26 février 2016 à Royan : débat sur l'état d'urgence

26fev

Tout a été vite ! Dans les heures, dans les jours qui suivirent les attentats de novembre 2015, le gouvernement décrète l’état d’urgence, vieil outil législatif obsolète puisque datant d’avant notre Constitution de 1958. L’état décide donc de modifier cette Constitution et d’y incorporer cette notion d’état d’urgence. Mais pas seulement ! Toute une série de lois et de projets d’exceptions suivent (1) : déchéance de nationalité, perquisition administrative, assignation à domicile, contrôle des manifestations, pouvoir de police renforcé, etc …

On veut nous faire croire que la lutte contre le terrorisme ne peut se satisfaire de notre droit commun et que le recours à l’exception serait la meilleure des réponses. Notre société s’est radicalisée et réclamerait de plus en plus de mesures sécuritaires, quitte à les rendre permanentes en droit, quitte à perdre des pans de libertés fondamentales.

Agir dans l’émotion, sous le coup d’une certaine peur populaire, c’est le choix du gouvernement mais pas seulement ; la politique mauvaise conseillère, la course aux élections pousse à légiférer aussi en réponse aux idées d’extrême droite. Mais de basses réponses n’endiguerons pas ce problème, nous le savons.

Sur les près de 3000 perquisitions et 500 assignations à résidence, une poignée à peine ont débouché sur des mises en examen pour des faits liés au terrorisme. Et pourtant, l’état veut prolonger l’état d’urgence et nous promet une énième loi antiterroriste. Quelques mois à peine après la précédente, ayant suivie les attentats de janvier 2015. Jusqu’où la surenchère ?

Le pouvoir judiciaire (garant de nos libertés individuelles) s’efface au profit du pouvoir administratif. Dans le même temps, ce que l’on constate, c’est toujours plus d’arbitraire.

La LDH du pays royannais vous invite à venir débattre de ces sujets avec Michel Tubiana, avocat, président d’honneur de la LDH, qui nous alertera sur les menaces qui pèsent sur notre démocratie et nos libertés, et Didier Quentin, député, appelé à se prononcer sur ces projets de loi (révision de la constitution, prolongation de l’état d’urgence, réforme pénale).

Lors du 1er vote du projet de loi de révision de la Constitution à l’Assemblée nationale, jeudi 10 février, les députés de la Charente Maritime ont voté contre (D.Bussereau, O. Falorni, D. Quentin, S.Tallard) ou se sont abstenus (C.Quéré).

Pour nous, c'est NON !

Non au projet de déchéance de la nationalité, non à une démocratie sous état d’urgence, non à une réforme constitutionnelle imposée sans débat, en exploitant l’effroi légitime suscité par les attentats.

Nous n’acceptons pas la gouvernance de la peur, celle qui n’offre aucune sécurité mais qui assurément permet de violer nos principes les plus essentiels.

Notre rejet est absolu. Nous appelons tous ceux et celles qui partagent une autre idée de la France à le manifester.

SIGNEZ ICI LA PETITION

Du 1er au 8 octobre en Pays royannais : une semaine pour la Syrie

Parmi les réfugiés et migrants qui traversent la Méditerranée, au risque d’y perdre la vie, se trouvent nombre de Syriens. La France a accepté, au compte goutte, d’accorder un statut de réfugié à quelques centaines. Dérisoire. Des millions d’autres sont réfugiés au sein même de leur pays ou dans des pays voisins (Turquie, Liban, Jordanie), tentant de survivre dans des camps.

Depuis presque cinq ans déjà, la Syrie est en guerre. Pourquoi ? Parce qu’un nombre incroyable de Syriens s’étaient soulevés – pacifiquement – pour mettre un terme à la dictature de Bachar-al-Assad. Celui-ci a répondu par les armes, la torture, l’emprisonnement.

Certaines images ont ces dernières semaines réveillé les consciences. La cruauté du régime dictatorial de Bachar-al-Assad n’est plus à démontrer, mais la communauté internationale peine toujours à la condamner et intervenir en soutien des forces d’opposition démocratiques.

Certains ont pu croire que ce conflit était loin, qu’il ne nous concerne pas, détournant ainsi l’attention et le regard. Dans ce pays, c’est pourtant bien aussi notre histoire qui se joue, et qui s’est jouée… Qu’en savons nous ? Qu’en faisons-nous ? Quel soutien apportons nous aux Syriens qui se battent pour une Syrie libre et démocratique ? Que savons nous de leur(s) histoire(s) ?

Le conflit syrien est complexe, mais pas incompréhensible. Pour le comprendre, pour témoigner notre solidarité avec celles et ceux qui n’aspirent qu’à plus de liberté et de paix, pour échanger avec celles et ceux qui s’impliquent dans cette résistance, nous vous invitons à quatre rencontres exceptionnelles avec des personnalités fortes.

 

LES INTERVENANTS

 

  • Hala Al Abdallah, réalisatrice syrienne.
  • Seve Aydin-Izouli, avocate au barreau de Paris, secrétaire de l’organisation syrienne des droits de     l’homme Sawasyah, créée clandestinement en Syrie dans les années 2000.
  • Hala Kodmani, journaliste franco syrienne à Libération, co fondatrice de Souria Houria (Syrie       Liberté), auteur de  « La Syrie promise » (Actes Sud, 2014).
  • Omar Souleimane, poète et journaliste syrien.

 

LE PROGRAMME

 

DÉBAT vendredi 2 octobre – 20h30

Pourquoi le conflit syrien nous concerne ? Après 5 ans de guerre, c’est quand la paix ?

avec Seve Aydin-Izouli, Hala Kodmani

Relais de la côte de beauté, Saint Georges de Didonne

 

LECTURES samedi 3 octobre – 14h

avec Hala Kodmani et Omar Souleimane

Librairie Lignes d’Horizons, Saujon (en face de l’église)

 

CINÉMA jeudi 8 octobre – 20h30 (entrée 6 euros / tarif réduit euros étudiant, apprenti, demandeur d’emploi)

« Le Sergent immortel », un film de Ziad Kalthoum, en présence de Hala Al Abdallah, réalisatrice.

Relais de la côte de beauté, Saint Georges de Didonne

 

EXPOSITION du 1er au 11 octobre

Photo, dessins et caricatures

au Relais de la côte de beauté, Saint Georges de Didonne

 

LES RENCONTRES LYCÉENNES

 

Vendredi 2 octobre, deux journalistes et une avocate, Hala Kodmani, Omar Souleimane, Seve Aydin-Izouli iront à la rencontre de plusieurs classes du lycée Cordouan. Ils répondront aux questions des lycéens sur la situation de la Syrie et des Syriens depuis le soulèvement populaire contre la dictature de Bachar al-Assad en 2011. Ils aborderont plus particulièrement la montée de la dictature, la place de la Syrie dans le contexte international, l’état de droit et la mise en danger des libertés individuelles et collectives,l’aspect multiculturel de la Syrie, l’écriture et l’exil, le métier de journaliste.

Ces rencontres n’auraient pu avoir lieu sans la mobilisation du lycée Cordouan et de ses professeurs qui se sont investis dans la préparation de ces échanges.

 

LES ORGANISATEURS

 

Cette semaine est organisée par trois associations : l’ACAT (Action des chrétiens pour l’abolition de la torture), la Ligue des droits de l’Homme du pays royannais, Solidarité Saintonge Syrie -, avec le soutien de la ville de Saint Georges de Didonne, le partenariat de l’association CRÉA et de la librairie Lignes d’Horizons (Saujon).

 

Plus d’info ICI (bio des intervenants): Semaine_Syrie_BIO

Contacts :

ldhpaysroyannais@orange.fr

saintonge.syrie@gmail.com

Loi sur l'immigration : interpelez votre député !

La coordination régionale migrants, dont la LDH de Royan Pays royannais est membre, a décidé d’interpeler les députés quant à la future loi sur l’immigration, qui sera votée à l’Assemblée Nationale dans la semaine du 20 Juillet.

Pour ce faire, nous avons rédigé ce courrier-type (ci-après). Il s’agit à présent que le plus grand nombre de citoyens envoient individuellement cette lettre au député de sa circonscription afin d’attirer son attention sur les aspects inquiétants de ce projet de loi. Plus ils recevront de lettres sur le même sujet, plus nous pouvons espérer qu’ils y prêtent attention.

Nous avons écrit en rouge les parties du courrier à modifier individuellement (adresses, etc.). Chacun est bien sûr libre d’adapter le courrier comme il le souhaite.

Pour savoir à quel député écrire :
Si vous habitez les cantons de Cozes, Royan Est, votre député est Dominique Bussereau
Si vous habitez les cantons de Royan Ouest, Saujon et La Tremblade, votre député est Didier Quentin.

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Loi renseignement – Agissons avant qu’il ne soit trop tard !

Malgré la forte mobilisation des citoyennes et citoyens et les nombreuses mises en garde de plusieurs organisations, dont l’Observatoire des libertés et du numérique (OLN – Cecil, Creis-Terminal, LDH, La Quadrature du Net, Syndicat de la magistrature, Syndicat des avocats de France), l’Assemblée nationale a adopté le projet de loi relatif au renseignement.

Le projet, qui sera examiné au Sénat les 2, 3 et 4 juin, n’a malheureusement pas été amélioré par la Commission des lois du Sénat. Parce que ces mesures portent atteinte à la démocratie et sont particulièrement liberticides, nous vont incitons vivement à agir en vous adressant à votre sénateur-trice.

 

Mobilisons-nous pour dénoncer ce qui s’apprête à être la mise en place de l’un des plus grands dispositifs de surveillance massive des citoyennes et citoyens !

 

Téléchargez la lettre et cliquez ici pour accéder aux contacts votre sénateur-trice (à qui vous pouvez aussi téléphoner ainsi que le site sous-surveillance.fr vous y invite)

Appel au président de la République : des ponts, pas des murs !

Appel au président de la République et à tous les élus

Contre les naufrages en Méditerranée :

des ponts, pas des murs !

 

Après les naufrages qui, en Méditerranée, ont provoqué la mort et la disparition d’au moins 2 000 personnes depuis le début de l’année, les chefs d’Etat réunis lors du Sommet extraordinaire de l’Union européenne le 23 avril ont fait le choix non de sauver des vies mais de renforcer un arsenal sécuritaire en grande partie responsable de ces drames.

En vingt ans, plus de 20 000 personnes migrantes sont mortes aux frontières de l’Europe : nos organisations sont consternées par cette politique de non-assistance à personnes en danger.

Face à ces renonciations répétées aux valeurs fondatrices de l’Union européenne, nous appelons le président de la République française et ses homologues européens à mettre en œuvre une autre politique, qui soit conforme au respect de la vie et de la dignité humaine.

A cette fin, nos organisations exhortent les Etats membres, dont la France :

  • à mettre en œuvre sans délai une véritable opération de sauvetage en mer, dotée de moyens à la hauteur des besoins et portée par l’ensemble des Etats membres, à même de prévenir les naufrages et de secourir efficacement toute personne en détresse ;
  • à mettre en place un mécanisme d’accueil des personnes migrantes et réfugiées sur la base de la solidarité entre Etats membres, en activant en particulier le dispositif prévu par la directive européenne du 20 juillet 2001 relative à la protection temporaire en cas d’afflux de personnes déplacées ;
  • à ouvrir des voies d’accès au territoire européen pour les personnes migrantes et réfugiées, dans le respect du droit international et européen ;
  • à bannir en matière de migrations toute coopération avec des Etats tiers, d’origine et de transit, qui ne respectent pas les libertés et droits fondamentaux.

La situation exige que l’ensemble des élus locaux, nationaux et européens, prennent leurs responsabilités en participant concrètement à la mise en œuvre de ces solutions.

Nous demandons à rencontrer le Président de la République pour que s’ouvre enfin un dialogue sur les politiques migratoires avec nos organisations représentant la société civile.
6 mai 2015

 

Organisations signataires :

4D, ACAT France, Acceptess-T, ACORT(Association citoyenne des originaires de Turquie), Action Tunisienne, ADA-Accueil Demandeurs d’Asiles, ADDE (Avocats pour la Défense des Droits des Etrangers), ADTF (association Démocratique Tunisienne de France), AFA (Association Française des anthropologues), AEDH, AFEA (Association française d’ethnologie et d’anthropologie), Ailes – Femmes du Maroc, AMF, Amnesty International France, les Amoureux au ban public (national), les Amoureux au ban public Bretagne, Anafé, Ardhis, ATF, ATMF (Association des Travailleurs Maghrébins de France), ASEFRR (Association de Solidarité en Essonne avec les Familles Roumaines), ASSFAM, ATTAC, Avocats pour la Défense des Droits des Etrangers, CASAS (Collectif pour l’Accueil des Solliciteurs d’Asile à Strasbourg), CCFD Terre-Solidaire, CEDETIM (Centre d’Etudes et d’Initiatives pour la solidarité internationale), Centre LGBT Paris Île-de-France, Centre Primo Levi, la Cimade, CISP75, CISP93, CISPM (Coalition internationale des Sans-papier Migrants), Collectif « Le Cercle de Résistance », Collectif les Engraineurs, Collectif pour une autre politique migratoire de Strasbourg, Collectif de soutien aux migrants sud Aveyron, Collectif UCIJ, le COMEDE, CRID, DIEL (Droits Ici et Là-bas), Dom’Asile, Droits Devant !, ELENA-France, Emmaüs Europe, Emmaüs France, Emmaüs International, Enda Europe, FASTI, FIDH, FNARS (Fédération des Associations d’Accueil et de Réinsertion Sociale), Fondation France Libertés, FORIM, Français Langue d’Accueil, France Amérique Latine, FTCR, GISTI, Hors la Rue, IPAM (Initiatives pour un Autre Monde), JRS France, La maison ouverte de Montreuil, Ligue des Droits de l’Homme, Médecins du Monde, Mouvement Utopia, MRAP, PEROU (Pôle d’Exploration des Ressources Urbaines), Plateforme « Tenons et mortaises, un monde à faire venir », OCU (Organisation pour une Citoyenneté Universelle), R.C.I. (Réseau chrétien-Immigrés), REMDH (Réseau Euro-Méditerranéen des Droits de l’Homme), RESF, Réseau Féministe « Rupture », Réseau Foi et Justice Afrique Europe, Réseau Immigration Développement Démocratie –  IDD, Réseau Migreurop, la Revue d’Histoire « Cahiers d’Histoire », Revue « Multitudes », RITIMO, Romeurop, Roussillon-Maghreb, SAMU Social de Paris, Santé Sud, Secours Catholique – Caritas France, Scribest, Si les femmes comptaient, Société Européenne des Auteurs, SOS Migrants (Belgique), le Syndicat de la Magistrature, Terre d’Errance, Union Syndicale de la Psychiatrie, Union Syndicale Solidaire, Watch the Med – Alarm Phone

Coup de gueule sur le droit d'asile !

Le projet de loi de réforme de l’asile propose une approche comptable, partiale et insensible de ce sujet important. Cela pousse certains à un coup de gueule pour remettre deux trois idées en place. C’est ce que vient de faire France Terre d’Asile dans une note que vous trouverez ci-dessous.

Note_d’information_-_et_si_on_parlait_d’asile

Elle est rapide à lire. Très instructive et facile à retenir. La conclusion, cruelle, bien sûr…

Bref, n’hésitez pas à la faire circuler ou la poster dans la boite aux lettres d’un voisin !