Cercle de silence en solidarité avec les mineurs étrangers isolés(10 février 2018)
Cercle de silence en solidarité avec les mineurs étrangers isolés(10 février 2018)
La Section de Paray de la Ligue des Droits de l’Homme remercie les participants au cercle organisé ce samedi devant l’hôtel de ville pour soutenir la cause des migrants mineurs. « Nous faisons ce cercle en solidarité avec les 50000 mineurs non accompagnés présents en France et en particulier avec la dizaine que nous avons rencontrés à Paray-le-Monial et qui nous ont fait prendre conscience du fait que certains droits fondamentaux n’étaient pas respectés partout sur le territoire de la République : droit d’être nourris, vêtus et soignés convenablement. Or la loi de 2007 concernant les mineurs leur donne les mêmes droits à la protection qu’aux mineurs français. Nous sommes réunis aujourd’hui pour exiger que ces droits soient respectés à Paray-le-Monial comme ailleurs. Nous sommes réunis aussi pour dire à ces mineurs, que nous, citoyens français porteurs des valeurs de la République, nous continuerons à les défendre et à les prendre en charge, ici, à Paray-le-Monial, pour pallier les effets d’une incurie persistante mais aussi pour mettre en oeuvre leurs recours jusqu’à ce que la justice se prononce sur leur minorité ».
A LA UNE, MIGRANTS | presidente 13 février 2018 | Commentaires fermés sur CERCLE DE SILENCE EN SOLIDARITE AVEC MES MINEURS ISOLES (10 février 2018)
Ils s’appellent Ismaël, Moussa, Aly, Alphaya, Habib, Yaya…
Tous ont quitté leur maison, leur famille, leurs amis, leur école et leur pays…
Tous ont traversé, à 16 ou 17 ans, le Sahara…harcelés par les pirates du désert…
Certains ont tenté la Libye où ils ont éprouvé les travaux forcés, les menaces,
Les coups, les humiliations et parfois la torture.
D’autres ont pris la route de l’Algérie où ils ont travaillé.
Tous se sont engagés sur un Zodiaque…la peur au ventre,
Avec le souvenir des amis morts.
8 , 10, 15 heures de navigation pour aborder l’Espagne ou l’Italie. ..
8, 10, 15 heures, la peur au ventre qu’un faux mouvement
Ne fasse basculer l’embarcation.
8, 10, 15 heures main dans la main, et la prière dans le silence de la nuit.
Francophones, ils sont venus en France chercher un pactole : L’ECOLE.
Lorsqu’ils sont arrivés, la grande épreuve initiatique avait volé leur insouciance
Et leur avait insufflé le sens de la survie,
L’expérience de la solidarité
Et la conscience du prix de la vie.
En France, LA LOI du 5 mars 2007 PROTEGE TOUS LES ENFANTS EN SITUATION DE DANGER.
EXIGEONS QU’ELLE SOIT RESPECTEE.
ENRICHISSONS-NOUS EN ACCUEILLANT LES MNA.
CROISONS LEUR REGARD, ECOUTONS-LES.
AIDONS-LES.
NOUS NE LES OUBLIERONS PLUS.
VENEZ NOMBREUX FAIRE UN CERCLE AUTOUR D’EUX.
LDH Paray
EVENEMENTS, MIGRANTS | presidente 6 février 2018 | Commentaires fermés sur CERCLE DE SILENCE EN SOLIDARITE AVEC LES MINEURS ETRANGERS NON ACCOMPAGNES Samedi 10 février 2018, 16 heures 30, devant ‘Hôtel-de-Ville de Paray-le-Monial .
SIX MINEURS ETRANGERS AFFAMES AU FOYER DES JEUNES TRAVAILLEURS DE PARAY-LE-MONIAL. Pour la seconde fois, la section LDH de Paray intervient auprès du Président du CD, responsable de ces jeunes, mais aussi auprès du Défenseur des Droits, de la directrice de l’Aide Sociale à l’Enfance, et cette fois auprès du Procureur de la République pour signaler des pratiques illégales constatées au FJT de Paray-le-Monial. En effet, ayant constaté, le 15 janvier, que 6 mineurs refusaient de consommer les produits presque tous périmés procurés le 12 par Monsieur Hervé Thurin, directeur du FJT, et que certains étaient affamés, la section les a d’abord nourris, puis a fait l’inventaire d’ aliments particulièrement dangereux pour la santé (prod. chocolatés à base de produits laitiers et viande) lorsqu’on les consomme dans des délais de 1 jour à 3 mois et demi tel que c’était le cas. Par ailleurs le 18, lorsqu’un jeune s’en est plaint à lui, Monsieur Thurin lui a tenu des propos du ressort de l’exclusion ainsi que des menaces de rétorsion. La section LDH LANCE DONC UNE ALERTE SUR DES PRATIQUES ET DES PROPOS QUI METTENT EN DANGER LA SANTE ET COMPROMETTENT SECURITE de ces jeunes. Elle exige QUE DES MESURES ADMINISTRATIVES ET DES SANCTIONS soient prises. Elle publie par ailleurs les deux lettres écrites au Président du CD, la première ayant été suivie d’effet, puisque le travail gratuit a cessé aux deux FJT de Paray et de Chalon. Elle appelle enfin la population de Paray-le-Monial à ouvrir des yeux, par delà les belles paroles et les postures charitables, pour prendre conscience du fait qu’il ne fait pas bon vivre à Paray-le-Monial pour les populations les plus vulnérables: SDF l’été et jeunes mineurs étrangers. SOUTENONS LA LDH ET CES JEUNES MINEURS POUR RENDRE A CES JEUNES ET A NOTRE VILLE UN PEU DE DIGNITE.
Ci-dessous, le texte des deux lettres.
Madame Germaine LEMETAYER Paray-le-Monial, le 18/01/2018
Membre du Comité Central et Présidente de la Section
de Paray-le-Monial de la Ligue des Droits de l’Homme
Objet : Prise en charge des six mineurs non accompagnés au FJT de Paray-le-Monial
A Monsieur le Président du Conseil Départemental,
Copie à Monsieur le Procureur de la République,
A Monsieur le Défenseur des Droits
Et à Madame la Directrice de l’ASE
Monsieur le Président,
Sollicités par Monsieur Roger Wucher, nous avons contacté le lundi 15 janvier, un jeune Guinéen de 17 ans pris en charge par l’ASE et présent au Foyer des Jeunes Travailleurs de Paray-le-Monial depuis le 17 août 2017. Suite à l’évaluation de la DAMIE du 24 septembre 2017, il s’est vu notifier le 15 janvier par courrier de Monsieur Gueugneau, de l’Aide Sociale à l’Enfance, que sa minorité n’était pas reconnue et qu’il devait quitter le FJT le 22 janvier. Contestant les faits mais reconnaissant que son acte de naissance n’était pas tout à fait conforme aux exigences françaises, il nous a demandé de l’aide pour faire un recours face à la juge des enfants du TA de Mâcon.
Or, le 15 au soir, pendant les entretiens que nous avons eus avec lui pour préciser sa situation, nous nous sommes rendu compte qu’il était affamé. Lui demandant des explications sur les conditions de prise en charge du Conseil Général, il nous a répondu qu’il était hébergé avec trois de ses camarades dans un petit appartement, et que chacun disposait de 15 euros par semaine pour faire des courses sous le contrôle vigilant de Monsieur Thurin, dépositaire de l’autorité de tutelle du Président du CD. Il nous a précisé aussi que depuis le 4 janvier, Monsieur Thurin avait remplacé les courses par un sac de nourriture apportée le 12 janvier, mais que les six jeunes refusaient de la consommer à cause des dates de péremption dépassées. Le lendemain, nous avons pu vérifier nous-mêmes que pour l’essentiel, les aliments comportaient de nombreux produits chocolatés très sucrés, un seul paquet de nouilles, un poulet, du canard, du cerf… effectivement tous périmés (de quelque jours à 3 mois et demi) sauf des nugguets de poulet datés du 12 janvier. Nous avons aussi constaté qu’aucun paquet n’était ouvert, que le poulet n’était pas consommé à l’exception d’une cuisse qu’un jeune a reconnu avoir mangée poussé par la faim. Enfin, nous avons dressé un inventaire des aliments et de leur date de péremption. Suite à ce constat, dans l’urgence, la section LDH de Paray (qui ne reçoit pas de subventions) leur a fait porter, le 15 au soir, des sandwichs et quelques aliments de dépannage ; puis elle a fait des courses avec eux le lendemain pour qu’ils puissent manger correctement en attendant la prochaine visite de Monsieur Thurin annoncée pour le 15, puis pour le 16 et enfin pour le 17 janvier…afin de contrôler s’il persistait dans son attitude.
Le 17, Monsieur Thurin ayant emmené les six jeunes faire les courses au magasin ALDI s’est fait prendre à parti violemment par l’un des jeunes qui l’a accusé de les avoir laissés « 12 jours sans rien acheter » et de leur avoir donné de la nourriture « pourrie qui sentait mauvais ». Il a ajouté qu’il ne voulait plus rester à Paray et qu’il demandait son transfert à Mâcon. Monsieur Thurin lui a alors répondu « qu’il y a des gens qui mouraient de faim…tandis que lui jetait la nourriture…que celui qui se plaint peut partir là où il veut ». Lui confisquant son sac, il l’a alors menacé en lui disant que « s’il restait, il lui créerait des problèmes ». Pendant l’échange, les clients se sont assemblés et ont manifesté leur soutien aux jeunes, l’un d’eux disant qu’il ne faut pas manger de la nourriture périmée. Ce récit nous a été fait le jeudi 18 janvier à 15 heures par les 6 mineurs présents.
Pour notre part, face au mépris de Monsieur Thurin et à la gestion douteuse de l’argent public destiné aux MNA, nous tenons à rappeler deux faits :
1-Selon les articles 2 et 20 de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, et l’article 27 de la Loi n° 2007-293 du 5 mars 2007, l’Etat français met en œuvre une politique de protection de l’enfance identique à l’égard de tous les enfants en situation de danger. Monsieur le Président du CD reçoit donc des dotations pour prendre en charge convenablement les MNA et les mineurs attestés. Au FJT de Chalon, ils reçoivent du même directeur 40 euros par semaine, le petit déjeuner et le repas de midi et ils ont tous été testés par le CIO alors à Paray-le-Monial, ils sont réduits à la portion congrue de 15 euros par semaine, des aliments en partie périmés et qu’aucun d’entre eux n’a été testé ni médicalisé malgré un cas de paludisme.
2-Le 9 octobre 2017, nous étions déjà intervenus par lettre recommandée auprès du président du CD et du Défenseur des Droits pour dénoncer des pratiques de travail gratuit imposées aux MNA et mineurs attestés depuis février aux FJT de Chalon et de Paray, sans aide médicale et sans scolarisation. Nous avions obtenu de l’ASE que Monsieur Thurin cesse ces pratiques. Or nous constatons que les mêmes jeunes dont certains ont travaillé gratuitement pour repeindre les garages et les chambres du FJT se voient maintenant proposer de la nourriture inadaptée et périmée. Nous constatons aussi un écart considérable entre leurs qualités personnelles qui font d’eux des personnes-ressources que nous sommes heureux d’aider, et le cynisme du directeur du foyer de Paray qui continue à mettre en œuvre des pratiques d’exploitation de ces jeunes sans rapport avec celles constatées dans les autres FJT du département…mais significatives de celles de l’esclavage moderne.
En conséquence, compte tenu de cette récidive à Paray-le-Monial, nous vous demandons, Monsieur le Président du Conseil Départemental, Monsieur le Procureur de la République et Monsieur le Défenseur des Droits en Saône-et-Loire, de prendre instamment les mesures administratives et les sanctions qui s’imposent. Nous communiquerons à la presse et rendrons publiques cette lettre et la précédente afin que les citoyens de ce département soient informés des suites que vous donnerez à cette affaire indigne de l’Etat français.
Veuillez agréer, Monsieur le Président du Conseil Départemental, l’expression de notre considération,
G. Lemétayer
PS : Compte tenu des menaces proférées contre l’un d’eux, nous avons décidé d’anonymer l’identité des deux jeunes évoqués dans cette lettre mais nous restons à votre disposition, avec leur accord, pour vous communiquer leur nom.
Madame Germaine LEMETAYER Paray-le-Monial, le 9/10/2017
Membre du Comité Central et Présidente de la Section
de Paray-le-Monial de la Ligue des Droits de l’Homme
Madame Nicole VERCEY,
Présidente de la Cimade 71.
Objet : Situation des mineurs isolés étrangers logés à Paray-le-Monial et à Chalon/Saône.
A
Monsieur le Président du Conseil Départemental de Saône-et-Loire
Monsieur le Président,
Nous avons été contactés le 2 septembre par Monsieur Roger WUCHER, président de la CIMADE 71, au sujet de la présence au Foyer des Jeunes travailleurs de Paray-le-Monial de Moussa Ismaël SIDIBE, jeune Ivoirien se disant mineur âgé de 17 ans et arrivé en France le 27 février 2017. Il nous proposait en l’occurrence de rédiger une demande d’appel auprès du juge pour enfants afin de contester une partie du rapport d’évaluation réalisé par Damie 71 le 10 juillet 2017 et qui a servi de base pour statuer négativement la minorité de ce jeune.
Depuis cette date, compte tenu aussi des problèmes de santé non traités depuis le mois de février, et de l’absence totale de scolarisation assurée à ce jeune, il nous est apparu urgent d’agir, en relation avec Monsieur Wucher, sur les trois plans, médical, judiciaire et scolaire. Voilà le bilan d’un mois de travail :
-Examiné le 11 septembre, à l’hôpital de Paray-le-Monial, par le docteur Jean-Paul KISTERMAN, spécialiste des maladies infectieuses et tropicales, il ressort du rapport du médecin, la présence sur le corps de cicatrices afférentes à des coups de couteaux reçus en Libye…des troubles du sommeil, des angoisses, des peurs inconsidérées quand il entend des bruits ainsi que la nécessité pour lui de pouvoir «s’évader de toutes les mauvaises pensées qui le torturent actuellement ». Sont mentionnés aussi des épisodes de fièvre (contre lesquels il n’a été soigné par Monsieur Hervé Thurin, responsable du FJT de Chalon/Saône où il a résidé de février à septembre que par du Paracétamol, sans aucun avis médical). Depuis cette date, les examens médicaux se sont avérés négatifs et le traitement suivi lui permet de retrouver le sommeil et d’éviter les angoisses de jour.
-Suite à une demande de réexamen de ses papiers d’identité envoyée à la juge pour enfants du tribunal de Mâcon le 4 septembre, et un rendez-vous obtenu le 14 septembre, les explications données par Moussa Ismaël SIDIBE ont convaincu Madame la Juge de valider ses papiers d’identité et de lui reconnaître sa qualité de mineur isolé étranger. Elle nous a lu la lettre adressée au CD et nous a informés qu’elle la transmettait immédiatement. Depuis cette date, il est donc placé sous la protection du Conseil Départemental et plus précisément sous celle du Service d’Aide Sociale à l’Enfance. Or à ce jour, il n’a reçu aucune notification de ce service sinon celle de Monsieur Hervé Thurin, directeur des Foyers de Jeunes Travailleurs de Chalon/Saône et de Paray, qui lui a confirmé à 6 heures du matin, le 15 septembre, être informé du fait et a modifié financièrement sa situation au FJT : Au lieu de travailler tous les matins, 5 jours/7 comme il le fait depuis le mois de mars, pour faire d’abord le ménage, l’entretien des espaces verts puis la réfection des peintures des FJT de Chalon et de Paray en échange de l’hébergement, de la nourriture et de 10 euros par semaine (obtenus suite à l’intervention d’un résident outré), il bénéficie, depuis le 14 septembre, du même traitement que les autres mineurs étrangers présents au même foyer : à savoir, 50 euros par semaine et le logement, la nourriture étant à sa charge. Par contre, le travail de peinture est maintenu, aucun projet scolaire n’est à l’ordre du jour et, après avoir bénéficié, grâce à notre intervention, de la prise en charge de la PASS de Paray-le-Monial, il n’a reçu aucune garantie médicale (CMU) permettant de régler les derniers frais afférents à ses examens médicaux…
-Sur le plan scolaire, Moussa Ismaël SIDIBE -qui est francophone et s’exprime bien- a bénéficié, à partir du 29 mars, de 54 heures de « formation » intitulées « apprentissage du français » par une société privée nommée Savoirs plus à la suite desquelles il est passé de la note de 0,53/20 à celle de 4,4/20 sur un test ne comportant que des résolutions orthographiques et grammaticales. Pour notre part, nous avons obtenu du CIO de Montceau-les-Mines un rendez-vous au collège de Digoin, le 28 septembre avec Madame PAUGET, Conseillère d’Orientation et Madame MAURICE, Assistante Sociale. Pendant l’entretien, il a été convenu de lui faire passer des tests, de l’orienter et de le scolariser. Pendant nos échanges, nous avons eu la surprise d’apprendre de nos interlocutrices que ce jeune n’était pas connu -jusqu’à leur intervention- par les services d’Aide Sociale à l’Enfance du CD de Saône-et-Loire et donc qu’il n’avait pas d’existence légale.
Considérant que conformément aux articles 2 et 20 de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, et de l’article 27 de la Loi n° 2007-293 du 5 mars 2007, l’Etat français met en œuvre une politique de protection de l’enfance identique à l’égard de tous les enfants en situation de danger, et qu ’elle est financée par un fonds national créé au sein de la Caisse Nationale des Allocations Familiales , nous nous permettons de nous étonner que des jeunes mineurs puissent repeindre gratuitement deux foyers de jeunes travailleurs sans couverture médicale et sans scolarisation (à quelques exceptions près sur ce second point), tout en restant fantomatiques pour l’administration concernée mais en impliquant des frais réglés par le Département (formation de Savoirs Plus, les sommes d’argent données aux jeunes et une école privée catholique pour deux d’entre eux). Ce traitement concernant apparemment tous les mineurs étrangers isolés logés aux FJT de Paray-le-Monial et de Chalon, alors que ceux de Montceau-les-Mines ont bénéficié dès leur arrivée d’une prise en charge par le CIO et d’une scolarisation, nous nous permettons de dénoncer un traitement qui nous apparaît doublement discriminatoire et nous vous demandons des explications sur les points suivants :
-les discriminations existant entre les jeunes mineurs isolés du département de Saône-et-Loire.
-le refus de Monsieur Thurin de faire appel, à la demande de Moussa Ismaël SIDIBE, du rapport d’évaluation de la DAMIE 71.
– l’absence de couverture sociale (CMU ou AME) et de scolarité depuis 7 mois.
– l’illégalité du travail gratuit imposé depuis 7 mois à des mineurs (11 présents à ce jour) au FJT de Paray-le-Monial.
– avant le 11 septembre, l’absence totale de secours médical apporté à un jeune ayant subi un traumatisme lors de sa traversée de la Lybie.
-la mise en garde répétée et insistante du directeur des FJT à l’encontre des « contacts extérieurs », étant avéré que la Ligue des Droits de l’Homme est le seul contact extérieur de Moussa Ismaël SIDIBE.
Compte tenu de la gravité des faits constatés, nous vous demandons donc instamment un rendez-vous dans l’urgence pour entendre les réponses que vous voudrez bien donner à ces questions. Il va de soi aussi qu’en vertu des droits reconnus aux mineurs isolés étrangers, nous attendons de vous une intervention immédiate pour faire cesser des telles pratiques et mettre en place un accueil digne de ce nom.
En l’absence de réponse de votre part dans le délai d’une semaine, nous nous réservons la possibilité de rendre ce courrier public et de saisir les autorités administratives et judiciaires sur ces graves dysfonctionnements.
Veuillez agréer, Monsieur le Président du Conseil Départemental, l’expression de notre considération,
Communiqué: Hier, la section de la Ligue des Droits de l’Homme de Paray-le-Monial a pris acte de l’ordonnance publiée le 3 janvier par un juge du Tribunal administratif de Dijon. Suite à la requête du 20 décembre 2017 de la LDH pour demander le retrait d’un médaillon-crèche du hall de la mairie de la ville, cette ordonnance retoque la LDH sur la question de l’urgence. A noter que la justice est passée…dans des termes contraires à ceux de l’an dernier. La section attend cette année un jugement sur le fond portant sur la violation des principes de laïcité et de neutralité du service public.
Sollicitée par le JSL pour répondre aux « provocations » du maire, la section de Paray-le-Monial de la Ligue des Droits de l’Homme n’entend pas entretenir le battage médiatique local et celui d’un réseau social d’extrême-droite. Elle note seulement l’instrumentalisation curieuse de personnes « handicapées » de Bethléem, alors qu’en juillet, le même maire a fait appliquer à la rigueur un arrêté anti-mendicité qui excluait deux d’entr’eux de la ville. Rappelons aussi la très curieuse hospitalité offerte aux jeunes mineurs africains étrangers au Foyer des Jeunes Travailleurs de la ville, contre un travail forcé gratuit…Comprenne qui pourra. La LDH attend avec sérénité les décisions et le jugement sur le fond du tribunal administratif de Dijon.
EVENEMENTS, IDENTITAIRES | presidente 21 décembre 2017 | Commentaires fermés sur BATTAGE MEDIATIQUE LOCAL AUTOUR DU MEDAILLON-CRECHE EXPOSE DANS LE HALL DE LA MAIRIE DE PARAY-LE-MONIAL (DECEMBRE 2017)
LIGUE DES DROITS DE L’ HOMME SECTION
DE PARAY LE MONIAL
20 Avenue de la Gare, 71600 PARAY LE MONIAL
RAPPORT D’ACTIVITES 2017
ASSEMBLEE GENERALE DU 16 DECEMBRE 2017
8 Décembre 2016: Réunion publique au café de Vitry en Charolais sur le thème: Les discriminations
Lettre au Préfet pour demande d’intervention contre la pose d’une crèche dans le hall de la Mairie de
Paray le Monial.
23 Décembre 2016: Présence au Tribunal Administratif de Dijon pourle jugement en référé concernant
la crèche de la Mairie de Paray leMonial.
24-26 Décembre 2016: Défense par la section sur les réseaux sociaux (Facebook, Mairie, Journal de
Saône et Loire -JSL) de la décision du Tribunal Administratif.
8 Février 2017: Formation à Dijon sur le « droit des étrangers ».
13 Février 2017: Participation du Bureau de la LDH Paray à la réunion du Collectif « accueil réfugiés en
Charolais » à Matour (D. et G. Wilmotte, O. Burtin, G. Lemétayer)
17Février 2017: Cercle de silence à Paray le Monial en faveur des aidants des migrants.
19 Février 2017: Publication d’une lettre en réponse à celle d’ Antoine Chudnik, Conseiller Régional
F.N. de Bourgogne, concernant la crèche de Paray.
8 Mars 2017: Ciné débat à Digoin autour du film « Mustang » de Denise Erguven: la défense des droits
des femmes de la Turquie d’Erdogan au Charolais.
24 Avril 2017: Participation à la réunion du Collectif Accueil Migrants en Charolais » à Matour
(G.Lemétayer)
30 Avril 2017: Tractage dans le cadre des élections présidentielles sur le marché de Briérette « La
démocratie ça se défend » (G Ulhrich, G. Lemétayer)
5 Mai 2017: Tractage dans le cadre des élections présidentielles sur les marchés de Paray leMonial et
Saint Julien de Civry « La démocratie ça se défend » (P. et B. Baril, G. Lemétayer)
10 Mai 2017: commémoration de l’abolition de l’esclavage; visite guidée de la ville (G. Lemétayer),
puis conférence de Marcel Dorigny « La place des Protestants dans le processus d’abolition de
l’esclavage »
1 Juin 2017: Protestation de la section contre les conditions de la mort de Jérôme Laronze, agriculteur
de Cluny, tué par un gendarme le 20 Mai.
3-5 Juin 2017: Participation au congrès de Grenoble (LDH).
26 Juin 2017: Prise en charge dans l’urgence d’Olga Nzongo, déboutée d’asile, originaire de Châlon sur
Saône (P. et B. Baril, G. Lemétayer)
27 Juin 2017: Table ronde au Centre des Congrès de Paray le Monial, dirigée par Fabien Provost
« regards croisés entre les citoyens du Charolais Brionnais et les migrants de Calais »
…/..2
…/..2
31 Juillet 2017: Publication d’un communiqué contre l’arrêté anti mendicité du Maire de Paray le
Monial. Appel à la résistance.
4 Août 2017: Publication d’un communiqué et tractage avec la C.G.T. sur le marché de Paray le Monial
contre la « pauvrophobie et homophobie » (G.Ulhrich, N. Plat, G; Lemétayer)
interview’s données au JSL et FR3 Bourgogne. Lettre adressée au Maire de Paray le Monial.
5 Août 2017: Participation au rassemblement de la LDH Châlon sur Saône en solidarité avec les
demandeurs d’asile, interview donnée à « vivre à Châlon.com » (O. Burtin, G. Lemétayer)
3-14 Septembre 2017: Prise en charge médicale et juridique d’un mineur étranger isolé. Obtention de
la reconnaissance de sa qualité de mineur par le juge pour enfants. Intervention auprès du Conseil
Départemental et du Défenseur des Droits pour obtenir l’arrêt du travail gratuit aux Foyers de Jeunes
Travailleurs de Paray le Monial et Châlon.
3 Octobre 2017: Réunion départementale interassociative au Creusot sur la question migratoire.
14 Octobre 2017: participation à la formation organisée au siège de la LDH sur le droit des étrangers.
25 Octobre 2017: Conférence débat « A Paray le Monial, c’est viril ». Des associations chrétiennes et la
LDH contre les « discriminations de genre » avec Anthony Favier, Anne Soupa, Caroline Amberger et
Daniel Boitier.
3 Novembre 2017: Rencontre (Cimade et LDH Paray) avec la Directrice de l’Aide Sociale à l’Enfance
(ASE 71) au sujet des conditions de la prise en charge des mineurs non accompagnés (MNA) aux
Foyers de Jeunes Travailleurs de Paray le Monial et Châlon sur Saône.
24 Novembre 2017: Rassemblement organisé par la CGT et FO à l’hôpital de Paray le Monial. (P. et B.
Baril, G. Lemétayer.
2-3 Décembre 2017: Université d’automne de la LDH (N. Prat, F. Provost)
4 Décembre 2017: remise du trophée de la laïcité à la section, par l’Observatoire Régional de la Laïcité
de Bourgogne Franche Comté à Dijon (O. Burtin, D. et G. Wilmotte, R. Palumbo, G. Lemétayer).
9 Décembre 2017: Participation de la LDH Paray le Monial à la conférence organisée à Châlon par
l’Observatoire de la Laïcité. « Actualité et défis de la laïcité face aux nouveaux enjeux contemporains ».
16 Décembre 2017: Assemblée Générale de section.
Le Secrétaire: La Présidente:
Daniel Wilmotte Germaine Lemétayer.
SECTION | presidente 17 décembre 2017 | Commentaires fermés sur RAPPORT D’ACTIVITES DE LA SECTION LDH PARAY POUR L’ANNEE 2017
Ce qui est fait depuis quelque temps par les Wauquiez, c’est le détournement magistral de l’esprit du plateau… » COMME A PARAY-LE-MONIAL AVEC PIERRE MOREAU, EN SAONE-ET-LOIRE AVEC LES COMMEMORATIONS DES ABOLITIONNISTES DE L’ESCLAVAGE, DES PREDATEURS SE SAISSISSENT DES JUSTES DU CHAMBON-SUR-LIGNON ET DES GUERRES DE RELIGION AU CHATEAU DE SAINT VIDAL POUR INSTRUMENTALISER L’HISTOIRE. CES IDENTITAIRES CATHOLIQUES OBTIENNENT D’IMPORTANTS FONDS PUBLICS, ACQUIERENT DES SOUTIENS INATTENDUS ET ONT LA BENEDICTION DE DOMINIQUE REY. Si, à Chambon -sur-Lignon, l’exploitation de la mémoire des Justes se combine sans états d’âme à un activisme anti-migrants, à Paray-le-Monial, celle de l’abolitionniste Pierre Moreau a pu coexister cette année sans plus d’états d’âme avec le travail forcé gratuit des jeunes mineurs africains au Foyer de Jeunes Travailleurs de la ville. La section de la Ligue des Droits de l’Homme de Paray-le-Monial appelle ses lecteurs à la plus grande vigilance, à la diffusion de l’information et à la protestation contre ces détournements éhontés de la mémoire au détriment des Justes, des paix de religion ou des abolitionnistes de l’esclavage. Ce qui est fait depuis quelque temps par Jean-Marc Nesme, c’est aussi un détournement magistral de l’esprit de Paray.
La Haute-Loire, étendard et laboratoire de Laurent Wauquiez
Le président des Républicains tente d’imprimer sa marque dans son fief électoral d’Auvergne, dont il fait sa France idéale. Non sans résistances religieuses et bagarres mémorielles.
LE MONDE | 13.12.2017 à 20h00 • Mis à jour le 15.12.2017 à 17h33 | Par Ariane Chemin (envoyée spéciale en Haute-Loire)
C’est un département de 226 000 habitants «en forme de cœur », dixit Laurent Wauquiez, qui, bottes aux pieds, n’y sèche aucune foire, aucune fête des jonquilles, et gravit chaque été son mont Mézenc. Venue de Saint-Etienne, la Nationale 88 traverse la Haute-Loire, longeant Yssingeaux avant de filer vers Le Puy-en-Velay, l’une des sorties pour le bourg du Chambon-sur-Lignon, plus à l’est. C’est à ce «bout d’Auvergne» que le nouveau patron des Républicains pense quand il parle d’« assumer ses racines », à la Haute-Loire qu’il songe en exaltant cette « France qui est d’abord une terre », ici qu’il ancre son programme : «Transmission, identité, permanence. »
« Quand on est originaire d’un territoire comme celui-là, la politique ne se vit pas n’importe comment… »
Laurent Wauquiez est de ceux qui jugent que la politique passe par les combats historiques et culturels. Ce département rural est devenu son étendard et son laboratoire depuis que les « métro-bourgeois » ont basculé vers Emmanuel Macron mais que campagnes et quartiers populaires sont prêts, selon lui, à le soutenir. N’est-ce pas cette « N 88 » puis les 3 000 kilomètres de départementales qu’il faut emprunter, sans itinéraire conseillé, pour comprendre son usage politique de la mémoire et de l’histoire ? « Quand on est originaire d’un territoire comme celui-là, la politique ne se vit pas n’importe comment… », a-t-il promis. Sa généalogie a beau l’attacher aux familles patronales du Nord, voila treize ans qu’il est élu ici.
Le petit Laurent a 5 ans quand sa mère, Eliane, achète une maison de vacances dans le hameau de Devesset, en Ardèche. La frontière avec la Haute-Loire n’est qu’à dix kilomètres. Entre deux années scolaires à Paris, il retrouve la campagne auvergnate. Paris Match a photographié son centre hippique, son cheval Assad, son «vallon » fétiche — « mon centre du monde », dit-il.
Les « panneaux de la discorde »
«Le Chambon-sur-Lignon, terre de Justes », affiche un panneau touristique croisé sur la N 88. La presse locale a surnommé ce panneau — et son jumeau, dans l’autre sens de circulation — «les panneaux de la discorde ». Même s’ils réjouissent Eliane Wauquiez, 79 ans, maire du Chambon depuis 2008, l’émoi reste vif sur le « plateau » du Vivarais-Lignon. Le Chambon n’est en effet que le plus connu de la dizaine de villages des environs qui, entre 1940 et 1945, ont sauvé plus d’un millier de juifs, appelé le « Refuge ». Bernard Cotte, le maire du Mazet-Saint-Voy, à six kilomètres de là, juge ainsi que le placard touristique « pervertit l’histoire locale : c’est grâce aux familles modestes d’agriculteurs de tout le plateau, tout, que ces enfants ont été sauvés ! » M. Cotte n’a plus rien à perdre : depuis qu’il s’est présenté aux dernières élections régionales, en 2015, sur la liste du socialiste Jean-Jack Queyranne, Wauquiez, patron de la région, a coupé la subvention destinée à la salle culturelle pour enfants (201 150 euros) allouée par la précédente majorité dans le cadre du plan « Auvergne plus ».
Le placard touristique « pervertit l’histoire locale »
«Combien de personnes empruntant la N 88 ne savent rien de notre histoire ? », balaie l’adjointe à la culture du Chambon qui, dans la presse, répond toujours à la place d’Eliane Wauquiez. Bernard Cotte rétorque que la religion protestante, toujours vivace dans la région, « ne justifie pas l’homme par les œuvres mais par la foi ». Depuis l’« affaire des panneaux », un discours circule, photocopié. Il est écrit : « Si un jour, à l’entrée des villages du plateau, on voit fleurir des panneaux “Ici on a aimé les juifs” comme ailleurs on signale les ravages de la bête du Gévaudan, si notre plateau tire un profit touristique de ce qui était désintéressé, alors ceux qui sont aujourd’hui remerciés, seront reniés. L’esprit qui a régné ici serait trahi. »
Ces mots datent de 1990. Le pasteur André Arnoux les avait prononcés devant l’ambassadeur d’Israël en France venu remettre la médaille des Justes à l’ensemble des villages du coin. « Une sorte de prophétie », note aujourd’hui Joël Ferrier, ex-directeur d’un centre d’hébergement pour personnes handicapées à Montfaucon et chef de file de l’opposition (sans étiquette) à Eliane Wauquiez au conseil municipal du Chambon.
La mère et le fils Wauquiez
Le « Wauquiez tour » ne s’annonce donc pas comme une promenade de curistes. Une autre bataille a divisé la municipalité ces dernières années. En septembre 2016, à peine élu président de la région, Laurent Wauquiez lance une pétition hostile au projet de répartition de migrants du nord de la France. La crainte d’un « mini-Calais », justifie-t-il alors. En réaction, l’opposition du Chambon propose aux vingt-trois conseillers de se prononcer en faveur de l’accueil de migrants. « C’est quand nous avons demandé à ce qu’on entérine cet engagement — qui s’est fait à l’unanimité — par un vote, raconte Hervé Routier, ancien enseignant en économie, que Mme Wauquiez a refusé. Sans doute ne voulait-elle pas que, dans la presse, on oppose la mère au fils. » Durant la campagne, elle venait au premier rang l’écouter vanter« ce vieux pays » si supérieur « au triste village global (…) ouvert à tous les vents financiers et migratoires ».
Laurent Wauquiez lance une pétition hostile au projet de répartition de migrants du nord de la France. La crainte d’un « mini-Calais », justifie-t-il
A l’entrée du Chambon, le temple de pierre au toit de lauzes, gris et austère à souhait, a lui aussi tenu à se rappeler au bon souvenir du président de région. Une banderole rouge et noir barre son entrée : « Liberté, égalité, fraternité, exilés, l’accueil d’abord.» Il y a quelque temps, Eliane Wauquiez a tenté de la faireretirer. « Il vaudrait mieux que vous ne la laissiez pas », a-t-elle glissé à Pierre-Jacques Exbrayat, le président du conseil presbytéral de la paroisse. Mais le protestant, ici, est rarement docile. « J’ai fait celui qui n’entendait pas », confie le retraité.
Le temple fait face au « lieu de mémoire » ouvert en juin 2013 par la même Eliane Wauquiez. Touristes et « scolaires » s’y arrêtent le temps d’une visite. A l’étage, on découvre les figures cachées dans les environs durant l’Occupation, comme Jules Isaac, auteur du manuel d’histoire qui a bercé des générations d’élèves, ou André Chouraqui, futur traducteur de la Bible en français, hébergé au hameau de Chaumargeais… Pourtant, à l’entrée, on ne voit que la plaque posée en majesté au pied de l’escalier : « Lieu de mémoire dédié aux habitants du Chambon-sur-Lignon inauguré par Madame Wauquiez-Motte, maire, et son conseil, en présence de Madame George Pau-Langevin, ministre déléguée chargée de la réussite éducative. »
« Un lieu de mémoire à but utilitaire »
L’inscription n’a pas plu à tout le monde. « Un lieu de mémoire à but utilitaire », accuse le maire du Mazet. « Ce qui est fait depuis quelque temps par les Wauquiez, c’est le détournement magistral de l’esprit du plateau, assène le pasteur Arnoux, désormais installé à Dieulefit, bastion protestant de la Drôme. Je vais vous faire un aveu : le lieu de mémoire, je n’y suis pas allé. J’ai refusé, parce que ça allait à l’inverse de ce qui avait été voulu. » L’historien local Gérard Bollon, qui a consacré son travail au « Refuge », tempère : « Sans Mme Wauquiez, ce lieu qui transmet la mémoire aux enfants n’existerait pas. » L’« ami », dont Wauquiez fils faisait l’éloge dans Un huron à l’Assemblée nationale (Editions Privé, 2006) est en revanche «devenu réticentsur la carrière de Laurent. Il a beaucoup changé depuis notre engagement commun. Entre 2001 et 2004, il trouvait discrètement des papiers pour les demandeurs d’asile du Chambon. Comme on dit, il a viré sa cuti ».
« Ce qui est fait depuis quelque temps par les Wauquiez, c’est le détournement magistral de l’esprit du plateau du Vivarais-Lignon »
Pour gagner Saint-Vidal en quittant le Chambon, il faut passer le Puy et prendre la Nationale 102 en direction de Brioude. A gauche, une route tortueuse mène à une forteresse du XIIe siècle rachetée par un ex-Lyonnais de 31 ans, « autodidacte passionné d’histoire et de patrimoine » : Vianney d’Alançon, cofondateur de Laudate, une maison de joaillerie qui fabrique des médailles de baptême, les vend à Versailles et à Lyon, et en fait la publicité dansFamille chrétienne et sur le site du Salon beige, média traditionaliste qui guerroie contre le pape François.
« Le château, dit-il, a appartenu à ma famille durant cinquante ans il y a cinq cents ans et fut pendant les guerres de religion le fief de la Sainte-Ligue [catholique] », qui prônait l’intransigeance envers les protestants, explique le jeune entrepreneur, teint pâle et éternel pantalon rouge. Laurent Wauquiez a raconté dans La Haute-Loire de ses origines à nos jours (Jeanne d’Arc, 2011), les aventures du « ligueur » Antoine de Saint-Vidal. Face à cet « ultra », les Huguenots avaient dû se réfugier sur le plateau du Chambon.
Un « Puy-du-Fou » grassement subventionné
Vianney d’Alançon proposera l’été prochain un spectacle didactique « sur les guerres de religions au XVIe dans le Velay » et « une déambulation de pièce en pièce, de Vercingétorix à la bête du Gévaudan ». Les travaux en cours s’appuient sur « cent cinquante bénévoles levés récemment », mais aussi sur de généreuses subventions. Plus d’un million d’euros au total, octroyés par le conseil régional (600 000 euros), le département (300 000) et la communauté d’agglomération (300 000 encore), malgré les réticences de plusieurs élus, étonnés de voir autant de deniers publics engagés dans une aventure privée. « Le projet est très inspiré du Puy-du-Fou », a expliqué Laurent Wauquiez lors de sa présentation à la forteresse. « Il me soutient, mais comme président de région, tient à préciser Vianney d’Alançon. Je profite aussi du mécénat : la fondation et la famille Michelin, la famille Dassault…»
Les élus de la Haute-Loire l’ignorent, mais le bijoutier de Laudate a la bénédiction de Mgr Dominique Rey, qui a poussé sur le devant de la scène catholique Marion Maréchal-Le Pen
Lorànt Deutsch, « historien de garde » au large public, mais aussi Stéphane Bern, animateur connu avant qu’il ne devienne le conseiller en patrimoine d’Emmanuel Macron, et le journaliste de télévision Bernard de la Villardière appuient également le projet dans de petits textes ou des vidéos. Les élus alto-ligériens l’ignorent, mais le bijoutier de Laudate a la bénédiction de Mgr Dominique Rey, qui, à Toulon, a poussé sur le devant de la scène catholique Marion Maréchal-Le Pen et milite pour SOS Chrétiens d’Orient, organisation créée par d’ex-collaborateurs d’élus Front national.
« C’est un homme très jeune, enfin très jeune dans sa tête, s’enthousiasme M. d’Alançon à propos de l’évêque le plus conservateur de France. Il a compris les problématiques spirituelles de l’époque et ce dont le pays a besoin. C’est important, à un moment où des jeunes se radicalisent et sont attirés pour certains par le djihadisme. Mais mon projet est culturel, et nullement politique. »
Interview dans « Famille chrétienne »
Mgr Rey a d’ailleurs marié Vianney d’Alançon, et fait le voyage jusqu’à la somptueuse cathédrale du Puy-en-Velay pour baptiser son fils. Le Puy est l’un des plus grands sanctuaires mariaux de la chrétienté médiévale depuis l’apparition de la Vierge noire, voilà quinze siècles. Le matin, on y croise des pèlerins tout juste sortis des gîtes. « J’ai ranimé les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, j’ai mis en lumière la cathédrale », a insisté Laurent Wauquiez dans Famille chrétienne peu après son accession à la tête des Républicains, le 10 décembre.
Une longue volée de marches mène au majestueux évêché du XVIIIe siècle. Il ne se visite pas, mais tous les anciens évêques du Puy y ont leur portrait. C’est aujourd’hui la résidence de Mgr Luc Crépy. Quelques mois après son arrivée, il y a deux ans, celui-ci s’était réjoui d’entendre le pape François demander à « chaque paroisse » d’accueillir une famille de migrants. Des Ponots (les habitants du Puy) ont ouvert leurs portes à des Irakiens — lui-même a montré l’exemple à l’évêché. « J’étais un étranger, et vous m’avez accueilli » : Mgr Crépy ne cite jamais Laurent Wauquiez, mais très volontiers l’Evangile selon Matthieu. «Que les hommes et les femmes politiques ne s’y retrouvent pas est une autre question », lâche-t-il, et ce n’est pas la moindre surprise de ce « tour » que d’entendre ces mots au cœur de la ville dont Laurent Wauquiez est roi.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/12/13/wauquiez-tour-en-haute-loire_5229280_3232.html#OgLoIEBB29lUqvK8.99
LA CITADELLE ASSIEGEE, LA CRECHE, L.WAUQUIEZ, J.M. NESMES, D. REY ET LES AUTRES….Des crèches des maries de Lyon, Paray et Roanne au projet de grand spectacle du château de Saint Vidal en Haute-Loire, se discerne le militantisme hyperactif d’élus identitaires cathos ou « ultra-cathos ». Pendant la période de Noël, les plus radicaux d’entre eux s’offrent des coups de communication gratuits en instrumentalisant les crèches de Noël et en narguant la justice en violation flagrante de la loi de 1905, contre le vivre-ensemble, contre l’égale liberté de culte et de conscience des citoyens, contre la séparation des Eglises et de l’Etat. On peut le constater au Conseil Régional d’Auvergne-Rhône-Alpes qui expose une collection de santons et de crèches, à la mairie de Paray où un médaillon catholique représentant une crèche a été mis en vitrine à côté d’un sapin et sur la place de l’hôtel de ville de Roanne qui expose une crèche …payée par les contribuables. Cet activisme catholique se manifeste aussi à travers certains projets de grands spectacles genre Puy du Fou, tel celui du château de Saint Vidal, en Haute-Loire: Dans ce lieu, un propriétaire ultra catho, Vianney d’Alençon, fabriquant de médailles pieuses soutenu par Laurent Wauquiez, obtient 1,2 millions d’euros de fonds publics de l’agglomération du Puy, du département et de la région pour financer un projet privé de reconstitution historique sans aucune garantie…une histoire sélectionnée en fonction de critères très idéologiques: les croisades et les guerres de religion à l’avantage de la Ligue (les ultras- catholiques de l’époque) contre les protestants, contre Henri IV, le pacificateur de la France, c’est, avec la bénédiction de Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon…et habitué de Paray-le-Monial, l’instrumentalisation de la peur et l’apologie des guerres de religion. Selon le propriétaire, l’idée est « le retour aux racines », « la « redécouverte de l’histoire…il faut raconter intelligemment l’épopée de ces châteaux immuables ».(Valeurs Actuelles, 6/8/2017; la Montagne, 13/2/2017, le Monde, 13/12/2017)).
Tous ces faits sont à mettre en relation avec la recomposition en cours de la droite et de l’extrême-droite au profit des identitaires catholiques. Inexistants dans la sphère politique il y a quarante ans, ils ont connu une ascension fulgurante et très discrète mais restent inconnus du grand public. Qui sont-ils au juste? Deux ouvrages publiés par les historiens des religions , « Métamorphoses catholiques » de Philippe Portier et Céline Béraud (2015) et « Catholicisme et identité » de Bruno Dumons et Frédéric Gugelot en 2017 permettent de discerner trois caractéristiques essentielles:
1- D’abord leurs objectifs : sous l’impulsion de Jean-Paul II, les catholiques d’identité visent à réaliser, dans une Europe considérée comme une citadelle assiégée par l’islam, le rêve de Compostelle, c’est-à-dire une Europe chrétienne. Dans ce but, une contre-réforme se met en place, articulée autour de 3 pôles : une « nouvelle évangélisation » qui vise à rétablir une observance stricte des pratiques anciennes (l’assistance à la messe, la confession, la communion…) et nouvelles (louanges, chants, musique, guérisons, miracles) largement inspirées du pentecôtisme américain. Il s’agit de relancer un processus de sainteté et de vocation qui fourniront les nouveaux héros et les nouveaux saints de cette reconquête. Le second est une visibilité dans l’espace public ; ainsi la mission de l’Avent à Paris en 2014 a-t-elle compté plus de 500 manifestations publiques, des processions qui avaient disparu, celle de la Fête-Dieu, du Chemin de croix, mais aussi des pèlerinages remis en vigueur. Cette visibilité s’affirme aussi dans les écoles, écoles privées catholiques anciennes ou nouvelles, hors contrat avec de nouveaux statuts en 2013 qui donnent la priorité à la recatholicisation et à l’évangélisation.
2-Contrairement aux catholiques d’ouverture qui prennent en compte de manière positive les changements de la société en s’impliquant dans sa construction, les identitaires s’opposent fermement à la modernité libérale. Dans cette confrontation à la fois culturelle et politique, la gestion des corps de la conception à la mort occupe une place centrale. Traditionnellement dépendant de la nature et du magistère de l’Eglise, la naissance, le mariage et la mort leur échappent désormais, grâce aux progrès de la biologie et aux nouvelles lois de la seconde moitié du XXème siècle. En passant, selon Denis Pelletier, du registre du salut et de la nature à celui de la santé, de l’intime et du contrat, le corps est devenu un enjeu capital de l’émancipation collective et plus particulièrement de celle des femmes, qui… signe la perte d’emprise de l’Eglise , voire, selon Danièle Hervieu-léger, une forme « d’exculturation » . En réaction à cette révolution familiale de type libérale qui fait prévaloir l’autonomie des individus et des familles, les principes de liberté et d’égalité, les catholiques d’identité diabolisent, au nom de ce qu’ils considèrent comme une culture de mort, ou une contre-nature, les lois votées successivement en faveur du planning familial, de la contraception, de l’autorité parentale, de l’IVG, du PACS, de la mort assistée médicalement, du Mariage pour tous, de l’égalité réelle et de la parité en les associant à l’immoralité, à la déconstruction et à la décadence d’une société qu’ils n’hésitent pas à représenter par le Titanic ou la figure de l’homosexuel. Pour diffuser cette idéologie très contestatrice de ces lois sociétales, ils multiplient les associations militantes du type Veilleurs, Antigones, Vigiles debout, Sentinelles, qui utilisent l’approche culturelle dans l’espace public ou sur les réseaux sociaux, pour protester contre la PMA, la GPA, la garde alternée, les progrès de la bioéthique, le téléthon, la loi de 1905, la loi Taubira etc… Très exigeante pour ses militants, cette contre-réforme suscite une forme de virtuosité d’un engagement familial polyvalent, à base de division sexuelle et qui a pour but de rapporter le plus de voix et de pouvoir de décision au mouvement dans le circuit des partis politiques et des associations en particulier familiales et de parents d’élèves. (Sophie Retif).
3-A Paray-le-Monial s’élabore, on l’a compris, un modèle de société qui n’est pas seulement d’essence religieuse mais politique. Depuis 2009, on assiste en effet au déplacement d’une identité catholique de type confessionnelle à la France tout entière, l’idée s’impose que « le vrai peuple, ce sont les catholiques car les racines de la France sont chrétiennes »(Du Cleuziou) ; en 2012, une nouvelle étape est franchie avec la montée en puissance des engagements politiques anti-libéraux à travers un « cadrage populiste » qui considère selon Thomas Jefferson- cité par Marie Balas, que « quand l’injustice devient loi (comprendre « la culture de mort »), la rébellion devient devoir » . Tandis que Sens Commun est créé en 2013, que Marion Maréchal Le Pen est invitée par les Veilleurs de Versailles et au colloque de Dominique Rey à la Sainte Baume en 2015, la Manif Pour Tous se transforme en parti politique la même année. Aux élections présidentielles de 2017, les Primaires de la Droite présentent Jean-Frédéric Poisson et François Fillon qui investissent une partie de leurs idées, tandis qu’Hervé Mariton est écarté en dernière minute. Aujourd’hui , en proposant une plate-forme commune avec le courant identitaire du FN, Sens commun participe à l’extrême-droitisation de LR…tandis que Laurent Wauquier qui avait été adoubé par la Manif Pour Tous aux élections régionales de 2016 est élu président de LR le 10 décembre 2017. On mesure le chemin fait depuis 40 ans.
Sur le plan de l’action politique, considérant que le désordre voire le chaos sont établis par la loi quand elle soutient une « culture de mort » ou lorsqu’elle va à l’encontre de la nature, les catholiques d’identité combattent donc la société libérale et sa logique libertaire en passant aux actes. Comme on le constate dans le fonctionnement du CR d’Auvergne Rhône Alpes, ils transgressent la loi de 1905 (crèche dans le hall du Conseil Régional), augmentent les subventions aux écoles privées catholiques sous contrat ou hors contrat (260 000 euros à Espérance Banlieues) en visant à une prétendue égalité avec le public, ils diminuent d’un tiers celles du planning familial, ils modulent celles destinées aux associations en fonction de leur orientation politique et contreviennent aux règles élémentaires de la démocratie dans le fonctionnement de l’assemblée régionale (pas d’informations à l’opposition) et en intégrant des journalistes d’influence dans l’équipe de direction (Le Progrès). L’expérimentation d’une politique identitaire catholique dans la région Auvergne Rhône-Alpes met en relief, pour l’instant, 3 priorités : la mise en place d’un état qui veut s’afficher catholique et peu respectueux de la démocratie ; l’affaiblissement de l’école publique et le contrôle de la presse.
Lundi 4 décembre 2017, JEAN-LOUIS BIANCO, PRESIDENT DE L’OBSERVATOIRE DE LA LAICITE, A REMIS 12 TROPHEES AU LYCEE DES MARCS D’OR DE DIJON, A LA MUTUALITE SOCIALE AGRICOLE DE FRANCHE-COMTE, A L’ASSOCIATION MUT’ELLES, AU CHU DIJON-BOURGOGNE, A L’ASSOCIATION LAIQUE DE PONTARLIER, A LA SECTION DE LA LIGUE DES DROITS DE L’HOMME DE PARAY-LE-MONIAL…
Intervention de Germaine Lemétayer, présidente de la section de Paray-le-Monial:
« La section de Paray-le-Monial de la LDH étant là la fois la plus petite, la plus démunie et la plus récente des sections de Bourgogne-Franche-Comté, elle n’a aucune lettre de noblesse pour mériter ce trophée que vous nous faites l’honneur, Monsieur le Président, de nous décerner. Pourtant vous avez bien fait de nous choisir et nous vous en remercions. En effet, par delà ces contraintes, nous sommes engagés sans doute plus qu’aucune autre section, dans un combat permanent de défense de la laïcité. Notre territoire coïncidant avec l’une des bases logistiques des identitaires catholiques de la Manif Pour tous, nous sommes confrontés à une politique pas toujours respectueuse de la loi de 1905, de l ‘article 2 déclarant la séparation de l’Eglise et de l’Etat, et de l’article 1 qui garantit la liberté de conscience et la liberté de culte et cela sans discrimination comme le précise l’article 1 de la Constitution de 1958 qui assure « l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction ». Nos différentes actions tendent à ce que soit effective à Paray-le-Monial cette liberté de conscience et de culte pour tous sans distinctions. A cet égard, mentionnons quelques-unes d’entre elles :
-Lettre à l’Amicale Laïque pour l’inciter à exiger du maire qu’il donne à disposition prioritairement, fin juin, le parc municipal du Moulin Liron à la fête des écoles publiques et non pas à la communauté de l’Emmanuel, pour le culte et ses sessions d’été.
-Tracts pour exiger de la communauté qu ’elle cesse d’imposer ses chants religieux par hauts-parleurs pendant deux mois d’été aux habitants de Paray et aux touristes du port de plaisance et de la Voie Verte : ce qui constitue une forme de prosélytisme abusif ou de « prosélytisme excessif » selon le concept de la Cour Européenne des Droits de l’Homme ( arrêt du 25 mai 1993, Kokkinakis c/Grèce) et qui n’est donc pas respectueux de la laïcité.
– Communiqué pour dénoncer les inégalités de traitement de la liberté de culte entre les trois religions représentées à Paray : droit à une mosquée pour les musulmans non appliqué ; salle payante pour le culte des protestants ; gratuité pour la mise à disposition pendant 2 mois d’été du parc municipal du Moulin Liron et de bâtiments publics pour le culte des catholiques d’identité, gratuité aussi pour l’entrée au Musée municipal religieux du Hiéron (payant pour les Parodiens), subventions importantes pour les Scouts d’Europe et de France.
-Communiqué contre les commémorations catholiques des abolitionnistes de l’esclavage le 10 mai, dans le cadre républicain établi par le Comité National Pour l’Histoire et la Mémoire de l’Esclavage. Deux associations loi 1901, centrent ces commémorations sur deux messes présentées nominalement et individuellement en faveur des abolitionnistes protestants et francs-maçons du département de Saône-et-Loire. Les catholiques en étant dispensés, cette pratique peut s’apparenter à un rituel religieux de purification de l’histoire du même type que les « guérisons de généalogies » courantes dans les communautés charismatiques et attestées à P le M. Sur ce point, nos très vives protestations ont fait un peu progresser les choses puisque la messe unique annoncée en mai 2017 n’a pas été présentée de manière nominale.
-Et enfin, la procédure juridique en cours contre l’installation d’une crèche dans la mairie de Paray-le-Monial en décembre 2016.
Mais la défense de la laïcité n’est pas réduite à une confrontation dure avec la communauté de l’Emmanuel et la mairie, nous nous investissons aussi, avec beaucoup plus de bonheur et de jouissance, dans la reconstruction d’un vivre ensemble dont nous donnons l’exemple d’abord en enracinant notre section qui est à l’image de la diversité de la France et de son unité autour des principes et valeurs de la république ; nous le faisons aussi en militant avec une grande diversité de partenaires, la CGT, la CFDT, les Femmes Solidaires, Rainbow, La Cimade, David et Jonathan, le Comité de la Jupe.. et en organisant des tables-rondes et conférences avec des intervenants religieux, laïcs et athées pour défendre l’idée que le commun qui nous unit doit toujours prévaloir sur les différences ; et que c’est la construction de ce commun qui doit nous permettre, par la culture et le débat, dans une démarche marquée par la prévalence de la raison, de l’esprit critique, de la liberté, de l’égalité et de la fraternité, de nous rassembler . « Faire briller une intelligence collective » telle était la définition que Ferdinand Buisson, co-fondateur de la Ligue des droits de l’Homme, assignait à l’école publique. Nous la revendiquons pleinement aujourd’hui pour rendre aux Parodiens, à travers le rétablissement de la laïcité, leur dignité de citoyens. »