Honte au « PAYS DES DROITS DE L’HOMME »
Il est temps de faire face à la vérité. Nous ne pourrons jamais arrêter la migration, qui existe depuis toujours. L’accueil des réfugiés nous concerne tous.
La liberté de circuler est un droit (article 13 de la Déclaration universelle des droits de l’homme : « Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un Etat. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays »), l’hospitalité est un devoir.
Le droit à l’hébergement est un droit fondamental et inconditionnel (article L345-2-2 du code de l’action sociale et des familles : « Toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique ou sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence. (…) dans des conditions d’accueil conformes à la dignité de la personne humaine »).
Ici, à Mâcon, ces droits et devoirs ne sont pas respectés.
Les familles qui campaient sur le parking Monnier depuis des mois ont été évacuées de manière brutale le 21 décembre dernier pour être « mises à l’abri », en réalité parquées comme des pestiférés dans un gymnase, sans aucune intimité, sans possibilité de cuisiner.
Nos institutions se dérobent pour ne pas les recevoir de façon digne, alors que la loi prévoit une vraie mise à l’abri, individuelle et protectrice le temps de l’instruction de leur dossier de demande d’asile.
Nous ne demandons que l’application la plus humaine de la loi pour nos amis migrants, pour éviter qu’ils ne ressortent broyés par des conditions de vie qui nient leur humanité et qui les réduisent à un troupeau d’étrangers indésirables dont la cause est perdue d’avance. Les accueillir de façon déplorable, les rejeter, eux qui ont déjà tant supporté, c’est nier notre propre humanité.
Nous avons besoin de la société civile à nos côtés pour répondre à ce défi collectif. N’hésitez pas à nous contacter : collectifmonnier@gmail.com
Honte au « PAYS DES DROITS DE L’HOMME »