Historique section

 Historique de la section Saint-Julien du Sault / Yonne nord

Il y a eu, à St Julien du Sault, une pré-section de la LDH : un jeune Marocain, tout juste majeur, venait de recevoir un avis d’ « Obligation de quitter le territoire français ». Vu sa situation (orphelin de mère à 3 ans, son père en France depuis 1962, son frère aîné naturalisé, installé et travaillant à St Julien du Sault), c’était une  décision réglementaire mais psychologiquement et socialement indigne et violente. Une trentaine d’amis se regroupèrent  pour sa défense (une pétition recueillit 550 signatures, la presse fut alertée, le préfet saisi et parfois harcelé).

On pensa alors que le mouvement aurait  davantage de poids s’il était rattaché à un organisme d’audience nationale.

Ainsi naquit la section St Julien du Sault ; après une réunion d’information, le 1er février 2008, elle fut officiellement installée, le 1er mars 2008, après décision du Bureau National et en présence de Raymond Kerpedron, l’actuel délégué régional.

Unie par les mêmes convictions et par l’action militante, la section s’est, depuis, étendue en nombre et territorialement. Son statut juridique, défini par le National comme pour toute section, impose que  son identité soit géographiquement liée à une ville, son berceau, en l’occurrence St Julien du Sault. Mais, sur le terrain, elle a vocation à s’élargir sur le Nord de l’Yonne  (il n’existe que deux sections dans notre département, la seconde à Auxerre).

L’universalité et l’indivisibilité des Droits fondamentaux (égalité de naissance, justice, dignité, libertés individuelles et civiques, droits vitaux tels que se nourrir, se loger, accéder à des soins et à la culture etc.) constituent le socle de pensée de la Ligue : tout  être humain est universel en ce que ces Droits lui sont reconnus par le seul fait de sa venue au monde ; et tout  être humain est le représentant de l’humanité toute entière.

La section n’a cessé de chercher à mettre en cohérence ces convictions  (qui transcendent les appartenances politiques  particulières ) et ses actions :

–          Par l’aide aux personnes ou à des groupes de personnes (ainsi avons-nous été actifs lors de la « marche des sans-papiers » à travers la France). La section ayant désormais quelque audience ( Stands, adresse mail, trois contacts téléphoniques permanents, permanence à Sens, contacts avec d’autres associations  etc) , c’est un registre en net développement.

–          Par la participation aux débats de société à travers articles, radios, conférences-débats, films-débats ( sur les prisons, les sans-papiers, l’économie, le travail en souffrance, les préjugés et les discriminations, la vidéosurveillance), spectacles (  tel «  contes et  danses du Tibet, en 2008, au moment où Pékin organisait les J.O.) ; mais aussi en cherchant à inscrire le message de la Déclaration Universelle au cœur de nos territoires, à travers la plantation d’un arbre qui le symbolise ( plantation décidée en commun avec les élus, la section fournissant une plaque commémorative posée au cours d’une cérémonie). Lindry nous a déjà accueillis, en 2008 ; Bussy-le –Repos de même , début 2010. De nouveaux contacts sont en cours pour promouvoir ailleurs ce type de manifestation.

La section s’est progressivement enrichie de nouvelles adhésions ; elle comprend aujourd’hui 47 membres, ce qui en fait, après Dijon, la deuxième de Bourgogne (ce classement n’est pas une fin en soi mais le nombre a son importance dans de possibles rapports de force).

Elle a aussi connu des deuils, M. Métallier, Josiane Dubuisson, Robert Roux-Poitevineau.

Il y a eu des départs liés à des déménagements.

Et la section a également  ( mal)  vécu des ruptures, deux, peut-être trois, liées à des incompréhensions ou à des divergences de positionnement.

C’est pour moi l’occasion de rappeler d’une part que militer à la LDH ne suppose pas de compétences spécifiques  mais que nos compétences sont nos convictions ; d’autre part que la section n’est pas une tribune politique partisane. Une règle s’est peu à peu imposée à nous : il n’y a pas de sujet tabou dès lors que le sujet en cause  peut être abordé sous l’angle de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Nous militons en faveur d’une spécificité  de toute parole engageant la section, une spécificité qui n’est pas partisane mais dont la Déclaration Universelle garantit la légitimité sinon la légalité.

Sachez enfin que , d’abord agréée sur la liste officielle des associations de St Julien du Sault, la section la ensuite été sur celles de Villeneuve-sur-Yonne, de Joigny et de Sens. Nous les remercions d’autant plus qu’elles nous aident à travers subventions et prêts de salles.

Ainsi va notre section. Née d’une magnifique et indispensable utopie contenue dans nos textes fondateurs, les différentes Déclarations des Droits d l’Homme, elle donne à chacune et à chacun de ses membres l’assurance nécessaire à l’engagement.

Que celles et ceux qui nous feront l’amitié de vouloir nous connaître sur ce site sachent que les portes sont ouvertes.

Philippe Corval, président de la section