Communiqué LDH 08.05.2017

Présidentielle : soulagement et inquiétudes

L’élection d’Emmanuel Macron ouvre un nouveau quinquennat et participe d’une redistribution de la donne politique dans un contexte périlleux. Plus de 66% des suffrages exprimés ont fait barrage à la candidature de Marine Le Pen, évitant ainsi d’installer durablement l’extrême droite à la tête du pays. La Ligue des droits de l’Homme apprécie ce résultat à sa juste valeur, en ce qu’il préserve les possibles démocratiques.Mais les dix millions de voix qui se sont portées sur la candidate du Front national, la radicalisation de la droite dite républicaine qui a marqué la campagne et l’enracinement dans le débat public des idées d’extrême droite, avec ce qu’elles charrient d’esprit de fermeture, de racisme, de discriminations et de violence, constituent autant de facteurs préoccupants pour l’avenir.Conjointement, le poids de l’abstention, du vote blanc et du vote nul – sans précédent lors d’une présidentielle – donne la mesure d’un décalage croissant entre offre politique institutionnelle et attentes citoyennes. Il y a là un message lourd de sens dont il faudra tenir compte.Conjurer les périls et répondre aux attentes populaires exigera plus que jamais un profond renouvellement de la vie et des pratiques politiques, qu’il s’agisse de représentation ou des mécanismes de décision. Les peurs et souffrances qui taraudent le pays et l’opinion publique appellent des réponses de justice sociale, une solidarité en actes, un développement humain garant de sécurité pour toutes et tous. Cela nécessite une ouverture solidaire au monde.

Dans ce cadre, la Ligue des droits de l’Homme souligne que l’égalité des droits doit demeurer le  cœur battant du contrat républicain. Elle rappelle que la liberté, toujours, doit prévaloir sur la tentation d’un horizon rabougri au sécuritaire. Elle réaffirme que la fraternité est plus que jamais à défendre face aux politiques de haine et d’exclusion, face à la mise en concurrence de tous avec tous. Faire face à cette triple exigence renvoie à l’urgence de choix et de politiques de solidarité.

La Ligue des droits de l’Homme appelle les citoyennes et les citoyens à défendre et faire vivre cette perspective à travers leurs choix lors des élections législatives, dont le résultat déterminera largement l’avenir politique de notre pays.

Paris, le 8 mai 2017

‘CORPORATE’ Ciné-Débat 1/4/17

Ciné Débat 1er avril 2017

en avant-première (sortie nationale le 5/4)

‘Corporate’

Sur un sujet sensible qui affecte, à des degrés divers (stress, souffrances psychiques, ‘burn out’…) des millions de salariés et leurs proches, un film de fiction inspiré du réel, de situations générées par des pratiques actuelles d’organisation du travail… avec des comédiens renommés tels que Céline Sallette, Lambert Wilson…

Débat après projection

avec des membres de l’équipe du film, notamment

  • Nicolas Fleureau co-scénariste (avec Nicolas Silhol réalisateur),
    Jean-Louis Osvath conseiller pour l’évocation de l’inspection du travail, inspecteur du travail participant au réseau www.souffrance-et-travail.com
    Philippe Laville co-animateur du Groupe de travail national LDH Santé-bioéthique

La bande annonce http://diaphana.fr/film/corporate-2.

le 58è Ciné débat de la LDH à guichet fermé!


La salle était pleine, près de 90 personnes étaient présentes pour la projection en avant première de ‘CORPORATE’ et pour le débat.
Un superbe film qui montre la réalité des souffrances psychologiques au travail dans notre société de productivisme qui néglige l’humain.
Merci à l’équipe de CINEVILLE pour cette belle soirée.
 

L’affaire Théo n’est pas un accident

RASSEMBLEMENT CONTRE LES VIOLENCES POLICIERES
PLACE DE LA REPUBLIQUE
SAMEDI 18 FEVRIER 2017

« L’affaire Théo n’est pas un accident, pas un fait divers »

L’affaire Théo n’est « pas un accident, pas un fait divers », a répété le président de SOS Racisme Dominique Sopo : « C’est un problème structurel de violences policières que la France doit avoir la maturité de traiter. »

Pour Pierre Tartakowsky, président de la LDH, il est urgent d’ouvrir « un grand chantier sur la sécurité publique ».

Les organisateurs ont réclamé le retour de la police de proximité, la formation des policiers aux préjugés raciaux et la remise d’un récépissé lors des contrôles d’identité

Violence à Aulnay-sous-Bois

Les faits qui se sont produits à Aulnay-sous-Bois sont graves

Communiqué commun : le Cran, la LDH, la Licra, le Mrap, SOS Racisme

En cette circonstance, la violence policière a pris un caractère sexuel et raciste. Des insultes comme « salope », « négro », « bamboula » auraient été proférées.

Depuis des années, la question des violences policières est posée. Qu’elles aient ou non un caractère racial, elles portent atteinte à la sécurité des citoyen-ne-s et à la crédibilité de la police elle-même. Or nous avons besoin d’une police forte et juste. Ce quinquennat ne peut s’achever sans qu’on mette en œuvre un véritable plan contre ce fléau, qui mine notre République. La violence ne peut être une réponse. A la République de démontrer que ses outils sont les seuls qui vaillent.

C’est pourquoi nous demandons de toute urgence à être reçus par monsieur le Président de la République, monsieur le Premier ministre et monsieur le ministre de l’Intérieur pour nous assurer de la mise en place de solutions concrètes, pour mettre fin à ces abus et rétablir la confiance entre les citoyens et les forces de l’ordre.

Paris, 8 février 2017

Conférence Emile Zola et Expo

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la section de Verneuil sur Seine et environs

organise le 27 janvier à 20h45

à l’espace Maurice Béjard

une conférence en présence de l’arrière petite fille d’Emile Zola.

EMILE ZOLA Mon Arrière Grand-Père

& la Défense des Droits de l’Homme

***

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Une expo sur les Droits de l’Homme

aura lieu à la Médiathèque de Verneuil

du 10 janvier au 3 février 2017

La Sociale 56éme Ciné-Débat

LDHConflansFlyer56ecinéDébat5-11-2016b-000156ème Ciné Débat 5 novembre 2016 20h

Au CinéVille, en coopération avec le directeur de cette salle d’Art et Essai de centre-ville,
5 rue Arnoult Crapotte, à côté de la Mairie
150m de la gare SNCF Conflans-Ste-Honorine

 « La Sociale »

en avant-première (sortie nationale le 9/11),

avec la participation du réalisateur Gilles Perret

et de Philippe Laville, élu au CC LDH, co-responsable du Groupe de travail national LDH « Santé-bioéthique », organisateur du récent colloque  »Pour une santé égalitaire et solidaire »

70 ans après la création de la Sécurité sociale, concrétisant l’aspiration à vouloir vivre sans l’angoisse du lendemain, un film retraçant l’histoire de ses concepteurs et de ses acteurs au quotidien, d’une longue lutte pour la dignité, au cœur des enjeux actuels pour notre santé, éclairant les avancées et régressions de la protection sociale solidaire et des menaces qui pèsent sur elle (voir www.lasociale.fr/)

Un très beau film, accessible à tout public, avec un montage dynamique d’images d’archives et de situations d’aujourd’hui, parfois très drôles, et toujours très instructives, associant de courtes interventions “didactiques” dont celle du sociologue Frédéric Pierru, qui fut aussi un des principaux orateurs du Colloque “Pour une santé égalitaire et solidaire” . 1

 

 

1 –  (initié par le Comité régional LDH-idf, et dont l’intégralité est accessible à tous en vidéos sur le site de l’Université de Nanterre à l’adresse – https://webtv.u-paris10.fr/videos/nomade-v2-pour-une-sante-egalitaire-et-solidaire-matinee-ok/)

 

REOUVRIR les BAINS – DOUCHES

Signez la Pétition en ligne
pour exiger la réouverture
des Bains-Douches (le texte)

Pétition à imprimer


MOBILISATION pour la RÉOUVERTURE des BAINS – DOUCHES à CONFLANS

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TOUS AU CONSEIL MUNICIPAL
LUNDI 19 septembre 20h45

(Salle des Fêtes) AVEC SERVIETTE ET SAVON!

TOUS A LA MANIFESTATION SAMEDI 24 septembre 11H

DU BATEAU « JE SERS » (Quai de la République) à la MAIRIE.

 

Fichier .pdf du tract pour impression

Au retour de vacances le Maire de Conflans a fait placarder sur l’accès aux Bains Douches un avis de fermeture définitive à effet du 05 septembre 2016.

WP_20160901_005Cette décision unilatérale est intervenue dans une quasi clandestinité au retour des congés.

Rappelons que le choix d’organiser un service de Bains Douches a correspondu à une demande de trouver un lieu d’hygiène et de dignité ouvert à tous et délivrant ce service à un tarif très modéré.

Loin de paraître obsolète ou démodé, la pérennité de tels services a été considérée comme un élément essentiel pour garantir l’accès à la dignité des plus modestes.

La ville de Paris a ainsi, offert ce service gratuitement depuis l’année 2000.

A Conflans, la présence de populations fragiles, précaires et modestes n’est pas discutable.

Le collectif de soutien aux réfugiés, sans abri et tibétains atteste que des situations d’ extrême précarité sont constatées sans discontinuer au cours des dernières années.

WP_20160901_006Pour autant, la mairie de Conflans persiste et impose une fermeture définitive alors que des besoins évidents sont ignorés par cette équipe municipale.

Une mobilisation de tous les citoyens en faveur du maintien du service de Bains Douches est indispensable pour garantir l’hygiène et la dignité de tous.

la LDH – Le Collectif

 

Communiqué de presse 8/2/16

Communiqué de presse

8 septembre 2016

Contre les expulsions destructrices

Pour la construction d’une politique d’hospitalité

 

Entre janvier et septembre 2016, à Paris, Calais, Cherbourg, Chocques, Dieppe et Steenvoorde, de nombreux campements ont été détruits, où survivaient plusieurs centaines d’hommes, femmes et enfants.

A Norrent-Fontes, un campement où survivent 250 exilé.e.s est menacé à son tour. Cet endroit précis est  pourtant habité depuis 2008, suite à un accord passé entre les collectivités locales, les associations et les exilés, après une décennie d’expulsions délétères. Ce campement, financé par le Réseau des Élus Hospitaliers a, comme de nombreux autres, été toléré et reconnu par les autorités préfectorales qui veulent maintenant le détruire au mépris des personnes qui s’y abritent. L’audience au tribunal de Béthune aura lieu le mercredi 14 septembre prochain.

A Calais, les autorités préparent la destruction des cabanes où survivent 9000 personnes. C’est pourtant précisément à cet endroit que les mêmes autorités ont décidé de parquer ces gens en 2015, le plus loin possible de la vie de la cité, tolérant explicitement la construction de ces abris. Malgré les conditions de vie extrêmement difficiles, les exilé.e.s se sont organisé.e.s individuellement et collectivement. Une vie sociale s’est développée, aujourd’hui menacée, sans autre solution que l’errance.

Depuis la fermeture du camp de Sangatte en 2002, plusieurs dizaines d’expulsions de squats et de campements ont eu lieu. Force est de constater que la même histoire se répète sans cesse: les pouvoirs publics ouvrent eux-mêmes ou laissent s’ouvrir des « lieux de tolérance » pour les fermer ensuite à plus ou moins longue échéance, en annonçant au pire la fin d’un problème et, au mieux, des solutions qui, étant trop souvent indignes et toujours inadaptées, montrent très rapidement leurs limites.

La recrudescence de ces expulsions/destructions ces derniers mois est le signe de l’échec patent des politiques d’inhospitalité mises en place par l’État et certains élus locaux à l’encontre des exilé.e.s en transit.

Plutôt que de réfléchir et d’expérimenter des dispositifs d’accueil adaptés, les responsables préfèrent déplacer régulièrement les bidonvilles, quitte à empirer la situation.

Nous le savons par expérience: les expulsions des lieux de vie n’ont jamais eu d’autres conséquences que d’aggraver la précarisation des personnes expulsées qui perdent leurs effets personnels, sont dispersées et condamnées, plus fragilisées encore, à errer à la recherche d’un nouvel abri.

Sans concertation ni solutions adaptées, la destruction des abris détruit aussi un réseau social.

Devant les carences de l’État, nombreuses sont les associations et les personnes qui viennent en aide aux exilés. Aide humanitaire, information sur les droits, accès aux soins de santé, conseil et accompagnement administratif, etc. Les destructions de lieux de vie effacent les espaces où se retrouvent des personnes de confiance et renforcent la méfiance des exilé.e.s vis à vis d’un État qui les pourchasse jusque dans les fossés, les stocke dans des containers ou les contraint à un déplacement forcé en CAO, dans la direction opposée à leur trajet migratoire.

La destruction des abris intensifie également la pression et la violence autour des points de passage. L’augmentation des rixes entre groupes de personnes migrantes autour de Angres, Chocques, Norrent-Fontes et à Calais même depuis la destruction de la partie sud du bidonville en mars dernier en est la preuve criante.

Enfin, et ce n’est pas la moindre des choses, les discours qui accompagnent ces destructions cristallisent et encouragent les réactions xénophobes. Ces destructions sont irrespectueuses des personnes qui passent mais aussi de celles qui restent, en transformant la question de l’accueil en problème et en faisant croire qu’il suffit de détruire des abris pour régler ce problème.

Il est urgent de remettre en cause cette politique systématique d’expulsion qui n’a aucun sens.

Les organisations signataires demandent instamment aux autorités :

– un moratoire sur les expulsions et destructions d’abri, tant que des solutions adaptées ne seront pas réfléchies,

– de construire l’hospitalité. D’une part, en mettant en place des Maisons des Migrants pour les exilé.e.s en transit, proches des différents lieux de passage, comme l’actuel premier ministre le suggérait il y a trois ans, et, d’autre part, en instaurant de véritables programmes d’accueil dans les communes pour les exilé.e.s qui restent,

– de renégocier avec la Grande-Bretagne les accords du Touquet qui rendent la frontière meurtrière,

– de renégocier le règlement Dublin III qui empêche les demandeurs d’asile de déposer leur dossier dans le pays de leur choix, rallonge coûteusement et inutilement les délais d’examen de la demande et est la cause de nombreux départs de CAO, les exilé.e.s craignant de se faire expulser dans des pays qu’ils ont traversés.

 

Pour dénoncer la politique actuelle, inefficace et destructrice et pour défendre l’hospitalité, les organisations signataires appellent à :

participer samedi 10 septembre à la journée festive « champs de résistance » au campement de Norrent-Fontes,

– assister à l’audience au tribunal de Béthune le mercredi 14 septembre, à 14h

Signataires :

Organisations régionales :

Hauts de France :

ACC Minorités Visibles

Arras Solidarité Réfugiés

L’Auberge des Migrants

La Brique

La Cabane Juridique / Legal Shelter

Care4Calais

La Cimade – Nord/Picardie

ECnou

Emmaüs Dunkerque

Fraternité Migrants Bassin Minier 62

Gynécologie Sans Frontière – délégation Hauts de France

Ligue des Droits de l’Homme – Dunkerque

Médecins du Monde – Hauts de France

Réveil Voyageur

Secours Catholique – délégation du Pas-de-Calais

Secours Populaire – Vendin/Oblinghem

Terre d’Errance

Terre d’Errance Steenvoorde

Utopia 56

Normandie :

Itinérance Dieppe

Paris :

La Chapelle Debout

Kâlî

Organisations nationales :

Association pour la Défense des Droits des Étrangers (ADDE)

CCFD Terre Solidaire

Emmaüs France

Fondation Abbé Pierre

Groupement Étudiant National d’Enseignement aux Personnes Incarcérées (GENEPI)

Observatoire de l’enfermement des étrangers (OEE) Revue Pratiques, les Cahiers de la médecine utopique

Syndicat de la Médecine Générale

Syndicat de la Magistrature

Dont organisations membres de la CFDA :

Elena France

Groupe d’Information et de Soutien aux Immigrés (Gisti)

Jesuit Refugee Services (JRS) – France

Ligue des droits de l’Homme (LDH)

Mouvement Contre le Racisme et Pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP)

Organisations Internationales :

Emmaüs International