La Ligue des droits de l’Homme inquiète

SÉCURITÉ

 La LDH du Pays royannais milite contre le projet de loi
« Sécurité globale » et s’est rapprochée des députés.

Dans un communiqué, la section Pays royannais de la Ligue des droits de l’Homme(LDH) s’inquiète du recul des libertés et des droits fondamentaux présent dans le projet de loi  » Sécurité globale » qui sera présenté au Parlement ce mardi. Elle a d’ailleurs interpellé les députés de Charente-Maritime sur le sujet pour dire « non à l’obsession sécuritaire ». « Ce texte prévoit d’étendre aux polices municipales des compétences de la police nationale. De plus, il organise une privatisation de la police en contradiction flagrante avec les normes constitutionnelles en déléguant aux agents privés de sécurité des pouvoirs réservés à la police judiciaire », constate la LDH du Pays royannais.


« Des risques considérables »

Et de faire remarquer, toujours dans le communiqué, « qu’allant encore plus loin dans la surenchère sécuritaire, il prévoit d’instaurer une surveillance généralisée de l’espace public, en autorisant l’État à utiliser des drones avec caméras. Il propose aussi l’utilisation immédiate des images des “caméras mobiles” portées par les policiers et leur analyse automatisée pour reconnaître en temps réel l’identité de tous les manifestants (reconnaissance faciale). »

Enfin, la LDH du Pays royannais ne comprend pas pourquoi « le texte prévoit la pénalisation de la diffusion d’images de policiers ou de gendarmes agissant dans le cadre de leurs missions d’ordre public, portant atteinte à la nécessaire transparence de ces opérations».

Et d’assurer qu’«une telle mesure, avec des sanctions très lourdes (un an d’emprisonnement et 45 000 € d’amende) empêcherait tout contrôle citoyen, voire le travail des journalistes, en favorisant l’impunité d’auteurs de violences policières ». Pour la LDH, « les risques sont considérables ».