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REUNION PUBLIQUE SUR LES DISCRIMINATIONS DE GENRE (25/10/2017), INTRODUCTION

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Pourquoi un tel sujet, ici, à Paray-le-Monial ?
Le développement à Paray d’un militantisme homophobe, viriliste et antiféministe est lié à la présence de la Communauté de l’Emmanuel et à la mise en place, dès 2011, du premier Camp optimum à l’initiative de Dominique Rey, évêque de Toulon -Fréjus et chef de cette communauté d’où est issue la Manif Pour Tous. Depuis, trois camps ont été implantés à Paray entre 2014 et 2016 tandis que la Sainte Baume s’affirme comme un lieu de formation d’animateurs virilistes et antiféministes autour des thèses de l’américain John Eldredge et du français Tony Anatrella. Contre la loi sur le Mariage pour tous, c’est en 2015 qu’a été installé à Paray le premier « Parcours homoxexualité » autour des thématiques de « blessures et de guérison » et dans la ligne idéologique de l’association américaine Courage.
Par ailleurs, l’organisation dans la ville, de conférences lors des sessions d’été de la Communauté de l’Emmanuel, de retraites non mixtes qui s’échelonnent toute l’année constitue avec les parcours et les camps précités, un impressionnant dispositif destiné à la reconstruction des identités sexuelles diffusé aussi par ses clercs, ses séminaristes, ses conférenciers, ses écoles, ses associations (Teenstar, Courage…), ses journaux, ses livres et ses videos.
A la pointe de la dynamique, depuis les années 70, d’un catholicisme d’identité identifié par les travaux des historiens des religions au colloque de l’EPHE de novembre 2014, sous la direction de Philippe Portier et Céline Béraud, ce mouvement s’inscrit d’abord -contre Vatican II- dans la restauration d’un catholicisme tridentin normatif, intégraliste, visible, virtuose et politiquement promoteur du « rêve de Compostelle » à savoir la reconstruction d’une Europe catholique . Dans ce projet, la gestion des corps de la conception à la mort qui échappe désormais, grâce aux progrès de la biologie et aux nouvelles lois, à l’ordre de la nature mais aussi au magistère de l’Eglise, occupe une place centrale. En passant, selon Denis Pelletier, du registre du salut à celui de la santé, de l’intime et du contrat, le corps qui est devenu un enjeu capital de l’émancipation collective… signe la déprise de l’Eglise , voire, selon Danièle Hervieu-léger, une forme « d’exculturation » . En réaction à cette révolution familiale de type libérale qui fait prévaloir l’autonomie des individus et des familles, les principes de liberté et d’égalité, les catholiques d’identité diabolisent les lois votées successivement en faveur de l’IVG, du PACS et du Mariage pour tous en les associant à l’immoralité, à la déconstruction et à la décadence d’une société qu’ils n’hésitent pas à représenter par le Titanic ou la figure de l’homosexuel . A Paray-le-Monial s’élabore donc un modèle de chrétien mais aussi de société qui n’est pas seulement d’essence religieuse mais politique. Depuis 2012 en effet, on assiste à une montée en puissance des engagements politiques anti-libéraux des identitaires catholiques à travers un « cadrage populiste » qui considère -selon Thomas Jefferson- cité par Marie Balas, au colloque de l’EPHE, que « quand l’injustice devient loi, la rébellion devient devoir » . Tandis que Sens Commun est créé en 2013, que Marion Maréchal Le Pen est invitée par les Veilleurs de Versailles et au colloque de Dominique Rey à la Sainte Baume en 2015, la Manif Pour Tous se transforme en parti politique la même année. Aux élections présidentielles de 2017, les Primaires de la Droite présentent Jean Michel Poisson et François Fillon qui investissent une partie de leurs idées, tandis qu’Hervé Mariton est écarté en dernière minute. Aujourd’hui , en proposant une plate-forme commune avec le courant identitaire du FN, Sens commun participe à l’extrême-droitisation de LR.
Face à des prises de position subversives et clivantes, notre section fait un travail militant de terrain visant à rassembler, dans ses cercles de silence, ses tractages, ses communiqués, ses manifestations publiques, des associations partenaires, telles que Solidarité laïque, les Femmes solidaires, Rainbow, la CFDT, la CGT et aujourd’hui David et Jonathan et Le Comité de la Jupe. Sur le plan idéologique, elle identifie le courant parodien à travers les travaux des historiens des religions, elle informe et alerte les dirigeants de la LDH responsables des groupes de travail laïcité, extrêmes-droites, Femmes et genre. Enfin, elle publie des communiqués pour dénoncer ses dérives et montrer les convergences, dans le Charolais-Brionnais, entre les composantes des courants mentionnés par André Déchot dans son article publié dans Hommes et Libertés en juin 2014 « Intégristes catholiques : le grand retour ? ». : en effet, qu’il s’agisse de la Communauté de l’Emmanuel et de la Fraternité Saint Pie X à Paray, de l’association « Genèse » constituée par Yves Meaudre à Charolles, de« Terre et Familles » de Stéphanie Bignon à Briant, la section a démontré, preuves à l’appui, que par delà les différences existant entre intégristes, traditionnistes, et conservateurs radicalisés, ces mouvements font cause commune sur de nombreux points mais en particulier sur la question du genre.
• Face à la contestation radicale de lois républicaines, la Ligue des Droits de l’Homme affirme un engagement de longue date en faveur de l’égalité des droits avec la création en 1920 d’une commission féministe qui œuvrera notamment pour la reconnaissance du droit de vote des femmes et plus globalement pour l’extension des droits juridiques, politiques et sociaux. Elle a accompagné toutes les lois féministes depuis la reconnaissance du planning familial (1956), de la contraception ( loi Neuwirth en 1967), de l’autorité parentale (1970), du droit à l’IVG (loi Veil en 1975), de l’égalité professionnelle (1983), du PACS (1999), du mariage pour tous (2013) jusqu’à l’égalité réelle et la parité (2014)
Comme pour le Pacs, elle se réjouit de l’égal accès au mariage et milite maintenant pour la pleine adoption. Elle combat toutes les discriminations en raison de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre, recourant si nécessaire à l’action judiciaire. Enfin, elle considère la laïcité comme le socle des valeurs communes qui transcendent les appartenances individuelles ou collectives.

Comme nous l’avons fait en novembre 2016, lors de notre table-ronde sur le vivre ensemble qui rassemblait les représentants des cultes bourguignons, nous aimons aussi affirmer la vocation de la LDH à recréer un vivre ensemble qui se décline aujourd’hui avec nos invités en « militer et penser ensemble ». Nous sommes heureux d’accueillir Madame Anne Soupa, Présidente du Comité de la Jupe, association féministe catholique, Monsieur Anthony Favier, Vice président de l’Association LGBT David et Jonathan, Madame Caroline Amberger, journaliste-stagiaire à Protestinfo et militante LDH de la section de Paray ; nous excusons l’absence, pour raisons professionnelles ,de Madame Nadja Djerrah et je passe la parole à Monsieur Daniel Boitier, philosophe particulièrement mobilisé sur la question identitaire qui nous intéresse aujourd’hui et responsable du groupe de travail sur la laïcité à la LDH.

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Article du Point, 11/5/2016: « Eugénie Bastié, Jamais les filles n’ont autant été traitées de putes et de salopes »

http://www.lepoint.fr/societe/eugenie-bastie-jamais-les-filles-n-ont-autant-ete-traitees-de-putes-et-de-salopes-11-05-2016-2038452_23.php

REFERE DU TRIBUNAL ADMINISTRATIF DE DIJON SUR LA CRECHE DE LA MAIRIE DE PARAY-LE-MONIAL (23/12/2016)

Photo: Sophie Mazias, avocate de la LDH, interviewée par FR3

Photographies: Germaine Lemétayer.

 

Par ordonnance du 23 décembre, le juge des référés du Tribunal Administratif de Dijon a statué, dans l’affaire de la crèche déposée dans le hall de la mairie de Paray, en faveur de la Ligue des Droits de l’Homme. Conformément à loi de 1905, « Il est interdit… d’élever ou d’apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit », la neutralité de la mairie devra donc être respectée et la crèche -qui ne s’inscrit dans aucune tradition locale- sera retirée.

La section de Paray se réjouit de ce que Noël reste, dans notre ville, un symbole universel de lumières, de fêtes, de réjouissances, de fraternité, et pour certains, un puissant symbole chrétien. Par cette ordonnance, le juge a préservé le vivre-ensemble induit par la laïcité -pilier essentiel de notre République- fondé sur le respect égal dû à tous les citoyens. C’est une très bonne nouvelle.

JOYEUX NOEL ET BONNES FETES DE FIN D’ANNEE A TOUS (TES)!!

G Lemétayer pour la LDH Paraylemonial.

La crèche de la mairie de Paray …dans le carnet municipal

Crèche Paray carnet municipal

Lettre de la LDH Paray au Préfet de Saône-et-Loire (8/12/2016)

Paray-le-Monial, le 8/12/2016

 

 

Monsieur de Préfet,

 

A la veille du  9 décembre, fête de la laïcité, nous, section de Paray-le-Monial de la Ligue des Droits de l’Homme, nous nous adressons à vous au sujet de l’installation, pour la première fois, d’une crèche dans la mairie de Paray-le-Monial ( JSL 2/12/2016)

Considérant l’article 28 de la Loi de 1905 selon lequel « il est interdit, à l’avenir, d’élever ou d’apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit, à l’exception des édifices servant au culte, des terrains de sépulture dans les cimetières, des monuments funéraires, ainsi que des musées ou expositions »,

Rappelant que notre section est déjà intervenue, le 30 juillet et le 4 septembre 2014, sur son blog de la Ligue des Droits de l’Homme, pour dénoncer des dérives antirépublicaines et antilaïques, en particulier des chants et offices religieux diffusés par hauts- parleurs dans l’espace public pendant les sessions de juillet et d’août de la Communauté de l’Emmanuel-Manif Pour Tous ainsi que le caractère anti-musulman de son positionnement politique sur les migrants (13/9/2015).

Constatant que la ville de Paray-le-Monial est multicultuelle, que les Musulmans de Paray-le-Monial ne disposent même pas d’une salle de prière  et que les Protestants paient la location de leur lieu de culte alors que les catholiques extrémistes bénéficient de privilèges considérables (subventions, jouissance du parc municipal du Moulin Liron au détriment des Parodiens),

Nous considérons que ce symbole chrétien  qu’est la crèche est instrumentalisé à Paray-le-Monial à des fins politiques antilaïques et anti-musulmanes.

Nous vous demandons donc de bien vouloir user de votre pouvoir de représentant de l’Etat pour faire respecter la loi de 1905 par le Maire de Paray-le-Monial et exiger qu’il ôte la crèche de la mairie.

Veuillez agréer, Monsieur le Préfet, l’expression de notre haute considération,

Section de Paray-le-Monial de la Ligue des Droits de l’HommeLDH Pa

FONDATION DE LA SECTION (14/3/2014)

Madame Germaine LEMETAYER, Samedi 3 mai 2014
Présidente de la Section de Paray-le-Monial de la LDH

Au Service juridique de la Ligue des Droits de l’Homme,

Objet : Création de Section

Messieurs,

J’ai l’honneur de vous informer, qu’hier, vendredi 14 mars 2014, une réunion regroupant des militants et des non militants de la LDH s’est tenue chez moi, en présence de notre présidente fédérale, Aline Mathus, en vue de la création d’une section de la Ligue des Droits de l’Homme à Paray-le-Monial. Il s’agit de :

-Vincent Vandamme, militant de Mâcon, Epinassy, Changy, vandamme.v @free.fr
-Bénédicte Vandamme, militante de Mâcon, Epinassy, Changy
-Odette Burtin, 5, rue de Payerme, 71600, Paray-le-Monial
-Stéphanie Gâteau, 10, rue de la République, 71600 Paray-le-Monial
Absente : Marie-Edith Fleutot, 16, rue des Champs de Charolles, 71120 Charolles.

Je vous envoie ci-joint quatre bulletins d’adhésion et chèques : ceux d’Odette Burtin, de Stéphanie Gâteau, de Marie-Edith Fleutot et le mien, et vous demande de bien vouloir transférer les adhésions de Vincent et de Bénédicte Vandamme de la Section de Mâcon à celle de Paray-le-Monial (Bénédicte a déjà reçu sa carte d’adhésion)

Pendant la réunion, nous avons procédé à l’élection du bureau : la présidente, moi-même, la secrétaire : Bénédicte Vandamme, la trésorière : Stéphanie Gâteau. Puis nous nous sommes concertés sur un communiqué de presse que nous avons transmis à deux journalistes (JSL, Renaissance) rencontrés dans un café.

Je vous demande donc de bien vouloir accepter cette demande,

Je vous prie d’agréer, Messieurs et Mesdames, l’expression dec mes salutations distinguées,

CREATION LDH PARAY (26/04/2014)

Chalon/s/Saône le 26/04/2014
A Monsieur le Maire de Paray- le- Monial

Monsieur le Maire,

Nous avons l’honneur de vous informer de la création d’une section de la Ligue des Droits de l’Homme dans votre ville de Paray- le- Monial.
Conformément à nos statuts, cette section n’a pas à se déclarer au Journal officiel puisque nous sommes une association pyramidale constituée d’un siège national, d’un siège régional, d’ un siège fédéral et enfin de sections locales. C’est donc le siège national qui entérine la création d’une section locale.
Cette section s’est créée le 14 mars 2014 et a élu le bureau suivant :
Présidente : Germaine Lemétayer, 20 , Avenue de la Gare, Paray-le-Monial
Secrétaire : Bénédicte Vandamme, 71120, Changy
Trésorière : Stéphanie Gateau, 10, Rue de la République, Paray-le-Monial
La création de cette section a été entérinée par le Comité central de la Ligue des Droits de l’Homme le 5 avril 2014 ce qui fait d’elle une association à part entière de votre ville.
Sachant que vous saurez, Monsieur le Maire, réserver un accueil favorable à cette nouvelle association, nous vous prions d’agréer nos respectueuses salutations.

Pour la Fédération de Saône et Loire
La Présidente
Aline Mathus Janet