enfarineurs et des milices affiliées qui traquent fièrement les clandestins, eux ont écouté leur cœur, leur ont ouvert la porte et tentent de leur porter secours.

Cédric Herrou, barbu décontracté, est à ce titre le parfait héros du film. Surmédiatisé d’un côté, mis en taule de l’autre. Joyeux, généreux, courageux, opiniâtre. En un mot, exemplaire. Ne doutons pas que la postérité, pour sa contribution à l’intelligence et à la survie de l’humanité, se souvienne de lui plutôt que de ses adversaires. Jacques Mandelbaum
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Point sur la Justice : La Cour de cassation a annulé mercredi 12 décembre 2018 la condamnation prononcée en appel à l’encontre de l’agriculteur Cédric Herrou pour avoir porté assistance à des migrants à la frontière franco-italienne.

La Cour de cassation a annulé mercredi 12 décembre 2018 la condamnation de Cédric Herrou et d’un autre militant de la vallée de la Roya, condamnés en appel pour avoir porté assistance à des migrants, une première décision depuis la consécration du principe de fraternité dans la loi française.

La plus haute juridiction de l’ordre judiciaire a renvoyé les deux militants devant la cour d’appel de Lyon pour qu’ils y soient à nouveau jugés. « C’est une grande victoire », s’est félicité leur avocat, Patrice Spinosi, saluant la reconnaissance d’une « exception humanitaire qui doit conduire à la relaxe » des deux hommes.

L’agriculteur Cédric Herrou, devenu une figure de l’aide aux migrants, avait été condamné en août 2017 par la cour d’appel d’Aix-en-Provence à quatre mois de prison avec sursis pour avoir « facilité la circulation et le séjour » de migrants, ainsi que pour les avoir aidés à passer la frontière franco-italienne. La même cour avait condamné en septembre 2017 le chercheur Pierre-Alain Mannoni à deux mois de prison avec sursis pour avoir aidé et transporté trois migrantes érythréennes. La cour d’appel l’avait reconnu coupable d’avoir « facilité la circulation et le séjour » des migrantes. Elle avait estimé que le militantisme désintéressé des deux hommes ne suffisait pas à leur faire bénéficier de l’immunité pénale qui était prévue dans certaines circonstances par la loi.

« Principe de fraternité » Convaincus du contraire, ils avaient déposé un recours devant le Conseil constitutionnel et obtenu des « Sages », le 6 juillet, la consécration du « principe de fraternité » duquel découle « la liberté d’aider autrui, dans un but humanitaire, sans considération de la régularité de son séjour sur le territoire national ». Concrètement, le Conseil constitutionnel a décidé de sortir du champ des poursuites possibles toute aide humanitaire au « séjour » comme à la « circulation » des migrants. En revanche, « l’aide à l’entrée irrégulière » reste illégale. Selon l’article de la loi asile-immigration du 10 septembre 2018 – modifié à la suite de cette décision –, l’aide à la circulation ou au séjour irrégulier d’un étranger ne peut pas entraîner des poursuites pénales lorsqu’elle « n’a donné lieu à aucune contrepartie directe ou indirecte et a consisté à fournir des conseils ou accompagnements juridiques, linguistiques ou sociaux, ou toute autre aide apportée dans un but exclusivement humanitaire »…. Avec AFP et Reuters
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A la frontière franco-italienne, les droits des migrants maltraités
Par Kim Hullot-Guiot — 5 juin 2018 à 07:09
Lors d’une visite inopinée à la police aux frontières de Menton, en septembre, les contrôleurs des lieux de privation de liberté ont constaté de nombreuses atteintes aux droits des étrangers.
1. Des contrôles au faciès à la gare de Menton qui débouchent sur des pratiques de refoulement (…)
2. Des actes de procédures pré-remplis (…)
3. Demander l’asile ou contester une non-admission : mission quasi-impossible (…)
4. Les mineurs isolés traités comme des adultes (…)
5. Des conditions de retenue «indignes» (…)


·        https://www.festivalcannes.com/fr/festival/films/libre

·        https://www.huffingtonpost.fr/2018/05/19/festival-de-cannes-2018-lextreme-droite-hurle-apres-la-montee-des-marches-de-cedric-herrou_a_23438599/

·        https://www.lemonde.fr/festival-de-cannes/article/2018/05/19/cannes-2018-cedric-herrou-de-retour-a-cannes-en-officiel_5301777_766360.html

·        https://www.lemonde.fr/cinema/article/2018/09/26/libre-le-combat-altruiste-de-cedric-herrou_5360276_3476.html

·        https://www.youtube.com/watch?v=tL5XaN-Woc4

 

 

 

Ciné-débat : VENDREDI 7 DÉCEMBRE à 20h AVEC LE FILM TERRE DE ROSES

Documentaire de Zaynê Akyol, Canada, Allemagne 2016, 1h26, vostf

Prix du meilleur documentaire au Festival International de Locarno 2016…

THÈME : LE COMBAT DES FEMMES KURDES POUR LA LIBERTÉ FACE A L’OPPRESSION
Dans les splendides montagnes et le désert du Kurdistan, à la frontière de l’Irak et de la Syrie, des femmes luttent contre Daesh et défendent leur territoire. Terre de Roses nous dévoile le quotidien de ces combattantes aguerries qui continuent de rire, de vivre et d’être femmes, prenant soin d’elles comme de leurs armes. Ces femmes fières, courageuses et déterminées sont aux premières loges du combat contre la barbarie tout en incarnant un idéal révolutionnaire axé sur l’émancipation des femmes. Sans exotisme ou sensationnel, entre rire et gravité, Terre de Roses est un message d’amour et de paix, une fenêtre ouverte sur un monde méconnu au sein duquel se dessine le visage occulté de cette guerre : le visage féminin et féministe d’un groupe révolutionnaire uni par une même vision de la liberté.

DÉBAT à l’issue de la projection, animé par Elisabeth NECTOUX secrétaire de l’association Amitiés kurdes de Lyon et de la coordination lyonnaise Solidarité Kurdistan

Ressources par la Médiathèque de Mâcon, histoire, littérature, politique, DVD : Sélection documents Médiathèque – kurdes – 7 déc 2018