LA SOLIDARITE A L’EPREUVE DU COVID 19 DANS 27 MAIRIES DU GRAND CHAROLAIS (5/3-5/4 2020).
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19H : Itinéraires croisés des exilés de Paray-le-Monial à travers les siècles : le cas particulier des protestants du XVIIème siècle et des mineurs africains d’aujourd’hui.
Germaine Lemétayer est une spécialiste des questions migratoires. En qualité d’historienne, elle est l’auteure d’une thèse de doctorat sur la diaspora des protestants de Paray-le-Monial
tandis que la section de la Ligue des Droits de l’Homme de Paray qu’elle préside a pris en charge, depuis septembre 2017, une quinzaine de mineurs africains. Elle posera la question
de savoir quels sont, à travers les siècles et à l’échelle du microcosme, les permanences et les écarts que l’on peut observer à travers l’histoire comparée de ces deux courants migratoires.
20H : Coktail
20H45 :
SANTIAGO, ITALIA
Documentaire de Nanni Moretti – 1h20
Après le coup d’État militaire du général Pinochet de septembre
1973, l’ambassade d’Italie à Santiago (Chili) a accueilli des
centaines de demandeurs d’asile. À travers des témoignages,
le documentaire de Nanni Moretti raconte cette période durant
laquelle de nombreuses vies ont pu être sauvées grâce à
quelques diplomates italiens.
La section LDH de Paray est solidaire de Mallé Touré qu’elle a soutenu en attestant, dans la procédure en cours, qu’elle lui a procuré elle-même tous ses papiers consulaires : carte consulaire et demande de passeport qui ne peuvent donc, ceux-là, être suspects de fausseté.
Mais elle tient à préciser que Mallé n’est hélas pas le seul dans ce cas: d’autres apprentis guinéens maliens et marocains du département font aussi l’objet de menaces d’OQTF suite à des contestations de leurs papiers d’identité basées sur des vices de procédures tels que, par exemple, le non respect du délai réglementaire entre deux signatures. Cette exigence du respect à la lettre des règlements d’état civil étrangers et la signification en conséquence de la fausseté de tous leurs papiers même consulaires, marquent une aggravation significative de la politique anti-migrants des institutions départementales que notre section a maintes fois dénoncée. Ces mesures posent aussi la question de l’intérêt général des Français lorsque l’Etat a payé un, deux voire trois ans de formation à ces jeunes dans des métiers en tension, -boulangers, bouchers, maçons- et que ces jeunes obtiennent des CDI (dans un cas avéré) après un parcours professionnel exemplaire. Pour sa part, notre section considère cette politique d’exclusion haineuse comme un sommet inédit de la xénophobie. Par ailleurs, la mise en cause de documents d’identité consulaires qui porte atteinte gravement à la souveraineté des états africains concernés ne s’inscrit-elle pas dans une conception postcolonialiste des relations internationales?
Très choquée par des mesures qui atteignent au moins deux jeunes qu’elle a soutenus et aidés à régulariser leur situation en respectant évidemment toutes les procédures, la section de Paray-le-Monial de la Ligue des Droits de l’Homme tient à exprimer publiquement sa réprobation et sa colère face à un tel gâchis humain et politique et l’immense honte qu’elle ressent à l’égard de tous ces jeunes auxquels on tente d’inoculer l’image d’une France procédurière, terre d’exclusion et de haine et qui a perdu jusqu’au sens de ses propres intérêts nationaux. Honte aussi face aux autorités consulaires auxquelles elle redemande de refaire leur copie pour un petit défaut de procédure…alors que nos propres institutions violent allègrement les lois de protection des mineurs étrangers en refoulant par exemple, en Saône-et-Loire, les jeunes de 17 ans? Où est la justice quand la juge des enfants a reconnu quant à elle, l’authenticité des mêmes documents d’état civil? Où sont nos valeurs républicaines de Fraternité et de Solidarité? Où est le sens de l’intérêt général?
Bien évidemment, notre section s’implique actuellement pour soutenir moralement et juridiquement ces apprentis. Et elle demande à tous ceux qui liront ces lignes de leur manifester leur sympathie afin de réparer les immenses dégâts collatéraux de la politique d’exclusion visant les jeunes étrangers qui fabriquent le pain des Français, découpent leurs steaks et construisent leurs maisons.
En cette journée Internationale des Droits de l’Enfant, la section LDH de Paray-le-Monial tient à attirer l’attention sur le sort réservé en Saône-et-Loire aux plus pauvres d’entre eux, à savoir les MNA, Mineurs non accompagnés que notre loi protège en leur donnant les mêmes droits qu’aux autres adolescents, en particulier le droit à l’abri et à l’éducation jusqu’à leur majorité. Agés de 14 à 18 ans, ils arrivent d’Afrique via la Méditerranée et l’Espagne après un processus d’exclusion souvent violent qui les a arrachés de leur famille, de leur quartier et de leur pays. La section LDH de Paray qui en aidé une quizaine en deux ans tient d’abord à saluer le travail d’associations (Asti, Secours Catholique, Cimade…), d’éducateurs de l ‘ASE et du dispositif Garantie Jeunes, de familles d’accueil, de la juge des enfants de Mâcon, d’avocats de Chalon/Saône et de Dijon, de maîtres d’apprentissage, d’enseignants aux divers CFA ainsi que d’associations d’aide à l’alphabétisation qui tous contribuent à l’insertion de ces jeunes.
Mais en même temps, elle tient à exprimer sa très vive réprobation face à un ensemble de pratiques d’exclusion mises en œuvre par le Conseil Départemental, l’ASE et la Police des Frontières dans le cadre d’une politique de refoulement visant plus particulièrement (mais pas seulement) les mineurs âgés de 17 à 18 ans . Cette politique comprend un ensemble de mesures coercitives qui se renforcent d’année en année:
-Le rejet de la mise à l’abri par la fermeture de l’ASE pendant les mois d’été qui place la Saône-et-Loire au rang de championne de France de l’exclusion des mineurs non accompagnés.
-Le transfert de mineurs reconnus dans des centres (Châlons-en-Champagne ou Strasbourg) où un seconde évaluation annule celle de Saône-et-Loire et les prive de leurs droits. Cet état de fait contraint les associations à les rapatrier en Saône-et-Loire afin de procéder à un recours devant la juge des enfants.
-Des évaluations à charge visant essentiellement, sur fond de préjugés, à détecter des fraudes et non l’âge réel du mineur, la mise en cause systématique des papiers d’état civil africains contribuant à disqualifier nombre d’entre eux contraints de faire un recours devant la juge des enfants. Dans un cas connu, c’est l’âge de 15 ans qui a été contesté pour alléguer un âge de 17 ans avec appel auprès du tribunal de Dijon et refus dans le même temps de financer un passeport qui trancherait la question. C’est à ce niveau que certaines associations et nous, LDH de Paray, intervenons en particulier pour leur procurer des cartes d’identité et des passeports auprès de leurs consulats et ambassades : A noter que dans les quatorze cas connus par nous, ces documents ont tous confirmé des actes de naissance faussement disqualifiés par l’ASE et la police des frontières.
-Les appels à répétition devant le tribunal de Dijon contre les recours validés par la juge des enfants (une dizaine en juillet) ainsi qu’une campagne d’intimidation de la juge dans un article du Figaro du 11 août 2019 : André Accary s’y livre à l’exercice peu glorieux d’inversion de la victimisation en présentant les jeunes comme des clandestins, les jugements comme des « aberrations » et lui-même comme victime …d’insomnies !!!!
-Trois gardes à vue de mineurs et une convocation de la présidente de la LDH Paray en 2018 par la police des Frontières dont aucune n’a débouché, en 2019, sur des condamnations.
La LDH Paray proteste donc contre des actions en justice faussées par l’absence de moyens de défense des MNA. Elle s’insurge contre le coût, pour les associations, de ces passeports qui prouvent la bonne foi des MNA et attestent les erreurs répétées dans les évaluations de l’ASE et les expertises de la police des frontières. (Ajoutons qu’une fois les MNA réintégrés à l’ASE, celle-ci profite sans vergogne de ces documents qu’elle n’a plus à financer…).
Elle s’insurge surtout contre la réduction des mineurs à leur situation de clandestins sans jamais prendre en compte le bilan économique extrêmement positif de parcours de vie parfois impressionnants : alphabétisation rapide, apprentissages réussis dans des métiers en tension (boulangerie, boucherie, bâtiment, cuisine…), CAP obtenus, intégration en progrès … qui font de cette migration de jeunes un atout et une chance pour notre pays.
Par contre, les discriminations et les mauvais traitements dont ils sont victimes à l’ASE prolongent, dans leur parcours, l’expérience d’exclusion que la plupart ont vécu dans leur pays, ils ne contribuent pas à leur insertion et donnent auprès de la communauté africaine une image d’arbitraire et d’islamophobie de nos institutions.
Dans cette confrontation, les associations relèvent le défi de l’accueil de ces jeunes migrants courageux, de la défense des intérêts nationaux et de la fraternité qui est au cœur de la devise républicaine.Notons que dans ce bras de fer pour faire prévaloir la justice, rien que la justice, elles ont besoin de soutiens et de moyens. N’hésitez pas, s’il vous plaît, à les contacter!
Germaine Lemétayer, Présidente de la section LDH de Paray-le-Monial
Le 28 mai dernier, le tribunal administratif de Dijon se penchait sur le fond. Lors de l’audience , l’avocat de la mairie avait argumenté sur la situation particulière de Paray-le-Monial, qui accueille près de 300 000 visiteurs et pèlerins chaque année, sur la promotion que la petite crèche apportait à une exposition sur les crèches du monde proposée en parallèle à Paray en 2016 et sur le fait que ces petites crèches constituaient un symbole de paix et non pas un signe religieux.
Ce vendredi, le tribunal administratif de Dijon a rendu sa décision en suivant les conclusions du rapporteur public. Il a considéré que, tant les propos du maire rapportés par le Journal de Saône-et-Loire que l’éditorial publié dans le journal municipal et intitulé « Une crèche de Noël à l’hôtel de ville » et affirmant notamment que Noël est « avant tout une fête chrétienne avec la naissance de Jésus, fils de Dieu » ou que « la France est chrétienne », révélaient l’intention du maire d’inscrire la crèche dans l’iconographie religieuse et, par là, son caractère religieux.
Le tribunal a aussi retenu, s’agissant de l’année 2017, le fait que la représentation de la crèche (gravée sur une assiette ouvragée) était surmontée des deux premiers vers, en langue anglaise, d’un des plus célèbres cantiques de la religion catholique, de telle sorte que la crèche ne pouvait, dès lors, que renvoyer à l’iconographie chrétienne. Bien au-delà du simple aspect traditionnel des fêtes de fin d’année.
Le TA de Dijon a fait application directe de la jurisprudence et a considéré que ces deux crèches n’étaient pas conformes aux exigences du principe de neutralité des personnes publiques. Il a donc annulé les deux décisions du maire d’installer ces crèches, en 2016 et 2017. Une décision évidemment symbolique mais qui sonne comme un désaveu à Jean-Marc Nesme.
Du fait de la décision, les frais de justice seront à la charge de la commune.
À noter qu’en décembre 2018, la mairie de Paray avait, là encore, décidé d’exposer une crèche dans le hall de l’hôtel de ville. Dans l’attente d’une décision du TA sur le fond des affaires précédentes, qui vient donc de tomber.
Le vendredi 10 mai, le cinéma de Digoin a projeté en avant-première ce court-métrage dont le thème concerne la découverte de leur homosexualité par deux jeunes lycéens. Centré sur les difficultés à assumer une identité sexuelle largement discriminée, le film met en scène dans un cadre scolaire, en l’occurrence le lycée de Digoin, la diversité des réactions des proches, parents et camarades de classe qui vont de la reconnaissance de l’égalité à l’homophobie la plus violente et la plus crasse. Traité à travers des comportements et un langage familiers aux adolescents, le film se présente comme une oeuvre propre à susciter la réflexion et les prises de conscience. La section de Paray de la Ligue des Droits de l’Homme qui était présente à la projection et qui est engagée elle-même contre l’homophobie de la Communauté de l’Emmanuel félicite chaleureusement le maire de Digoin, Monsieur Fabien Genet et les Intermachés qui ont co-produit ce film et souhaite à ce court-métrage tout le succès que mérite cette initiative citoyenne exemplaire.
Le 25 février 2019, le maire de Paray le Monial a signé l’ouverture de deux enquêtes d’utilité publique en vue de l’aliénation du jardin public de la Poste situé le long de la berge de la Bourbince d’une part, du cours Jean Jaurès, lieu de passage piéton et de promenade d’autre part. Il s’agit dans les deux cas de répondre à la demande de commerçants (pharmacien, restaurateurs et autres) qui trouvent plus appropriés (et moins chers ?) des emplacements situés en zone publique au centre ville, alors qu’à Paray-le-Monial comme dans toutes les petites villes, des commerces sont régulièrement vacants et à louer.
L’aliénation du domaine public pose la question de la défense de la démocratie. En effet, depuis 1789, la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme défend l’idée de « l’utilité publique » prioritaire sur les intérêts particuliers. De nos jours, c’est le Conseil Constitutionnel qui se porte garant de l’intérêt public face aux atteintes aux droits et libertés. (Cahiers du CC n°16, juin 2004) : « Il (l’intérêt public) est à la fois une cause d’illégalité de l’action administrative – l’acte administratif qui poursuit un but étranger à l’intérêt général ou qui poursuit un but d’intérêt général autre que celui exigé par la loi est annulé »
A Paray-le-Monial, l’aliénation d’un jardin public et d’une partie de zone piétonne s’inscrit dans la priorité donnée aux intérêts d’un pharmacien, d’un restaurateur gastronomique et autres commerçants. Cette pratique n’est pas nouvelle. Les Parodiens n’ont pas oublié entre autres, l’aliénation de l’hôpital public pour le remplacer par une « maison de retraite catholique ». On peut citer aussi l’occupation gratuite pendant trente ans du parc du Moulin Liron, parc municipal de 15 hectares, à une communauté religieuse aux frais des Parodiens qui ont payé l’eau, l’électricité et l’enlèvement d’ordures tandis que dans le même temps, la même communauté encaissait des forfaits de séjour, privait les Parodiens d’un lieu de promenade, de jeux et d’échanges, créait des nuisances sonores pendant deux mois et donnait de la ville une image calamiteuse sur fond d’homophobie, d’antiféminisme et de xénophobie. On peut alléguer enfin la construction actuelle d’un complexe de trois cinémas dans la zone commerciale du Champ Bossu et le délaissement en centre-ville d’un cinéma appartenant à la ville et entièrement rénové. Plus d’un million d’euros seront déboursés tandis que les personnes âgées très nombreuses à Paray seront privées de leur cinéma accessible à pied en centre-ville.
Priver les Parodiens de leurs droits et libertés tout en engraissant une communauté charismatique et des particuliers sans aucun intérêt pour eux, mais des impôts supplémentaires, le gâchis financier, l’absence de cohésion, de nouvelles contraintes et une privation de liberté témoigne du déni de l’éthique républicaine et du mépris de la fonction de maire, à la fois représentant des intérêts de l’Etat et des citoyens, et non pas d’intérêts particuliers, confessionnels et financiers.
Mais le projet de remplacement du jardin public de la Poste par un bâtiment est d’un autre ordre. Selon la Ligue des Droits de l’Homme « les droits de la terre sont maintenant au cœur des droits de l’homme » (Communiqué, 2/8/2017). Alors que nous vivons à crédit écologique depuis plus de trente ans, il est vital d’acquérir le réflexe de conserver les espaces naturels. Défendre un jardin public, c’est s’associer à une nouvelle culture qui considère que l’environnement fait partie du patrimoine commun de l’humanité. Enfin, le jardin public, le cinéma et le cours Jean Jaurès sont à Paray des lieux de rencontre, d’échanges, de repos intergénérationnels dont nous avons besoin en un temps où l’isolement et la solitude sévissent. Dans le paysage urbain, ils constituent, en qualité de biens communs, des repères culturels et de convivialité fondamentaux, inscrits au plus profond de notre représentation de la ville, comme le sont, autour des places de village, la mairie, l’église et l’école. On ne dégrade pas, on ne défigure pas un centre-ville pour faire plaisir à quelques personnes. Il y va du respect des Parodiens, de leur histoire, de leur qualité de vie et de l’identité de leur ville. La section de Paray de la Ligue des Droits de l’Homme appelle à se mobiliser massivement pour les deux enquêtes d’utilité publique le jeudi 11 avril entre 9 h et 12 heures et dire haut et fort : HALTE A LA GRANDE BRADERIE DES BIENS MUNICIPAUX, HALTE AU CENTRE-VILLE DEFIGURE, HALTE A LA PRIVATION DE LIBERTE ET DE CONVIVIALITE.
La ligue des Droits de l ‘Homme ayant pour objet, depuis 1898, de faire prévaloir ce qui est juste en regard des droits de l’Homme tels qu’ils sont définis par les Déclarations Universelles des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 et de 1948, notre section de Paray-le-Monial tient à apporter sa contribution au Grand Débat National .
Dès son origine, le mouvement des Gilets Jaunes a mis en cause à la fois des taxes sur les carburants jugées insupportables pour les ménages à revenus faibles et une absence totale de confiance à l’égard des élus, ciblant ainsi le dysfonctionnement de deux fondements de la démocratie : le consentement de l’impôt (art 13) et le respect des élus en qualité de représentants des citoyens (art 6). Compte tenu de la durée de leur mouvement et du soutien apporté par une majorité de Français, notre section a décidé de prendre en compte prioritairement ces critiques et de cibler sa réflexion sur la vie institutionnelle et démocratique et sur la vie citoyenne de notre pays.
Le maire de Paray-le-Monial ayant organisé un Grand Débat le 7 février, nous nous sommes posés la question de notre participation. Après réflexion, nous y avons renoncé compte tenu de l’impossibilité jusque-là de pouvoir échanger avec lui sur une base de respect, une lettre insultante ayant été la seule réponse obtenue à notre demande -polie, argumentée et publiée- de suppression, sur un terrain municipal, d u « Parcours homosexualité » organisé par la Communauté de l’Emmanuel à des fins homophobes. Trois militants de la LDH étaient néanmoins présents à titre personnel : ils sont intervenus et ont pu témoigner qu’aucun sujet fâcheux concernant les pratiques démocratiques n’avait été abordé comme si la censure était devenue à Paray-le-Monial un réflexe quasi pavlovien.
C’est dans ce contexte que les militants de la section de Paray-le-Monial ont élaboré des propositions visant à faire progresser, dans le CHarolais-Brionnais, le fonctionnement de la démocratie et de la citoyenneté :
1-Pour améliorer la qualité des élus, nous proposons qu’ils ne dépassent pas 70 ans, que le cumul des mandats soit limité et qu’un système contractuel soit mis en place pour que les citoyens puissent contrôler par eux-mêmes que leurs engagements ont été tenus. L’élu doit avant tout faire prévaloir l’intérêt public sur ceux des lobbys, groupes industriels, réseaux de copinage et sur un éventuel plan de carrière. A mi-mandat, une consultation de la population doit faire le bilan de son action…avec possibilité de révocation en cas de non respect des engagements et des principes et valeurs républicains.
En ce qui concerne le fonctionnement démocratique, nous pensons que les prises de décisions devraient se faire après consultation systématique d’experts de la société civile, issus des syndicats, associations, ONG, associations caritatives, philosophiques et culturelles : ce sont les compétences de tous qui doivent être mobilisées pour faire avancer les dossiers. Il s’agit pour les élus de se mettre à l’écoute des citoyens et faire des transactions entre les différents points de vue.
Pour faciliter cette démocratie participative, nous proposons des changements de pratiques électorales dans le sens de plus de justice, d’efficacité et d’économies: un cumul des mandats limité à un seul pour celui de maire ; une dose de proportionnelle pour les élections locales seulement ; la suppression du Sénat (ou son évolution par une élection plus démocratique) ; la fusion des communes limitrophes ; la prévalence des communautés de communes et le calcul du nombre des élus proportionnellement au nombre d’habitants ; la prise en compte du vote blanc ; nous proposons aussi de tirer au sort des citoyens pour les associer avec des experts associatifs et syndiqués dans la constitutions de groupes de travail ; des réunions de quartiers avec cahiers de doléances à l’appui devraient être organisées systématiquement et la possibilité d’une consultation citoyenne devrait être mise en œuvre si la demande réunit un tiers ou plus des citoyens.
2-Pour renouer les liens avec les citoyens, nous exigeons la transparence des politiques conduites, gestion des biens municipaux, aliénations, acquisitions, ainsi qu’une conformité entre la parole et les actes. Afin qu’il n’y ait aucun doute sur l’utilisation de l’argent public, l’établissement puis la gestion du budget et la distribution de subventions devraient se faire sous le contrôle des citoyens. Pour cela, l’information doit passer par une diffusion des réunions de Conseils en direct sur You Tube, et par le partage moitié-moitié des bulletins municipaux, départementaux et régionaux avec l’opposition politique, les syndicats et les associations. Les journaux locaux devraient s’inscrire systématiquement dans cette bipolarité, sans privilégier un camp ou l’autre. Pour conclure, il apparaît primordial de faire des propositions, de la contestation et du débat une norme constructive permanente et non un objet de polémique et de basses vengeances.
3-En ce qui concerne le développement de la citoyenneté, la section LDH de Paray-le-Monial considère que la laïcité doit s’affirmer de plus en plus comme le principe fondamental de la République : en combinant la liberté des cultes et la séparation des églises et de l’Etat, elle rassemble les Français par delà leurs différences confessionnelles et est respectée en tant que telle depuis plus d’un siècle. Par contre, des défaillances existent, en particulier à Paray-le-Monial et à Chauffailles. Pour y remédier, nous considérons que la loi de 1905 doit être maintenue et respectée, faute de quoi, les associations laïques devront se pourvoir en justice comme l’a fait la Ligue des Droits de l’Homme dans l’affaire de la crèche de Paray-le-Monial.
Compte tenu de la progression des intégrismes religieux et des droits afférents à une population athée et agnostique majoritaire dans notre pays, nous proposons de renforcer la laïcité par différentes mesures : la suppression de la fonction de chanoine de Latran ; le non financement par les communes des écoles privées ; le contrôle strict des écoles sous contrat afin qu’elles ne deviennent pas, sous couvert de l’enseignement religieux, des lieux de diffusion des idéologies anti républicaines et intégristes ; la mise à disposition dans les communes, d’une salle municipale pour les obsèques civiles ; la célébration par le maire des baptêmes républicains ; l’adoption d’un calendrier scolaire laïque ; l’ajout de nouveaux jours fériés (fête de la musique…).
La section de Paray insiste sur le rôle capital de l’éducation à la citoyenneté à l’école et dans les associations pour mettre en pratique les valeurs d’accueil, de respect, de tolérance, d’entraide, de solidarité, de liberté, d’égalité, de fraternité et de laïcité. Considérant la prolifération de tags, insultes et harcèlement sur les réseaux sociaux et dans la rue, la profanation des cimetières, l’accroissement des discriminations (antisémitisme, racisme), comme une atteinte très grave à la cohésion nationale, elle appelle à une mobilisation générale contre ces fléaux à l’école mais aussi dans le comportement exemplaire des élus : le respect de l ‘opposition, les différences politiques reconnues comme légitimes et non stigmatisées. Quant aux citoyens, ils doivent s’engager quotidiennement, partout où ils sont pour réagir, protester, s’interposer et éduquer face aux manques de respect et aux agressions.
Enfin, la section condamne le démantèlement des services publics et demande qu’ils soient valorisés en particulier en milieu rural afin de faire respecter l’Etat par l’aide et le soutien qu ‘il procure aux citoyens à égalité de droits.
Section de la Ligue des droits de l’Homme de Paray-le-Monial
Malgré la pluie et la neige, le cercle de silence de la section de Paray s’est tenu…en fraternité avec les migrants. Plusieurs mineurs africains présents à Paray, ont été heureux d’échanger avec les participants…puis de visiter l’exposition d’Estache Agoumpke à la Tour Saint Nicolas…et prendre conscience de la nécessité du travail de mémoire réparateur pour consolider les liens entre la France et ses anciennes colonies. Très bon moment passé ensemble autour de valeurs fortes de la LDH..
Exposition d’Estache Agoumkpe sur le thème du massacre des tirailleurs sénégalais à Thiaroyé en 1944.