Expression de la Ligue des Droits de l’Homme à la Réunion à l’occasion de la marche citoyenne du 14 juillet 2020
Notre citoyenneté nous appelle à davantage de solidarité.
Citoyennes et Citoyens de la Réunion,
Le 14 Juillet nous rappelle que la chose publique, la République, est notre affaire à tous. Après avoir marché ensemble pour marquer notre volonté commune de faire vivre et refonder notre citoyenneté, nous voici réunis au pied de cette Colonne de la Victoire qui commémore ceux qui sont passés avant nous et avant nous, ont combattu pour nos valeurs partagées de Liberté, d’Egalité et de Fraternité.
C’est le moment de nous souvenir de notre histoire commune pour tenter de tracer les perspectives d’un chemin d’avenir qui sera ce que notre citoyenneté en fera.
L’accélération des mutations de notre temps, avec le changement climatique, la mondialisation, la transition numérique ; les difficultés économiques et sociales de grande ampleur qui sont devant nous à la suite des événements liés à l’épidémie Covid 19, avec le chômage et les inégalités qui menacent de s’aggraver ; le défi démocratique qui nous est posé, avec le manque de participation aux récents scrutins et les tentations autoritaires qui se manifestent, y compris dans la gestion du maintien de l’ordre : voilà quelques-uns des traits qui caractérisent notre situation actuelle.
Cette situation, qui porte de grandes interrogations, appelle une mobilisation de notre citoyenneté.
Au-delà de tel ou des tel choix ou préconisation que nous pouvons porter en matière de politiques publiques, permettez-nous de vous dire, au nom de la Ligue des Droits de l’Homme, que notre situation actuelle, à la Réunion en particulier, nous invite ensemble à reconnaître d’abord une et première exigence : celle de davantage de SOLIDARITÉ, entre citoyennes et citoyens et entre organisations de la société civile réunionnaise.
La solidarité, c’est d’abord se parler davantage entre nous, nous attacher à organiser un dialogue citoyen véritable. Cela veut dire : sans méconnaître les rapports de forces, engager un dialogue où chacun ne se borne pas à s’adresser à ses partisans déjà convaincus mais s’efforce d’écouter ceux qui sont d’un avis différent et à échanger avec eux.
C’est pourquoi, à la suite de cette marche citoyenne du 14 Juillet, nous avons dans l’idée de proposer à tous ceux qui voudront se joindre à ce projet, de coorganiser un Forum Démocratique Réunionnais qui aborderait, dès la rentrée et dans l’esprit d’un « printemps démocratique », toutes les questions et urgences posées par notre situation actuelle dans une perspective de responsabilité réunionnaise et citoyenne.
Dans les prochaines semaines, nous pensons donc vous saisir de ce projet qui pourrait déboucher, si nous en décidons ainsi, sur l’idée d’une prochaine Conférence territoriale de l’action publique, élargie aux représentants de la société civile.
Nous vous invitons à dire avec nous : VIVE NOTRE CITOYENNETÉ !
Nous allons maintenant déposer une gerbe au pied du monument aux morts pour nous souvenir non seulement de notre passé mais aussi, comme disait Aragon, de notre avenir.
#Prisons | Décision de la @Courdecassation: La France ne doit plus s’accommoder des conditions de détention indignes en prison = il faut sortir du tout carcéral et repenser le sens de la peine. La Cour de cassation tire les conséquences de la condamnation que la Cour européenne des droits de l’homme a prononcée contre la France à raison des conditions indignes de détention dans plusieurs centres pénitentiaires et maisons d’arrêt et de l’absence de recours devant les autorités françaises permettant d’y remédier de manière effective. (08.07.20) [Arrêts & communiqué] Conditions de #Détention indignes et office du #Juge : https://bit.ly/3f94vDK
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26E UNIVERSITÉ D’AUTOMNE : SCIENCES, CONFIANCE ET DÉMOCRATIE En collaboration avec La Vie de la recherche scientifique 26e université d’automne de la LDH, les 28 et 29 novembre 2020, à l’Espace Reuilly, 21 rue Hénard, 75012 Paris (métro Montgallet ou Dugommier) Si nombre d’enquêtes d’opinion montrent une forte confiance dans la science, elles révèlent aussi un soupçon croissant envers l’objectivité des scientifiques, leur indépendance ou leur capacité à s’extraire de leurs intérêts particuliers. La crise sanitaire avec les débats qui l’ont traversée n’a fait qu’accentuer cette défiance. Les causes en sont multiples. Pour en percevoir les conséquences, il faut rappeler que la démocratie ne se réduit pas au vote mais repose sur une étape cruciale, celle de la délibération. Et c’est là qu’intervient le rôle du scientifique : éclairer cette délibération. De fait, le débat démocratique implique non seulement un socle de valeurs communes mais aussi la reconnaissance d’une même réalité échappant aux préjugés et aux diverses visions du monde. C’est essentiel dans un monde de plus en plus complexe et confronté à des défis considérables. Il s’agira donc dans cette université d’automne de réfléchir aux facteurs expliquant cette défiance mais aussi de s’interroger sur les conditions à créer pour construire du commun autour et à partir de la science. L’enjeu en est que les scientifiques puissent jouer tout le rôle qui doit être le leur dans une société démocratique et que les citoyens puissent s’appuyer sur les apports des sciences pour délibérer et faire des choix politiques, économiques, sociaux, environnementaux éclairés. Gérard Aschieri, rédacteur en chef d’Hommes & Libertés
Programme provisoire. Samedi 28 novembre (9h30-12h) 9h30 – Ouverture Accueil par Emmanuelle Pierre-Marie, maire du 12e Courte présentation et animation de la matinée : Gérard Aschieri, rédacteur en chef d’Hommes & Libertés Ouverture : quel rôle de la science dans la société ? Quels enjeux ? (10h-12h) « Grands témoins » : Bruno Canard (directeur de recherche au CNRS, virologue à Aix-Marseille), Valérie Masson-Delmotte (Giec) (sous réserve), John Crowley (chef de section recherche, politique et prospective à l’Unesco) Samedi 28 novembre (13h30-18h) Table ronde 1 (13h30-14h50) : y a-t-il une vérité scientifique ? Les divers niveaux de scientificité Animation : Daniel Boitier, membre du Comité central de la LDH Michel Blay (président du Comité pour l’histoire du CNRS), Laurence De Cock (historienne, professeure d’histoire, membre du conseil d’administration du Comité de vigilance face aux usages publics de l’histoire et du Comité central de la LDH), Dorothée Berthomieu (directrice de recherches en chimie au CNRS, présidente du Conseil scientifique du CNRS) Table ronde 2 (15h- 16h30) : aux sources de la défiance Sylvestre Huet (journaliste scientifique), Maryvonne Holzem (maître de conférences en sciences de l’information à l’université de Rouen), Julien Hernandez (journaliste scientifique), Daniel Agacinski (chef de projet à France Stratégie) Table ronde 3 (16h40-18h) : les femmes dans la recherche : invisibles ? Hélène Gispert (professeure émérite d’histoire des sciences à l’université Paris Saclay et membre de l’Institut de recherches de la FSU), Sophie Pochic (sociologie et directrice de recherches CNRS), Sandrine Rousseau (présidente de la Conférence permanente des chargé.e.s de mission égalité et diversité – CPED) Dimanche 29 novembre (9h-12h30) Animation des tables rondes de la matinée Françoise Dumont, présidente d’honneur de la LDH Table ronde 1 (9h-10h45) : éthique et intégrité scientifique Rémy Mosseri (référent intégrité scientifique du CNRS), Lionel Zmirou-Navier (prédisent CNDAspe), Hervé Chneiweiss (président du comité d’éthique de l’Inserm, Fabienne Orsi (économiste chargée de recherche à l’Institut de recherche pour le développement d’Aix-Marseille) Table ronde 2 (11h-12h30) : quelle éducation scientifique ? Comment former à l’esprit critique et à la démarche scientifique ? Michel Goldberg (maître de conférences à l’université de La Rochelle), un représentant des Petits Débrouillards (sous réserve), Thomas Durand (écrivain, biologiste, cofondateur de l’Association pour la science et la transmission de l’esprit critique (Astec) et de la chaîne YouTube La Tronche en biais), Olivier Sartenaer (chercheur en communication et vulgarisation scientifiques à l’université de Louvain) Dimanche 29 novembre (14h-16h30) Table ronde 3 (14h-16h30) : que faire pour améliorer le fonctionnement de la recherche et sa place dans la société ? Aude Lapprand (déléguée générale chez Sciences citoyennes) (sous réserve), Sylviane Lejeune (CGT CESE rapporteure d’un avis sur la recherche), Marie-Aleth Grard (présidente d’ATD Quart monde, membre du Conseil scientifique Covid-19), Patrick Monfort (secrétaire général du Syndicat national des chercheurs scientifiques – SNCS-FSU), Luc Abbadie (sous réserve) (professeur d’écologie à Sorbonne Université – vice-président du Conseil scientifique de l’Office français de la biodiversité) Animation et conclusions, Malik Salemkour, président LDH
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VIOLENCES CONJUGALES: LE PARLEMENT APPROUVE DÉFINITIVEMENT UNE EXCEPTION AU SECRET MÉDICAL Le Sénat a voté la proposition de loi destinée à mieux « protéger les victimes de violences conjugales ». Elle comprend notamment une exception au secret médical en cas de « danger immédiat ». 149 féminicides en 2019 La loi autorise désormais le médecin ou tout autre professionnel de santé à déroger au secret professionnel lorsqu’il estime en conscience que les violences mettent la vie de la victime en danger immédiat et qu’il y a situation d’emprise.
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A lire notre revue H&L, dernière livraison, avec notamment un article sur l’accès aux services publics dans les Outre-mer et un dossier “Associations : laboratoires de démocratie”. Profitez-en pour vous abonner !
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Soif d’associativité ? « Dans la période que nous traversons, les questions citoyenne et associative devraient occuper non pas la périphérie de nos politiques, mais en constituer la centralité. Et maintenir au cœur de nos propres démarches celles qui visent à l’émancipation citoyenne doit constituer la première des préoccupations. » Philippe Jahshan, président du Le Mouvement associatif, dans la revue « Hommes & Libertés » de la Ligue des droits de l’Homme https://bit.ly/2OV1wn3 #associations
5 Juillet 2020 TILOUN RAMOUNE, un grand artiste réunionnais, le Maloyer de la Source, s’en est allé. Hommage lui soit rendu pour son talent et ses créations, comme potomitan nout kiltir, mais aussi pour son attachement engagé à nos valeurs réunionnaises de liberté, d’émancipation et de solidarité.
LE 1ER JUILLET 2020 – TRIBUNE COLLECTIVE “VÉRITÉ ET JUSTICE”, PUBLIÉE SUR LIBÉRATION à l’initiative de la LDH et signée par plusieurs personnalités et organisations, contre les violences policières et le racisme. Signez vous aussi la pétition pour apporter votre soutien ! Le monde entier défile, avec ou sans autorisation, pour condamner l’assassinat de George Floyd, honorer sa mémoire, et déclarer qu’enfin les personnes noires, victimes à différents degrés de racisme systémique et institutionnel, doivent pouvoir « respirer », c’est-à-dire vivre comme tout être humain, libre et égal aux autres, en a le droit imprescriptible. Ce que demandent particulièrement ces manifestants, c’est que ne soient plus ni tolérées, ni protégées, ni a fortiori encouragées par les pouvoirs publics et leurs représentants du haut en bas de la « chaîne de commandement » les violences, les humiliations quotidiennes fondées sur l’apparence, les origines ou le domicile, ainsi que les brutalités pouvant aller jusqu’à la mort. En France, malgré l’évidence d’un passé colonial qui pèse encore sur les rapports sociaux, malgré les manifestations innombrables de la combinaison des inégalités sociales, territoriales et raciales, malgré les cris de douleur et de colère de celles et ceux qui en sont les victimes, relayés par les associations et authentifiés par le Défenseur des droits lui-même, la dénégation est officialisée. Au lendemain d’une mobilisation sans précédent sur ces sujets, le ministre de l’Intérieur se bornait à déclarer que les policiers sous ses ordres « protègent tous les Français, y compris contre le racisme ». Cette provocation valant promesse d’impunité pour ceux des policiers et des gendarmes qui confondent une identité avec un faciès a fait long feu. Face à la mobilisation grandissante, le ministre et le gouvernement promettent aujourd’hui de renoncer à telle technique, telle procédure, de faire respecter la loi par les forces de l’ordre et exhibent à point nommé rapports et enquêtes… S’il est non négligeable, ce changement de ton ne saurait être suffisant. Alors que s’atténue peu à peu une crise sanitaire au cours de laquelle l’ampleur des discriminations sociales et territoriales s’est trouvée exposée en pleine lumière, et dont on découvre qu’elle a aussi recouvert de nombreuses « bavures » dans l’application des politiques sécuritaires, il est urgent de crever l’abcès en parlant vrai. – Parler vrai, c’est rappeler aux pouvoirs publics qu’ils doivent respecter et faire respecter les droits fondamentaux en manifestant le courage de la sanction. – Parler vrai, c’est reconnaître le rôle des institutions et des politiques dans le développement du racisme et des discriminations. – Parler vrai, c’est nommer les coupables de violence et de racisme ainsi que leurs responsables et exiger qu’ils soient sanctionnés. – Parler vrai, c’est répondre à celles et ceux qui se mobilisent pour le respect de leurs droits fondamentaux, la justice sociale, la justice tout court. La société civile, les associations de défense des droits, les comités constitués autour d’affaires de violences policières avancent de longue date des propositions en ce sens. Certaines sont reprises par la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH), ainsi que par le Défenseur des droits. Elles constituent une base pour engager une réforme profonde de la police, de ses missions, de ses méthodes, de son contrôle. Nous, citoyennes et citoyens de toutes opinions, de toutes origines, de toutes confessions, de tous âges, genres et professions, réclamons la création d’une commission indépendante, placée sous l’autorité de la CNCDH, qui reçoive les doléances des victimes, écoute toutes les personnes et organisations concernées et fasse des propositions qui permettent de renouer le lien entre les forces de l’ordre et la population et de combattre les violences et le racisme. Le président de la République a récemment réitéré le vœu de faire prendre à la nation éprouvée par la crise sanitaire un nouveau départ. Ce renouveau ne se fera pas sans qu’on apure de notre présent les discriminations raciales et la violence qui les accompagne. Il ne se fera pas sans tous les citoyens. Il a besoin de vérité et de justice.
A l’initiative de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et signé par plusieurs personnalités : Estellia Araez présidente du Syndicat des avocats de France (Saf) ; Etienne Balibar, philosophe ; Mamoudou Bassoum, champion d’Europe de taekwondo, Gilet jaune ; Lassana Bathily, écrivain franco-malien ; Judith Bernard, metteuse en scène et enseignante ; Patrick Chamoiseau, écrivain ; Monique Chemillier-Gendreau, professeur émérite à l’Université Paris Diderot ; Vanessa Codaccioni, sociologue ; Annick Coupé, militante altermondialiste ; Laurence De Cock, historienne et essayiste ; Didier Fassin, anthropologue et médecin ; Eric Fassin, sociologue ; Nora Hamadi, journaliste ; Stéphanie Hennette-Vauchez, professeure de droit public ; Cédric Herrou, Communauté paysanne Emmaüs Roya ; Geneviève Jacques, ancienne présidente de La Cimade ; Leslie Kaplan, écrivain ; Henri Leclerc, avocat, président d’honneur de la LDH ; Geneviève Legay, militante altermondialiste ; Eléonore Luhaka, éducatrice et actrice sociale ; Maryam Madjidi, écrivaine, réfugiée iranienne ; Gustave Massiah, membre du comité international du Forum social mondial ; Fatima Mostefaoui, porte-parole de « Femmes des quartiers populaires » ; Laurent Mucchielli, sociologue (CNRS) ; Latifa Oulkhouir, directrice du Bondyblog ; Gilles Porte, cinéaste ; Judith Revel, philosophe ; Sébastian Roché, directeur de recherche au CNRS ; Joël Roman, président de la Ligue de l’enseignement ; Malik Salemkour, président de la LDH ; Laurent Thines, neuro-chirurgien ; Aurélie Trouvé, porte-parole d’Attac, enseignante chercheuse ; Maryse Tripier, sociologue de l’immigration ; Françoise Vergès, militante féministe antiraciste ; Comité Adama Traoré ; Catherine Wihtol de Wenden, politologue CNRS ; Et plusieurs organisations : Action droits des musulmans (ADM), Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (Acort), Association de défense des droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM), Association des jeunes Chinois de France (AJCF), Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne (Attac), Avec nous, Centre de recherche et d’information pour le développement (Crid), Collectif Vies volées, Comité national de liaison des régies de quartier (CNLRQ), Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT), Comité pour Liu Shaoyao, Comité vérité et justice pour Lamine Dieng, Confédération générale du travail (CGT), Conseil représentatif des institutions noires de France (Cran), Coordination nationale Pas sans Nous !, Emmaüs France, Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR), Fédération nationale des associations solidaires d’action avec les Tsiganes et Gens du voyage (Fnasat-Gens du voyage), Fédération syndicale unitaire (FSU), Femmes des quartiers populaires, Fondation Copernic, Fondation Danielle Mitterrand, Groupe d’information et de soutien des immigrés (Gisti), Jeunesse au plein air (JPA), Jeunesse ouvrière chrétienne (Joc), La Cimade, Ligue des droits de l’Homme (LDH), Ligue de l’enseignement, Mémorial 98, Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), Mouvement rural de jeunesse chrétienne (MRJC), Réseau euro-maghrébin citoyenneté et culture (REMCC), Union juive française pour la paix (UJFP), Union nationale des étudiants de France (Unef), Union nationale lycéenne (UNL), Union syndicale Solidaires, Solidarité laïque, Syndicat des avocats de France (Saf), Syndicat national des personnels de l’éducation et du social – Protection judiciaire de la jeunesse (SNPES-PJJ/FSU). https://www.ldh-france.org/verite-et-justice/
« Pour la première fois depuis près de vingt ans, il y a en France moins de prisonniers que de places de prison » : c’est pour cette raison qu’une quarantaine d’associations et organisations professionnelles de la justice, mais aussi des personnalités publiques telles qu’Anne Sinclair, Philippe Claudel, Annie Ernaux, Bruno Solo ou Olivier Py, des hommes et des femmes politiques de tous bords (de la France insoumise aux Républicains en passant par la République en marche), des avocats (Henri Leclerc, Éric Dupond-Moretti, notamment) et leurs représentants (Conseil national des barreaux, Conférence des bâtonniers) rejoignent des centaines d’universitaires, avocats, magistrats, personnels de l’administration pénitentiaire, travailleurs sociaux, soignants pour signer une lettre ouverte adressée au président de la République mercredi 3 juin.
Alors que la condamnation de la France par la Cour européenne des droits de l’homme l’engageant à mettre un terme à la surpopulation carcérale est définitive depuis ce 30 mai, ils sont près de mille à s’exprimer pour la première fois d’une seule et même voix pour adresser un appel à Emmanuel Macron : la France ne doit pas renouer avec l’inflation carcérale.
EN MÉMOIRE ET PROTESTATION POUR LE MEURTRE DE GEORGE FLOYD CONTRE LE RACISME ET LES VIOLENCES POLICIÈRES RASSEMBLEMENT AU JARDIN DE L’ETAT CE JOUR 2 JUIN 2020 A 19H00
LDH à la Réunion SIGNEZ LA PÉTITION POUR UNE POLICE SANS RACISME ! La Ligue des droits de l’Homme (LDH) a déposé plainte auprès du procureur de la République de Bobigny, seul territorialement compétent pour ouvrir une enquête préliminaire ou une instruction concernant les graves faits qui se sont déroulés dans la nuit du 26 au 27 avril à l’Île-Saint-Denis. La plainte vise l’infraction de violences volontaires aggravées par le caractère raciste, la réunion et le fait que ces faits soient commis par des personnes dépositaires de l’autorité publique. Les vidéos diffusées sur les réseaux sociaux ont en effet révélé qu’un grand nombre de policiers, dont un commissaire, ont proféré des insultes à caractère raciste à l’encontre d’une personne qui venait d’être repêchée de la Seine. Les rires et les moqueries suivis de cris de la victime dans le fourgon policier laissant penser à des violences à caractère raciste, ne sauraient rester impunis. Il est de la responsabilité du gouvernement d’agir rigoureusement contre ces comportements violents et ces propos racistes proférés par des forces de police. Paris, le 27 avril 2020 https://pourunepolicesansracisme.wesign.it/fr
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Pour une enquête immédiate sur les maltraitances qui pourraient avoir été commises dans les maisons d’accueil et pensions irrégulières pour personnes âgées.
A l’occasion de la crise de Covid 19, des révélations de la presse ont fait état de la situation irrégulière de différents lieux et pensions accueillant des personnes âgées, faisant ressortir que cette situation était de longtemps connue et plus ou moins tolérée par les autorités, du fait d’une insuffisance de l’investissement public pour des établissements agréés. Mais à travers divers témoignages mis à jour à cette occasion, ont aussi été dénoncés des faits de malveillance graves visant des personnes âgées vulnérables et dépendantes dans notre Île (privation de nourriture et de soins, séquestration dans les chambres, ligotage sur des sièges, brimades diverses, etc…). Dans ces circonstances, l’audit que l’ARS et le Département ont annoncé sur les maisons d’accueil illicites à la Réunion, ne saurait à l’évidence suffire. Il viserait en effet seulement, selon les explications des autorités, à permettre la régularisation d’un certain nombre d’établissements et leur mise en conformité sociale et sanitaire. Cependant, au vu du caractère délictueux des faits de maltraitance supposés ou visés, tels que révélés par la presse et divers témoignages, une enquête pénale complète apparaît indispensable. Dans ces conditions, la Ligue des droits de l’Homme à la Réunion a adressé ce jour un courrier à Monsieur le Procureur de la République, afin de demander que soit diligentée ou élargie, dans les meilleurs délais, une telle enquête, avec le cas échéant, un appel public à témoins. Parallèlement, la Ligue informe les autorités civiles, dont les maires, de cette démarche en les appelant à solliciter de même une enquête pénale. La Ligue appelle les familles de personnes âgées ayant constaté des maltraitances à témoigner et se déclare disponible pour recueillir de tels témoignages.
Fait à Saint-Denis, le 26/05/2020
APPEL A TEMOINS SUR MALTRAITANCES SUR PERSONNES AGEES en pension d’hébergement Personnels soignants, visiteurs des familles, si votre attention a été alerte ou si vous avez fait des signalements, merci de prendre contact avec la Ligue (Votre anonymat sur votre demande sera sauvegardé) : 0692 69 01 71 saintdenis-reunion@ldh-france.org