Participer

• le concours des « Ecrits pour la fraternité » ;
• le concours de plaidoiries ;
• la LDH en résidence ;
Si vous souhaitez vous lancer dans une de ces actions en coopération avec la LDH à la Réunion, , prenez contact pour plus d’informations et de conseils. : saintdenis-reunion@ldh-france.org ; 0692 69 01 71

#JournéeMondialedurefusdelaMisère 17 Octobre la Réunion

Le #17octobre, 30 ans après la Convention des droits de l’enfant, 3 millions d’enfants vivent sous le seuil de pauvreté en France. Leurs droits sont encore bafoués. Aujourd’hui ils disent : Engagez-vous pour mes droits ! #LesEnfantsRecrutent #droitdexpression

Avec notre partenaire ATD Quart Monde

#JournéeMondialedurefusdelaMisère

#JournéeMondialedurefusdelaMisère Le #17octobre, 30 ans après la Convention des droits de l'enfant, 3 millions d'enfants vivent sous le seuil de pauvreté en France. Leurs droits sont encore bafoués. Aujourd’hui ils disent : Engagez-vous pour mes droits ! #LesEnfantsRecrutent #droitdexpression

Publiée par Ligue des droits de l'Homme sur Mardi 15 octobre 2019

Accès aux droits : les inégalités persistent Outre-mer.


Les équipes du Défenseur des droits à La Réunion et à Mayotte du 30 septembre au 3 octobre. Ce déplacement, dont l’objectif est de lutter notamment contre les discriminations, sera aussi l’occasion de présenter les résultats de deux études sur les inégalités Outre-mer. Le Défenseur des droits, Jacques Toubon, a été malheureusement contraint d’annuler sa venue, suite à l’annonce de la mort de l’ancien président de la République, Jacques Chirac. Mme AVENARD, défenseure des droits des enfants et les équipes seront présentes. Le programme est diffusé sur le site du Défenseurs des droits . Ce sera aussi l’occasion de rendre publique une enquête sur l’accès au droits dans les Outre-mer. Cette étude est téléchargeable ici : https://www.defenseurdesdroits.fr/…/appel-a-temoignages-les…

IL FAUT CHOISIR : SE REPOSER OU ÊTRE LIBRE

CONCOURS ECRITS POUR LA RATERNITE 2019-2020

THEME : IL FAUT CHOISIR : SE REPOSER OU ÊTRE LIBRE :Thucydide
Inscription et informations : La Ligue des Droits de l’Homme à la Réunion
97 avenue de Lattre de Tassigny – 97490 Ste-Clotilde – Tél. : 0692 69 01 71
Courriel : saintdenis-reunion@ldh-france.org – Site : http://site.ldh-france.org/saintdenis-reunion/

La Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789 proclame dans l’article premier : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. »
Mais qu’entend-on par être libre ? La liberté peut-elle être limitée ? Peut-il y avoir liberté sans égalité ni fraternité ?
Les désirs de chacune et de chacun ne peuvent être tous satisfaits si nous voulons vivre en bonne entente avec les autres. C’est le rôle des institutions de reconnaître et de protéger notre droit à être ce que nous sommes, tant que nous respectons la liberté des autres.
Ce sont les libertés, encore mises à mal par de multiples limites et obstacles, qui nous permettent d’exercer nos droits fondamentaux, qu’ils soient :
– individuels : comme le droit de disposer de son corps, d’être libre de s’exprimer, de se déplacer, de croire et de pratiquer
une religion ou non… ;
– collectifs : comme le droit de manifester pour exprimer ses opinions, de se réunir, de s’associer, le droit pour la presse d’informer. Vivre en sécurité semble justifier la mise en place de moyens de surveillance des personnes : la surveillance numérique, par exemple, prétend nous protéger, mais la collecte de données personnelles peut aussi aller à l’encontre de nos libertés ;
– sociaux : comme le droit de se loger, d’aller à l’école, d’avoir des loisirs, de se soigner, d’avoir un environnement sain. La pauvreté est un obstacle majeur à ces droits, et donc à la liberté, car elle empêche l’accès d’une partie de la population à ces droits fondamentaux.
Être libre suppose donc que l’état garantisse l’ensemble des conditions qui permettent à chacune et à chacun de mener
une vie digne et décente.
L’exercice de la liberté dans une société réellement démocratique, c’est agir, combattre, défendre, proposer, construire, participer à la vie publique… Ce que l’historien Thucydide, contemporain de Périclès, père de la démocratie athénienne, exprima en ces termes :
« Il faut choisir : se reposer ou être libre. »
C’est à cette déclaration que nous vous invitons à réfléchir.
Ce thème de la liberté concerne tous les aspects de notre vie quotidienne et offre un champ de réflexion très large, que chacune et chacun traitera en fonction de ses préoccupations et de ses projets.
Françoise Dumont
Présidente d’honneur de la LDH

Le concours « Écrits pour la fraternité » s’adresse aux enfants et aux jeunes des classes de grande section de maternelle, de primaire, de collège, de lycée, d’établissements spécialisés, mais aussi aux centres de loisirs et aux individuels.
Les sections et fédérations de la LDH travaillent localement avec les enseignants et éducateurs. Ainsi, chaque année, des établissements scolaires, instituts médicaux spécialisés, associations, centres de loisirs, conseils municipaux des jeunes… proposent de relever ce pari à de jeunes poètes en herbe.

Le respect du thème est primordial mais les œuvres, individuelles ou collectives, peuvent prendre plusieurs formes : textes en prose ou en vers, scènes de théâtre, textes de chanson, chansons en musique, œuvres vidéographiques, objets et œuvres graphiques, qui sont réparties en plusieurs catégories d’âges ou d’établissements ;

Concernant les échéances :
— pour les sections, n’oubliez pas d’envoyer au plus tôt vos fiches d’inscription. Celles-ci nous permettent d’évaluer la participation au concours et d’établir un fichier de contacts préalables ;
— pour les participants, vous avez jusqu’au 1er avril 2020 pour envoyer vos œuvres aux représentants locaux de la LDH (sections) avec les fiches de participation rattachées à chaque œuvre ;
— toutes les œuvres devront nous parvenir au siège impérativement avant le 24 avril 2020. Nous devons laisser le temps nécessaire aux membres du jury national d’examiner les œuvres avec attention et, pour l’intérêt de toutes et tous et notamment des jeunes participants, nous vous serions gré de respecter ces délais.

La réunion du jury se tiendra en mai 2020 et la cérémonie de remise des prix aura lieu en juin.

Vous pouvez retrouver toutes ces informations dans la plaquette de présentation ci-jointe et tous les documents en ligne sur notre site, rubrique « Concours « Écrits pour la fraternité » ».

En espérant que vous serez nombreux à participer activement au concours « Écrits pour la fraternité », nous restons à votre disposition pour tout renseignement.

Bon concours à toutes et à tous !
Clotilde Julien
Service communication

CNCDH : Avis sur le projet de réforme de la Justice des mineurs

CNCDH : Avis sur le projet de réforme de la Justice des mineurs
(adopté à l’unanimité)

Inquiète du manque de débats parlementaires préalable, la CNCDH a décidé de s’autosaisir en vue de la publication en septembre prochain de l’ordonnance visant à réformer la justice pénale des mineurs. La CNCDH réitère avec force son profond attachement à une politique protectrice des enfants qui ont prévalu dans l’ordonnance de 1945 et qui restent d’actualité.

La CNCDH rappelle au gouvernement que la France, en ratifiant la Convention internationale relative aux droits de l’enfant il y a 30 ans, s’est engagée à placer l’intérêt supérieur de l’enfant au cœur de toutes les décisions qui le concernent.

Dans son avis, la CNCDH souligne la nécessité d’une réforme globale de la justice des enfants qui intègre tant les dispositions civiles que pénales. Les moyens éducatifs et financiers doivent être à la hauteur des enjeux. La justice des mineurs ne peut pas être celle des majeurs.

La CNCDH rappelle que toute réforme doit privilégier l’éducatif plutôt que le répressif pour réduire les mesures coercitives notamment privatives de liberté. La justice des enfants doit s’assurer que leur intérêt supérieur soit garanti en permettant à l’enfant de bénéficier d’une justice et d’une juridiction spécialisées. La CNCDH souligne que la protection judiciaire de la jeunesse doit retrouver ses compétences en matière pénale, civile et d’investigation.

La CNCDH reconnait la nécessité d’établir un seuil de responsabilité pénale qui ne saurait être inférieur à l’âge de 13 ans. Par ailleurs, elle préconise de rendre obligatoire l’atténuation de la responsabilité de 16 à 18 ans.

La CNCDH suivra de près la réforme et poursuivra ses travaux sur la protection de l’enfance et la justice des mineurs.

https://www.cncdh.fr/…/avis-relatif-la-reforme-de-la-justic…

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« Alors que le gouvernement s’apprête à publier l’ordonnance visant à réformer la justice pénale des mineurs, la CNCDH se saisit de ce sujet afin de rappeler les principes essentiels qui doivent prévaloir pour toute réforme respectueuse des droits fondamentaux et de l’intérêt supérieur de l’enfant. Avant tout, la CNCDH s’étonne de cette procédure qui ne permet pas de véritables débats parlementaires, bien qu’il ait été annoncé que l’ordonnance n’entrerait en vigueur qu’un an après sa publication. Si l’on souhaitait une vraie discussion parlementaire, la procédure d’ordonnance n’était assurément pas la voie à privilégier.
En vue de la publication de l’ordonnance sur la justice pénale des mineurs, la CNCDH souligne la nécessité d’une réforme plus globale de la justice des enfants d’autant que le durcissement de l’arsenal pénal ne se justifie pas au regard de l’état actuel de la délinquance des enfants et des adolescents, globalement stable. La CNCDH insiste sur la nécessaire allocation de moyens éducatifs et financiers conséquents, sans lesquels il serait impossible de mettre en œuvre les textes législatifs et les mesures proposés.
Cette réforme devrait s’articuler autour de quatre grands principes. Dans un premier temps, il convient de mener une réflexion sur la prévention, notamment en aidant les familles les plus précaires. Il s’agit ensuite de donner priorité à l’éducatif par rapport au répressif. En effet, un mineur délinquant étant avant tout un enfant en danger, il faut alors prévoir une procédure garantissant une prise en charge adaptée, en évitant toute confusion entre peine et mesure éducative, et en limitant les mesures privatives de liberté. Troisièmement, pour protéger l’intérêt supérieur de l’enfant, celui-ci doit bénéficier d’une justice spécialisée, avec un représentant légal et un avocat spécifiquement formé pour l’accompagner, si possible tout au long des procédures. La Protection judiciaire de la jeunesse doit retrouver ses compétences en matière pénale, civile et d’investigation pour lui permettre d’avoir une approche globale. En outre, si la CNCDH se félicite qu’un âge plancher de responsabilité soit fixé à 13 ans, elle rappelle qu’un mineur peut faire preuve de discernement sans pour autant avoir conscience de la gravité de ses actes. Enfin, dans le projet de code, la responsabilité doit obligatoirement être atténuée de 16 à 18 ans.
Pour finir, la CNCDH regrette le choix de la procédure d’ordonnance privant le Parlement d’un débat nécessaire. »
Plan et extraits :
• RÉSUMÉ
• INTRODUCTION
• I. La prévention, une réflexion préalable à toute réforme
« S’il convient de mettre en garde contre toute tentation de définir une population à risque délinquant, il est cependant possible de définir des facteurs qui doivent être pris en compte dans la prévention de la délinquance. L’environnement dans lequel vivent certains jeunes et leur famille accroît le risque de passage à l’acte délinquant. La lutte contre la précarité extrême dont sont victimes certaines populations est donc incontournable pour prévenir ce passage à l’acte. L’ensemble des politiques pertinentes, sociales, éducatives, du logement, de la ville, d’accès au droit, etc. doivent être mobilisées. Selon la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme, les mesures intrusives prises au titre de la protection de l’enfance doivent être précédées d’une « aide appropriée » à la résolution des difficultés concrètes rencontrées. »
• II. L’éducatif doit primer sur le répressif
« (…) Par ailleurs, s’agissant des mineurs non accompagnés, l’application de cette procédure laisse craindre que ces derniers ne bénéficient plus que d’une seule audience. En effet, le juge rendra une décision ordonnant une mesure éducative, et comme ces mineurs étrangers se présentent rarement aux convocations suivantes en raison de leur précarité domiciliaire, ils n’auront bénéficié que d’une audience, en l’absence de tout suivi. Cela conduira à les priver de suivi éducatif, alors que ce sont des enfants qui en ont particulièrement besoin. (…) »
• III. Une justice spécifique et des mesures appropriées
« La CNCDH rappelle que la prise en compte de l’intérêt supérieur de l’enfant implique une justice et une juridiction spécialisées par la double compétence civile et pénale du juge des enfants. Ce qui signifie, en amont et de façon continue, une formation adéquate de l’ensemble des magistrats pour mineurs. Dans la mesure où les audiences de cabinet vont augmenter, des moyens doivent être alloués afin que la présence de parquetiers spécialisés dans la justice des mineurs soit effective.
(…)
Par ailleurs, pour la CNCDH, chaque enfant, français ou étranger et quel que soit son âge, doit se voir désigner un représentant légal, si nécessaire un administrateur ad hoc, pour faire valoir ses droits. Un accompagnement tout au long des procédures, en matière d’assistance éducative ou pénale, serait plus efficace. (…) »
• IV. Une responsabilité atténuée et un âge plancher de la responsabilité pénale fixé à 13 ans
« La CNCDH a déploré à de nombreuses reprises que l’évolution de la justice des mineurs tende à rapprocher leur statut juridique de celui des majeurs. En ce sens, la CNCDH préconise d’instaurer l’atténuation obligatoire de responsabilité de 16 à 18 ans, afin de se conformer aux recommandations du Comité des droits de l’enfant. (…) »
Document disponible au format pdf ci-dessous :

Non, les jeunes ne sont pas de plus en plus violents ! Dix idées reçues sur la délinquance des mineurs 25 JUILLET 2019

Mineurs, fausses idées et droits des enfants.

Les « jeunes délinquants » seraient plus violents, moins punis que leurs aînés. La justice serait à leur égard indulgente, lente, inefficace. Autant de préjugés non confirmés par les faits. Alors que la ministre Nicole Belloubet envisage de réformer par ordonnance la justice des enfants – donc sans débat parlementaire – voici dix idées reçues démontées par des professionnels du secteur.

Ce texte est issu du guide « Idées fausses sur la justice des mineurs : déminons le terrain ! 10 réponses pour en finir avec les préjugés ». Le texte complet est disponible à cette adresse.

Idée reçue n°1 : L’ordonnance du 2 février de 1945 [qui définit la justice des mineurs] n’est plus adaptée aux jeunes d’aujourd’hui

Le texte de 1945 […] a été profondément réécrit au gré des alternances politiques. 90% de ses 80 articles ont été modifiés et, pour certains, plusieurs fois.

Certes il n’y a jamais eu de refonte globale et le texte est complexe car composé d’un mille feuille de dispositions votées par à coups. Pour autant sa philosophie reste aujourd’hui d’actualité. Elle repose sur quelques idées simples : un mineur délinquant est un enfant en danger, plus que l’acte ce qui importe c’est le contexte du passage à l’acte, un mineur est un être en évolution, les réponses éducatives doivent précéder toute réponse coercitive, la procédure et les peines doivent protéger la vie privée du mineur et permettre sa réinsertion. Certes les infractions ont changé, les mineurs – et les majeurs – ne sont plus les mêmes. Pour autant, ces grands principes d’hier restent contemporains. Sauf à considérer qu’un enfant délinquant n’est plus un enfant [1].

Idée reçue n°2 : Les jeunes entrent dans la délinquance de plus en plus tôt

Les délinquants sont « de plus en plus jeunes et de plus en plus violents » : On lit et on entend cela depuis (au moins) la fin du 19ème siècle. On pourrait donc s’attendre à ce que, bientôt, les nourrissons braquent les banques ! Si certaines données font apparaître un rajeunissement des délinquants ces vingt dernières années, c’est parce que les prises en charge des mineurs délinquants se font de plus en plus tôt, et non parce qu’il y a désormais des braqueurs de banque dès la maternelle ! Exemple : le harcèlement mobilise aujourd’hui les pouvoirs publics dès l’école primaire, cela ne signifie pas que les comportements concernés soient nouveaux ni plus nombreux.

Quant à l’évolution des modes d’éducation parentale et des relations entre adultes (plus d’anonymat, moins de solidarité) qui conduit parfois à un relâchement des cadres éducatifs et un affaiblissement de l’autorité des adultes, elle n’est pas centrale en matière de délinquance. Les jeunes qui basculent durablement dans la délinquance sont déterminés par d’autres facteurs : carences affectives précoces, violences intrafamiliales, échec scolaire, facteurs collectifs d’entraînement dans le quartier, absence de perspective d’insertion…

Aujourd’hui comme hier, ces « carrières délinquantes » (au sens d’un engagement durable et assumé dans la délinquance) se fixent en moyenne vers l’âge de 15 ans. Le débat public se désintéresse d’une autre question autant sinon plus importante : quand est-ce que la délinquance s’arrête ? Le chômage de masse qui frappe les jeunes peu ou pas diplômés constitue un obstacle majeur à la réinsertion. Il est ainsi probable que l’on assiste non pas à un rajeunissement mais plutôt à un vieillissement de la délinquance.

Idée reçue n°3 : La justice des mineurs est lente

Pour juger un jeune en devenir il est essentiel de comprendre sa situation familiale et sa personnalité par une évaluation approfondie, et de lui permettre d’évoluer dans le cadre de mesures d’accompagnement : suivi éducatif , dispositifs permettant d’engager une formation professionnelle, de travailler sur des addictions (cannabis, alcool, jeux vidéos…), parfois placement. Un temps de maturation est nécessaire pour que le mineur prenne conscience des conséquences de son acte pour les victimes, pour son entourage et puisse s’interroger sur les raisons de cet acte, mal être, difficultés à gérer ses émotions, influence du groupe…

Une sanction n’a évidemment de sens pour le jeune et pour la société que si cette prise de conscience est intervenue, permettant une insertion sociale de l’intéressé et une lutte efficace contre la récidive. Tout cela prend du temps, d’autant que le manque de moyens de certains services éducatifs et tribunaux peut aboutir à ce que le tribunal pour enfants ait des difficultés à juger toutes ses affaires dans le délai souhaité. Mais si le jugement de l’affaire a lieu lui plusieurs mois après la commission des faits, une réponse rapide est toujours donnée au mineur : rappels à la loi pour les petites affaires, convocations remises par les services de police, présentation du mineur au juge à la sortie de la garde à vue.

La première rencontre avec un éducateur et un juge des enfants intervient au plus tard dans les semaines suivant l’interpellation et permet de reprendre avec le mineur les conséquences de son acte et d’instaurer une évaluation, une réparation ou un suivi éducatif. Le mineur est informé ce jour là que le jugement dépendra de son évolution dans les mois suivants. En cas de suivi éducatif, le mineur et sa famille doivent rencontrer le service dans les cinq jours. La réponse donnée par la justice des mineurs est donc rapide malgré la pauvreté des moyens attribués.

Idée reçue n°4 : La justice des mineurs est laxiste et inefficace

Le taux de réponse pénale est plus élevé pour les mineurs que pour les majeurs. La société ne tolère plus les incivilités et le parquet ne classe quasiment plus d’affaires sans suite pour les mineurs. Les mesures éducatives sont exigeantes et parfois s’enchaînent : réparation pénale, suivi éducatif, activité de jour, placement en foyer, ou en centre éducatif renforcé. De véritables peines sont régulièrement prononcées par les tribunaux pour enfants. Les enfants peuvent aller en prison à partir de 13 ans, et 4703 peines d’emprisonnement ferme ont été prononcées à leur encontre en 2015.

A ce jour plus de 700 mineurs sont incarcérés, et parfois pour de longues années. Récemment, une cour d’assises a rejeté l’excuse de minorité pour condamner à la réclusion criminelle à perpétuité… sous les applaudissements du public. Cependant si la justice pénale des mineurs est efficace, ce n’est pas parce qu’elle est de plus en plus sévère, c’est grâce à la spécialisation des intervenants, à la prévention, à la prise de risque et à la diversité des réponses.

Idée reçue n°5 : Les filles sont plus violentes et de plus en plus nombreuses à commettre des délits

Les médias, ces dernières années, semblent être unanimes à montrer l’évolution explosive et dramatique de la violence et de la délinquance juvéniles féminines. On assisterait là, au mieux, à un effet logique de la fin de la différence des sexes, au pire, à une crise morale si profonde que même les filles deviendraient des sauvageonnes. En regardant les statistiques sur un temps long on observe en fait que les femmes et les filles sont ultra-minoritaires dans les statistiques de la délinquance. Pour les mineures cela oscillent entre 10 % et 15 % des poursuites, et moins de 2% pour l’incarcération et ce de manière fort stable. Ces chiffres attestent davantage des inflexions des politiques pénales que de l’évolution des illégalismes réellement commis.

L’annonce des chiffres de la délinquance féminine juvénile depuis 2010 témoigne surtout d’un emballement médiatique qui confine à la « panique morale ». En réalité, la violence des filles fait régulièrement événement dans l’histoire ce qui prouve qu’elle a toujours existé – elle est alors perçue comme une nouvelle menace. L’émotion que suscite son surgissement est à la hauteur de son invisibilité sociale, laquelle est avant tout la conséquence d’une domination politique. Reconnaître aux filles la possibilité de se comporter avec violence, ce serait aussi leur reconnaître un statut dans la cité.

Idée reçue n° 6 : Les enfants roms sont tous des voleurs

En Île-de-France, selon la police, sur l’ensemble des voleurs mineurs, ceux qui vivent en bidonville seraient 400. Rapporté au nombre d’enfants vivant dans la région en bidonville, qui ne sont pas tous des Roms, ce chiffre représente 5 à 10 %. La très grande majorité des enfants Roms, donc, ne sont pas des voleurs. Quand on étudie de plus près le phénomène des mineurs voleurs en Île de France, on s’aperçoit qu’ils viennent de quelques quartiers ou villages particuliers. Il y a ainsi 34 groupes en région parisienne, connus des services de police, qui pratiquent l’exploitation de jeunes enfants, les contraignant à la mendicité, au vol. On est là face à un phénomène de traite, comme il en existe dans d’autres populations, et qui devrait être combattu comme tel.

Mais la tendance est de plus en plus à considérer qu’on ne saurait être à la fois délinquant et en danger. Aucun mineur victime de vol forcé n’a jusqu’à présent été reconnu comme victime ! Et lorsque l’une de ces petites victimes est découverte, la « réponse » pénale apportée est généralement l’incarcération… non de l’adulte coupable d’avoir poussé, obligé au vol, mais de l’enfant ! Les enfants Roms victimes d’exploitation restent pour la plupart d’entre eux sans protection, ce qui permet d’entretenir le mythe, régulièrement réactivé, du Rom par nature voleur.

Idée reçue n°7 : Les jeunes délinquants sont tous originaires des quartiers populaires

Il existe plusieurs formes de délinquance juvénile :

- La délinquance « initiatique », qui implique des préadolescents et des adolescents originaires de tous les milieux sociaux, qui n’ont pas nécessairement de problèmes familiaux ni scolaires, mais qui, souvent sous la pression du groupe, commettent des transgressions. Bagarres, vols, dégradations… Les faits sont rarement graves mais cela concerne une bonne partie d’une classe d’âge.

- La délinquance « pathologique », qui concerne au contraire une petite minorité de jeunes qui ont des problèmes d’équilibre psychologique et de contrôle des émotions. Les causes sont d’ordre familial, elles s’enracinent dans diverses formes de carences et/ou de traumatismes vécus durant l’enfance (carences affectives précoces, violences psychologiques, physiques et/ou sexuelles…). Les psychologues en parlent mieux que les sociologues. Ces pathologies peuvent se rencontrer également dans tous les milieux sociaux mais elles sont plus fréquentes dans les familles pauvres car, comme l’ont montré de nombreuses études, la précarité désinsère les individus des normes et des rythmes de la vie sociale, elle les enferme dans leurs problèmes personnels et elle exacerbe les conflits conjugaux et familiaux.

- La délinquance « d’exclusion », qui concerne les grands adolescents et les jeunes adultes qui font véritablement carrière dans la délinquance, quelque part entre 15 et 30 ans, et qui constituent la « clientèle » ordinaire des services de police et de justice. Les jeunes de ce type sont clairement surreprésentés dans les quartiers populaires des villes et dans les familles pauvres des villages. La raison principale est qu’ils cumulent deux exclusions sociales. La première est l’exclusion scolaire (ce sont des jeunes précocement en échec), la seconde l’exclusion économique (ce sont des jeunes qui n’ont pas de véritables perspectives d’insertion professionnelle donc d’intégration sociale).

Idée reçue n°8 : Les mineurs étrangers isolés trichent sur leur situation

Le climat de suspicion qui sévit depuis plusieurs années en France tend à faire de tous les étrangers des fraudeurs dont le seul souci serait de profiter des avantages que leur procurerait leur statut. Les mineurs n’échappent pas à ces stéréotypes honteux, et pourtant… Le recours aux tests osseux est aujourd’hui la méthode la plus utilisée pour déterminer l’âge des mineurs qui sollicitent la prise en charge par l’État au titre de l’enfance en danger. Ils consistent essentiellement en une radiographie du poignet et de la main gauche de l’intéressé et une comparaison de ce document à un atlas de référence élaboré dans les années 1930 à partir de radiographies d’enfants et d’adolescents américains blancs issus de classes moyennes.

La liste est longue des institutions qui ont dénoncé le manque de fiabilité de ces tests osseux, dont il est avéré qu’ils intègrent une marge d’erreur d’au moins 18 mois [2]. D’ailleurs, les conclusions des rapports médicaux s’expriment toujours sous la forme d’une fourchette approximative « entre 17 et 22 ans ». Sage précaution mais lourde de conséquences, puisque selon que le juge retient la fourchette basse ou la fourchette haute, la minorité du jeune est reconnue ou non et sa prise en charge acceptée ou rejetée.

L’autre élément qui peut amener à considérer que le jeune « ment » repose sur l’examen des actes d’état civil qu’il présente. Souvent, les papiers détenus par le jeune sont considérés, à priori, comme faux, alors même qu’ils sont rédigés selon la forme en usage dans le pays concerné. Par ailleurs et dans tous les cas, la charge de la preuve en cas de contestation relative à un acte d’état civil étranger repose sur l’administration, c’est à dire sur la partie qui conteste la validité de l’acte. Dans les faits, le jeune mineur se trouve pourtant sommé de démentir les accusations de « falsification » dont il fait l’objet, alors même que de par sa situation même, il est souvent bien démuni pour entreprendre de telles démarches.

Idée reçue n°9 : La menace de peines lourdes peut enrayer la délinquance juvénile

L’idée commune selon laquelle un durcissement des peines permettrait de réduire la délinquance s’appuie entre autres sur une théorie criminologique dite « de la dissuasion ». Celle-ci postule que l’on peut empêcher quelqu’un de commettre un délit ou un crime par la crainte de ses conséquences. Cette représentation du délinquant est pourtant très éloignée des formes les plus concrètes de l’engagement (et du désengagement) des adolescents dans des carrières délinquantes.

Comme le concluait il y a maintenant plus de soixante ans la première vaste enquête sur le devenir des jeunes autrefois dits « anormaux », menée entre 1947 et 1950 par des psychiatres de l’enfance, les principaux facteurs de non engagement ou de désengagement de la délinquance sont à rechercher du côté des « événements de la vie » : mariage, possibilité d’étude, travail, etc. Ces résultats, inédits à l’époque mais aujourd’hui corroborés par de nombreux travaux sociologiques consacrés aux déviances et à la délinquance juvénile, ont justifié la mise en place d’un modèle de justice qui devait être prioritairement fondé, non sur la punition ou la menace de la punition, mais sur le suivi des jeunes aussi proche que possible de leur milieu habituel de vie, de manière à les accompagner dans leur passage vers la vie adulte.

Les travaux menés en sociologie de la prison permettent d’enfoncer le clou : loin de dissuader, l’incarcération tend, au contraire, à consolider l’identité délinquante de jeunes en quête de repères, tout en faisant obstacle, par la stigmatisation qu’elle produit, aux opportunités de réinsertion. Ainsi doit-on comprendre l’une des principales ambitions de l’ordonnance du 2 février 1945, consistant à inscrire dans le droit la nécessité d’une réflexion sur les origines socio-économiques et psychosociales de la délinquance juvénile.

Idée reçue n°10 : Un passage par la prison apportera aux jeunes un cadre et les remettra dans le droit chemin

Si le nombre de mineurs incarcérés reste globalement stable, la privation de liberté a pris de l’ampleur ces dernières années avec le basculement de certaines prises en charge du milieu ouvert sur des structures plus ou moins fermées. Le nombre de placements annuels en centres éducatifs fermés montre la place croissante accordée à l’enfermement dans la justice des mineurs, qui n’échappe pas au vent répressif qui souffle sur la justice pénale en général. Il semble ainsi admis que, pour certains, une incarcération permettra de mettre un coup d’arrêt à une carrière délinquante.

Mais le pédopsychiatre Boris Cyrulnik met en garde : si une coupure peut être utile, la prison est « la pire des réponses : elle provoque l’isolement sensoriel, l’arrêt de l’empathie, l’augmentation de l’angoisse, entretient les relations toxiques, l’humiliation ». Pour la juge des enfants Laurence Bellon, « concentrer en un même lieu une population uniquement constituée d’adolescents délinquants pose de très grandes difficultés ».

Des difficultés de prise en charge d’abord : proposer un travail éducatif individualisé dans un environnement où le collectif est omniprésent et entravé par des contraintes pénitentiaires s’avère compliqué. Ainsi, les mineurs détenus au Quartier mineurs de Fleury Mérogis n’ont en moyenne que deux à trois heures de cours par semaine et « une majorité reste en cellule une vingtaine d’heures par jour », précise une éducatrice de l’établissement.

Si les moyens investis dans les établissements pénitentiaires pour mineurs (EPM) créés par la loi de 2002 sont beaucoup plus conséquents, avec une prise en charge pluridisciplinaire, l’accompagnement se heurte tout de même à une logique pénitentiaire et à des contraintes organisationnelles importantes. Surtout, avec des durées de détention majoritairement inférieures à trois mois, l’impact sur la trajectoire des jeunes ne peut être que limité. « Le risque est de voir les enfants prendre les habitudes du milieu carcéral », pointe une éducatrice.

Un milieu carcéral est avant tout caractérisé par la violence, où les tensions et rapports de forces sont exacerbés. Un ancien détenu témoigne ainsi d’une ambiance tendue « toujours dans la provocation. Qui va s’imposer, être le plus gros caïd, qui a commis le pire ? » Au final, l’incarcération va le plus souvent avoir tendance à accélérer l’ancrage dans la délinquance : elle fragilise les liens familiaux, socialise dans un milieu criminogène, y confère un statut, etc. Selon une étude sur les sortants de prison, le taux de re-condamnation dans les cinq ans des mineurs est de l’ordre de 70%, plus élevé encore que chez les majeurs (63%).

Auteur.es : Christophe Daadouch (juriste), Laurent Mucchielli (sociologue), Odile Barral (présidente du tribunal pour enfants de Toulouse), Eric Bocciarelli (magistrat à Nancy), Véronique Blanchard (éducatrice à la PJJ), Violaine Carrere (Gisti), Guy Hardy (assistant social), Françoise Dumont (présidente de la ligue des droits de l’homme), Nicolas Sallée (sociologue), Cécile Marcel (directrice de l’observatoire international des prisons).

- Les « Idées fausses sur la justice des mineurs » sont une initiative soutenue par les syndicats FSU et UGFF-CGT, la Ligue des droits de l’Homme, l’Observatoire international des prisons, le Syndicat des avocats de France et le Syndicat de la magistrature. Le texte original est disponible à cette adresse.

- Illustration : Cc Jared Rodriguez / t r u t h o u t

Notes

[1De plus, cette ordonnance est un texte procédural, qui ne définit pas la délinquance ni les mineurs. Cette définition relève du code pénal, qui n’a cessé d’être modifié pour répondre aux évolutions de la délinquance en général et de celle des mineurs en particulier.

[2Parmi les institutions dénonciatrices de cette méthode, citons le Haut Conseil à la santé publique qui, en 2014, demandait carrément de la proscrire, mais aussi le Défenseur des droits et la Commission nationale consultative des droits de l’Homme… Une décision du Conseil constitutionnel du 21 mars 2019 sur les tests osseux rappelle toutes les conditions préalables avant qu’un juge puisse ordonner un test osseux, ainsi que les réserves qu’il convient d’appliquer (application de la marge d’erreur, ne pas tirer de conséquence d’un refus, etc).

10 mai : les dates clés de l’histoire de l’esclavage

Depuis 2006, la France commémore officiellement le 10 mai la Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition. A cette occasion, retour sur les grandes dates qui ont marqué l’histoire de l’esclavage.

Scène de punition d’un esclave © DR
© DR Scène de punition d’un esclave
Par Philippe Triay
Publié le 09/05/2014
L’esclavage transatlantique organisé par les Européens, mais également celui arabo-musulman, fut un système économique et institutionnel qui a entraîné la déportation de dizaines de millions d’êtres humains à travers les siècles. Les dates indiquées ci-dessous concernent pour l’essentiel l’esclavage pratiqué dans les ex-colonies françaises. Les données que nous mentionnons proviennent de différentes sources, en particulier du Comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage (CNMHE) et de l’Institut du Tout-Monde (les Mémoires des esclavages et de leurs abolitions).

VIIe siècle (jusqu’à la fin du XIXe) : Traite transsaharienne et orientale arabo-musulmane, qui entraîne la déportation de 12 à 14 millions d’Africains originaires d’Afrique subsaharienne.

–> A lire ici : L’autre esclavage : un aperçu de la traite arabo-musulmane

Fin du XVe siècle (jusqu’à la fin du XIXe) : Début de l’esclavage transatlantique. Environ 12 à 18 millions d’esclaves, selon les estimations, sont déportés d’Afrique subsaharienne vers les Amériques. Près de 2 millions d’entre eux périssent durant le voyage.

–> A lire : A bord du bateau négrier, le récit de l’effroyable traversée

Mars 1685 : Louis XIV édicte le Code noir, qui réglemente la vie des esclaves dans les colonies françaises.

4 février 1794 : Adoption du décret d’émancipation et d’abolition du 16 pluviôse an II par la Convention en France. Cela fait suite aux révoltes qui éclatent en août 1791 à Saint-Domingue (Haïti) et à la proclamation de l’abolition de l’esclavage dans cette île en 1793.

Le code noir
20 mai 1802 : Rétablissement par décret de l’esclavage par Napoléon Bonaparte. Une répression intense est menée dans les colonies françaises, notamment en Guadeloupe et en Guyane.

1er janvier 1804 : Proclamation de l’indépendance d’Haïti, sous la direction de Jean-Jacques Dessalines, qui devient la première République noire du monde. Les anciens esclaves ont vaincu l’armée napoléonienne.

–> A voir : Et Haïti se libéra de ses chaînes…

1807 : L’Angleterre vote la suppression de la traite négrière.

1814 : Par le Traité de Paris, la France s’engage à unir ses efforts à ceux de la Grande-Bretagne pour abolir la traite. Elle ne commencera vraiment à la réprimer qu’à partir de 1827, vingt ans après les Anglais.

27 avril 1848 : Promulgation du décret d’abolition de l’esclavage dans les colonies et possessions françaises.

22 mai 1848 : Proclamation du décret d’émancipation en Martinique (74.000 esclaves émancipés).

27 mai 1848 : Proclamation du décret en Guadeloupe (87.000 esclaves émancipés).

–> A lire ici : 10 mai : « L’histoire de l’esclavage nous permet de repenser l’égalité et la démocratie » (Myriam Cottias)
–> Agenda : Les commémorations de l’abolition de l’esclavage dans l’hexagone

10 août 1848 : Proclamation du décret en Guyane (environ 13.000 esclaves émancipés).

20 décembre 1848 : Proclamation du décret à la Réunion (62.000 esclaves émancipés).

30 avril 1849 : Vote de la loi qui fixe le montant des indemnisations aux colons. Plus de 126 millions de francs de l’époque sont versés aux anciens propriétaires d’esclaves par l’Etat français.

21 mai 2001 : Loi n°2001-434 du Parlement français « tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité », dite loi Taubira.

 

#10Mai – Journée nationale de commémorations de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions : La CNCDH s’inquiète du manque d’engagement politique pour lutter contre le fléau de la traite moderne en France et appelle le Gouvernement à se doter d’un plan national de lutte au plus vite.
La France n’a plus de plan de lutte depuis 2017, soit depuis plus de 2 ans !

Pour lire le communiqué de presse ??https://www.cncdh.fr/node/1965

Les droits des enfants NOUS GRANDISSENT : 12 droits fondamentaux pour les enfants en créole !

Les droits des enfants NOUS GRANDISSENT avec Isnelle GOULJAR (LDH) ce matin sur Réunion 1ère

12 promyé drwa kapital bann zanfan
12 droits fondamentaux des enfants


Shak zanfant i dwa èt nouri sonyé konmkifo.
Chaque enfant doit être correctement nourri et soigné.

Tout bann zenfan lé égal en drwa kisswa bann fiy konm bann garson san rogardé ousa zot i sort, zot minm konm zot famiy.
Tous les enfants sont égaux en droit: filles, garçons, quelles que soit leurs origines ou celle de leurs parents.

Shak zanfan i dwa pouvwar awar in lidantité: in nomdfamiy, in prénon, ek in nasyonalité.
Chaque enfant doit pouvoir avoir une identité : un nom, un prénom et une nationalité.

Shak zanfan i dwa ginyé viv an famiy.
Chaque enfant doit pouvoir vivre en famille.
Kan na la gèr, bann zanfan i dwa èt protézé an promyé epi zot i pé ditou dovni solda.
En temps de guerre, les enfants doivent être protégés en priorité et ne peuvent devenir soldat.

Shak zanfan na in linvalidité na lo drwa èt èdé po vive ek lezot ek lo plis lotonomi possib.
Chaque enfant qui a un handicap a droit à être aidé à vivre avec les autres en étant le plus autonome possible.

Shak zanfan na lo drwa awar in lédikasyon ek bann lwazir.
Chaque enfant a le droit à l’éducation et aux loisirs.

Pwin personn na lo drwa esplwat in zanfan.
Personne n’a le droit d’exploiter un enfant.

Shak zanfan y dwa èt porotézé kont tout kalité vyolans.
Chaque enfant doit être protégé contre toutes les formes de violences

Shak zanfan na lo drwa awar in proteksyon si son vi personèl.
Chaque enfant a le droit à la protection de sa vie privée.

Lèrk in zanfan la kouyon la lwa, li na lo drwa awar inn zistis aranzé rapport son laz.
Lorsqu’il commet une infraction, chaque enfant a droit à une justice adaptée à son âge.

Shak zanfan na lo drwa kozé, di sak li na po di épi èt ékouté si bann kestyon y agard ali.
Chaque enfant a le droit de s’exprimer et d’être entendu sur les questions qui le concernent.

Tradiksyon Franswa SINTOMER Traduction François Saint-OmerMouveman Lantant koudmin
Mouvement Entente et coup de main

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20 -24/11/2015 : Journées des droits des enfants

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Après avoir célébré l’anniversaire de CIDE le 20/11…Traditionelle journée éducative des la LDH Réunion dans le cadre de la semaine des droits de l’enfant.

le 20/11 : Les droits des enfants NOUS GRANDISSENT avec Isnelle GOULJAR (LDH) sur Réunion 1ère

24 Novembre 2015,  9H30 -16h30 : les Ateliers de la Journée des Droits de l’Enfant au Centre Jacques TESSIER avec les établissements scolaires, les enseignants et élèves :

On ne naît pas Citoyenne, Citoyen, ON LE DEVIENT !

Centre Jacques TESSIER

• 13, rue des Murex – Ravine Trois Bassins

• 97434 Saint-Paul

Téléphone 0262 24 60 80

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