LA MANIF POUR TOUS DANS SES BASSES OEUVRES CONTRE L’IVG. L’HEBDOMADAIRE GOLIAS POSE LA QUESTION DE LA DEMISSION DE MARC AILLET ET LUI ASSOCIE 6 AUTRES EVEQUES.

Après la fermeture du Planning Familial de Toulon en septembre 2015, dans le diocèse de Dominique REY, celle du PF de Bayonne dans le diocèse de Marc AILLET précède à son tour l’installation d’un centre PROVIE et une campagne haineuse contre l’IVG.

Selon Justine Giraudel, « Début janvier, le planning familial de Bayonne fermait ses permanences. Au même moment, le diocèse de Bayonne ouvrait son centre d’accueil et Monseigneur Aillet se défoulait sur les réseaux sociaux… « Notre pays connaît des attaques sexistes que l’on croyait révolues » a ouvert Colette Capdevielle, en écho au tweet de l’évêque de Bayonne fermement condamné par la ministre Marisol Touraine au cours de ses vœux. Le 12 janvier, Monseigneur Aillet se permettait un parallèle honteux entre les dernières mesures du gouvernement sur l’IVG et les crimes de Daesh…. Douze jours plus tard, l’évêque enfonçait le clou.. »Peut-on rester insensible devant ces 220000 enfants à naître, littéralement broyés dans le sein de leur mère, chaque année en France? Pitié! » …Dématérialisée, la bataille pour le droit des femmes se heurte au « pullulement de sites de désinformation », ont rappelé d’une même voix la ministre, la députée et l’humoriste. A l’heure où Internet devient le premier confident, la recherche de l’acronyme sur une barre de recherche est édifiante : le site « pro-vie » ivg.net se fraye à la première place, détrônant celui du ministère. Tapies dans l’ombre, les forces conservatrices ferraillent.
Le rôle premier du planning familial est le travail d’information et de sensibilisation sur les questions de sexualité, de couples, de contraception… Et ce auprès de tous les publics, dont les scolaires….Il était aussi chargé d’accompagner les mineures souhaitant se diriger vers des cliniques privées pour un avortement, ou d’orienter et de soutenir les femmes dont le délai légal était dépassé, explique Sandrine Heckmann, directrice de l’antenne paloise…La semaine dernière, elle rencontrait une quinzaine de « bonnes volontés » mobilisées pour maintenir l’activité sur Bayonne, par l’intermédiaire de C. Capdevielle. Réorganisation et formation sont à l’ordre du jour, avant que la ré-ouverture des permanences puisse être envisagée, manifestement corrélée à l’attribution de locaux à temps complet. Si le travail est en cours, le planning familial souhaite maintenir sa présence sur la côte basque : le 8 mai sera projeté un film sur le droit à l’avortement, un colloque sur les stéréotypes des genres sera organisé par la suite, en juin. « Il est indispensable, dans le contexte local actuel, de ne pas laisser la seule parole aux forces réactionnaires », soutient la directrice, assurant de sa vigilance. »
Suite au tweet de Marc Aillet, l’hebdomadaire Golias réagit le 4 février en demandant sa démission comme ce fut le cas pour le curé de Fourvière associant les jeunes du Bataclan à Satan. Et il ajoute à son nom celles de 7 évêques associés à lui pour signer une tribune dans Le Figaro-Familles chrétiennes le 30 janvier dernier: « A leurs yeux, le nouveau dispositif lié à l’IVG – dont la suppression du délai de réflexion – aurait été adopté sans débat ! Ils sont donc sept, comme les péchés capitaux : en dehors de l’évêque de Bayonne, l’archevêque de Saint-Pierre et Fort de France, Mgr MACAIRE, OP, qu’il connut dans le Var ; leur grand ami l’évêque de Fréjus-Toulon, Mgr REY dont le premier fut le vicaire général, le second l’exorciste ; l’archevêque extrême d’Avignon, Mgr CATTENOZ, que l’on ne présente plus ; l’évêque bi-rituel de Tarbes-Lourdes, Mgr BROUWET ; l’évêque réac d’Ajaccio, Mgr de GERMAY et l’évêque égocentrique de Montauban, Mgr GINOUX. »

Ajoutons pour conclure que Golias sous-estime sans doute le nombre de clercs qui entonnent, comme le curé de Fourvière et les 7 évêques incriminés, les thématiques de l’extrême-droite identitaire. En novembre, dans l’église de Chauffailles, les fidèles ont pu entendre la même stigmatisation des jeunes du Bataclan venus écouter « la musique de Satan ».