Bienvenue aux réfugiés !

Le corps d’un enfant de trois ans, Aylan, a été retrouvé sur une plage. Il a un visage. Il a un nom. Ce visage et ce prénom, celui d’Aylan, donneront-ils des visages et des noms aux milliers de morts de ces derniers mois, aux dizaines de milliers de morts de ces dernières années ? Donneront-ils ce que demandent tous les migrants qui ont survécu : une identité, c’est-à-dire des papiers ?

Les migrants ne viennent pas en Europe par plaisir ou pour s’enrichir sur notre dos. Ils fuient la guerre et la misère largement provoquées par les politiques des gouvernements occidentaux qui consistent à piller les richesses et à faire la guerre en Afrique et au Moyen-Orient.

Alors l’émotion et l’indignation ne suffiront pas. Il faut des actes.

Il est plus que temps que tous les émus et les indignés descendent dans la rue aux côtés des sans-papiers et des réfugiéEs pour imposer aux gouvernements européens l’ouverture des frontières, la liberté de circulation, pour qu’il n’y ait plus d’autres Aylan, plus de morts au fond de la méditerranée, dans des camions frigorifiques ou électrocutés dans le tunnel sous la Manche.

Il faut abroger l’accord de Dublin qui oblige les migrants à faire leur demande d’asile dans le pays de leur premier enregistrement.

Il faut également des papiers pour tous les migrants et leur donner les moyens de s’installer et de travailler en Europe s’ils le souhaitent.

A La Rochelle, le Maire réagit.

Nous sommes heureux d’apprendre que la Municipalité de la Rochelle, dont nous (Amnesty international en coopération avec d’autres associations, dont notre section LDH La Rochelle-Aunis) avions sollicité l’intervention en faveur des réfugiés syriens dans un échange de correspondances en avril/mai dernier, s’est décidée à s’impliquer dans cette action. Nous serons évidemment présents à la réunion de ce jeudi 10-9 à 18h au Musée maritime, suivie d’une 2e réunion le mercredi 16-9 même heure-même lieu, pour connaître les modalités de cette implication, et de la coopération que la Mairie souhaite proposer aux autres acteurs.
La Ligue des droits de l’Homme, comme Amnesty International, n’est pas une organisation caritative, sa mission étant la promotion et la défense des droits humains.

Oui, plus que jamais solidarité avec les réfugiés !

Souhaitons que les autres communes de l’agglomération, comme de l’Île de Ré réagissent aussi et qu’un large mouvement associatif, citoyen se déploie sur cette question profondément humaine et solidaire, même et surtout si certains rechignent ou, comme le FN, condamnent une telle solidarité au nom d’idées nauséabondes, démagogiques, indignes d’une telle situation.