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Ciné-débat film LIBRE de Cédric Herrou-15 janvier 20h Cinémarivaux

Venez voir « LIBRE » et invitez vos amis,

Renforcez la fraternité par- delà les frontières et la peur.

Documentaire de Michel Toesca et Cedric Herrou – France – 2018 – 1h40

Mention spéciale Œil d’Or Cannes 2018

La Roya, vallée du sud de la France frontalière avec l’Italie. Cédric Herrou, agriculteur, y cultive ses oliviers. Le jour où il croise la route des réfugiés, il décide, avec d’autres habitants de la vallée, de les accueillir. De leur offrir un refuge et de les aider à déposer leur demande d’asile. Mais en agissant ainsi, il est considéré hors la loi… Michel Toesca, ami de longue date de Cédric et habitant aussi de la Roya, l’a suivi durant trois ans. Témoin concerné et sensibilisé, caméra en main, il a participé et filmé au jour le jour cette résistance citoyenne. Ce film est l’histoire du combat de Cédric et de tant d’autres.

Débat animé par Guillaume Carron, philosophe

Guillaume Carron est professeur de philosophie, dramaturge et conseiller littéraire auprès du directeur du TNP de Lyon. Son travail se centre sur la place du discours philosophique dans la vie politique en particulier sur les rapports entre justice et liberté.

Cette soirée est soutenue par un ensemble de collectifs, associations et citoyens solidaires, ayant participé d’une manière ou d’une autre à l’accueil des réfugiés sur Mâcon depuis bientôt deux ans.

Aiapec – Allez on joue – Ami71 – Association Savoir Comprendre Agir St Ythaire
Artisans du monde – Attac -Au fil des mots –  Bazar Café -Biomonde Mâcon -Bistrot Gourmand – Cadran Lunaire –  Cent pour un Toit – Collectif JEM – Collectif Monnier – La Boulangerie des Deux roches – Le P’tit fournil de la Roche Vineuse -Le pain des copains – Femme d’ici Femme d’ailleurs – association Mine de rien et cie – Francas Mâcon – France Insoumise –  Groupe des libertaires – Groupe des amis d’Hurigny – Ligue des droits de l’Homme Mâcon – Vélo en ville – Mouvement Républicain et Citoyen – Parti communiste – Parti socialiste – RESF Mâcon Cluny – Et d’autres associations qui n’apparaissent pas ici. Les artistes qui ont proposé des activités aux enfants. Les nombreux donateurs. Les médecins bénévoles. Les travailleurs sociaux

DANS LA PRESSE – LIENS 

Le  Monde  – Jacques Mandelbaum

Applaudi au Festival de Cannes, le 17 mai, alors qu’il montait les marches en compagnie de migrants, enfariné par des militants d’extrême droite, le 17 septembre, au cinéma Le Navire, à Valence, au cours d’une avant-première du film. Ainsi va le destin contrasté de l’agriculteur Cédric Herrou, dont l’action est au cœur de Libre, documentaire signé Michel Toesca. Du moins l’intéressé n’a-t-il rien perdu de sa pugnacité ni de son humour, déclarant à nos confrères de France Bleu à la suite de l’incident : « Ce n’est pas avec de la farine que l’on va régler le problème. D’ailleurs, j’ai vu que les paquets venaient d’Argentine. Ils pourraient faire travailler les paysans français. Comme dirait ma mère, c’est pas bien de jouer avec de la nourriture ! »

On sourit, mais la situation est grave. Grave parce qu’il se trouve, aujourd’hui en France, et plus largement en Europe, des gens suffisamment haineux pour s’en prendre physiquement à un homme qui vient en aide à ses prochains. Grave parce que la situation de l’accueil des migrants sur ce continent nous adresse à tous des questions complexes, d’ordre moral et politique. Cédric Herrou, lui, a choisi de longue date. Agriculteur de la vallée de la Roya, région frontalière de l’Italie, il a décidé, avec le soutien d’habitants de la vallée, d’accueillir des réfugiés, qui, venus des camps de Vintimille, passent la frontière pour déposer une demande d’asile en France.

Lutte quotidienne

Le réalisateur Michel Toesca, qui habite lui aussi la vallée, a filmé deux années durant en amateur cette lutte quotidienne, altruiste et triviale, paradoxale aussi, pour cette raison que ses acteurs enfreignent parfois la loi pour mieux rappeler que l’Etat français l’enfreint le premier, en refoulant les candidats à l’asile qui se présentent sur son territoire et, pire encore, en faisant de la solidarité à leur endroit un délit. La simplicité du film fait donc sa force. On en connaît l’alphabet. Disponibilité et connivence avec le milieu filmé. Absence d’équipe. Débrouille. Tournage à l’épaule avec une caméra périmée. En cela aussi, le film est en cohérence avec l’objet filmé.

Les gens qu’il nous montre ne sont pas animés par un projet politique d’envergure. Ils tiennent, comme saint Augustin, qu’une loi injuste n’est pas une loi. Et ils réagissent, très

simplement, à une situation inédite qui se déroule sur leur territoire, qui voit soudain des gens démunis et épuisés passer devant chez eux à la recherche d’un abri provisoire, d’une raison de vivre. A la différence des enfarineurs et des milices affiliées qui traquent fièrement les clandestins, eux ont écouté leur cœur, leur ont ouvert la porte et tentent de leur porter secours.

Cédric Herrou, barbu décontracté, est à ce titre le parfait héros du film. Surmédiatisé d’un côté, mis en taule de l’autre. Joyeux, généreux, courageux, opiniâtre. En un mot, exemplaire. Ne doutons pas que la postérité, pour sa contribution à l’intelligence et à la survie de l’humanité, se souvienne de lui plutôt que de ses adversaires. Jacques Mandelbaum
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Point sur la Justice : La Cour de cassation a annulé mercredi 12 décembre 2018 la condamnation prononcée en appel à l’encontre de l’agriculteur Cédric Herrou pour avoir porté assistance à des migrants à la frontière franco-italienne.

La Cour de cassation a annulé mercredi 12 décembre 2018 la condamnation de Cédric Herrou et d’un autre militant de la vallée de la Roya, condamnés en appel pour avoir porté assistance à des migrants, une première décision depuis la consécration du principe de fraternité dans la loi française.

La plus haute juridiction de l’ordre judiciaire a renvoyé les deux militants devant la cour d’appel de Lyon pour qu’ils y soient à nouveau jugés. « C’est une grande victoire », s’est félicité leur avocat, Patrice Spinosi, saluant la reconnaissance d’une « exception humanitaire qui doit conduire à la relaxe » des deux hommes.

L’agriculteur Cédric Herrou, devenu une figure de l’aide aux migrants, avait été condamné en août 2017 par la cour d’appel d’Aix-en-Provence à quatre mois de prison avec sursis pour avoir « facilité la circulation et le séjour » de migrants, ainsi que pour les avoir aidés à passer la frontière franco-italienne. La même cour avait condamné en septembre 2017 le chercheur Pierre-Alain Mannoni à deux mois de prison avec sursis pour avoir aidé et transporté trois migrantes érythréennes. La cour d’appel l’avait reconnu coupable d’avoir « facilité la circulation et le séjour » des migrantes. Elle avait estimé que le militantisme désintéressé des deux hommes ne suffisait pas à leur faire bénéficier de l’immunité pénale qui était prévue dans certaines circonstances par la loi.

« Principe de fraternité » Convaincus du contraire, ils avaient déposé un recours devant le Conseil constitutionnel et obtenu des « Sages », le 6 juillet, la consécration du « principe de fraternité » duquel découle « la liberté d’aider autrui, dans un but humanitaire, sans considération de la régularité de son séjour sur le territoire national ». Concrètement, le Conseil constitutionnel a décidé de sortir du champ des poursuites possibles toute aide humanitaire au « séjour » comme à la « circulation » des migrants. En revanche, « l’aide à l’entrée irrégulière » reste illégale. Selon l’article de la loi asile-immigration du 10 septembre 2018 – modifié à la suite de cette décision –, l’aide à la circulation ou au séjour irrégulier d’un étranger ne peut pas entraîner des poursuites pénales lorsqu’elle « n’a donné lieu à aucune contrepartie directe ou indirecte et a consisté à fournir des conseils ou accompagnements juridiques, linguistiques ou sociaux, ou toute autre aide apportée dans un but exclusivement humanitaire »…. Avec AFP et Reuters
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A la frontière franco-italienne, les droits des migrants maltraités
Par Kim Hullot-Guiot — 5 juin 2018 à 07:09
Lors d’une visite inopinée à la police aux frontières de Menton, en septembre, les contrôleurs des lieux de privation de liberté ont constaté de nombreuses atteintes aux droits des étrangers.
1. Des contrôles au faciès à la gare de Menton qui débouchent sur des pratiques de refoulement (…)
2. Des actes de procédures pré-remplis (…)
3. Demander l’asile ou contester une non-admission : mission quasi-impossible (…)
4. Les mineurs isolés traités comme des adultes (…)
5. Des conditions de retenue «indignes» (…)


·        https://www.festivalcannes.com/fr/festival/films/libre

·        https://www.huffingtonpost.fr/2018/05/19/festival-de-cannes-2018-lextreme-droite-hurle-apres-la-montee-des-marches-de-cedric-herrou_a_23438599/

·        https://www.lemonde.fr/festival-de-cannes/article/2018/05/19/cannes-2018-cedric-herrou-de-retour-a-cannes-en-officiel_5301777_766360.html

·        https://www.lemonde.fr/cinema/article/2018/09/26/libre-le-combat-altruiste-de-cedric-herrou_5360276_3476.html

·        https://www.youtube.com/watch?v=tL5XaN-Woc4