53 organisations se mobilisent pour défendre le droit de manifester

Une proposition de loi contre la liberté de manifester !

Communiqué commun signé par 53 organisations, dont la LDH

Si la loi est votée par le Parlement au nom du peuple français, elle ne peut et elle ne doit pas porter atteinte à la libre expression du peuple. La proposition de loi adoptée par l’Assemblée nationale qui prétend encadrer le droit de manifester constitue une atteinte grave aux libertés publiques et à l’équilibre des pouvoirs.

CP-Commun-droit-de-manifester-7.3.19

Mineur∙e∙s non accompagné∙e∙s : les examens osseux doivent être déclarés contraires aux droits fondamentaux des enfants

Le 21 décembre dernier, une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) a été transmise au Conseil Constitutionnel par la Cour de Cassation, afin de déterminer si les examens radiologiques utilisés pour déterminer la minorité des jeunes se présentant comme mineur∙e∙s non accompagné∙e∙s sont conformes à la Constitution. 9 organisations se portent intervenants volontaires à l’appui de cette QPC.

Voir et écouter les plaidoiries des avocats lors de l’audience devant les « sages » du Conseil constitutionnel.

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Marseille Nice – Reconnaissance faciale dans les lycées : un recours pour faire barrage à la surveillance biométrique

Communiqué commun

Quatre organisations – La Quadrature du Net, la Ligue des droits de l’Homme, CGT Educ’Action des Alpes-Maritimes et la Fédération des Conseils de parents d’élèves des écoles publiques des Alpes-Maritimes – viennent de déposer un recours devant le tribunal administratif de Marseille pour demander l’annulation de la délibération du conseil régional autorisant la mise en œuvre d’une expérimentation de reconnaissance faciale dans deux lycées de la région.

Ce recours intervient alors que la polémique enfle après que la mairie de Nice ait annoncé expérimenter la reconnaissance faciale dans le cadre du carnaval. Lire la suite

12 ans après, nous n’oublierons pas Hrant Dink, journaliste turc, d’origine arménienne, assassiné le 19 janvier 2007 !

Il y a 12 ans était assassiné Hrant Dink, journaliste Turc d’origine arménienne

Nous commémorons le 19 janvier un triste anniversaire, celui de l’assassinat de Hrant Dink, journaliste turc d’origine arménienne, lâchement assassiné en 2007 devant les locaux de son journal, Agos. Des centaines de milliers de personnes avaient suivi le cortège de son enterrement, brandissant des pancartes, en turc et en arménien, « Nous sommes tous Hrant, Nous sommes tous arméniens ».

Hrant Dink a été le fondateur, en 1996, le directeur de publication et le chroniqueur en chef de l’hebdomadaire Agos, un journal édité à  Istanbul en arménien et en turc.

Hrant Dink a toujours souligné sa « chance » de vivre en Turquie qui lui donnait la possibilité de comprendre à la fois les sensibilités des Turcs et des Arméniens, une compréhension nécessaire pour la réconciliation de ces deux peuples qui ont partagé mille ans d’histoire commune. Il a affirmé le besoin de démocratisation de la Turquie, soulignant que le règlement du problème arménien n’est qu’un volet de la démocratisation générale du pays. Dans la même perspective, il défendait fermement l’adhésion de la Turquie au sein de l’Union européenne, pour mieux barrer la route au fascisme, gage de la pérennité de la démocratie. Tout au long de sa vie, ils’est focalisé sur les questions des droits des minorités, des droits civiques et des problèmes concernant la communauté arménienne de Turquie. Il militait au sein de mouvements de gauche et pacifistes.

 

Le comité Pinar Selek de Marseille, militante turque des droits des minorités, toujours poursuivie par le gouvernement turc, après quatre acquittements, pour un attentat qui s’est révélé être une explosion accidentelle d’une bouteille de gaz sur un marché d’Istanbul, tient à rappeler douze ans après l’assassinat de Hrant Dink que la liberté d’expression et celle des droits de l’homme sont toujours plus menacés dans ce pays. Aujourd’hui, pour mémoire, sans parler des toutes les autres femmes et hommes emprisonnés arbitrairement dans ce pays, un tiers des journalistes et professionnels des médias emprisonnés dans le monde le sont dans des prisons turques.

Le comité Pinar SELEK, se souvient et, au-delà de ce devoir de mémoire, salut le combat de Hrant Dink pour la construction d’une Turquie respectueuse des droits, pacifiste et ouverte à la modernité.

Marseille le 18 janvier 2019

NI EXTREMISTES – NI CASSEURS !

Qui porte la responsabilité politique du drame du 5 novembre, de l’état de délabrement de nos immeubles marseillais ?

Qui porte la responsabilité politique du mal logement, des centaines de personnes contraintes à dormir dans les rues et  dans des abris de fortune ?

Qui porte la responsabilité politique, qui fait la part belle aux spéculateurs et aux marchands de sommeil ?

Peut-on encore parler de République et de démocratie face à ce désastre ?

La LDH s’indigne de l’accueil réservé aux voix qui se sont exprimées lors de la présentation des vœux de la Maire des 1er et 7èmearrondissement.

Avec les citoyens et militants du collectif du 5 novembre nous exigeons que soit proposé immédiatement à chaque personne qui a dû quitter dans l’urgence son logement  un relogement correspondant à ses besoins.

Avec les associations représentatives des marseillais, nous exigeons que la majorité municipale, au pouvoir depuis 23 ans, reconnaisse sa responsabilité dans ce drame qui frappe des milliers de marseillais   Nous exigeons qu’elle s’engage sans délai dans un programme de requalification des milliers de logements insalubres.

Ce ne sont pas les logements qui sont indignes mais ceux qui refusent d’engager les moyens nécessaires à leur requalification.

Marseille le 10 janvier 2018

Bernard Eynaud

Président LDH Marseille

Edouard Philippe : une fuite en avant contre les libertés

Communiqué LDH

Le Premier ministre a ouvert, ce lundi 7 janvier une nouvelle surenchère sécuritaire face à des mouvements sociaux qui persistent. En visant les casseurs, les mesures envisagées portent de lourdes menaces sur la liberté de manifester et la liberté d’opinion de toutes et tous.

Le poison de l’état d’urgence poursuit ces effets liberticides et le Premier ministre annonce le retour de la responsabilité collective qu’avait instituée la loi « anticasseurs », de sinistre mémoire. Les mesures adoptées par le Sénat, et qui seraient portées et aggravées par le gouvernement, s’en inspirent grandement. Plus de pouvoir administratif, moins de justice, moins de libertés.

La Ligue des droits l’Homme (LDH) s’inquiète vivement de ce qui serait ainsi envisagé, avec notamment de nouveaux pouvoirs aux préfets qui pourraient décider qui peut, ou pas, manifester, et de faire d’un manifestant un délinquant, dès lors qu’un rassemblement auquel il participe par conviction politique ne serait pas déclaré.

Au lieu de réponses sociales et politiques de nature à apaiser les tensions, le choix de l’autoritarisme est dangereux pour notre démocratie et nos libertés, qui ont au contraire besoin de force et vigueur.

Paris, le 8 janvier 2019

Pour des logements dignes, poursuivons notre mobilisation!

La LDH Marseille et de nombreuses associations et organisations syndicales vous invitent à vous rassembler le JEUDI 20 DÉCEMBRE 2018 à 8h DEVANT LA MAIRIE à l’occasion du conseil municipal.

Appel à rassemblement du 20:12:2018

Le droit au logement est un droit fondamental

Communiqué de la LDH -Paris le 29 novembre 2018

Logement : Une loi sans Elan malgré l’urgence

La loi sur l’évolution du logement, de l’aménagement et du numérique (Elan) promulguée le 24 novembre 2018, est la 7e grande réforme de l’Etat en vingt ans pour tenter de relancer la construction de logements accessibles à tous, et de répondre à un mal-logement qui ne cesse de croître.

Depuis la loi de solidarité et de renouvèlement urbain (SRU) de 2000, l’engagement national pour le logement (ENL) de 2006, le droit au logement opposable (Dalo) de 2007, la loi de mobilisation pour le logement et la lutte contre l’exclusion (Molle) de 2009, la mobilisation du foncier public en faveur du logement et le renforcement des obligations de production de logement social de 2013, la loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (Alur) de 2014, aucune n’a pu endiguer l’enchérissement des couts du foncier, des loyers et des habitations. Le droit au logement reste une chimère pour nombre de familles et de personnes isolées.

Annoncé comme une forte ambition de simplification et de soutien aux plus fragiles, ce nouveau texte est au contraire un condensé de mesures techniques tout azimut qui alourdit une législation déjà complexe et réduit les garanties des locataires, les obligations environnementales des constructeurs, et maintient le logement dans une logique spéculative contraire aux objectifs affichés.

La Ligue des droits de l’Homme (LDH) rappelle que le droit au logement est un droit fondamental qui conditionne la dignité, la citoyenneté et l’exercice des droits au quotidien. Lire la suite

MARCHE POUR LE DROIT À UN LOGEMENT DIGNE

La LDH vous invite à participer à la « Marche pour un droit à un logement digne pour toutes et tous » organisée par le Collectif du 5 Novembre- Noailles en colère-

LE SAMEDI 1er DÉCEMBRE à 15h / Métro Notre Dame du Mont.

20 jours après la catastrophe humaine et politique du 5 novembre, Marseille est en colère. Plus de 1300 personnes ont été délogées de leurs logements et beaucoup d’entre elles n’ont toujours pas accès ni à un relogement décent ni aux arrêtés de périls leur permettant l’accès à leurs droits. Le drame du 63-65 rue d’Aubagne a révélé au grand jour la faillite déjà ancienne des pouvoirs publics. Cette ville ne peut plus ressembler à un tel chantier de ruines, cette psychose organisée doit cesser. Les Marseillais·es ont droit à un toit, à une ville faite par et pour ses habitant·es et à la dignité. Le Collectif du 5 novembre – Noailles en colère appelle l’ensemble des quartiers de Marseille, tou·tes les Marseillais·es, à marcher pour exiger un logement digne pour toutes et tous le samedi 1erDécembre, à 15h, au départ du Métro Notre Dame du Mont.

De nombreux quartiers, collectifs et associations sont déjà mobilisés sur ces questions. Nous les appelons, ainsi que tout Marseille, à nous unir ces prochaines semaines. Lire la suite

DÉCLARATION DE CATASTROPHE POLITIQUE

Communiqué du 15 novembre 2018

Huit personnes sont mortes dans le fracas de l’effondrement de la rue d’Aubagne, des centaines de familles sont délogées. Des milliers de marseillais expriment tristesse, inquiétude et colère.

Elles ont scandalisé l’opinion publique et mobilisé les médias.

Mais combien de personnes sont mortes et meurent à petit feu aujourd’hui à Marseille?

Morts dans le « silence de l’insalubrité » et dans l’isolement.

Morts de l’abandon des pouvoirs publics.

Nous prendrons notre part pour soutenir et accompagner au mieux toutes les familles des victimes et toutes les personnes à ce jour déplacées, et nous assurer d’un relogement décent.

Si la déclaration de « catastrophe naturelle » relève de la compétence du premier ministre, il nous revient, à nous citoyens et militants de la LDH de Marseille de déclarer Marseille « catastrophe politique ».

Les procédures judiciaires engagées permettront, nous l’espérons, d’identifier les responsabilités mais, contrairement aux premières déclarations du premier magistrat de cette ville, les intempéries ne peuvent en aucun cas gommer ce qui relève probablement d’une incurie des services municipaux, et assurément d’une politique d’urbanisme conduite et dénoncer depuis plus de quarante ans.

Les municipalités successives n’ont eu de cesse d’élaborer et de conduire des politiques pour vider le centre ville populaire de ces habitants. La logique de gentrification est à l’œuvre et le développement de cette ville se traduit par toujours plus de relégation et  de spéculations immobilières. Le système clientéliste fait le reste et impacte la gestion globale de la ville.

Espérons que les victimes de la rue d’Aubagne feront l’effet d’un électrochoc salutaire et que nous parviendrons à imposer  une autre politique de rénovations pensée et conduite pour et avec les habitants.

Plusieurs villes l’ont fait, des exemples existent, pourquoi Marseille échouerait ?