Infocom : Tribune de Maitre H Leclerc, « Parlementaires, rejetez ce texte au nom de nos libertés »Sur le monde.fr

Bonjour,Vous trouverez ci-dessous une tribune cosignée par Me Henri Leclerc, président d’honneur de la LDH, publiée sur lemonde.fr le 1er février 2016, concernant le projet de révision constitutionnelle.

 

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« Parlementaires, rejetez ce texte au nom de nos libertés »
Tribune. La France est une république parlementaire. Sous la Ve République, le président a certes des pouvoirs très étendus mais seuls le Parlement et le peuple français peuvent modifier la Constitution. Sur proposition de François Hollande, le gouvernement soumet au Parlement – donc à chacun des parlementaires – un projet de loi visant à introduire dans la Constitution une disposition qui légitime et autorise la déchéance de la nationalité française.
Parlementaires, ce projet de révision, ce sera sans doute l’un des votes les plus importants de toute votre vie politique. Nous demandons à chacun d’entre vous de réfléchir en conscience et, dans l’intérêt supérieur de la République et de la Nation, de le rejeter.
Quel message donneriez-vous en effet aux Français, d’aujourd’hui et surtout de demain, de ne mentionner dans la Constitution qui s’ouvre par la déclaration des droits de l’Homme et du citoyen, symbole d’unité entre tous les Français, notre nationalité que pour affirmer l’éventualité d’en être déchu, notamment pour de simples délits politiques ?
Dans la version d’origine, la mesure de déchéance ne s’appliquait qu’aux Français possédant une autre nationalité, instituant dans le texte le plus fondamental de notre République une distinction peu compatible avec ses principes, qui a choqué.
Dans la version récemment amendée par le gouvernement, la déchéance s’appliquerait à tout Français condamné « pour un crime ou un délit constituant une atteinte grave à la vie de la Nation ». Le premier ministre s’est aussi engagé à faire ratifier une convention internationale de 1961 sur la réduction des cas d’apatridie.
La distinction entre Français – selon qu’ils possèdent ou non une autre nationalité – s’inscrira donc dans la loi plutôt que dans la Constitution. Un Français doté d’une seule nationalité pourra cependant aussi être déchu. Car la France, en signant la convention de 1961, s’est gardé la possibilité de transformer un Français en apatride si son comportement a été « de nature à porter un préjudice grave aux intérêts essentiels de l’Etat ».
Enfin, cette dernière version du projet de réforme constitutionnelle prévoit non pas seulement qu’un crime mais qu’un simple délit « constituant une atteinte grave à la vie de la Nation » pourra conduire à une déchéance de nationalité. Etendre une sanction aussi grave à de simples délits, catégorie la plus vaste de notre droit pénal qui englobe notamment les délits d’opinion, c’est ouvrir la porte à ce qu’un jour, pour des raisons d’opinion politique, syndicale ou de divergence d’idées avec un pouvoir autoritaire, un Français puisse être déchu de sa nationalité. Le Conseil d’Etat s’y était donc nettement opposé.
Au total, le nouveau projet du gouvernement continue de traiter inégalement les Français, ouvre la voie à des situations d’apatridie, et surtout institue dans la Constitution une menace pour notre liberté politique, au fondement même de toute démocratie.
Depuis 1803, les règles relatives à la nationalité n’ont plus figuré dans aucune constitution de la France. Quand ces règles sont inscrites dans des constitutions étrangères, comme aux Etats-Unis, c’est seulement pour y affirmer de grands principes qui unissent, comme le droit du sol ou la naturalisation.
Nous vous demandons, Mesdames et Messieurs les parlementaires, de laisser la déchéance de notre nationalité dans le domaine législatif, dans des dispositions qui pourront continuer de varier selon l’alternance des majorités et les changements de contexte. La Constitution n’est pas destinée à être le réceptacle de mesures de circonstances, et c’est se tromper sur les fonctions d’une constitution que de vouloir constitutionnaliser la déchéance.
Face aux terroristes qui, cherchant à mourir en tuant, n’accordent aucune importance à leur nationalité, vous devez réaffirmer l’égalité devant la loi, les droits fondamentaux de l’homme et la liberté politique qui nous unissent et qui seuls nous feront triompher.
Jacques Attali, écrivain ; William Bourdon, avocat ; Stéphane Brabant, avocat ; Daniel Cohen, économiste, membre du Conseil de surveillance du Monde ; Marie-Anne Cohendet, professeur de droit ; Daniel Cohn-Bendit, ancien parlementaire européen ; Mireille Delmas-Marty, professeur émérite du Collège de France ; Luc Ferry, ancien ministre ; Pascale Gonod, professeur de droit ; Christine Lazerges, professeur de droit ; Henri Leclerc, avocat ; Pierre Mazeaud, ancien président du Conseil constitutionnel ; Thierry Marembert, avocat ; Thomas Piketty, économiste, chroniqueur au Monde ; Pierre Rosanvallon, professeur au Collège de France ; Dominique Schnapper, sociologue ; Patrick Weil, historien

 

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L’interview politique avec maître Henri Leclerc sur France inter ce matin

A l’occasion de la grande manifestation à Paris et dans toute la France contre le projet de loi constitutionnelle sur la déchéance de nationalité et l’état d’urgence, Frédéric Métézeau reçoit l’avocat Henri Leclerc, Président d’honneur de la Ligue des droits de l’homme.
Cliquez ici.

LA GRANDE TCHATCHE AVEC M. BENSAADA, A. FOUREST ET M. LAURENTIN – JANVIER 2016

Mardi 26 janvier

Émission : La Grande Tchatche

Sur Radio Grenouille
Pour parler de la crise de l’offre et de la demande politique, le Ravi invite Mohamed Bensaada (Quartiers Nord, quartiers forts), Alain Fourest (Economiste, urbaniste…), Mathieu Laurentin (Attac Marseille…).

La Grande Tchatche – jan. 2016

Lien vers l’émission
  Parler de politique avec les politiques (ou des acteurs de la vie sociale et culturelle), tel est le miracle que réalise tous les mois le mensuel le Ravi sur Radio Grenouille ! Une heure d’entretien sans concession… à retrouver dans la version papier du journal, avec d’autres enquêtes et reportages…
Articles liés :

La Grande Tchatche avec Jean-Marc Coppola – Novembre 2015

La Grande Tchatche avec F. Vigouroux, P. Dharreville, G. Benarroche – Décembre 2015

La Grande tchatche avec Sophie Camard – Septembre 2015

La grande tchatche avec Christophe Castaner – Octobre 2015

La Grande tchatche avec Elsa Di Méo – Octobre 2014

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De l’«état d’urgence» à l’urgence d’état… Des droits de l’Homme et du citoyen!, article paru dans le Ravi

Une tribune libre de Bernard Eynaud, militant des droits de l’Homme le 25/01/2016

La cohésion sociale ne saurait relever d’un état sécuritaire surfant sur les peurs et les émotions mais sur une citoyenneté active. Bernard Eynaud, de la Ligue des droits de l’Homme, interroge les politiques déployées dans la France post-attentats de Paris.

Signez la pétition « Soutenons Jean-Louis Bianco et Nicolas Cadène »

Bonjour,
L’Observatoire de la laïcité, son président et son rapporteur, sont la cible d’attaques aussi injustifiées que dénuées de fondement. La Fédération nationale de la Libre Pensée, la Ligue des droits de l’Homme et la Ligue de l’enseignement ont lancé une pétition « Soutenons Jean-Louis Bianco et Nicolas Cadène » :
https://www.change.org/p/au-pr%C3%A9sident-de-la-r%C3%A9publique-et-au-premier-ministre-soutenons-jean-louis-bianco-et-nicolas-cadene
Nous vous proposons de la signer et de la faire circuler.
Bien cordialement,

 

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LDH Marseille – Manifestation : sortir de l’état d’urgence

 

 

 

Manifestation « Refusons la déchéance de nationalité et la constitutionnalisation de l’état d’urgence »

 Retrouvez la carte des manifestations du 30 janvier organisées en France sur http://www.nousnecederonspas.org/carte/ , régulièrement mise à jour.

 

le samedi 30 janvier 2016 à Paris, à 14h30, Place de la République, et partout en France
 
· Abbeville : Rassemblement à 14h30, place de l’Hôtel de ville

· Albi : Rassemblement à 10h, place du Vigan

· Angers : Rassemblement à 14h, place du Ralliement

· Bayonne : En attente

· Beauvais : Rassemblement à 11h, à la Fontaine – rue St-Pierre

· Bordeaux : Manifestation à 14h30, Place de la Victoire

· Boulogne-sur-Mer : Rassemblement à 14h30 devant le théâtre rue Monsigny

· Brest : Rassemblement à 15h, place de la Liberté

· Caen : En attente

· Chambéry : Manifestation à 15h, grilles de la Préfecture

· Châtellerault : Rassemblement à 11h au Kiosque à musique

· Chaumont : Rassemblement à 15h devant la préfecture

· Clermont-Ferrand : Rassemblement à 15h devant la Préfecture

· Cosne : En attente

· Creil : Rassemblement à 11h, à l’angle des avenues Antoine Chanut et Gambetta

· Dijon : Manifestation à 14h30, place de la Libération

· Gaillac : En attente

· Gérardmer : Manifestation à 17h, Parvis des droits de l’Homme

· Grenoble : Manifestation à 14h30 Caserne de Bonne

· La Rochelle : Rassemblement à 14h30, Cours des Dames sur le Vieux Port, face à la Grosse Horloge

· Le Havre : Manifestation à 14h30 place de l’Hôtel de ville

· Lille : Manifestation à 15h, place de la République

· Lyon : Rassemblement-manifestation à 14h30, place des Terreaux

· Marseille : Manifestation à 15h30, place Sadi Carnot

· Metz : Rassemblement à 14h, Colonne de Merten, à côté de la place de la République

· Montpellier : Manifestation à 14h30, Maison des Syndicats – Halles Jacques Cœur – Tram 1, arrêt « Léon Blum » 

· Mulhouse : En attente

· Montreuil : Rassemblement à 13h30, à la Mairie

· Nancy : Manifestation à 15h30 devant la préfecture

· Nevers : Manifestation à 11h, place de la Résistance

· Nice : Rassemblement à 14h30, place Garibaldi

· Nîmes : Rassemblement à 14h30 devant le Palais de justice

· Niort : En attente

· Pau : En attente

· Périgueux : Manifestation à 11h, devant l’ancienne Mairie de Périgueux

· Perpignan : En attente

· Poitiers : Manifestation à 15h place de la Mairie

· Rouen : Manifestation à 14h30, place Saint Sever

· Saint-Etienne : Rassemblement à 14h30 place Jean Jaurès

· Saint-Malo : Rassemblement à 14h30, devant la Grande Passerelle 

· Saint-Nazaire : Manifestation à 15h, Esplanade des droits de l’Homme

· Strasbourg : Manifestation à 15h place Kléber

· Toulon : Rassemblement à 11h place de la Liberté

· Toulouse : Rassemblement à 14h place Arnaud-Bernard

· Tourcoing : En attente

· Tours : Manifestation à 15h, place de la Liberté en direction de la préfecture

· Tulle : Rassemblement à 10h, face au parvis de la cathédrale, en direction de la préfecture
Autres dates de rassemblements ou manifestations :
· Alençon : Rassemblement à 18h devant la préfecture, le jeudi 4 février

· Tarbes : Rassemblement à 10h30, place de la Mairie, le samedi 6 février
 
N’hésitez pas à envoyer les informations concernant d’autres manifestations organisées le 30 janvier 2016 au service communication LDH : communication@ldh-france.org
 
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Communiqué LDH  » Déclarations de Manuel Valls sur l’état d’urgence : la tentation du pire 

Communiqué LDHParis, le 23 janvier 2016

Déclarations de Manuel Valls sur l’état d’urgence : la tentation du pire
Manuel Valls vient de déclarer, à l’occasion d’une interview accordée à la

BBC, concernant la reconduction de l’état d’urgence en France « Tant que

la menace existe, nous devons employer tous les moyens dont nous disposons

dans notre démocratie, dans le cadre de l’état de droit, pour protéger les

Français ». Il semble également ressortir de ses propos qu’il souhaite

maintenir cet état d’exception « jusqu’à ce qu’on en finisse avec Daesh

».
Ainsi, si on tire les conséquences des propos du Premier ministre, les

craintes des citoyennes et des citoyens et des organisations de la société

civile mobilisés contre le maintien de l’état d’urgence sont confirmées.

Le gouvernement et son Premier ministre semblent s’engager dans la volonté

de faire vivre notre pays dans un état d’exception en s’accordant des

pouvoirs considérables en dehors de tout contrôle du juge judiciaire.

Ne nous y trompons pas, renvoyer le retour au fonctionnement normalement

démocratique de notre société à une hypothétique victoire aux contours

incertains contre le terrorisme international, c’est prendre le chemin de

l’arbitraire et de l’atteinte aux droits fondamentaux.
La LDH s’insurge contre de telles perspectives qui semblent se préciser

dans les discours de nos gouvernants et s’engagera toujours plus

résolument pour un retour au plein exercice de nos droits et de nos

libertés. C’est le message qu’elle portera, avec plus d’une centaine d’

autres organisations, lors des nombreuses manifestations qui se

dérouleront un peu partout en France le samedi 30 janvier.

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