Voici les initiatives en
cours de la Ligue auxquelles vous êtes invité.e.s à participer :
– Matinée
d’accueil et de formation des nouveaux adhérents le 29/08,
suivi d’un repas. Participation aux groupes de travail.
– Rencontre
inter-associative avec nos partenaires sur inscription
uniquement, le 29/08, 14-18H00.
– Campagne « Nos droits et libertés, parlons-en, faisons-les
vivre ».
– Action judiciaire
contre Brigitte Bardot à la suite de ces propos racistes visant les Réunionnais,
audience du 3/09 13H45, TGI de Saint-Denis.
– Actions
éducatives en partenariat avec les Etablissements
scolaires (courriel pour prochain rendez-vous avec Mme la Rectrice et à divers
établissements correspondants).
– Concours
pour la Fraternité en direction des établissements
scolaires sur le thème : « Nous n’héritons pas la terre de nos
ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants. » (proverbe africain cité par
Saint-Exupéry dans Terres des Hommes)
– Actions
citoyennes en vue d’organiser des rencontres populaires et
des rencontres inter-associatives au niveau des communes (courriel adressé aux
maires et rendez-vous en cours)
– Conférences
publiques sur la transmission des stéréotypes racistes
chez les enfants et sur la maltraitance des enfants, en cours de programmation
pour Octobre.
– Journée
des droits de l’enfant (20 novembre) :
vraisemblablement à Saint-Louis cette année.
– Journée
de la Laïcité (9 décembre) : vraisemblablement à
Saint-Pierre cette année avec le concours d’établissements scolaires.
– « KOZENSEMB » : action
nouvelle destinée à lutter contre les stéréotypes de genre, les discriminations
et les violences faites aux femmes et LGTB+.
– Autres initiatives en
partenariat : Journée mondiale du refus de la misère dédiée à la justice
sociale & environnementale (17 octobre) ; journée pour l’élimination
des violences faites aux femmes (25 novembre), 20 décembre.
Pour le bureau de la LDH à la Réunion
Dominique Rivière, président Reine-Claude Grondin, secrétaire
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Ancienne Présidente d’ATD Quart Monde, elle revendique de venir de la société civile et du milieu associatif. Ses déclarations sur France Inter : https://www.franceinter.fr/…/l-invite-de-7h50-24-juillet-20… « En tant que présidente d’ATD Quart Monde, je sais que la pauvreté c’est pas simplement un manque de revenus financiers, c’est aussi un problème de non-accès aux droits. J’ai une réelle connaissance de ces difficultés qu’ont les personnes au quotidien pour accéder à leurs droits. »
« C’est important de montrer pourquoi cette institution [le Défenseur des droits] est proche des gens », au-delà des grands rapports publiés, explique Claire Hédon. « La réalité du non-accès au droit, c’est une atteinte à notre démocratie. Si on a des droits et qu’on ne peut pas y accéder, c’est totalement décourageant ! Ça mine la cohésion sociale, et la confiance qu’on a dans les services publics. »
Elle souhaite également un meilleur suivi de ce qui se passe (ou non) après la publication des rapports du Défenseur des droits. « Une des choses que je souhaiterais faire, c’est un suivi des avis, sur les deux dernières années : qu’est-ce qui a été suivi, qu’est-ce qui ne l’a pas été, et pourquoi. Tout ce travail doit être fait pour que ces recommandations soient appliquées. » Elle souhaite également « qu’on traite toutes les réclamations », c’est « indispensable ».
Claire Hédon cite également un exemple de problème d’accès au droit pendant le confinement. « Ce qui s’est passé avec les EHPAD : fermeture totale, on a empêché les proches de voir leurs personnes âgées : on le comprend en termes sanitaires, mais est-ce qu’on n’est pas allé trop loin ? Certaines sont mortes seules, sans leurs proches… Il y a une réflexion à mener sur la limite d’atteinte aux libertés quand il y a une crise comme celle-là. »
Autre dossier sur lequel son prédécesseur était très actif, surtout ces deux dernières années : celui des violences policières. Claire Hédon commence par tempérer : « Il y a un vrai problème, chez certains, de violences. Je n’aime pas le terme général qui voudrait accuser l’ensemble de la police. Il y a tout un travail à faire de formation des forces de sécurité, de réflexion au sein de la police pour changer certaines pratiques. »
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Le Rapport de situation sur la prévention de la violence à l’encontre des enfants dans le monde appelle les pouvoirs publics à agir davantage et signale que la COVID-19 a des conséquences dramatiques.
Chaque année, un enfant sur deux dans le monde – soit environ un milliard d’enfants – est victime d’actes de violence physique, sexuelle ou psychologique qui entraînent des traumatismes, des handicaps voire le décès, parce que les pays ne parviennent à appliquer les stratégies établies pour les protéger.
Ces informations ressortent d’un nouveau rapport publié aujourd’hui par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’UNICEF, l’UNESCO, la Représentante spéciale du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies chargée de la question de la violence contre les enfants et le Partenariat pour l’élimination de la violence.
Selon le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS, « les enfants ne doivent être victimes de violence sous aucun prétexte. Nous disposons d’outils fondés sur des bases factuelles pour prévenir cette violence et nous appelons tous les pays à les utiliser. Il est essentiel de préserver la santé et le bien-être des enfants pour préserver la santé et bien-être de tous, aujourd’hui et à l’avenir ».
Le Rapport de situation 2020 sur la prévention de la violence à l’encontre des enfants dans le monde est le premier rapport de ce type. Il rend compte des progrès accomplis dans 155 pays par rapport au cadre « INSPIRE », une série de sept stratégies pour prévenir et combattre la violence à l’encontre des enfants. Il signale que tous les pays doivent absolument intensifier leurs efforts pour appliquer ces stratégies. Si la quasi-totalité des pays (88 %) disposent de lois pour protéger les enfants de la violence, moins de la moitié des pays (47 %) ont indiqué que ces lois étaient appliquées avec fermeté.
Le rapport comprend les toutes premières estimations mondiales des homicides parmi les enfants de moins de 18 ans. Les estimations précédentes étaient basées sur des données qui englobaient les enfants de 18 ans et de 19 ans. Il ressort de ces nouvelles estimations qu’en 2017, 40 000 enfants environ ont été victimes d’un homicide.
« La violence à l’encontre des enfants a toujours été omniprésente, et la situation pourrait maintenant sensiblement s’aggraver. En raison du confinement, de la fermeture des établissements scolaires et de la restriction des déplacements, beaucoup trop d’enfants ont dû rester avec les personnes qui les maltraitent et n’ont pas pu aller à l’école, où ils auraient été normalement à l’abri. Il faut d’urgence faire davantage d’efforts pour protéger les enfants pendant cette période et après, y compris en considérant les travailleurs sociaux comme essentiels et en renforçant les services d’aide téléphonique à l’enfance », dit Henrietta Fore, Directrice générale de l’UNICEF.
Les progrès sont généralement inégaux
Parmi les stratégies INSPIRE, c’est la scolarisation qui a progressé le plus, 54 % des pays indiquant qu’un nombre suffisant d’enfants qui en avaient besoin étaient scolarisés. Entre 32 % et 37 % des pays considéraient que les victimes de violence avaient accès à des services d’appui, tandis que 26 % des pays disposaient de programmes d’appui aux parents et aux personnes ayant la charge des enfants, 21 % des pays disposaient de programmes destinés à modifier les normes néfastes et 15 % des pays avaient fait des modifications pour offrir aux enfants un environnement physique sûr.
Bien que la majorité des pays (83 %) disposent de données nationales sur la violence à l’encontre des enfants, 21 % d’entre eux seulement s’en servent pour établir des valeurs de référence et des cibles nationales afin de prévenir et de combattre cette violence.
Environ 80 % des pays disposent de plans d’action et de politiques à l’échelle nationale mais un cinquième d’entre eux seulement ont des plans intégralement financés ou des cibles mesurables. Il est probable que le manque de financement et de professionnels contribue à cette situation et explique la lenteur de la mise en œuvre.
Conséquences de la riposte à la COVID-19 sur les enfants
« Avec la pandémie de COVID-19 et la fermeture des établissements scolaires qu’elle a entraînée, nous avons constaté une recrudescence de la violence et de la haine en ligne, y compris du harcèlement. Maintenant que les établissements scolaires commencent à rouvrir, les enfants expriment leur crainte de retourner à l’école. Nous sommes collectivement responsables de veiller à ce que tous les enfants soient en sécurité à l’école. Nous devons réfléchir et agir collectivement pour mettre un terme à la violence en milieu scolaire et dans nos sociétés en général », dit Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO.
Les mesures de confinement et la fermeture des établissements scolaires ont limité les sources habituelles de soutien aux familles et aux personnes (amis, famille élargie, professionnels). Ainsi, les victimes ont encore moins la possibilité de gérer les crises et la réorganisation de leur vie quotidienne. On a observé une forte augmentation du nombre d’appels aux centres d’aide téléphonique aux enfants maltraités et aux victimes de violence du partenaire intime.
Et les communautés en ligne sont devenues essentielles pour que de nombreux enfants continuent à apprendre, à jouer et à bénéficier de soutien, mais on a observé une recrudescence des comportements néfastes en ligne, dont le cyberharcèlement, les conduites à risque et l’exploitation sexuelle.
« Pendant la finalisation de ce rapport, les mesures de confinement et la perturbation des services de protection de l’enfance, déjà limités, ont exacerbé la vulnérabilité des enfants face aux différentes formes de violence », dit Najat Maalla M’jid, Représentante spéciale du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies chargée de la question de la violence contre les enfants. Et d’ajouter : « Pour répondre à cette crise, il est indispensable de mettre en place un cadre d’action multisectoriel unifié et axé sur les droits de l’enfant. À cet égard, les gouvernements, les donateurs bilatéraux et multilatéraux, la société civile, le secteur privé et les enfants, dont l’opinion doit être entendue et réellement prise en compte, doivent se mobiliser pour que les enfants soient protégés comme il se doit et puissent tous s’épanouir et livrer pleinement leur potentiel ».
Agir plus vite pour protéger les enfants
L’OMS et ses partenaires continueront à collaborer avec les pays pour mettre totalement en œuvre les stratégies INSPIRE en renforçant la coordination, en élaborant et en appliquant des plans d’action nationaux, en privilégiant la collecte de données et en renforçant les cadres législatifs. Une action à l’échelle mondiale s’impose pour que tous les pays puissent bénéficier du soutien financier et technique nécessaire. Le suivi et l’évaluation sont indispensables pour déterminer dans quelle mesure ces efforts de prévention profitent effectivement à tous ceux qui en ont besoin.
« Il est impératif, il est judicieux et il est possible de mettre un terme à la violence à l’encontre des enfants. Il est temps de financer intégralement des plans d’action nationaux complets qui garantiront la sécurité des enfants dans leur foyer, à l’école, en ligne et dans leur entourage. Nous pouvons et nous devons créer un monde dans lequel chaque enfant puisse s’épanouir sans être victime de violence puis être en bonne santé et mener une vie prospère à l’âge adulte », dit le Dr Howard Taylor, du Partenariat pour l’élimination de la violence.
Note du rédacteur :
Les données utilisées pour établir le rapport ont été compilées à l’issue d’une enquête menée de 2018 à 2019, à laquelle ont répondu plus de 1000 décideurs de 155 pays. Les stratégies INSPIRE, lancées en 2016, consistent à mettre en œuvre et appliquer les lois, à modifier les normes et les valeurs pour rendre la violence inacceptable, à créer des environnements physiques sûrs pour les enfants, à fournir un appui aux parents et aux personnes ayant la charge des enfants, à renforcer les revenus et la sécurité et la stabilité économiques, à améliorer les services de lutte et d’appui aux victimes et à offrir aux enfants une éducation et des savoir-faire pratiques.
Liens
Pour télécharger le rapport (en anglais seulement) et le résumé d’orientation (en anglais, en espagnol, en français ou en russe), allez à l’adresse https://who.canto.global/b/SSHOR et utilisez le mot de passe 490759.
Pour assister au lancement qui aura lieu le jeudi 18 juin, de 15 heures à 16 h 30 (HNEC), inscrivez-vous à l’adresse https://bit.ly/2ApZXKa. Après l’inscription, vous recevrez un courriel de confirmation qui vous indiquera comment accéder à l’événement. L’interprétation sera assurée dans les six langues des Nations Unies.
L’Organisation mondiale de la Santé assure un rôle de chef de file mondial dans le domaine de la santé publique au sein du système des Nations Unies. Fondée en 1948, l’OMS compte 194 États Membres dans six Régions et plus de 150 bureaux. Sa mission consiste à promouvoir la santé, à préserver la sécurité mondiale et à servir les populations vulnérables. Pour la période 2019-2023, elle a comme objectifs qu’un milliard de personnes supplémentaires bénéficient de la couverture sanitaire universelle, qu’un milliard de personnes supplémentaires soient mieux protégées face aux situations d’urgence sanitaire et qu’un milliard de personnes supplémentaires bénéficient d’un meilleur état de santé et d’un plus grand bien être.
Pour plus d’informations sur l’OMS, consultez son site Web à l’adresse www.who.int et suivez l’OMS sur Twitter et Facebook.
L’UNICEF intervient dans certains des endroits les plus inhospitaliers du monde pour atteindre les enfants les plus défavorisés. Il est présent dans plus de 190 pays et territoires, pour chaque enfant, où qu’il se trouve et pour construire un monde meilleur pour tous. Pour plus d’informations sur l’UNICEF et sur son action en faveur des enfants, consultez son site Web à l’adresse https://www.unicef.org/ et suivez l’UNICEF sur Twitter et Facebook.
La Représentante spéciale du Secrétaire général chargée de la question de la violence à l’encontre des enfants est une défenseure mondiale indépendante, chargée de promouvoir la prévention et l’élimination de toutes les formes de violence à l’égard des enfants. Elle assure des fonctions de médiation et de facilitation des activités dans toutes les régions et dans tous les milieux et domaines où les enfants sont susceptibles d’être victimes de violence. Elle mobilise les soutiens politiques pour attirer à nouveau l’attention sur les effets néfastes de la violence à l’encontre des enfants, en coopération avec les gouvernements, les organisations de la société civile et les enfants pour favoriser des changements comportementaux et sociaux afin de mettre un terme à la violence à l’égard des enfants d’ici à 2030. Pour plus d’informations, allez à l’adresse https://violenceagainstchildren.un.org/ et suivez la Représentante sur Twitter, Facebook et Instagram.
Le Partenariat pour l’élimination de la violence est un partenariat public-privé créé par le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies en 2016. Il compte plus de 420 partenaires et sert de plateforme mondiale pour la sensibilisation, l’action fondée sur des bases factuelles et les investissements destinés à mettre un terme à toutes les formes de violence à l’encontre des enfants. Le Partenariat intervient en faveur de la sécurité des enfants au foyer, en ligne et en milieu scolaire.
L’UNESCO est l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture. Elle cherche à instaurer la paix par la coopération internationale en matière d’éducation, de science et de culture. Les programmes de l’UNESCO contribuent à la réalisation des objectifs de développement durable définis dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030 adopté par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2015.
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LUTTE CONTRE LES DÉRIVES SECTAIRES ET LEURS VICTIMES Après de multiples interpellations, quel est le sort réservé à la MIVILUDES (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) ? LETTRE OUVERTE DE LDH À L’ATTENTION DU PREMIER MINISTRE AU SUJET DE LA MIVILUDES
Paris, le 22 juillet 2020
Monsieur le Premier ministre,
La Ligue des droits de l’Homme (LDH) regrette profondément le projet de transfert de la Miviludes, placée sous votre autorité, au secrétariat général du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR), intégré au ministère de l’Intérieur.
Comme nous l’avions exprimé à votre prédécesseur, avec de nombreuses associations et des parlementaires de quasiment toutes les familles politiques, ce transfert marque « un changement d’orientation du gouvernement et le primat accordé à la lutte contre la radicalisation plutôt qu’à l’emprise sectaire. Faut-il le rappeler ici, la radicalisation est un phénomène récent, qui, s’il emprunte certaines techniques de mise sous emprise au phénomène sectaire, relève de buts premiers biens différents, à savoir des objectifs géographico-économiques ».
Cette nouvelle donne appelle à la vigilance de la LDH, en concertation avec de nombreuses associations, sur plusieurs points, à savoir : – une augmentation notable du nombre de postes de conseillers et conseillères de la mission, afin que la qualité du travail réalisé soit en adéquation avec l’ampleur de la tâche qui leur est actuellement confiée, – l’octroi d’un budget fortement accru qui permette un fonctionnement correct et une politique de prévention en accord avec l’importance grandissante du phénomène, – la mise à disposition de locaux leur permettant de travailler sereinement, avec un accès direct à leurs archives, et de recevoir leurs visiteurs dans des conditions dignes, tout en préservant l’anonymat des victimes, – le maintien de la possibilité de contact direct avec les conseillers et conseillères de la Miviludes, que ce soit par l’intermédiaire du site, par courrier ou par téléphone, dont les réponses circonstanciées sont très précieuses, – le maintien de l’acronyme « Miviludes » qui permet l’identification et la mémorisation du rôle de cette institution, – le maintien du site Internet, source précieuse d’informations, – la sauvegarde et le secret des sources de toutes les archives, que ce soit sous la forme papier ou numérique, – l’ouverture d’une réflexion de nature législative qui permette de graver la mission dans la loi et de renforcer les textes qui définissent les phénomènes d’emprise mentale afin qu’ils soient adaptés à l’évolution de la problématique, telle qu’observée aujourd’hui.
La LDH rappelle que la Miviludes doit conserver sa dimension interministérielle et rester impérativement un des outils privilégiés de la protection que la République doit aux plus faibles et aux plus vulnérables.
Je vous prie de croire, Monsieur le Premier ministre, en l’expression de ma haute considération,
Roland Biache Secrétaire général de la LDH
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04.05.2020 RETOUR À L’ÉCOLE : N’OUBLIONS PAS LES ENFANTS LES PLUS VULNÉRABLES ! Communiqué commun et LETTRE OUVERTE COMMUNE à l’attention du ministre de l’Education nationale et de la jeunesse pour demander à ce que les mesures de renforcement de la continuité éducative soient étayées et élargies à tous les enfants en situation de précarité
A partir du 11 mai prochain, certains élèves reprendront le chemin de l’école. Pour ceux qui ont été privés de continuité scolaire durant le confinement, faute d’accès au numérique ou d’accompagnement suffisant, les problématiques sont multiples. A l’urgence sanitaire est venue s’ajouter, pour de nombreuses familles, une urgence éducative.
La récente volonté exprimée par le gouvernement de concentrer les efforts pour lutter contre les inégalités et favoriser la continuité éducative des enfants les plus vulnérables constitue un premier pas salué par nos organisations. Cependant, alors que ces mesures sont destinées aux élèves des quartiers prioritaires de la politique de la ville et des « cités éducatives », nos organisations constatent qu’au-delà des territoires ciblés, les enfants et les jeunes en situation de grande précarité vivant en bidonvilles, squats, hôtels sociaux, hébergement d’urgence et d’insertion, aires d’accueil de gens du voyage, structures de la protection de l’enfance, sont exposés à des difficultés et des risques accrus de décrochage alors même que leur relation à l’école est essentielle.
Dans leur lettre adressée au gouvernement, nos associations dressent un état des lieux des principaux obstacles rencontrés par les enfants et les familles qu’elles accompagnent : entre 70 % et 80 % d’entre elles ne disposent ni d’un ordinateur, ni d’une tablette, ce qui rend quasiment impossible l’accès à l’enseignement à distance mis en place actuellement, qui repose entièrement sur la communication numérique. L’accès à l’électricité, à une connexion internet ou à un espace personnel est lui aussi compromis. Les adultes, souvent allophones et dépassés par les programmes scolaires qu’ils maîtrisent mal, sont souvent désarmés et peinent à accompagner et aider efficacement leurs enfants dans leur scolarité et l’appui aux devoirs. De nombreux parents rencontrent également des difficultés dans l’utilisation du numérique. Malheureusement pour beaucoup de ces familles, et ce malgré l’engagement des professeurs et associations, le maintien du lien se révèle très difficile, voire impossible.
Fortes de ces constats, nos associations demandent des mesures concrètes pour une meilleure prise en compte de tous les enfants et jeunes et de leurs besoins afin que le droit à l’éducation soit effectif pour toutes et tous. Parmi elles :
s’assurer que les mesures, destinées aux quartiers prioritaires, à la protection de l’enfance et à certains centres d’hébergement, bénéficient effectivement à l’ensemble des enfants et jeunes en grande précarité (bidonvilles, aires d’accueil de gens du voyage, squats, accueils sociaux, foyers, etc.), afin que tous puissent accéder aux outils informatiques ; ils doivent aussi bénéficier de l’accompagnement scolaire prévu pendant l’été 2020 et pendant l’année 2020-2021 pour rattraper le retard, tout en s’assurant que ces mesures ne soient vécues ni comme une punition, ni comme un facteur de stigmatisation ; au vu de l’impact différentiel du confinement sur la scolarité des enfants en fonction de leur milieu social et de leurs conditions de vie, il est impératif que la période actuelle soit uniquement considérée comme une période de consolidation des acquis, et que celle-ci ne soit pas considérée comme ayant été « suivie » par les enfants et les jeunes ; l’investissement de l’Etat dans l’égalité numérique doit permettre à tous les enfants et jeunes d’être équipés et avoir accès à une connexion, et à tous les enseignants d’être formés à l’accompagnement des élèves à distance ; développée cette année par le gouvernement dans les squats et bidonvilles, la médiation scolaire doit être renforcée dans la durée et élargie à tous les enfants et jeunes qui en ont besoin, quel que soit leur lieu de vie. En effet, l’attention portée aux élèves les plus fragiles à l’occasion de cette période de crise ne doit pas faire oublier les enfants et jeunes en situation de précarité les plus éloignés de l’école, qui ne sont pas encore élèves. Aujourd’hui plus que jamais, le défi du respect du droit à l’éducation pour chaque enfant et chaque jeune revêt une importance considérable pour tous les acteurs de l’éducation et du secteur social. Ensemble, nous appelons le gouvernement à s’engager pour que le droit à l’éducation soit effectif pour tous les enfants en métropole et en Outre-mer et pour faire de la devise républicaine une réalité pour tous et toutes.
COMMUNIQUE DE PRESSE Déconfinement progressif : Rentrée scolaire le 18 mai 2020
Après la stratégie gouvernementale, fixant un cadre politique de déconfinement suite à la situation sanitaire actuelle, la LDH à la Réunion, fidèle à son engagement dans le souci du respect des droits, notamment celui de l’éducation, s’interroge sur les mesures proposées pour la rentrée des classes le 18 mai dans l’île.
La reprise de l’école est un impératif pédagogique dans un souci d’égalité et de justice sociale, avec toutes les mesures de sécurité annoncées et respectueuses des règles communes. Ce retour à la vie scolaire en mode volontariat, suscite le doute, auquel s’associe la LDH, chez les parents, enseignants et élèves, devant le manque de moyens cruciaux, favorables à la transmission de nouveaux savoirs et au bon fonctionnement de l’école.
Il est évident que les mesures exceptionnelles instaurées ont montré leurs limites. L’usage du numérique a révélé les inégalités. Beaucoup d’enfants n’ont pas pu se connecter, malgré les efforts déployés par les enseignants. Les jeunes les plus défavorisés et en difficulté, avaient disparu des radars pédagogiques Cette situation s’est amplifiée au fil des semaines. Chacun sait qu’aucun écran ne peut remplacer la présence du maître auprès de ses élèves. Cette situation pose réflexion, d’autant plus que « la carte météo COVID » proposée repose sur un constat : pas de vaccin, aucun remède. Un déconfinement progressif pénalisant encore plus les enfants de familles défavorisées (cantine non assurée dans certaines communes, écoles insuffisamment équipées….) ne peut être la solution adaptée.
• Pour la réussite scolaire et l’égalité des chances de nos jeunes dans un contexte sanitaire satisfaisant, • Pour une meilleure prise en compte de leurs besoins, dans le respect du droit à l’éducation, La LDH demande : – La mise en place d’un plan d’aide aux élèves démunis – l’annulation de la suppression des 53 postes d’enseignants prévus à la rentrée scolaire 2020-2021 – Le port du masque grand public ou « pédiatrique » gratuit pour tous les élèves. – Qu’aucun établissement ne devrait fonctionner sans que les règles communes soient respectées. – Des tests obligatoires pour tous.
D’autant plus que le Conseil scientifique prévoit 3000 à 4000 nouveaux cas à partir du 11 mai (discours du Premier ministre).
Devant tant d’incertitudes, la LDH à la Réunion, dans un souci de solidarité avec la communauté éducative, et afin d’éviter un redémarrage de l’épidémie sur notre territoire, demande aux autorités locales de reporter la rentrée scolaire.
Information importante
concernant les échéances
du concours « Écrits pour la fraternité »
A l’attention des sections participant au concours des « Ecrits pour la fraternité »
Sur la plaquette de présentation du concours, l’envoi des œuvres aux sections est indiquée au 1er avril. Ce délai ne pouvant être respecté en raison de la situation actuelle liée au Covid-19, à savoir la fermeture de l’ensemble des établissements scolaires, les échéances sont reportées. Vous voudrez bien faire savoir aux établissements participants que la date du 1er avril ne peut être tenue et qu’ils prennent contact avec vous.
La date d’envoi au siège des œuvres que vous avez primées, initialement prévue le 24 avril, est donc reportée au lundi 18 mai. Vous pouvez bien sûr envoyer les œuvres dès que cela vous est possible.
Nous ferons preuve d’une certaine souplesse quant à vos envois si vous n’avez pas eu le temps nécessaire de sélectionner les meilleures œuvres et compte-tenu du nombre réduit qui devrait nous parvenir en raison de la situation.
Le jury se réunira le mercredi 3 juin et vous serez prévenus par téléphone et mail si vous avez des élèves lauréats. La remise des prix aura lieu le samedi 20 juin.
Tout ceci reste valable tant que d’autres facteurs liés à cette crise sanitaire ne sont pas connus.
Merci de votre compréhension.
Bien cordialement,
Le service communication
Partager la publication "« ÉCRITS POUR LA FRATERNITÉ », le concours"
Les propos de Mme Ségolène ROYAL, selon lesquels, alors qu’elle occupait une fonction ministérielle à l’Education Nationale, comme ministre déléguée à l’Enseignement scolaire de 1997 à 2000, elle aurait eu connaissance de différents cas où des enseignants pédophiles présumés avaient été mutés discrètement Outre-mer, ont suscité une légitime indignation dans les Outre-mer et à la Réunion en particulier.
En effet, non seulement la pratique de mutation dénoncée traduit une certaine conception des Outre-mer de la part de la haute administration de notre pays, mais il est fait état de faits de nature criminelle qui auraient été couverts par le ministère de l’Education Nationale. Les propos de l’ancienne ministre comportent en effet l’affirmation implicite qu’aucune poursuite n’aurait été engagée par les autorités compétentes, ce qui aurait mis en danger l’intégrité d’autres enfants. Ces autorités se seraient ainsi rendues complices d’actes criminels non dénoncés.
Dans ces conditions, il est indispensable que toute la vérité soit faite sur les situations ou rumeurs évoquées par l’ancienne ministre. La Ligue des droits de l’Homme à la Réunion soutient les démarches pouvant y contribuer. Une commission d’enquête parlementaire a été demandée. Il doit y être fait droit. Enfin, il est indispensable qu’après investigation, des suites judiciaires puissent être données aux faits de pédophilie avérés mais aussi à l’omerta coupable qui a pu les entourer.
Nous exigeons des autorités civiles qu’elles agissent en ce sens.
Cette affaire se situe dans un contexte où la parole se libère pour dénoncer les abus sexuels dans différents milieux, notamment dans les milieux sportif et culturels. C’est un des moyens de lutter pour l’égalité et la fins des violences faites aux femmes et aux mineurs. Cette lutte doit recevoir le soutien de tous.
Fait à Saint-Denis le 12/02/2020
Le bureau de la LDH à la Réunion
Ce 21 novembre la LDH à la Réunion organisait sa traditionnelle journée des droits des enfants au Centre Jacques Tessier à la Saline, avec la participation de quelques 35O « marmailles » et de leurs enseignants, et le concours de nombreux bénévoles et des JADE (Jeunes Ambassadeurs des Droits auprès des Enfants). Divers ateliers ont animés la journées, les classes passant successivement de l’un à l’autre: Bravo aux jeunes citoyens !
Quelques 350 élèves de divers établissements scolaires (Ecole Michel Debré- St Pierre- 1 cl ; St Joseph de Cluny- St Louis – 2 cl ; Collège Plateau Goyaves -St Louis – 2- 6e ; Ecole Duparc- Ste Marie – 1 cl ; E. Francis Rivière- Etang Salé- 1 cl ; Ecole Montgaillard (St Denis) – 2 cl ; Ecole les Lilas – St Denis- 3cl) ont participé aux ateliers :
Présentation et débat général sur le thème « Être libre » ;
Les « droits de l’enfants animés et présentés par les Jades ;
Liberté de la presse et « fake news » ;
Mur d’expression ;
Ateliers d’écriture sur le thème ;
Peinture Fresque ;
Atelier Maquillage
Animation Musicale ; 12 H 00 : repas des élèves ;
C’était aussi l’occasion de lancer et tester la nouvelle Edition du CONCOURS POUR LA FRATERNITÉ sur le thème ETRE LIBRE !
Par ailleurs, ce fut l’occasion de faire connaitre le VADE MECUM de la LDH sur les atteintes aux droits des enfants. Sur la base du communiqué suivant:
A l’occasion du 30e anniversaire de la Convention internationale des droits de l’enfant (Cide), la Ligue des droits de l’Homme (LDH) tient à alerter l’opinion publique sur les très nombreuses atteintes aux droits de l’enfant sur le territoire métropolitain et en Outre-mer.
Le document réalisé par la LDH dresse un état des lieux non exhaustif des violences faites aux enfants (violences intrafamiliales, enfermement des enfants, accès à la scolarisation, justice des mineurs, grande pauvreté…). Il montre bien que, trente ans après la ratification de la Convention par la France, ces droits ne sont pas toujours appliqués. Les exigences de la LDH ainsi que les recommandations émises par différentes instances (Comité des droits de l’enfant de l’Onu, Défenseur des droits…) sont rappelées tout au long de ce texte.
La situation aujourd’hui est telle qu’il est impératif que de véritables politiques publiques ambitieuses et coordonnées soient mises en place afin que les droits fondamentaux des enfants soient effectifs et que l’intérêt supérieur de l’enfant soit en toute occasion la considération primordiale.
Il est urgent que toutes et tous se mobilisent pour la défense des droits de l’enfant, partout et tout le temps. La LDH restera vigilante et active afin de répondre à ces problématiques dont les enjeux sont essentiels pour permettre à chaque enfant de se construire une vie libre et décente.
Vade-mecum « Les atteintes aux droits de l’enfant en France aujourd’hui »
Cliquez-ici pour télécharger ce document afin de prendre connaissance des recommandations de la LDH concernant les différentes problématiques relatives aux atteintes aux droits de l’enfant. http://lien.ldh-france.org/…/aHR0cHM6Ly93d3cubGRoLWZyYW5jZS…
A La Réunion près de 4.000 cas de maltraitance d’enfants sont recensés chaque année. Gina a été maltraitée physiquement et sexuellement pendant des années. Elle témoigne dans ce reportage de Réunion La 1ère : pic.twitter.com/xxvVj8oqAS
Partager la publication "Traditionnelle Journée des droits des enfants"
La LDH à la Réunion vous invite à un café-débat sur : La situation de l’enfance en danger à la Réunion le vendredi 15 Novembre à 17h30,97,avenue de Lattre de Tassigny-97490- Ste Clotilde
Merci de confirmer votre inscription en adressant un courriel à : saintdenis-reunion@ldh-france.org
Intervenants :
– Sylvette FONTAINE : Responsable du Service de centralisation et de recueil des informations préoccupantes au Conseil Départemental.
– Dr ABRIAL : Protection de l’Enfance
– Chantal GENEVOIS : psychologue clinicienne, Protection judiciaire de la Jeunesse (PJJ)
Vade-mecum « Les atteintes aux droits de l’enfant en France aujourd’hui »
Cliquez-ici pour télécharger ce document afin de prendre connaissance des recommandations de la LDH concernant les différentes problématiques relatives aux atteintes aux droits de l’enfant. http://lien.ldh-france.org/…/aHR0cHM6Ly93d3cubGRoLWZyYW5jZS…
Il y a 30 ans, la France ratifiait la Convention internationale des droits de l’enfant (Cide).
Cette Convention pose le principe selon lequel l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale dans toutes les décisions qui concernent les enfants.
Elle définit des valeurs fondamentales à vocation universelle relatives au développement et à la protection des enfants, au-delà des différences sociales, culturelles, ethniques ou religieuses.
La convention et ses protocoles sont les premiers textes internationaux juridiquement contraignants en matière de droits de l’enfant : ils imposent des obligations aux cent quatre-vingt-quinze Etats qui les ont ratifiées, dont la France. En revanche, ses dispositions ne sont pas encore toutes d’applicabilité directe devant les juridictions françaises.
Force est de constater que toutes les stipulations de la Convention ne sont pas effectives en France actuellement. Des atteintes aux droits de l’enfant peuvent être constatées dans le cadre des relations intrafamiliales comme dans le cadre institutionnel.
Voir aussi :
J’AI DES DROITS, ENTENDS-MOI
« J’ai des droits, entends-moi » est la consultation nationale du Défenseur des droits auprès des moins de 18 ans. Menée en partenariat avec près de 50 associations et structures luttant pour le respect des droits de l’enfant en France, elle a permis à 2200 enfants de faire entendre leur opinion sur la réalisation de leurs droits, afin de contribuer à l’amélioration de leur effectivité.
Maloya à la Maison des Esclaves de Gorée, hommage aux ancêtres partis du Sénégal… Ces élèves de Lékol Misik Trad issus des quartiers prioritaires de Saint-Pierre ont vécu un voyage riche en émotions et enseignements.
Voir les images et la suite de l’article sur : https://www.reunionnaisdumonde.com/magazine/portraits-interviews/des-enfants-de-saint-pierre-rendent-hommage-aux-ancetres-d-afrique/?var_mode=calcul&fbclid=IwAR1rcqeN86NHL7oZowazvH_sL4FNimgc_e3VkAuH4IzL9iPi9EdFiJSpMaE
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