Ancienne Présidente d’ATD Quart Monde, elle revendique de venir de la société civile et du milieu associatif. Ses déclarations sur France Inter : https://www.franceinter.fr/…/l-invite-de-7h50-24-juillet-20… « En tant que présidente d’ATD Quart Monde, je sais que la pauvreté c’est pas simplement un manque de revenus financiers, c’est aussi un problème de non-accès aux droits. J’ai une réelle connaissance de ces difficultés qu’ont les personnes au quotidien pour accéder à leurs droits. »
« C’est important de montrer pourquoi cette institution [le Défenseur des droits] est proche des gens », au-delà des grands rapports publiés, explique Claire Hédon. « La réalité du non-accès au droit, c’est une atteinte à notre démocratie. Si on a des droits et qu’on ne peut pas y accéder, c’est totalement décourageant ! Ça mine la cohésion sociale, et la confiance qu’on a dans les services publics. »
Elle souhaite également un meilleur suivi de ce qui se passe (ou non) après la publication des rapports du Défenseur des droits. « Une des choses que je souhaiterais faire, c’est un suivi des avis, sur les deux dernières années : qu’est-ce qui a été suivi, qu’est-ce qui ne l’a pas été, et pourquoi. Tout ce travail doit être fait pour que ces recommandations soient appliquées. » Elle souhaite également « qu’on traite toutes les réclamations », c’est « indispensable ».
Claire Hédon cite également un exemple de problème d’accès au droit pendant le confinement. « Ce qui s’est passé avec les EHPAD : fermeture totale, on a empêché les proches de voir leurs personnes âgées : on le comprend en termes sanitaires, mais est-ce qu’on n’est pas allé trop loin ? Certaines sont mortes seules, sans leurs proches… Il y a une réflexion à mener sur la limite d’atteinte aux libertés quand il y a une crise comme celle-là. »
Autre dossier sur lequel son prédécesseur était très actif, surtout ces deux dernières années : celui des violences policières. Claire Hédon commence par tempérer : « Il y a un vrai problème, chez certains, de violences. Je n’aime pas le terme général qui voudrait accuser l’ensemble de la police. Il y a tout un travail à faire de formation des forces de sécurité, de réflexion au sein de la police pour changer certaines pratiques. »
https://www.defenseurdesdroits.fr/fr/claire-hedon
Partager la publication "CLAIRE HÉDON, NOUVELLE DÉFENSEURE DES DROITS, succédant à Jacques TOUBON"
Le Rapport de situation sur la prévention de la violence à l’encontre des enfants dans le monde appelle les pouvoirs publics à agir davantage et signale que la COVID-19 a des conséquences dramatiques.
Chaque année, un enfant sur deux dans le monde – soit environ un milliard d’enfants – est victime d’actes de violence physique, sexuelle ou psychologique qui entraînent des traumatismes, des handicaps voire le décès, parce que les pays ne parviennent à appliquer les stratégies établies pour les protéger.
Ces informations ressortent d’un nouveau rapport publié aujourd’hui par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’UNICEF, l’UNESCO, la Représentante spéciale du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies chargée de la question de la violence contre les enfants et le Partenariat pour l’élimination de la violence.
Selon le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS, « les enfants ne doivent être victimes de violence sous aucun prétexte. Nous disposons d’outils fondés sur des bases factuelles pour prévenir cette violence et nous appelons tous les pays à les utiliser. Il est essentiel de préserver la santé et le bien-être des enfants pour préserver la santé et bien-être de tous, aujourd’hui et à l’avenir ».
Le Rapport de situation 2020 sur la prévention de la violence à l’encontre des enfants dans le monde est le premier rapport de ce type. Il rend compte des progrès accomplis dans 155 pays par rapport au cadre « INSPIRE », une série de sept stratégies pour prévenir et combattre la violence à l’encontre des enfants. Il signale que tous les pays doivent absolument intensifier leurs efforts pour appliquer ces stratégies. Si la quasi-totalité des pays (88 %) disposent de lois pour protéger les enfants de la violence, moins de la moitié des pays (47 %) ont indiqué que ces lois étaient appliquées avec fermeté.
Le rapport comprend les toutes premières estimations mondiales des homicides parmi les enfants de moins de 18 ans. Les estimations précédentes étaient basées sur des données qui englobaient les enfants de 18 ans et de 19 ans. Il ressort de ces nouvelles estimations qu’en 2017, 40 000 enfants environ ont été victimes d’un homicide.
« La violence à l’encontre des enfants a toujours été omniprésente, et la situation pourrait maintenant sensiblement s’aggraver. En raison du confinement, de la fermeture des établissements scolaires et de la restriction des déplacements, beaucoup trop d’enfants ont dû rester avec les personnes qui les maltraitent et n’ont pas pu aller à l’école, où ils auraient été normalement à l’abri. Il faut d’urgence faire davantage d’efforts pour protéger les enfants pendant cette période et après, y compris en considérant les travailleurs sociaux comme essentiels et en renforçant les services d’aide téléphonique à l’enfance », dit Henrietta Fore, Directrice générale de l’UNICEF.
Les progrès sont généralement inégaux
Parmi les stratégies INSPIRE, c’est la scolarisation qui a progressé le plus, 54 % des pays indiquant qu’un nombre suffisant d’enfants qui en avaient besoin étaient scolarisés. Entre 32 % et 37 % des pays considéraient que les victimes de violence avaient accès à des services d’appui, tandis que 26 % des pays disposaient de programmes d’appui aux parents et aux personnes ayant la charge des enfants, 21 % des pays disposaient de programmes destinés à modifier les normes néfastes et 15 % des pays avaient fait des modifications pour offrir aux enfants un environnement physique sûr.
Bien que la majorité des pays (83 %) disposent de données nationales sur la violence à l’encontre des enfants, 21 % d’entre eux seulement s’en servent pour établir des valeurs de référence et des cibles nationales afin de prévenir et de combattre cette violence.
Environ 80 % des pays disposent de plans d’action et de politiques à l’échelle nationale mais un cinquième d’entre eux seulement ont des plans intégralement financés ou des cibles mesurables. Il est probable que le manque de financement et de professionnels contribue à cette situation et explique la lenteur de la mise en œuvre.
Conséquences de la riposte à la COVID-19 sur les enfants
« Avec la pandémie de COVID-19 et la fermeture des établissements scolaires qu’elle a entraînée, nous avons constaté une recrudescence de la violence et de la haine en ligne, y compris du harcèlement. Maintenant que les établissements scolaires commencent à rouvrir, les enfants expriment leur crainte de retourner à l’école. Nous sommes collectivement responsables de veiller à ce que tous les enfants soient en sécurité à l’école. Nous devons réfléchir et agir collectivement pour mettre un terme à la violence en milieu scolaire et dans nos sociétés en général », dit Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO.
Les mesures de confinement et la fermeture des établissements scolaires ont limité les sources habituelles de soutien aux familles et aux personnes (amis, famille élargie, professionnels). Ainsi, les victimes ont encore moins la possibilité de gérer les crises et la réorganisation de leur vie quotidienne. On a observé une forte augmentation du nombre d’appels aux centres d’aide téléphonique aux enfants maltraités et aux victimes de violence du partenaire intime.
Et les communautés en ligne sont devenues essentielles pour que de nombreux enfants continuent à apprendre, à jouer et à bénéficier de soutien, mais on a observé une recrudescence des comportements néfastes en ligne, dont le cyberharcèlement, les conduites à risque et l’exploitation sexuelle.
« Pendant la finalisation de ce rapport, les mesures de confinement et la perturbation des services de protection de l’enfance, déjà limités, ont exacerbé la vulnérabilité des enfants face aux différentes formes de violence », dit Najat Maalla M’jid, Représentante spéciale du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies chargée de la question de la violence contre les enfants. Et d’ajouter : « Pour répondre à cette crise, il est indispensable de mettre en place un cadre d’action multisectoriel unifié et axé sur les droits de l’enfant. À cet égard, les gouvernements, les donateurs bilatéraux et multilatéraux, la société civile, le secteur privé et les enfants, dont l’opinion doit être entendue et réellement prise en compte, doivent se mobiliser pour que les enfants soient protégés comme il se doit et puissent tous s’épanouir et livrer pleinement leur potentiel ».
Agir plus vite pour protéger les enfants
L’OMS et ses partenaires continueront à collaborer avec les pays pour mettre totalement en œuvre les stratégies INSPIRE en renforçant la coordination, en élaborant et en appliquant des plans d’action nationaux, en privilégiant la collecte de données et en renforçant les cadres législatifs. Une action à l’échelle mondiale s’impose pour que tous les pays puissent bénéficier du soutien financier et technique nécessaire. Le suivi et l’évaluation sont indispensables pour déterminer dans quelle mesure ces efforts de prévention profitent effectivement à tous ceux qui en ont besoin.
« Il est impératif, il est judicieux et il est possible de mettre un terme à la violence à l’encontre des enfants. Il est temps de financer intégralement des plans d’action nationaux complets qui garantiront la sécurité des enfants dans leur foyer, à l’école, en ligne et dans leur entourage. Nous pouvons et nous devons créer un monde dans lequel chaque enfant puisse s’épanouir sans être victime de violence puis être en bonne santé et mener une vie prospère à l’âge adulte », dit le Dr Howard Taylor, du Partenariat pour l’élimination de la violence.
Note du rédacteur :
Les données utilisées pour établir le rapport ont été compilées à l’issue d’une enquête menée de 2018 à 2019, à laquelle ont répondu plus de 1000 décideurs de 155 pays. Les stratégies INSPIRE, lancées en 2016, consistent à mettre en œuvre et appliquer les lois, à modifier les normes et les valeurs pour rendre la violence inacceptable, à créer des environnements physiques sûrs pour les enfants, à fournir un appui aux parents et aux personnes ayant la charge des enfants, à renforcer les revenus et la sécurité et la stabilité économiques, à améliorer les services de lutte et d’appui aux victimes et à offrir aux enfants une éducation et des savoir-faire pratiques.
Liens
Pour télécharger le rapport (en anglais seulement) et le résumé d’orientation (en anglais, en espagnol, en français ou en russe), allez à l’adresse https://who.canto.global/b/SSHOR et utilisez le mot de passe 490759.
Pour assister au lancement qui aura lieu le jeudi 18 juin, de 15 heures à 16 h 30 (HNEC), inscrivez-vous à l’adresse https://bit.ly/2ApZXKa. Après l’inscription, vous recevrez un courriel de confirmation qui vous indiquera comment accéder à l’événement. L’interprétation sera assurée dans les six langues des Nations Unies.
L’Organisation mondiale de la Santé assure un rôle de chef de file mondial dans le domaine de la santé publique au sein du système des Nations Unies. Fondée en 1948, l’OMS compte 194 États Membres dans six Régions et plus de 150 bureaux. Sa mission consiste à promouvoir la santé, à préserver la sécurité mondiale et à servir les populations vulnérables. Pour la période 2019-2023, elle a comme objectifs qu’un milliard de personnes supplémentaires bénéficient de la couverture sanitaire universelle, qu’un milliard de personnes supplémentaires soient mieux protégées face aux situations d’urgence sanitaire et qu’un milliard de personnes supplémentaires bénéficient d’un meilleur état de santé et d’un plus grand bien être.
Pour plus d’informations sur l’OMS, consultez son site Web à l’adresse www.who.int et suivez l’OMS sur Twitter et Facebook.
L’UNICEF intervient dans certains des endroits les plus inhospitaliers du monde pour atteindre les enfants les plus défavorisés. Il est présent dans plus de 190 pays et territoires, pour chaque enfant, où qu’il se trouve et pour construire un monde meilleur pour tous. Pour plus d’informations sur l’UNICEF et sur son action en faveur des enfants, consultez son site Web à l’adresse https://www.unicef.org/ et suivez l’UNICEF sur Twitter et Facebook.
La Représentante spéciale du Secrétaire général chargée de la question de la violence à l’encontre des enfants est une défenseure mondiale indépendante, chargée de promouvoir la prévention et l’élimination de toutes les formes de violence à l’égard des enfants. Elle assure des fonctions de médiation et de facilitation des activités dans toutes les régions et dans tous les milieux et domaines où les enfants sont susceptibles d’être victimes de violence. Elle mobilise les soutiens politiques pour attirer à nouveau l’attention sur les effets néfastes de la violence à l’encontre des enfants, en coopération avec les gouvernements, les organisations de la société civile et les enfants pour favoriser des changements comportementaux et sociaux afin de mettre un terme à la violence à l’égard des enfants d’ici à 2030. Pour plus d’informations, allez à l’adresse https://violenceagainstchildren.un.org/ et suivez la Représentante sur Twitter, Facebook et Instagram.
Le Partenariat pour l’élimination de la violence est un partenariat public-privé créé par le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies en 2016. Il compte plus de 420 partenaires et sert de plateforme mondiale pour la sensibilisation, l’action fondée sur des bases factuelles et les investissements destinés à mettre un terme à toutes les formes de violence à l’encontre des enfants. Le Partenariat intervient en faveur de la sécurité des enfants au foyer, en ligne et en milieu scolaire.
L’UNESCO est l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture. Elle cherche à instaurer la paix par la coopération internationale en matière d’éducation, de science et de culture. Les programmes de l’UNESCO contribuent à la réalisation des objectifs de développement durable définis dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030 adopté par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2015.
Partager la publication "Violences sur Enfants : Rapport UNESCO"
LUTTE CONTRE LES DÉRIVES SECTAIRES ET LEURS VICTIMES Après de multiples interpellations, quel est le sort réservé à la MIVILUDES (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) ? LETTRE OUVERTE DE LDH À L’ATTENTION DU PREMIER MINISTRE AU SUJET DE LA MIVILUDES
Paris, le 22 juillet 2020
Monsieur le Premier ministre,
La Ligue des droits de l’Homme (LDH) regrette profondément le projet de transfert de la Miviludes, placée sous votre autorité, au secrétariat général du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR), intégré au ministère de l’Intérieur.
Comme nous l’avions exprimé à votre prédécesseur, avec de nombreuses associations et des parlementaires de quasiment toutes les familles politiques, ce transfert marque « un changement d’orientation du gouvernement et le primat accordé à la lutte contre la radicalisation plutôt qu’à l’emprise sectaire. Faut-il le rappeler ici, la radicalisation est un phénomène récent, qui, s’il emprunte certaines techniques de mise sous emprise au phénomène sectaire, relève de buts premiers biens différents, à savoir des objectifs géographico-économiques ».
Cette nouvelle donne appelle à la vigilance de la LDH, en concertation avec de nombreuses associations, sur plusieurs points, à savoir : – une augmentation notable du nombre de postes de conseillers et conseillères de la mission, afin que la qualité du travail réalisé soit en adéquation avec l’ampleur de la tâche qui leur est actuellement confiée, – l’octroi d’un budget fortement accru qui permette un fonctionnement correct et une politique de prévention en accord avec l’importance grandissante du phénomène, – la mise à disposition de locaux leur permettant de travailler sereinement, avec un accès direct à leurs archives, et de recevoir leurs visiteurs dans des conditions dignes, tout en préservant l’anonymat des victimes, – le maintien de la possibilité de contact direct avec les conseillers et conseillères de la Miviludes, que ce soit par l’intermédiaire du site, par courrier ou par téléphone, dont les réponses circonstanciées sont très précieuses, – le maintien de l’acronyme « Miviludes » qui permet l’identification et la mémorisation du rôle de cette institution, – le maintien du site Internet, source précieuse d’informations, – la sauvegarde et le secret des sources de toutes les archives, que ce soit sous la forme papier ou numérique, – l’ouverture d’une réflexion de nature législative qui permette de graver la mission dans la loi et de renforcer les textes qui définissent les phénomènes d’emprise mentale afin qu’ils soient adaptés à l’évolution de la problématique, telle qu’observée aujourd’hui.
La LDH rappelle que la Miviludes doit conserver sa dimension interministérielle et rester impérativement un des outils privilégiés de la protection que la République doit aux plus faibles et aux plus vulnérables.
Je vous prie de croire, Monsieur le Premier ministre, en l’expression de ma haute considération,
Roland Biache Secrétaire général de la LDH
Partager la publication "LUTTE CONTRE LES DÉRIVES SECTAIRES ET LEURS VICTIMES"
Expression de la Ligue des Droits de l’Homme à la Réunion à l’occasion de la marche citoyenne du 14 juillet 2020
Notre citoyenneté nous appelle à davantage de solidarité.
Citoyennes et Citoyens de la Réunion,
Le 14 Juillet nous rappelle que la chose publique, la République, est notre affaire à tous. Après avoir marché ensemble pour marquer notre volonté commune de faire vivre et refonder notre citoyenneté, nous voici réunis au pied de cette Colonne de la Victoire qui commémore ceux qui sont passés avant nous et avant nous, ont combattu pour nos valeurs partagées de Liberté, d’Egalité et de Fraternité.
C’est le moment de nous souvenir de notre histoire commune pour tenter de tracer les perspectives d’un chemin d’avenir qui sera ce que notre citoyenneté en fera.
L’accélération des mutations de notre temps, avec le changement climatique, la mondialisation, la transition numérique ; les difficultés économiques et sociales de grande ampleur qui sont devant nous à la suite des événements liés à l’épidémie Covid 19, avec le chômage et les inégalités qui menacent de s’aggraver ; le défi démocratique qui nous est posé, avec le manque de participation aux récents scrutins et les tentations autoritaires qui se manifestent, y compris dans la gestion du maintien de l’ordre : voilà quelques-uns des traits qui caractérisent notre situation actuelle.
Cette situation, qui porte de grandes interrogations, appelle une mobilisation de notre citoyenneté.
Au-delà de tel ou des tel choix ou préconisation que nous pouvons porter en matière de politiques publiques, permettez-nous de vous dire, au nom de la Ligue des Droits de l’Homme, que notre situation actuelle, à la Réunion en particulier, nous invite ensemble à reconnaître d’abord une et première exigence : celle de davantage de SOLIDARITÉ, entre citoyennes et citoyens et entre organisations de la société civile réunionnaise.
La solidarité, c’est d’abord se parler davantage entre nous, nous attacher à organiser un dialogue citoyen véritable. Cela veut dire : sans méconnaître les rapports de forces, engager un dialogue où chacun ne se borne pas à s’adresser à ses partisans déjà convaincus mais s’efforce d’écouter ceux qui sont d’un avis différent et à échanger avec eux.
C’est pourquoi, à la suite de cette marche citoyenne du 14 Juillet, nous avons dans l’idée de proposer à tous ceux qui voudront se joindre à ce projet, de coorganiser un Forum Démocratique Réunionnais qui aborderait, dès la rentrée et dans l’esprit d’un « printemps démocratique », toutes les questions et urgences posées par notre situation actuelle dans une perspective de responsabilité réunionnaise et citoyenne.
Dans les prochaines semaines, nous pensons donc vous saisir de ce projet qui pourrait déboucher, si nous en décidons ainsi, sur l’idée d’une prochaine Conférence territoriale de l’action publique, élargie aux représentants de la société civile.
Nous vous invitons à dire avec nous : VIVE NOTRE CITOYENNETÉ !
Nous allons maintenant déposer une gerbe au pied du monument aux morts pour nous souvenir non seulement de notre passé mais aussi, comme disait Aragon, de notre avenir.
#Prisons | Décision de la @Courdecassation: La France ne doit plus s’accommoder des conditions de détention indignes en prison = il faut sortir du tout carcéral et repenser le sens de la peine. La Cour de cassation tire les conséquences de la condamnation que la Cour européenne des droits de l’homme a prononcée contre la France à raison des conditions indignes de détention dans plusieurs centres pénitentiaires et maisons d’arrêt et de l’absence de recours devant les autorités françaises permettant d’y remédier de manière effective. (08.07.20) [Arrêts & communiqué] Conditions de #Détention indignes et office du #Juge : https://bit.ly/3f94vDK
Partager la publication "Prisons: La France peut mieux faire !"
26E UNIVERSITÉ D’AUTOMNE : SCIENCES, CONFIANCE ET DÉMOCRATIE En collaboration avec La Vie de la recherche scientifique 26e université d’automne de la LDH, les 28 et 29 novembre 2020, à l’Espace Reuilly, 21 rue Hénard, 75012 Paris (métro Montgallet ou Dugommier) Si nombre d’enquêtes d’opinion montrent une forte confiance dans la science, elles révèlent aussi un soupçon croissant envers l’objectivité des scientifiques, leur indépendance ou leur capacité à s’extraire de leurs intérêts particuliers. La crise sanitaire avec les débats qui l’ont traversée n’a fait qu’accentuer cette défiance. Les causes en sont multiples. Pour en percevoir les conséquences, il faut rappeler que la démocratie ne se réduit pas au vote mais repose sur une étape cruciale, celle de la délibération. Et c’est là qu’intervient le rôle du scientifique : éclairer cette délibération. De fait, le débat démocratique implique non seulement un socle de valeurs communes mais aussi la reconnaissance d’une même réalité échappant aux préjugés et aux diverses visions du monde. C’est essentiel dans un monde de plus en plus complexe et confronté à des défis considérables. Il s’agira donc dans cette université d’automne de réfléchir aux facteurs expliquant cette défiance mais aussi de s’interroger sur les conditions à créer pour construire du commun autour et à partir de la science. L’enjeu en est que les scientifiques puissent jouer tout le rôle qui doit être le leur dans une société démocratique et que les citoyens puissent s’appuyer sur les apports des sciences pour délibérer et faire des choix politiques, économiques, sociaux, environnementaux éclairés. Gérard Aschieri, rédacteur en chef d’Hommes & Libertés
Programme provisoire. Samedi 28 novembre (9h30-12h) 9h30 – Ouverture Accueil par Emmanuelle Pierre-Marie, maire du 12e Courte présentation et animation de la matinée : Gérard Aschieri, rédacteur en chef d’Hommes & Libertés Ouverture : quel rôle de la science dans la société ? Quels enjeux ? (10h-12h) « Grands témoins » : Bruno Canard (directeur de recherche au CNRS, virologue à Aix-Marseille), Valérie Masson-Delmotte (Giec) (sous réserve), John Crowley (chef de section recherche, politique et prospective à l’Unesco) Samedi 28 novembre (13h30-18h) Table ronde 1 (13h30-14h50) : y a-t-il une vérité scientifique ? Les divers niveaux de scientificité Animation : Daniel Boitier, membre du Comité central de la LDH Michel Blay (président du Comité pour l’histoire du CNRS), Laurence De Cock (historienne, professeure d’histoire, membre du conseil d’administration du Comité de vigilance face aux usages publics de l’histoire et du Comité central de la LDH), Dorothée Berthomieu (directrice de recherches en chimie au CNRS, présidente du Conseil scientifique du CNRS) Table ronde 2 (15h- 16h30) : aux sources de la défiance Sylvestre Huet (journaliste scientifique), Maryvonne Holzem (maître de conférences en sciences de l’information à l’université de Rouen), Julien Hernandez (journaliste scientifique), Daniel Agacinski (chef de projet à France Stratégie) Table ronde 3 (16h40-18h) : les femmes dans la recherche : invisibles ? Hélène Gispert (professeure émérite d’histoire des sciences à l’université Paris Saclay et membre de l’Institut de recherches de la FSU), Sophie Pochic (sociologie et directrice de recherches CNRS), Sandrine Rousseau (présidente de la Conférence permanente des chargé.e.s de mission égalité et diversité – CPED) Dimanche 29 novembre (9h-12h30) Animation des tables rondes de la matinée Françoise Dumont, présidente d’honneur de la LDH Table ronde 1 (9h-10h45) : éthique et intégrité scientifique Rémy Mosseri (référent intégrité scientifique du CNRS), Lionel Zmirou-Navier (prédisent CNDAspe), Hervé Chneiweiss (président du comité d’éthique de l’Inserm, Fabienne Orsi (économiste chargée de recherche à l’Institut de recherche pour le développement d’Aix-Marseille) Table ronde 2 (11h-12h30) : quelle éducation scientifique ? Comment former à l’esprit critique et à la démarche scientifique ? Michel Goldberg (maître de conférences à l’université de La Rochelle), un représentant des Petits Débrouillards (sous réserve), Thomas Durand (écrivain, biologiste, cofondateur de l’Association pour la science et la transmission de l’esprit critique (Astec) et de la chaîne YouTube La Tronche en biais), Olivier Sartenaer (chercheur en communication et vulgarisation scientifiques à l’université de Louvain) Dimanche 29 novembre (14h-16h30) Table ronde 3 (14h-16h30) : que faire pour améliorer le fonctionnement de la recherche et sa place dans la société ? Aude Lapprand (déléguée générale chez Sciences citoyennes) (sous réserve), Sylviane Lejeune (CGT CESE rapporteure d’un avis sur la recherche), Marie-Aleth Grard (présidente d’ATD Quart monde, membre du Conseil scientifique Covid-19), Patrick Monfort (secrétaire général du Syndicat national des chercheurs scientifiques – SNCS-FSU), Luc Abbadie (sous réserve) (professeur d’écologie à Sorbonne Université – vice-président du Conseil scientifique de l’Office français de la biodiversité) Animation et conclusions, Malik Salemkour, président LDH
Partager la publication "Université d’Automne de la LDH: Science et Confiance."
VIOLENCES CONJUGALES: LE PARLEMENT APPROUVE DÉFINITIVEMENT UNE EXCEPTION AU SECRET MÉDICAL Le Sénat a voté la proposition de loi destinée à mieux « protéger les victimes de violences conjugales ». Elle comprend notamment une exception au secret médical en cas de « danger immédiat ». 149 féminicides en 2019 La loi autorise désormais le médecin ou tout autre professionnel de santé à déroger au secret professionnel lorsqu’il estime en conscience que les violences mettent la vie de la victime en danger immédiat et qu’il y a situation d’emprise.
A lire notre revue H&L, dernière livraison, avec notamment un article sur l’accès aux services publics dans les Outre-mer et un dossier “Associations : laboratoires de démocratie”. Profitez-en pour vous abonner !
Voir le dossier sur la vie associative et l’article sur l’accès au droits et aux services publics Outre-mer
Soif d’associativité ? « Dans la période que nous traversons, les questions citoyenne et associative devraient occuper non pas la périphérie de nos politiques, mais en constituer la centralité. Et maintenir au cœur de nos propres démarches celles qui visent à l’émancipation citoyenne doit constituer la première des préoccupations. » Philippe Jahshan, président du Le Mouvement associatif, dans la revue « Hommes & Libertés » de la Ligue des droits de l’Homme https://bit.ly/2OV1wn3 #associations
5 Juillet 2020 TILOUN RAMOUNE, un grand artiste réunionnais, le Maloyer de la Source, s’en est allé. Hommage lui soit rendu pour son talent et ses créations, comme potomitan nout kiltir, mais aussi pour son attachement engagé à nos valeurs réunionnaises de liberté, d’émancipation et de solidarité.
LE 1ER JUILLET 2020 – TRIBUNE COLLECTIVE “VÉRITÉ ET JUSTICE”, PUBLIÉE SUR LIBÉRATION à l’initiative de la LDH et signée par plusieurs personnalités et organisations, contre les violences policières et le racisme. Signez vous aussi la pétition pour apporter votre soutien ! Le monde entier défile, avec ou sans autorisation, pour condamner l’assassinat de George Floyd, honorer sa mémoire, et déclarer qu’enfin les personnes noires, victimes à différents degrés de racisme systémique et institutionnel, doivent pouvoir « respirer », c’est-à-dire vivre comme tout être humain, libre et égal aux autres, en a le droit imprescriptible. Ce que demandent particulièrement ces manifestants, c’est que ne soient plus ni tolérées, ni protégées, ni a fortiori encouragées par les pouvoirs publics et leurs représentants du haut en bas de la « chaîne de commandement » les violences, les humiliations quotidiennes fondées sur l’apparence, les origines ou le domicile, ainsi que les brutalités pouvant aller jusqu’à la mort. En France, malgré l’évidence d’un passé colonial qui pèse encore sur les rapports sociaux, malgré les manifestations innombrables de la combinaison des inégalités sociales, territoriales et raciales, malgré les cris de douleur et de colère de celles et ceux qui en sont les victimes, relayés par les associations et authentifiés par le Défenseur des droits lui-même, la dénégation est officialisée. Au lendemain d’une mobilisation sans précédent sur ces sujets, le ministre de l’Intérieur se bornait à déclarer que les policiers sous ses ordres « protègent tous les Français, y compris contre le racisme ». Cette provocation valant promesse d’impunité pour ceux des policiers et des gendarmes qui confondent une identité avec un faciès a fait long feu. Face à la mobilisation grandissante, le ministre et le gouvernement promettent aujourd’hui de renoncer à telle technique, telle procédure, de faire respecter la loi par les forces de l’ordre et exhibent à point nommé rapports et enquêtes… S’il est non négligeable, ce changement de ton ne saurait être suffisant. Alors que s’atténue peu à peu une crise sanitaire au cours de laquelle l’ampleur des discriminations sociales et territoriales s’est trouvée exposée en pleine lumière, et dont on découvre qu’elle a aussi recouvert de nombreuses « bavures » dans l’application des politiques sécuritaires, il est urgent de crever l’abcès en parlant vrai. – Parler vrai, c’est rappeler aux pouvoirs publics qu’ils doivent respecter et faire respecter les droits fondamentaux en manifestant le courage de la sanction. – Parler vrai, c’est reconnaître le rôle des institutions et des politiques dans le développement du racisme et des discriminations. – Parler vrai, c’est nommer les coupables de violence et de racisme ainsi que leurs responsables et exiger qu’ils soient sanctionnés. – Parler vrai, c’est répondre à celles et ceux qui se mobilisent pour le respect de leurs droits fondamentaux, la justice sociale, la justice tout court. La société civile, les associations de défense des droits, les comités constitués autour d’affaires de violences policières avancent de longue date des propositions en ce sens. Certaines sont reprises par la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH), ainsi que par le Défenseur des droits. Elles constituent une base pour engager une réforme profonde de la police, de ses missions, de ses méthodes, de son contrôle. Nous, citoyennes et citoyens de toutes opinions, de toutes origines, de toutes confessions, de tous âges, genres et professions, réclamons la création d’une commission indépendante, placée sous l’autorité de la CNCDH, qui reçoive les doléances des victimes, écoute toutes les personnes et organisations concernées et fasse des propositions qui permettent de renouer le lien entre les forces de l’ordre et la population et de combattre les violences et le racisme. Le président de la République a récemment réitéré le vœu de faire prendre à la nation éprouvée par la crise sanitaire un nouveau départ. Ce renouveau ne se fera pas sans qu’on apure de notre présent les discriminations raciales et la violence qui les accompagne. Il ne se fera pas sans tous les citoyens. Il a besoin de vérité et de justice.
A l’initiative de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et signé par plusieurs personnalités : Estellia Araez présidente du Syndicat des avocats de France (Saf) ; Etienne Balibar, philosophe ; Mamoudou Bassoum, champion d’Europe de taekwondo, Gilet jaune ; Lassana Bathily, écrivain franco-malien ; Judith Bernard, metteuse en scène et enseignante ; Patrick Chamoiseau, écrivain ; Monique Chemillier-Gendreau, professeur émérite à l’Université Paris Diderot ; Vanessa Codaccioni, sociologue ; Annick Coupé, militante altermondialiste ; Laurence De Cock, historienne et essayiste ; Didier Fassin, anthropologue et médecin ; Eric Fassin, sociologue ; Nora Hamadi, journaliste ; Stéphanie Hennette-Vauchez, professeure de droit public ; Cédric Herrou, Communauté paysanne Emmaüs Roya ; Geneviève Jacques, ancienne présidente de La Cimade ; Leslie Kaplan, écrivain ; Henri Leclerc, avocat, président d’honneur de la LDH ; Geneviève Legay, militante altermondialiste ; Eléonore Luhaka, éducatrice et actrice sociale ; Maryam Madjidi, écrivaine, réfugiée iranienne ; Gustave Massiah, membre du comité international du Forum social mondial ; Fatima Mostefaoui, porte-parole de « Femmes des quartiers populaires » ; Laurent Mucchielli, sociologue (CNRS) ; Latifa Oulkhouir, directrice du Bondyblog ; Gilles Porte, cinéaste ; Judith Revel, philosophe ; Sébastian Roché, directeur de recherche au CNRS ; Joël Roman, président de la Ligue de l’enseignement ; Malik Salemkour, président de la LDH ; Laurent Thines, neuro-chirurgien ; Aurélie Trouvé, porte-parole d’Attac, enseignante chercheuse ; Maryse Tripier, sociologue de l’immigration ; Françoise Vergès, militante féministe antiraciste ; Comité Adama Traoré ; Catherine Wihtol de Wenden, politologue CNRS ; Et plusieurs organisations : Action droits des musulmans (ADM), Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (Acort), Association de défense des droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM), Association des jeunes Chinois de France (AJCF), Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne (Attac), Avec nous, Centre de recherche et d’information pour le développement (Crid), Collectif Vies volées, Comité national de liaison des régies de quartier (CNLRQ), Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT), Comité pour Liu Shaoyao, Comité vérité et justice pour Lamine Dieng, Confédération générale du travail (CGT), Conseil représentatif des institutions noires de France (Cran), Coordination nationale Pas sans Nous !, Emmaüs France, Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR), Fédération nationale des associations solidaires d’action avec les Tsiganes et Gens du voyage (Fnasat-Gens du voyage), Fédération syndicale unitaire (FSU), Femmes des quartiers populaires, Fondation Copernic, Fondation Danielle Mitterrand, Groupe d’information et de soutien des immigrés (Gisti), Jeunesse au plein air (JPA), Jeunesse ouvrière chrétienne (Joc), La Cimade, Ligue des droits de l’Homme (LDH), Ligue de l’enseignement, Mémorial 98, Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), Mouvement rural de jeunesse chrétienne (MRJC), Réseau euro-maghrébin citoyenneté et culture (REMCC), Union juive française pour la paix (UJFP), Union nationale des étudiants de France (Unef), Union nationale lycéenne (UNL), Union syndicale Solidaires, Solidarité laïque, Syndicat des avocats de France (Saf), Syndicat national des personnels de l’éducation et du social – Protection judiciaire de la jeunesse (SNPES-PJJ/FSU). https://www.ldh-france.org/verite-et-justice/