Une Semaine pour la Syrie à Saintes (14 – 18 Mars 2016)

 

Organisée par 

la section de Saintes de la Ligue des Droits de l’Homme,

l’association Solidarité Saintonge-Syrie et

l’association Souria Houria (Syrie Libre)

Affiche Kopyright-Syrie-SaintesAffiche-Kopyright-Syrie-Saintes

Programme détaillé

1 – Du Lundi 14 au Jeudi 17 Mars
Rencontres au Lycée Bellevue de Saintes,

avec Omar Youssef Souleimane (Poète réfugié politique), Hazar Bakbachi -Henriot (plasticienne), Hala Kodmani (journaliste), Rana Haj Ibrahim (journaliste, réfugiée politique).

Sont concernées : 12 classes, de la Seconde à la Terminale, avec 12 professeurs (5 professeurs d’Histoire-Géographie), 4 professeurs de Lettres, 2 professeurs d‘Arts plastiques, 1 professeur de Philo.

Pendant deux semaines, exposition au Centre de Documentation :

« Regard sur la Syrie »

  • Le patrimoine syrien dans la guerre
  • – des syriens nous parlent (textes, dessins, ….)

2 – Mercredi 16 Mars

Rassemblement à 16 h, Place de l’Echevinage, dans les rues piétonnes de Saintes,

en soutien à la population syrienne, en lutte pour ses libertés depuis 5 ans.

Prises de parole – distribution de tracts

3 – Mercredi 16 Mars à 18h, à la Musardière (Rue Alsace-Lorraine-Saintes)

Rencontre poétique, avec Omar Youssef Souleimane, poète

Lecture de poèmes – échanges avec le poète.

4 – Jeudi 17 Mars, à 20h30 (Salle Saintonge – Saintes)

Rencontre-débat,a vec Hala Kodmani

La situation en Syrie. 5 ans de guerre, pourquoi ? La paix, c’est pour quand ?

Et

5 – Le Samedi 19 Mars, à 15h, rassemblement à Royan, esplanade des Droits de l’homme (lieu central et passant),

avec La section de Royan de la Ligue des Droits de l’Homme et l(‘Action des chrétiens pour l’abolition de la torture, ert l’association Solidarité Saintone-Syrie.

 

Appel de la LDH et de l’association Solidarité de Saintes

Appel de SOURIA HOURIA (Syrie Libre), association démocratique et laïque:

 

« Comme vous le savez déjà la situation à Alep est catastrophique,  plus que jamais les Syriens ont besoin de notre soutien. 

Si vous avez la possibilité de faire un rassemblement dans votre ville n’hésitez pas ».

Répondant à cet appel,

Solidarité Saintonge-Syrie et la section de Saintes de la Ligue des Droits de l’Homme organisent un RASSEMBLEMENT devant le sous-préfecture de Saintes, ce Vendredi 12 Février à 16h30

 

Une lettre ouverte au Président de la république sera remise à la sous-préfète de Saintes

PARIS : Actuellement deux rassemblements sont prévus à Paris le vendredi 12 et le samedi 13 février

PARIS : Rassemblement « Non au massacre de la population d’Alep »

Communiqué : http://souriahouria.com/il-faut-sauver-alep-non-au-massacre-de-la-population-dalep-communique-du-collectif-pour-une-syrie-libre-et-democratique-cpsld/

 

La Ligue des Droits de l’Homme reçue par Madame la Députée de Saintonge.

A quelques jours de l’ouverture des travaux parlementaires visant à réformer la Constitution de manière à y inclure l’état d’urgence et la déchéance de nationalité, la section de Saintes a souhaité être reçue par Mme Catherine Quéré. La délégation a réaffirmé :

la ferme opposition de son organisation à toute prolongation de l’état d’urgence instauré en France par décret dans la nuit du 13 au 14 novembre 2015 et prolongé jusqu’au 26 février 2016 par une loi du 20 novembre. Les perquisitions de jour comme de nuit, les assignations à résidence conduites sous la seule autorité du Ministre de l’Intérieur ou des préfets sans contrôle de l’autorité judiciaire garante dans notre pays du respect des libertés individuelles fondamentales ont donné lieu, sans résultat notable, à un certain nombre de dérives. La législation existante votée antérieurement et complétée le 13/11/2014 par la loi relative à la lutte contre le terrorisme puis en 24/09/2015 par celle sur le renseignement donne déjà aux juges et aux policiers des pouvoirs d’enquête et d’intervention largement dérogatoire au droit commun.

l’aspect inopportun d’une modification constitutionnelle dans un cadre émotionnel pour y introduire , à coté des pleins pouvoirs – article 16 – et de l’état de siège – article 36 – un troisième régime d’exception .

 La dangerosité d’une mesure de déchéance de nationalité, qui , de fait, quelle que soit la version retenue , introduit une différence entre français « mononationaux » et français « binationaux » sans impact réel sur le comportement des personnes concernées – mais dont l’effet immédiat serait de stigmatiser à nouveau une catégorie de français déjà fragilisée par le passé et l’histoire de la France.

La nécessité de combattre et de mettre hors d’état de nuire ceux que l’on qualifie de terroristes ne doit pas viser à introduire dans notre loi fondamentale une rupture d’égalité entre les français ni conduire à un affaiblissement des garanties individuelles. La Ligue des Droits de l’Homme rappelle que le travail des autorités dans le cadre de la législation existante et sous le contrôle des autorités judiciaires est et doit rester garant du respect de la démocratie. Cette façon de faire constitue par ailleurs la meilleure réponse à apporter à tous ceux qui voudraient déstabiliser notre société. Comme partout en France, les sections de Charente Maritime en collaboration avec toutes les organisations signataires de l’appel – http://www.nousnecederonspas,org/ – mettent en place un observatoire départemental de l’état d’urgence et des libertés permettant d’exercer un contrôle citoyen sur l’activité des préfectures et des forces de police ainsi que de rendre publiques les dérives qui seraient signalées.

Sortir de l’état d’urgence

En réaction à l’horreur des attentats, l’état d’urgence a été décrété par le
gouvernement, puis aggravé et prolongé pour une durée de trois mois. Nos
organisations ont immédiatement exprimé leurs craintes vis-à-vis de ce
régime d’exception ; ces craintes sont aujourd’hui confirmées par l’ampleur
des atteintes aux libertés constatées depuis quelques semaines. Nous
assistons à un véritable détournement de l’état d’urgence qui cible
également des personnes sans aucun lien avec des risques d’attentat. Ces
abus doivent cesser.
 
La volonté de se rassembler et de manifester ensemble a prévalu après les
attentats commis à Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher de Vincennes, en janvier
2015. Elle prévaut encore. Or, depuis le 13 novembre 2015, les interdictions
visant les mobilisations sur la voie publique se multiplient. Manifester
n’est plus un droit, et les rares concessions accordées par les préfectures,
qui attendent souvent le dernier moment pour informer de leurs intentions,
entravent dans les faits son exercice.
 
Le ministère de l’Intérieur justifie tout cela par son incapacité à
sécuriser les parcours alors même qu’il autorise, dans le même temps, les
rencontres sportives et des événements tels que les marchés de Noël, qui se
tiennent sur la voie publique. L’interdiction des rassemblements et
manifestations entraîne la multiplication des arrestations, des gardes à
vue, des assignations à résidence, un fichage policier des militants, et,
pour quelques-uns,  des condamnations. Qui peut croire que cela soulage les
autorités ? 
La censure, ici, s’avère doublement contreproductive…
 
L’état d’urgence autorise par ailleurs des perquisitions sur ordre des
préfectures, de jour comme de nuit, en dehors de tout cadre judiciaire, sur
le fondement de fiches possiblement erronées, de dénonciations,
d’informations et de soupçons sujets à caution. Plus de deux mille six cents
intrusions discrétionnaires sont intervenues à domicile, dans des mosquées,
des commerces, interventions souvent violentes, sans qu’aucune mise en
examen pour terrorisme n’ait eu lieu. Rien n’indique qu’une telle frénésie
va s’arrêter, chacun peut en être victime.
 
Les assignations à résidence se multiplient sur la base de motifs aussi
vagues que la présence sur le lieu d’une manifestation ou le fait de «
connaître » tel ou tel individu. Ces graves restrictions sont appliquées,
sans distinction, et de manière massive, d’autant que les juridictions
administratives ont montré qu’elles s’en accommodent, quitte à ce que les
libertés en souffrent. Elles reprennent à leur compte toutes les allégations
du ministère de l’Intérieur et, comble de la démission, sont nombreuses à
considérer qu’il n’y aurait pas d’urgence à statuer sur l’état d’urgence.
 
L’état d’urgence et le climat de guerre intérieure alimenté par le
gouvernement contribuent au renforcement des amalgames et aux pratiques
discriminantes, notamment de la part des forces de police. Ce ne sont pas «
les terroristes qui sont terrorisés », ce sont des jeunes et des populations
victimes de l’arbitraire en raison de leur origine et/ou de leur religion
qui voient leur situation encore davantage fragilisée.
 
Reprenant à son compte les exigences de l’extrême droite, FN en tête, le
gouvernement s’engage honteusement dans une modification de la Constitution
visant à étendre la déchéance de la nationalité aux binationaux nés en
France. 
 
Ces multiples atteintes portées au contrat démocratique sont une mauvaise
réponse aux actes terroristes. Notre pays a été blessé, mais loin d’en
apaiser les plaies, l’état d’urgence risque de les exacerber en
appauvrissant notre démocratie, en délégitimant notre liberté.
 
Dans ces circonstances, nous appelons les pouvoirs publics à :

*       jouer leur rôle de garants de la défense des droits et des libertés
publiques ;
*       rétablir, sans délai, le droit plein et entier de manifester ;
*       cesser les perquisitions et les assignations à résidence arbitraires
et à agir dans le cadre de procédures judiciaires ;
*       mettre en place des garanties effectives de contrôle ;
*       lever l’état d’urgence ;
*       renoncer à une réforme constitutionnelle préparée dans l’urgence et
au contenu inacceptable.

 
 
Paris, le 17 décembre 2015
 
Signataires :
AFD International, Agir pour le changement démocratique en Algérie (Acda),
Altertour, L’Appel des appels, Assemblée citoyenne des originaires de
Turquie (Acort), Association démocratique des Tunisiens en France (ADTF),
Association française des juristes démocrates (AFJD), Association France
Palestine solidarité (AFPS), Association Grèce France Résistance,
Association interculturelle de production, de documentation et de diffusion
audiovisuelles (AIDDA), Association des Marocains en France (AMF),
Association pour la reconnaissance des droits et libertés aux femmes
musulmanes (ARDLFM), Association des travailleurs maghrébins de France
(ATMF), Association des Tunisiens en France (ATF), Association des
universitaires pour le respect du droit international en Palestine (Aurdip),
Attac, Cadac, Cedetim, Centre islamique Philippe Grenier (CIPG), Centre de
recherche et d’information pour le développement (Crid), CGT-Police Paris,
Collectif 3C, Collectif des 39, Collectif CGT Insertion-Probation
(UGFF-CGT), Collectif Judéo Arabe et Citoyen pour la Palestine (CJACP),
Collectif Stop le contrôle au faciès, Confédération générale du travail
(CGT), Confédération nationale du logement (CNL), Confédération paysanne,
Conseil national des associations familiales laïques (Cnafal), Collectif
contre l’islamophobie en France (CCIF), Collectif des féministes pour
l’égalité (CFPE),  Collectif Memorial 98, Collectif des musulmans de France
(CMF), Collectif national pour les droits des femmes (CNDF), Comité pour le
développement et le patrimoine (CDP), Comité pour le respect des libertés et
des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT), Commission islam et laïcité,
Confédération syndicale des familles (CSF), Coordination de l’action
non-violente de l’Arche (Canva), Coordination des collectifs AC !, Droits
devant !, Droit au logement (Dal), Droit solidarité, Emmaüs France, Emmaüs
International, Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme
(FIDH), Fédération nationale de la Libre pensée, Fédération des Tunisiens
citoyens des deux rives (FTCR), Femmes Solidaires, Filles et fils de la
République (FFR), Fondation Copernic, Fondation Danielle Mitterrand France
Libertés,  Genepi, Ipam, La Cimade, La Ligue de l’enseignement, La
Quadrature du Net, Le Gisti, Le Mouvement de la paix, Les Amoureux au ban
public, Les Céméa, Ligue des droits de l’Homme (LDH), Maison des potes,
Mamans toutes égales (MTE), Minga-agir ensemble pour une économie équitable,
Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap),
Observatoire international des prisons (OIP) – section française,
Organisation de femmes égalité, Osez le féminisme !, Planning familial,
Réseau d’alerte et d’intervention pour les droits de l’Homme (RaidH), Réseau
éducation sans frontières (RESF), Réseau euromaghrébin culture et
citoyenneté (REMCC), Réseau Euromed France (REF), Réseau Immigration
Développement Démocratie (IDD), SNPES-PJJ/FSU, Solidaires étudiant-e-s,
Solidarité laïque, Sud Intérieur, Syndicat des avocats de France (Saf),
Syndicat français des artistes interprètes (SFA), Syndicat de la
magistrature, Syndicat de la médecine générale, Syndicat national des arts
vivants (Synavi), Syndicat national des journalistes (SNJ), Syndicat
national unitaire interministériel des territoires, de l’agriculture et de
la mer (SNUITAM – FSU), SNJ-CGT, Unef, Union générale des fédérations de
fonctionnaires CGT (UGFF-CGT), Union juive française pour la paix (UJFP),
Union nationale lycéenne (UNL), Union syndicale de la psychiatrie (USP),
Union syndicale Solidaires, Union des travailleurs immigrés tunisiens
(Utit).
 
Associations locales et autres :
Asti 93, Collectif 07 stop au gaz et huile de schiste, Collectif BDS
Saint-Etienne, Collectif Justice & Libertés (Strasbourg), Collectif Maquis
de Corrèze, Collectif Romeurope 94, la revue Ecole émancipée, Espace
franco-algérien, Faucheurs volontaires de la Loire, la revue Inprecor, le
journal Regards, Réseaux citoyens Saint-Etienne, Vigilance OGM 18.

La LDH Saintes co-organisateur du 14° Salon des Droits de l’Homme et de la Solidarité des 4, 5 et 6 décembre

INVITATION SALON DU LIVRE

 

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La LDH Saintes partenaire du groupe local de concertation Prision de Saintes vous informe

Dans le cadre des Journées nationales prison, le groupe local de concertation prison de Saintes composé de 11 associations humanitaires, invite le public à deux rendez-vous:

dimanche 22 novembre :

visite/parcours (1h30) intitulé Lieux d’enfermement à Saintes pendant la 2° guerre mondiale avec Muriel Perrin directrice de l’Atelier du patrimoine de Saintonge : RDV devant le collège René-Caillé – visite gratuite

vendredi 27 novembre à 20h30 :

projection/débat sur Mères et bébés en prison avec la projection du film Ombline de Stéphane Cazes (2012) et pour animateurs du débat Jean-Luc Douillard psychologue et Jeannette Favre présidente de l’association Solidarité prison en partenariat avec le Gallia-Cinéma : entrée payante.

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LDH SAINTES – SOIGNER LES PERSONNES VICTIMES DE TORTURES

Les Présidents et membres des associations
Ligue des Droits de l’Homme – section de Saintes
Association Solidarité Saintonge Syrie
vous invitent à participer à la soirée
Lectures de témoignages suivies de la conférence

« SOIGNER LES PERSONNES VICTIMES DE TORTURES »
par Madame Sibel AGRALI,
Directrice du Centre de soins Primo Lévi

le JEUDI 12 NOVEMBRE 2015 à 20h30

Auditorium de la Salle Saintonge – rue Chapsal – 17100 SAINTES

Affiche Saintes 12-10-2015

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La LDH Saintes partenaire du comité anti expulsion vous informe :

Affiche 14 nov

Le CAE, Comité Anti Expulsion Saintais, actif sur la Saintonge depuis une dizaine d’années, s’est fixé pour objectif d’aider les familles (ou individuels) en attente d’autorisation de séjour dans les démarches administratives propres à leur faire attribuer ces autorisations (demandes d’asile, dossier de demande à la Préfecture, recours en cas de refus…).

Le CAE s’efforce aussi de les assister dans la recherche d’hébergement, dans la scolarisation des enfants, dans le domaine de la Santé, etc.

Il participe également dans la mesure de ses moyens financiers aux frais de transports vers les préfectures (département ou région) et vers la capitale (OFPRA, CNDA), ainsi qu’au règlement des très lourdes taxes de régularisation exigées par l’Etat.

Le 14 novembre 2015 , à 18 h en la cathédrale de Saintes, Cédric Burgelin, titulaire des orgues de Saint Pierre donnera un Concert Solidaire  – oeuvres classiques et populaires – . Des textes seront dits par Jenny Leignel.

Entrée libre – Une collecte sera organisée au bénéfice du Comité Anti Expulsion de Saintes

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Migrants en Méditerranée – L’Europe doit agir –

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Loi sur le Renseignement – Avec la section de Saintes de la LDH Dites NON

Le projet de loi relatif au renseignement met en danger les libertés fondamentales
* Surveillance de masse des citoyens
* Pas de contrôle des service de renseignement
* Légalisation des pratiques illégales
NON à la surveillance généralisée !
Mobilisons-nous contre le projet de loi relatif au renseignement !
Adressez une lettre à notre députée.
Les débats sur le projet de loi relatif au renseignement débuteront lundi 13 avril 2015 à l’Assemblée nationale.

Le gouvernement a fait le choix de confisquer le débat démocratique en soumettant ce texte à la procédure accélérée et en entretenant la confusion sur l’objet de ce texte, présenté à tort comme une loi antiterroriste. L’urgence décrétée renvoie dans l’ombre le véritable sujet : les pouvoirs de surveillance de l’État sur les citoyens.

La communication gouvernementale ne doit pas nous tromper : en fait d’encadrement, ce projet entérine les pratiques illégales des services et légalise, dans de vastes domaines de la vie sociales, des méthodes de surveillance lourdement intrusives. Le texte ajoute des moyens de surveillance généralisée comparables à ceux de la NSA dénoncés par Edward Snowden, sans garantie pour les libertés individuelles et pour le respect de la vie privée.

Création de « boîtes noires » destinées à scanner le Web indistinctement, collecte de masse de données personnelles, durée de conservation allongée jusqu’à cinq ans pour certaines données, opacité des moyens d’exploitation de ces données…

Les méthodes de surveillance sont massives, le contrôle inconsistant. Le texte issu de la commission des lois porte un déséquilibre liberticide : l’usage de techniques de surveillance est entre les mains de l’exécutif, sans contrôle solide. La Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement, soi-disant garante des libertés, ne disposera ni des pouvoirs ni des moyens nécessaires pour accomplir sa mission. Le Premier ministre pourra toujours passer outre son avis, et elle ne pourra rien interrompre par elle-même. Le gouvernement se refuse à assurer un contrôle systématique et indépendant a priori des demandes des services et organise un contrôle a posteriori illusoire. La saisine du juge administratif restera aléatoire et la procédure asymétrique, les principes processuels fondamentaux cédant devant le secret défense.

Tous les citoyens sont concernés : non seulement parce que les méthodes relèvent de la surveillance de masse, mais aussi parce que le texte étend dangereusement le champ d’action des services spécialisés. La surveillance pourra s’abattre sur les mouvements sociaux et politiques, au titre de la « prévention des violences collectives » et sur tout citoyen ou mobilisation qui, dénonçant des pratiques industrielles néfastes, porterait atteinte aux « intérêts économiques ou industriels essentiels de la France ». Ce projet est une menace pour les libertés politiques et les mobilisations à venir.

La liberté et la sûreté, droits naturels et imprescriptibles reconnus par la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen sont en péril.

Citoyens et parlementaires doivent refuser ce simulacre de débat et exiger une discussion démocratique protégeant chacun contre les dérives d’une société de surveillance et assurant un contrôle strict et indépendant de l’activité des services de renseignement.

L’Observatoire des libertés et du numérique (OLN) vous appelle à amplifier le mouvement de contestation actuel contre ce projet de loi, en nous rassemblant nombreux le lundi 13 avril 2015 à 12h30, place Edouard Herriot, à Paris, à l’appel des associations et syndicats suivants :

OLN : Cecil, Creis-Terminal, La Quadrature du Net, LDH, Syndicat des avocats de France, Syndicat de la Magistrature

Autres signataires : Amnesty International, Attac, Fondation Copernic, Solidaires, Syndicat national des journalistes

 

Télécharger le modèle de lettre

https://gallery.mailchimp.com/96d6c83ade135980d08d7dbb5/files/LETTRE_AUX_DEPUTES_Loi_renseignement_10_04_2015.doc